Lucia (Novel) Tome 3

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Tome 3 – Chapitre 23 – Désaccord

Jérôme prépara une tasse de thé l'après-midi comme il le faisait tous les jours et se rendit dans le bureau du duc.

Pour ne pas déranger son maître qui était actuellement absorbé par son travail, Jérôme essaya de poser discrètement le thé et de partir mais le bureau était couvert de documents et la personne censée s'y trouver n'était pas visible.

Comme c'était plus ou moins une chose habituelle ces jours-ci, Jérôme déplaça son regard dans la direction où il s'attendait à ce que son maître se trouve et comme prévu, la fenêtre du balcon était légèrement entrouverte.

Il s'approcha pour jeter un coup d'œil et il put voir le dos d'un homme de grande taille, appuyé contre la rambarde.

Ces jours-ci, le duc commençait à travailler que l'après-midi paresseusement; quelque chose qu'il n'avait jamais fait auparavant.

Il passait un long moment debout là et regardant debout sur le balcon.

Et ci-dessous se trouvait la belle scène de Sa Grâce qui avait récemment pris l'habitude de cultiver assidûment des fleurs colorées dans le jardin.

Sa Grâce sortait fréquemment pour examiner personnellement les fleurs du jardin et son maître l’observait .

Jérôme avait d'abord pensé que la phase de lune de miel de son maître serait brève mais maintenant il savait qu’il y avait plus que cela

S'il y avait un cas où le fils volage se marie et commence à changer pour devenir une personne fiable, alors c'était devenu le portrait de son maître.

C'était pourquoi il fallait vivre longtemps dans ce monde. Jérôme se demanda si son maître se rendait compte que lorsqu'il était avec elle, c'était comme si rien d'autre n’existait, car son regard était fixé uniquement sur elle.

Étonnamment, Sa Grâce ne semblait pas consciente du regard intense et direct de son maître. Il semblerait que Sa Grâce ait été étonnamment insensible.

Il y avait quelque chose de délicat entre eux deux. De toute évidence, leur relation était bonne. Sa Grâce donnerait à son maître un sourire pur, et son maître glacial se réchaufferait dès que sa Grâce était là.

Néanmoins, il y avait indéniablement un mince mur invisible entre eux. C'était trop ambigu pour être critiqué et il ne pouvait pas s'exprimer à la hâte sur quelque chose de si vague.

C'était une nouvelle routine de mettre un bref rapport sur ce que Sa Grâce avait fait ou sur qui elle avait rencontré sur le bureau de son maître mais maintenant Jérôme ne pouvait plus reporter son rapport sur un point précis, d'autant plus qu'elle était liée à la santé de sa Grâce.

Jérôme hésita un peu puis s'approcha du balcon.

« Votre Grâce. »

« Mmm. »

« J'ai quelque chose à vous dire au sujet de sa grâce. »

A ces mots, Hugo tourna la tête. Il regarda Jérôme puis passa devant lui et entra. Mais même après avoir attendu un moment, il n'a pas entendu Jérôme parler. Hugo pouvait dire que Jérôme hésitait.

« Qu'est-ce qui est si difficile ? Parlez »

« … Sa Grâce n'a jamais eu son invité mensuel. »

Lucia avait promis à Jérôme qu'elle parlerait au duc de son état corporel avec Jérôme.

Mais au fil du temps, Lucia était toujours la même, gardant le silence, pensant simplement qu'elle avait oublié alors il lui rappela mais Sa Grâce avait seulement dit qu'elle avait compris et retourna dans son mutisme.

Jérôme savait que s'en mêler pouvait outrepasser son autorité mais c'était aussi la tâche du majordome de veiller à la santé de son maître.

Jérôme s'est demandé plusieurs fois s'il devait exhorter sa Grâce, même si c'était de force, à le dire personnellement à son maître, mais finalement il a décidé de le dire personnellement à son maître.

« Invité mensuel? »

« La chose que les femmes vivent tous les mois... »

'Ah. Continuez »

Hugo connaissait la base sur les points biologiques féminines mais le reste dormait au fond de sa tête.

Il n'avait jamais été avec une femme assez longtemps pour qu'elle ait ses règles. De plus, il n'avait jamais été inquiet qu'une femme tombe enceinte donc il n'y avait jamais vraiment prêter attention.

« Au début, une femme de chambre s’était inquiété de savoir si sa Grâce était enceinte ou non, mais ensuite elle a été examinée par le médecin de famille qui a dit qu'elle n'était pas enceinte. Selon sa grâce, elle n'a jamais eu d'invité mensuel et elle a également refusé d'être examinée par le médecin pour un traitement. Elle a dit que c'était quelque chose que Votre Grâce savait déjà , donc ce n'était pas nécessaire »

« Elle n'est pas enceinte, alors est-ce que cela pose problème si elle n'a pas ses règles? »

« Ce n'est pas normal, après tout, il serait impossible que sa Grâce tombe enceinte. Sa Grâce doit subir un examen médical pour que nous en soyons sûrs. »

« Qu'est-ce qu'elle veut dire quand elle dit que je savais déjà… »

« Je ne peux pas avoir d'enfant »

Hugo fronça les sourcils.

« Ha. »

Il eut un rire forcé. Elle l'avait vraiment dit. Normalement ce n’est pas un problème que l’on peut annoncer facilement, mais elle l’avait annoncé comme un détail totalement anodin, cette déclaration lui avait aussi donné un petit rire.

Pour lui, son incapacité à être enceinte n'était pas un gros problème car elle ne pouvait pas avoir de bébé de toute façon. Elle avait parlé comme si elle racontait un grand secret mais il avait simplement pensé que c'était intéressant.

'En effet. Je le savais. »

Sa tête lui faisait mal comme si elle avait été frappée avec une arme contondante. Il y avait une torsion inconfortable dans son estomac et il sentit une colère montée en lui et il ne savait pas pourquoi, ne pouvait pas l'expliquer ou même donner une raison.

« Que fait le médecin ? »

« Ce n'est pas une maladie externe, donc si Sa Grâce n'en parle pas, le médecin ne peut pas la diagnostiquer. »

« Appelez-la maintenant. »

« …Oui, Votre Grâce. »

Jérôme put voir que l'humeur de son maître s'était dégradée alors il s'en alla immédiatement sans dire un mot.

Tout en restant immobile, Hugo réprima sa colère et serra les poings fermement. Il essaya alors de réfléchir calmement à l'origine de son mécontentement.

Elle était vraiment l'épouse idéale, celle qu'il voulait. Elle contrôlait assez bien les serviteurs et ne lui posait aucun problème. Il n'avait rien à redire et il n'était pas mal à l'aise en sa compagnie.

Récemment, elle avait eu beaucoup de demandes mais c'était différent des demandes gênantes auxquelles il s'attendait.

« Et, merde. »

Il poussa un profond soupir, prit sa tête entre ses mains et s'assit sur le canapé. Ce n'était pas normal.

Il réalisa qu'il n'avait toujours aucune idée de ce qu'elle pensait. Tout ce qu'il savait de sa femme, c'était ce qui était écrit dans le maigre rapport que Fabian lui avait remis avant son mariage

Leur relation était bonne. Au moins, il le pensait. Leurs conversations étaient amusantes et dans la chambre, ils étaient passionnés. Mais ils n'avaient jamais vraiment parlé.

S'était-elle déjà ouverte à lui ? Il semblait avoir mal compris qu'elle lui avait exposé tout son cœur puisqu'elle souriait si purement.

Quelque chose lui vint soudain à l'esprit alors il appela Jérôme et lui ordonna d'apporter les détails de ses dépenses.

Jérôme revint bientôt avec les documents.

« Et le docteur ? »

« J'ai envoyé quelqu'un pour l'appeler. »

« Je viendrai pour l'examen. »

« Oui, Votre Grâce. »

Alors qu'il feuilletait les documents et vérifiait les détails, ses yeux devinrent froids. Hormis le coût de la décoration du jardin et le coût de l'organisation des quelques gouter, il n'y avait aucun autre antécédent d'utilisation personnelle.

« A-t-elle déjà appelé un tailleur ou un bijoutier ? »

« Elle ne l’a jamais fait »

« Même si elle a organisé quelques goûters et est sortie plusieurs fois à l'extérieur? »

« Il y a des robes qui ont été utilisées par d'anciennes duchesses de la famille et des ornements qui se sont transmis dans la famille Taran. Les robes étaient choisies, raccommodées puis portées tandis que les parures étaient remises au stock après leur utilisation. »

Il fronça les sourcils fermement. C'était un sentiment qu'il ne pouvait expliquer. Il était en colère mais il ne pouvait pas expliquer exactement pourquoi il était en colère.

« N'était-ce pas ce que tu voulais ? »

Ces mots résonnaient dans sa tête.

C'était ….

Il a épousé ce qu'il avait rêvé. Une épouse aux allures de poupée qui ne remplissait que son siège de duchesse.

Il avait besoin d'une partenaire et pour cela, il avait besoin de se marier, mais les devoirs de mari étaient gênants, alors il a conclu un marché. C'était un contrat.

Un contrat avantageux pour les deux. Elle avait dit dès le départ qu'il lui fallait le titre de duchesse.

Bien sûr, il avait imaginé qu'elle voulait la richesse et le pouvoir qui accompagnaient le fait d'être duchesse.

Cela ne faisait pas très longtemps qu'ils étaient mariés mais il le savait maintenant, cela ne l’intéressait pas… ni la richesse, ni le pouvoir.

Alors qu'est-ce qui le rendait si malheureux exactement ? Pourquoi cela aurait-il de l'importance si elle ne voulait ni pouvoir ni richesse ? Il n'avait rien à perdre pour lui… au contraire

Il devrait plutôt porter un toast à ce contrat extrêmement favorable. Mais il a continué à agoniser à ce sujet.

Il voulait savoir exactement pourquoi il était de si mauvaise humeur. Il avait l'impression que le sol soutenant ses pieds s'était effondré. Il se sentait désespéré, il se sentait anxieux mais il n’en comprenait pas du tout la raison

Alors qu'il était sur le point de replonger dans ses pensées, il entendit la voix de Jérôme.

« Le médecin attend »

Le jardin était plein de senteurs florales. Lucia marchait dans les allées du jardin puis restait immobile et fermait les yeux, l'odeur semblant enivrante.

Ces jours-ci, son plus gros travail était le jardinage, même si elle n'a personnellement fait aucun vrai travail ; c’est le jardinier s'est occupé de tout.

Lucia a simplement fait le choix des fleurs à planter, vérifié si elles allaient bien et s'est promenée au milieu des couleurs et odeurs qu’offraient toutes ces fleurs.

Cependant, même s'ils faisaient tout le travail, les gens la flattaient. C'était parfois un peu drôle.

En regardant le ciel, le soleil s'était déjà couché et faisait des ombres. Elle tourna son regard vers son bureau.

« Ah… il n'est pas là »

Il se tenait certainement là il y a quelque temps. Son regard intense sur son cou était gênant mais lorsqu'il disparut, elle se sentit déçue.

C'était un sentiment compliqué.

Il prenait souvent une pause dans son travail pour se reposer sur le balcon et Lucia allait souvent dans le jardin parce qu'elle voulait le voir.

Son «examen des fleurs» était une assez bonne excuse. La majorité du temps où elle le voyait se limitait quasiment qu’aux soirées. Ce moment dans la journée était un instant de plus où elle pouvait le voir.

Bien qu'ils vivaient au même endroit, il était généralement loin d'elle car il était très occupé. Jérôme l'avait informée qu'il était enterré sous une pile de paperasse.

C'était un seigneur très appliqué qui tenait des réunions d'une demi-journée avec ses vassaux tous les trois à quatre jours et n'oubliait pas d'inspecter son fief.

Le comte Matin ne savait que montrer son visage lors des différentes fêtes de la capitale et ne se souciait pas de la situation de son fief. Elle ne l'avait su que plus tard mais le fief du comte Matin était l'un des moins bien géré de l’empire.

En raison des taxes excessives, les gens fuyait ou étaient pris alors qu'ils tentaient de fuir et étaient tués. Peut-être que la fin misérable du Comte Matin n’était que son karma qui lui revenait pour l’ensemble de ces décisions.

Presque tous les soirs, Hugo et Lucia dînaient ensemble, parlaient, puis Hugo la retrouvait dans la chambre. Elle savait qu'elle ne devrait pas être avide de plus mais parfois la solitude lui semblait bien lourde a supporter.

Lucia avait parfois l'impression de se tenir dangereusement sur la fine couche de glace d'un lac profond et aimerait que la glace se brise pour pouvoir couler au fond.

« Votre Grâce, on m'a demandé de vous escorter à l'intérieur. »

« …Par qui?' La seule personne qui pouvait demander à quelqu'un de l'amener à l'intérieur était son mari, le duc de Taran, mais elle a quand même demandé à la bonne. »

« Sa Grâce m'a demandé de vous escorter à l'intérieur. »

« Pourquoi maintenant…? »

Lucia suivit la bonne à l'intérieur, le cœur inquiet. Il n'y avait pas qu'une seule personne qui l'attendait dans la salle de réception au deuxième étage.

En plus de Jérôme, il y avait le médecin de famille, Anna. Au moment où Lucia a vu Anna, elle se douta de la raison de cette convocation.

Après tout, il n'y a pas si longtemps, elle agissait comme si elle ne savait pas de quoi parlait Jérôme. Se doutant bien qu’arriverait le moment ou Hugo serait mis au courant par Jérôme, cependant, elle n’imaginait pas qu'Hugo irait jusqu'à convoquer le médecin et l'accompagner.

Bien que, à vrai dire, cela aurait été un peu décevant s'il n'avait pas montré d'intérêt.

En regardant Lucia qui se tenait à la porte comme une étrangère dans sa propre maison, l'expression d'Hugo se durcit et il fit de grands pas en s'approchant d'elle. Alors que sa grande et large silhouette apparut soudainement devant elle, Lucia fut momentanément choquée.

'Pourquoi...' Il commença à parler avec une expression réprimée mais s'arrêta et attrapa sa main. Il la traîna jusqu'au canapé puis s'assit à côté d'elle.

Anna tourna légèrement la tête pour jeter un coup d'œil au couple ducal. C'était la première fois qu'elle voyait le couple ensemble de près, côte à côte.

Elle avait eu des doutes quant à savoir si le duc terrifiant né chevalier et la duchesse calme et fragile iraient bien ensemble, mais les voir ensemble de cette façon ne brossait pas une image gênante.

« Pour être attaquée par quelqu'un d'aussi grand, Sa Grâce doit avoir du mal. »

Du point de vue d'Anna en tant que médecin de Lucia, elle a intérieurement critiqué le duc qui ignorait sa propre force.

« Votre Grâce, j'ai entendu dire que vous n'aviez pas eu votre invité mensuel pendant tout le temps que vous avez été ici. »

« …C'est correct »

Lucia était mal à l'aise avec cette situation. Elle avait personnellement fait le choix d'être stérile et n'avait jamais pris la peine de chercher un traitement car elle savait qu'elle pouvait le traiter elle-même à tout moment, mais cette situation donnait l'impression qu'elle était une patiente atteinte d'une maladie mortelle.

« Vous n’avez jamais eu votre première menstruation ? »

« … J'ai eu mes premières menstruations. »

« Alors, quand avez-vous cessé d'avoir vos règles ? Étiez-vous blessé ou malade avant que cela ne s'arrête ? Est-ce que quelque chose ne va pas à l'intérieur ? »

«Lucia, expliquez-vous correctement au médecin. »

Lucia fut surprise de sa voix plus ferme que d'habitude. Tournant la tête pour le regarder, elle vit ses yeux rouges et froids qui la regardaient. Pour une raison quelconque, il ne dégageait pas un bon sentiment.

« … J'ai pris le mauvais médicament lors de mes premières règles »

« Quel médicament avez-vous pris ? Vous êtes-vous senti malade comme empoisonné ? »

« Je ne sais pas vraiment quels médicaments j'ai pris et je ne sais pas si j'ai été empoisonné.

Ça n'a pas fait mal et jusqu'à présent, je n'ai rien pu voir d'étrange avec mon corps. »

Même lorsque Lucia avait cherché des médecins dans ses rêves pour trouver une solution, ces médecins ne pouvaient pas correctement comprendre ses symptômes donc même si elle expliquait tout à Anna, il a peu de chance qu'Anna comprendrait le problème, mais Lucia cachait toujours ses symptômes autant que possible.

Cette maladie féminine était délicate. Si le patient ne l'expliquait pas correctement, le médecin ne pouvait pas trouver de réponse. D'autant plus s'il s'agissait d'une maladie dont le médecin n'avait jamais entendu parler auparavant.

Peu importe le nombre de fois où Anna a fouillé dans ses souvenirs, elle n'avait jamais entendu parler de symptômes où les menstruations de quelqu'un s'arrêtaient après avoir pris des médicaments.

« Votre Grâce, pouvez-vous retracer un peu plus vos souvenirs ? Quel goût avait le médicament ? Pour quelle raison l'avez-vous pris ? Combien en avez-vous pris ? Et quelle était la couleur et la forme de ce médicament ? »

« …Je ne sais pas . C'est arrivé quand j'étais jeune et que je n'avais aucune connaissance en médecine, donc je ne me souviens de rien. »

Hugo qui était resté assis, écoutant la conversation, tourna soudain son corps et fixa Lucia.

« Parlons un peu… »

Il a ensuite fait un geste vers les personnes qui se tenaient autour.

« Tout le monde, dehors. »

Tome 3 – Chapitre 24 – Désaccord

Alors que les mots sortaient de la bouche du duc et qu'il les regardait, tout le monde a rapidement quitté la salle de réception, laissant Hugo et Lucia seuls.

Laissant planer un bref silence entre eux alors qu'ils s'asseyaient côte à côte sur le canapé.

Il réalisa soudain que c'était la première fois qu'ils étaient ensemble de cette manière.

« Pourquoi as-tu menti ? »

« … Je n'ai pas menti. »

« Vous cachez la vérité au médecin, n'est-ce pas ? C’est mentir par omission. Pourquoi tiens-tu si fort à mentir alors que tu ne sais pas mentir correctement ? »

« Comment a t il deviner? »

C'était comme s'il lisait dans ses pensées quand il la regardait.

Il enroula un bras autour de la taille de Lucia et la prit dans ses bras puis parla comme s'il pouvait voir à l'intérieur d'elle.

« Votre expression dit 'comment a t-il su?' . Tu ne peux pas mentir, c'est tellement évident »

Lucia voulait simplement éviter cette situation. Elle tordit son corps alors qu'elle s'éloignait de lui et se leva du canapé.

« … C'est une période chargée pour vous au travail, mais vous avez été interrompu. Je suis désolé de vous avoir dérangé. »

Il regarda Lucia debout silencieusement pendant un moment alors qu'il restait sur le canapé puis parla férocement.

« Est-ce que tu me reproches d'être ici ? »

« Vous n'avez pas à vous inquiéter. »

« Quoi ? »

« Je n'irai pas mieux de toute façon. »

Il attrapa son poignet, tirant fortement et Lucia ne put s'empêcher de tomber dans ses bras.

Elle essaya de se débattre et de se lever mais une de ses mains maintenait son bras en place tandis que l'autre contenait son menton, forçant leurs regards à se rencontrer.

« Que veux tu dire par là ? Pourquoi devrais-je être soulagé si tu ne vas pas mieux ? »

« Ne vous l’ai-je pas dit dès le début ? Que je ne peux pas avoir d'enfants. »

En ses yeux regardant ambrés vacillants, ses yeux rouges vacillèrent également.

Lucia tordit son menton et secoua sa main. Sa main qui resta maladroitement suspendue en l'air pendant un moment, retomba.

Elle bouge aussi et libera son bras qui était maintenu dans le sien.

Hugo se sentit déconcerté face à ses réactions de rejet.

« Vous n'étiez pas intéressé et vous n'avez pas demandé pourquoi. »

« ... »

« Pourquoi êtes-vous curieux maintenant ? »

Il avait seulement demandé si elle pouvait le prouver.

Après cela, il ne lui a jamais demandé si elle ne pouvait vraiment pas avoir d'enfant ou si quelque part dans son corps était malade. Lucia pensait qu'il l'avait complètement oublié.

Que son intérêt pour elle n'était que dans cette mesure.

Par conséquent, il était pitoyable qu'au fil des jours, elle ne pouvait que continuer à espérer que son cœur qui courait vers lui s'endurcirait.

« Du coup, maintenant. Est-ce mauvais pour moi d'être curieux ? »

« Alors je suis reconnaissante »

« … Ne le dis pas comme ça. »

« Je m'excuse. «

En regardant son apparence alors qu'elle envoie des réponses courtes et glaciales puis fermait la bouche comme si elle ne dirait pas plus, ses yeux rouges s'écarquillèrent d’incompréhension..

Elle faisait des choses qu'elle n'avait jamais faites auparavant et ça le mettait sur les nerfs.

Il ne voulait pas élever la voix car il se n'était pas un gros problème de toute façon donc il lui parla d'une voix encore plus calme.

« Vivian, tu veux ergoter sur quelque chose du passé ? »

La poitrine de Lucia se serra de déception.

« Si vous appelez cela quelque chose du passé, je ne peux rien dire. »

Pour lui, c'était juste quelque chose du passé. Lucia secoua simplement la tête.

« En ce moment, je suis préoccupé par ton problème de santé, alors expliquez les symptômes exacts au médecin et faites-vous soigner. »

Son ton était encore plus affectueux que d'habitude.

Même si elle savait qu'il n'avait pas vraiment de gentillesse ou d'affection tendre, chaque fois qu'elle entendait sa voix affectueuse, elle était ravie comme si elle avait entendu une chanson d'amour puis se réveillait comme si elle avait été aspergée d'eau froide. .

« Je ne veux pas faire ça. »

« Pourquoi ? »

« Si je faisais ça, vous seriez troublé. »

« Pourquoi serais-je troublé ? »

« Parce que vous ne voulez pas que j'aie d'enfants ! »

Sa voix s'élève soudainement.

« ... »

Pendant un instant, Hugo ne met rien dire. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas qu'elle ait un enfant mais qu'il ne voulait pas continuer sa lignée en elle-même.

Et quant à savoir si elle pouvait avoir un enfant ou non, la question ne se posait même au vue des conditions nécessaire pour aboutir à une grossesse dans la famille Taran.

Mais pour lui faire comprendre cela, il lui fallait lui parler de beaucoup de choses qui lui étaient cachées.

Cependant, il ne voulait pas fouiller dans sa mémoire et faire remonte ces choses qui, pour lui, n'étaient pas seulement des événements passés, mais un cauchemar effrayant.

Regardant Hugo qui se taisait, Lucia prit son silence comme une confirmation et essaya de ne pas laisser ses émotions devenir incontrôlables.

« Je me suis mal exprimé. A vrai dire, vous n'avez jamais eu d'intérêt. »

C'était son intuition de femme. Il n'a jamais voulu d'elle un enfant.

Malgré cela, ses actions étaient contradictoires car il n'a jamais utilisé de contraception.

Lucia était plutôt amère face à tout cela.

Il ne s'en souciait même pas.

Elle se demandait quel genre d'attitude il aurait si elle était tombée enceinte par hasard.

Qu'il reniait l'enfant, qu'il ne s'intéresserait pas à l'enfant ou qu'il partirait sans se retourner sans jamais la rechercher...

Quel que soit l’option envisagée, elles étaient toutes aussi terrifiantes à ses yeux

« À propos de ne pas avoir d'intérêt…

N'est-ce pas toi ? »

Hugo marmonna intérieurement. Elle ne l'avait même pas une seule fois, interrogée sur Damian. Mais, peu importe à quel point il était confronté, il savait qu'il n'avait pas le droit de l'interroger à ce sujet.

« Je ne savais pas que vous espériez que je serais intéressée. »

Le cœur de Lucia se serra lourdement dans sa poitrine. D'une manière ou d'une autre, en le regardant, il paraît fatigué.

« Non! »

Déjà, à partir du moment où il a dit qu'il pouvait voir à travers ses mensonges, elle avait été pleine d'anxiété.

Elle avait les nerfs à vif, pensant que son cœur et ses sentiments pouvaient aussi être lu.

S'il devait en avoir une idée et dire quelque chose de cruel comme ce qu'il avait dit à Sofia Lawrence lors de la fête de la victoire ce jour-là…

« Mon cœur va éclater. Ça fonctionnerait tellement mal que je préférerais mourir. »

C'était un homme qui était tendre avec une femme tant qu'elle garde une distance raisonnable.

Tout comme il l'avait fait pour elle, avec combien d'amants dans le passé avait-il souri et offert des cadeaux ?

C'est à cause de cette tendresse que ces femmes, lorsqu'elles ont été informées de leur rupture, n'ont pas pu se débarrasser de leur attachement persistant et se sont accroché à lui.

« Je ne veux pas devenir l'une de ses anciennes femmes. »

Ce serait bien de vivre ainsi pour toujours. Juste comme ça. Une vie dans le confort de sa demeure avec un mari qui lui offrait de tendres sourires et la calinerait passionnément tous les soirs.

Elle ne serait pas gourmande de plus. Ses poings moites étaient étroitement serrés.

« Je… n'espère rien. Je n'ai pas oublié mon contrat avec vous. »

Lucia espérait avoir l'air naturel alors qu'elle évitait son regard et s'écartait un peu de ses bras mais il la regardait attentivement.

« Ha. Oui. Le contrat. »

Il s’est exclamé d’un faux rire et passa frustré dans ses cheveux.

Il semble que ce soit lui seul qui ait pensé à oublier le contrat et à le pousser dans ses retranchements. Elle était évidemment encore fortement attachée à ses promesses.

« Je peux profiter de la liberté dans ma vie privée et vous gardez la porte de votre cœur verrouillée. C'était notre contrat, n'est-ce pas ? »

Il réduisit une fois de plus la distance qu'elle essayait de parcourir alors qu'il attrapait sa taille et la tirait vers lui.

De cette façon, les efforts de Lucia ont été très facilement défaits. Elle était de nouveau placée dans son étreinte.

« Mais sachez-vous ? Nous n'avons pas décidé de ce qui se passerait si quelqu'un ne respectait pas le contrat. »

« Crains-tu que je ne respecte pas le contrat ? »

« Vraiment, pourquoi es-tu comme ça ? Pourquoi exagères-tu mes propositions comme ça ?

»

« …Je suis désolée. Je suppose que je l'ai un peu tort »

Pendant un moment, Hugo regarda sa femme qui ne lui semblait pas familière. Ce n'était pas sa femme habituelle qui l’écoutait docilement.

De plus, elle n'arrêtait pas d'éviter ses yeux montrant du rejet et cherchant la séparation.

« La première fois que je l'ai rencontrée… je n'ai dit aucun mot de soutien, mais elle est juste foncée droit en avant »

Peut-être que c'était aussi elle.

Est-ce qu’il avait vraiment vu toutes les facettes de sa femme ?

Au départ, il n'aimait pas le fait que leur conversation se prolonge mais il était plutôt content de voir cette nouvelle facette d'elle.

C'était comme s'il pouvait voir la vraie elle sous un jour nouveau, loin de son attitude habituelle, douce et souriante.

« Si je… renonce à ma liberté dans ma vie privée… est-ce que vous ouvrez également la serrure de votre porte ? »

« … Hein ? »

Les yeux de Lucia s'écarquillèrent tandis qu'elle le regardait.

Elle ne pouvait pas comprendre ce qu'il avait l'intention de faire en disant cela. Était-ce un tour de play-boy ? Il-

« Je veux dire… »

Il avait une expression maladroite alors qu'il bafouilla la fin de ses mots.

« Faites-vous soigner. »

Lucia est déçue du changement de sujet.

« Je ne veux pas. »

« Vivian! »

« Je ne peux pas avoir d'enfant, donc c'est normal que je ne puisse pas en avoir un. Mais si je me fais soigner, est-ce que ça va fonctionne, et que je tombe enceinte.. Le permettrez-vous ?

»

« ... »

Il soupira et massa ses tempes avec ses doigts. Même si son corps allait mieux, elle ne pourrait pas tomber enceinte.

Sa lignée Taran l'empêchait de mettre n'importe quelle femme enceinte.

Sans remplir les conditions, la lignée de Taran ne se développerait chez aucune femme.

C'est pourquoi même il s'amusait avec plusieurs femmes et ne s'inquiétait jamais des dangers de les féconder.

Seule une femme normale, celle qui ne possédait pas le sang de Taran, pouvait remplir les conditions pour désigner le sang de Taran, mais quant à quelles étaient ces conditions, seul le vieil homme le savait.

Il a conduit le vieil homme à vivre à l'extérieur des murs du château et a examiné les documents qu'il avait, mais il n'y avait rien à voir sur ce sujet.

Peut-être que c'était juste dans les souvenirs du vieil homme ou peut-être qu'il y avait un autre document à ce sujet, caché quelque part que personne ne connaissait.

Et donc, pour le savoir, il avait simplement et facilement attrapé le vieil homme et l'avait tabassé.

Le vieux bonhomme qui avait affirmé qu'il ne divulguerait pas les secrets de sa famille, a fini par céder lors de son emprisonnement lorsqu’il s'est rendu compte qu'il ne reverrait plus jamais le soleil.

« Le mâle de la lignée Taran qui deviendra le père de l'enfant doit administrer son sang pendant plus d'un an à la femme puis la déflorer. »

C'était vraiment une méthode écœurante. Cette condition devait également être remplie avant que la femme ne soit déflorée.

Même s'il était possible de tomber enceinte quelles que soient ces conditions, il n'avait jamais eu l'intention de laisser un successeur derrière lui.

Le simple fait d'imaginer une existence laissée dans le monde avec son sang lui a donné l'impression d'avoir trempé dans la merde.

Même s'il ne risquait pas de féconder qui que ce soit, il avait l'habitude d'éjaculer dehors car il détestait l'idée d'une descendance qui lui ressemblait.

Mais il l'a rencontrée de façon inattendue. Elle était différente depuis le début. Pourquoi était-elle une exception ?

Elle a été la première à lui faire un câlin, à se lâcher en elle et à profiter de l'après-jeu. Il avait ressenti la satisfaction de planter ses graines en elle.

Il a reconnu que son indifférence l'avait blessée. Dans des circonstances normales, elle était très susceptible d'être enceinte.

Il avait oublié qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfant et ne se souciait pas du fait qu'elle soit enceinte ou non.

Ses paroles demandant pourquoi il était montrécurieux étaient pleines de ressentiment et d'amertume.

C'était une information fragmentée mais il était capable de voir ses blessures envoyées une sensation de picotement autour de son cœur.

« Si je me fais soigner, et je porte un enfant. Est-ce que cela vous conviendra t il? »

De toute façon, elle ne peut pas tomber enceinte. Il pourrait lui dire qu'elle était autorisée à avoir autant d'enfants qu'elle voulait.

S'il disait cela, elle ne pourrait pas le blâmer par la suite s'ils n'avaient pas d'enfants.

Cependant, il ne voulait pas la duper de cette façon. Même s'il ne pouvait pas dire la vérité, il ne voulait pas lui mentir.

« … Je n'ai pas besoin d'enfant. »

« Si c'est à cause du problème de succession, on peut rajouter une clause au contra qui exclurait les droits de succession de l’enfant que je porterais »

« Ce n'est pas à cause de ça. Je… je ne veux pas laisser ma marque. »

« Vous avez déjà un fils. »

« Celui-la-! »

Il y avait trop à expliquer pour cela. Le seul qui restait à savoir qu'il n'était pas le père biologique de Damian était le vieil homme.

Il n'y avait pas de fin une fois le barrage ouvert. Il ne voulait pas partager les secrets de Taran avec personne.

Il n'allait pas le dire à Damian non plus. Il embrasserait cette connaissance seule et l'enterrerait avec lui-même.

« Il est… Il est un peu différent. Tu… Je ne savais pas que tu voulais autant un enfant. »

Il s'est rendu compte qu'il n'avait vraiment regardé que son extérieur. Il ne savait pas du tout ce qu'il y avait dans son cœur.

« Je suis désolé. Je sais que la femme que vous vouliez ne devrait pas avoir de tel envie. »

« Vivian »

Il soupira lourdement.

« Je ne veux pas te critiquer. Je ne savais pas donc je suis surpris. »

« Quand nous avons parlé de mariage pour la première fois, vous m’aviez dit que vous vous en moquiez si je portais un enfant. »

« C'est… »

Ce n'était pas qu'il s'en moquait mais il savait qu'elle ne pouvait pas tomber enceinte de toute façon et il n'avait pas envie de lui expliquer, après tout à l'époque, il n'avait pas besoin que d'une compagnie. Une femme n'était qu'un cadeau.

«Vous avez dit que vous ne divorceriez pas. »

Instantanément, il devint alerte, ses yeux s'écarquillèrent et il grogna.

« Divorcer ? C'est impossible. »

En entendant le mot 'divorce' sortir de sa bouche, ses entrailles se sont progressivement mises à bouillir.

« Je t'ai dit dès le début. Pas de divorce. J'ai clairement dit que même si je mourais, tu ne pourras pas t'échapper. »

« Je sais. La tradition de la famille Taran . Bien sur que je m’en souviens . Mais il n'y a pas de tradition de ne pas avoir d'enfants. »

« Un enfant ou un divorce. Tu me demandes de faire un choix ? »

Ses yeux d'ambre tremblaient intensément.

Lucia détourna la tête de lui alors que ses yeux piquaient comme si des larmes allaient pleurer. Pour elle, ses paroles semblaient plutôt lui demander de choisir l'un des deux.

« Je… ne voulais pas dire ça comme ça. »

« Vivian, pourquoi ne pouvons-nous pas vivre comme jusqu'à présent? »

« C'est juste ma cupidité. Je souhaite avoir quelqu'un avec moi quand je serai seule »

« Pourquoi te retrouverais tu seule? »

« Est-ce que vous pensez que vous resterez avec moi pour toujours ? »

« …Quoi ? »

En regardant son expression qui ressemblait à celle de quelqu'un entendant une langue étrangère, quelque chose s'illuminait du plus profond du cœur de Lucia.

Sa façon de parler aussi, comme pour l'apaiser, était irritante.

« Même s'il ne s'intéresse pas à ce que je pense ! Même si tout ce qu'il veut, c'est une femme adéquate et confortable à mettre à côté de lui! »

Elle voulait le voir blessé…

Même si elle ne pouvait pas lui faire du mal, peu importe ce qu'elle faisait, elle voulait au moins que ce soit gênant et difficile pour lui.

De telles mauvaises pensées montaient incontrôlable ment dans son cœur.

« Tu ne m'aimes pas et je ne t'aimerai jamais. Alors, qu'y a t il entre nous ? Combien de temps pensez-vous que notre relation va durer ainsi? »

Ps de Ciriolla: un long week end de trois est juste la, je vais essayer d'avancer autant que possible... car j'imagine que vous voulez surtout savoir ce qu'il se passe après le point ou s'est arrêter actuellement le manhwa...

Tome 3 – Chapitre 25 – Désaccord

« Et alors? »

Lucia s'attendait à ce qu'il réponde ainsi.

Ou dire

« Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?,

N'était-ce pas ainsi depuis le début ? »

Elle s'attendait à ce qu'il affiche une expression froide alors qu'il répondrait d'une manière insensible.

Elle s'inquiétait frénétiquement si elle pouvait retourner une réponse encore plus froide que ce que serait sa réponse.

A vrai dire, elle ne voulait pas lui faire de mal. Elle a d'abord pensé que c'était vraiment ce qu'elle ressentait, mais elle s'est rendu compte qu'elle ne voulait vraiment pas qu'il souffre.

Le cœur de Lucia se serra alors qu'elle aperçut un moment de désespoir inexplicable apparaître sur son visage. Elle regarde l'homme semblable à l'acier qui s'exprime avec sa douleur d'une telle manière.

Il lutta pour respirer comme un animal mortellement blessé puis il ferma lentement les yeux et les rouvrit.

Son cœur désirait tendre la main vers lui et le réconforter mais son corps était figé à sa vue.

Elle n'arrivait pas à cela comprenant alors que les mains qui la tiendraient tremblaient.

Elle n’arrivait pas se forcer à bouger ou à dire quoi que ce soit et cela resta ainsi pendant un court moment.

Il rit amèrement puis s'arrêta et à ce moment-là, tout a disparu comme un mirage et son expression revient à son état habituel un peu pince-sans-rire.

L'aperçu momentané de son état émotionnel avant qu'il ne disparaisse comme une illusion la fit se sentir à la fois confuse et frustrée.

Elle avait l'impression de piétiner un gâteau moelleux.

« Tu… . Tu imagine déjà la fin. »

Sa voix était beaucoup plus calme que froide.

« Il… »

Lucia a été stupéfaite de l'avoir vraiment vu pendant un court instant, son vrai lui.

Son expression et son ton toujours froids ne sont qu’une armure, non pas qu’il ne ressent rien mais il se cache derrière afin de ne pas être exposé.

« Tout à l'heure… Quoi ? »

Elle se demanda si elle avait pu rêver un instant.

Même si elle l'a vu, elle ne pouvait pas y croire. En regardant son expression actuelle, cela donne l'impression qu'elle se trompait vraiment.

Alors qu'elle continua à le regarder silencieusement, il ouvrit la bouche et parla

« Je vois. C'était fini depuis le début. C'est ce que tu voulais dire quand tu m'as demandé de t'envoyer une rose, n'est-ce pas ? »

Quand il a mentionné les roses, le sang de Lucia s'est glacé et elle est revenue à la réalité, prenant un moment pour se gronder.

Elle était actuellement à un carrefour important avec lui. Ce qui avait commencé comme ses grognements était devenu à un moment donné quelque chose dont il était trop tard pour revenir en arrière.

« Oui vous avez raison. »

Elle ne voulait pas s'accrocher à une fin invisible alors qu'elle lui a demandé de la réveiller avec une fleur de rose.

Elle sentit qu'il annonçait leur fin en voyant une fleur de rose, même si ses sens s'étaient un peu envolés, le choc la ramènerait à la raison.

« Si tu recevais une rose de ma part, qu’as-tu prévu de faire ? »

Pensant qu'il sondait peut-être ses sentiments, son cœur se refroidit. Elle a rapidement pris le contrôle de son cœur un peu indécis.

« Ça… je n'ai pas prévu de faire quoi que ce soit. Comme vous l’avez dit, ce serait la fin. Il n'y a rien après la fin. »

« Il n'y a rien…. »

Il répéta tranquillement ses paroles puis prit la parole.

« Ton état est-il inguérissable? »

« …Oui . Je vous l’ai déjà promis que je ne guérirais pas. »

Son amour était un amour où peu importait qu'il soit rendu ou récompensé.

Lucia n'a jamais souhaité cela. Même dans une relation parent-enfant éloignée, l'amour à sens unique existait.

C'était un amour impossible entre eux deux.

Même si l'on commence initialement par l'autosatisfaction, un jour, on commence à espérer que l'autre réponde, et les sentiments pour celui qui ne répond pas commencent lentement à se transformer en haine.

De cette façon, Lucia le haïrait peu à peu mais elle ne voulait pas être dévorée par cette haine.

Hugo savait qu'il était excessivement gourmand. Ses propositions étaient justes. Il savait qu'il ne pouvait pas lui rendre ses sentiments mais il était sans vergogne avide de son cœur.

Il en a appris plus sur elle dans cette brève conversation qu'il n'en a découvert au cours de quelques mois qu'ils avaient été mariés. Il avait été indifférent.

Elle ne le montra pas mais il n'avait pas le droit d'être en colère.

Il n'y avait rien sur son état physique dans le rapport que Fabian, son enquêteur très compétent, a envoyé après avoir fait des recherches pendant environ un mois.

Le fait qu'elle ne pouvait ne pas avoir d'enfant était un secret que personne d'autre ne connaissait, mais elle le lui avait avoué dès le début.

Elle lui a déjà révélé une partie de son cœur il y a longtemps, mais il l'a jetée. Il écarta la main qu'elle lui avait prudemment tendue il y a longtemps.

« Il n'y aura pas de divorce. «

« … D'accord. »

« Tu es ma femme. »

« … D'accord. »

« Peu importe comment ça se termine, vous ne pouvez tu ne pourras pas changer cela »

« D'accord. »

Ses réponses courtes et soumises irritaient ses sentiments. Il l'a attrapée par les épaules et l'a renversée. Son corps gisait sur le canapé sans résistance alors qu'il la dominait.

« Sais-tu ce que signifiant tes réponses ? »

Sa main attrapa son menton et ses doigts caressèrent lentement ses lèvres douces. À son contact doux qui retenait le désir sexuel, ses cils tremblaient.

Il disait que peu importait ses sentiments, s'il le voulait, elle devait lui offrir son corps.

Lucia évita son regard et répondit en fixant l'air.

« Oui. »

Hugo la fixa de ses yeux rouges profonds tandis que son cœur se serrait doucement.

« Excellent! Tu t'es trouvé une femme parfaite. »

Il s'est ridiculisé. Comme il l'avait espéré, il a eu une femme qui ressemblait à une poupée.

Elle était à lui. Elle était sa femme.

Mais ce qu'il avait vraiment, c'était sa carapace. Et à partir de maintenant, il devait continuer à vivre et à embrasser cette femme aux allures de poupée.

Elle a gardé une coquille d'elle-même ici cachant sa vraie personnalité quelque part qu'il ne pouvait pas l’atteindre.

Mais quel était le problème ?

Que ce qu'il avait dans les bras et qu'il pouvait voir n'était qu'un coquillage ?

Mais il ne s'agissait pas de son cœur. Même s'il avait son cœur, que pourrait-il en faire ?

Il pouvait s'accrocher à elle et la garder à ses côtés aussi longtemps qu'il le voulait sans son cœur, et mais sans celui-ci elle ne pouvait pas aller n'importe où.

Soudain, Hugo réalisa quelque chose qu'il ne pouvait pas voir auparavant. Il comprit la raison de l'anxiété et du désespoir qui l'avaient submergé auparavant.

Anxiété parce qu'elle n'était pas avide de tout ce qu'il avait et ne laissait aucune trace donc elle pouvait partir sans aucune hésitation. Désespéré parce qu'il ne pouvait pas ouvrir son cœur qui était totalement verrouillé

Non, la véritable anxiété et le désespoir qu'il ressentait ne provenaient pas de ces choses.

C'était de l'anxiété et du désespoir à propos de sa propre hésitation.

Avant même qu'il ne s'en rend compte, son cœur était entre ses mains. Le pire scenario qu’il aurait pu imaginé.. était finalement arrivé.

Après être devenu duc, il avait suivi à fond un principe. Ne rendez-vous que ce que vous recevez.

C'est pourquoi il a rejeté l'amour que les femmes lui donnaient ; il ne pouvait pas le rendre.

L'amour et la haine.

Il avait traversé toutes les émotions extrêmes qu'un être humain pouvait posséder, c'est ainsi qu'il avait appris à blesser les autres.

Haine envers le duc mort et amour pour son frère de sang. L'amour et la haine n'ont apparemment aucun rapport, mais ils se sont écrasés sur lui comme s'ils ne détruisent qu'un.

Il n'avait alors presque plus de volonté et désespérait de son impuissance. C'était juste une bête sauvage qui vivait comme Hugh, sans rien savoir.

Son seul souci était alors de savoir comment tuer ses ennemis et survivre. Du moment où il se réveillait le matin jusqu'au moment où il dormait le soir, il ne s'agissait que de survie.

Il a rencontré son frère et dans le processus est devenu un humain mais il a dû payer le prix de l'apprentissage des émotions.

Il aimait son frère mais à cause de cela, il a laissé la vie de son frère être contrôlé par l'ancien duc.

Sa haine pour le duc mort est rapidement devenue une haine pour le sang Taran qui coule en lui une fois qu'il a appris les secrets de famille après la mort du duc.

Aucune entité ne devrait pouvoir l'influencer.

Le sentiment de ne pas pouvoir faire les choses de sa propre volonté était écœurante.

C'était déjà assez pour lui de ressentir l'essoufflement et la peur de perdre son frère.

Son cœur devait être inébranlable et son esprit, ferme. Il ne devait faire de personne, un être spécial en son cœur.

Le problème était son cœur.

Il avait considéré cela comme une simple curiosité et un désir mais son cœur se moquait de lui.

« Tu es tombé amoureux. »

« Non . Ce n'est pas possible. »

Il a été envouté par elle. Il commençait à avoir peur de la perdre. Il avait atteint un état si pathétique à cause d'une femme.

Il ne pouvait pas le comprendre. Il ne pouvait pas accepter une telle conclusion. Il se leva du canapé avec d'énormes mouvements et commença à marcher d'avant en arrière.

Lucia regarda l'homme quelque chose peu agité et souleva lentement son corps, s'asseyant.

Il semblerait qu'aujourd'hui, elle ait pu voir des facettes de lui qu'elle n'avait jamais vues auparavant.

Son agitation n'a pas duré longtemps. Il s'arrête rapidement, la regarde et parle.

«Fais-toi soigner »

Et les voila de retour à leur point de départ. Lucia poussa un long soupir.

«Dites au médecin exactement quels sont vos symptômes et suis ses prescriptions. Tu dois lui dire quels sont les symptômes et pourquoi tu es comme ça, n'est-ce pas ? »

« Je pourrais être enceinte. Votre décision de ne pas avoir besoin d'un enfant change-t-elle ?

»

Quand il se tut, Lucia eut envie de crier.

« Laisse-moi seul ! Je préférerais que tu t'intéresses juste à mon corps comme tu l'as été ! »

« … il n'y a aucun moyen qu'un enfant naisse. »

« Ce que vous voulez dire, c'est que… nous feront chambre à part? »

Lucia regarda droit devant lui avec défi, verrouillant ses yeux dans les siens. Il ouvrit la bouche comme si elle avait dit quelque chose d'inutile.

« Pourquoi tu imagine que c'est uniquement pour faire un enfant ? tu semble largement apprécier aussi. »

« Ne changez rien. Si je me fais soigner et que vous continuez à venir dans ma chambre, que ferais-tu si je tombe enceinte ? C'est ce que je veux savoir. »

« Si c'était le cas, ce ne serait pas mon enfant. »

Il a craché ces mots sans hésitation et a réalisé son erreur après coup.

Il a dit cela parce qu'il savait déjà que la grossesse était impossible mais tant qu'il cachait la vérité, peu importe qui entendait ses paroles, ils la comprendraient suffisamment mal.

Il regretta ses paroles car son expression devenait déjà terriblement pâle.

«vous voulez dire.. vous ne reconnaitriez pas l’enfant ? Ou… tu en concluras que j'ai été infidèle ? »

C'était cruel. Il a déchiré son cœur en lambeaux avec ses mots.

Le souvenir quand elle l'avait entendu parler avec Sofia Lawrence lors de la fête de la victoire, lui renvient en mémoire.

À ce moment-là, ses mots étaient comme une lame impitoyable alors qu'ils coupaient Sofia Lawrence.

Hugo savait que ses paroles l'avaient beaucoup blessée. Qu'il devait s'excuser et la réconforter.

Cependant, contrairement à son apparence extérieure apparemment décontractée, son moi intérieur était déchaîné dans la confusion et l’anxiété.

Il n’arrivait même pas comprendre ses propres sentiments. Il était devenu malade et fatigué de la situation elle-même.

De son moi obstinément persistant et de lui-même qui ne pouvait pas dire la vérité.

Pour Hugo qui n'aimait pas les situations complexes et gérait tout facilement, cette situation enchevêtrée et ses sentiments étaient extrêmement fatigants.

« Ce que je veux dire est… »

Il commença, s'arrêta un instant puis continua en marmonnant avec raideur.

« Pour le traitement… faites comme tu veux. »

Il se retourne et quitte la salle de réception. En un rien de temps, Lucia s'est retrouvée seule dans la salle de réception silencieuse, s'effondrant dans le canapé.

Des larmes silencieuses commencèrent à couler sur son visage. Cette nuit-là, il n'est pas venu dans sa chambre.

Le repas a été préparé pour une seule personne. En voyant ce spectacle, Lucia se sentit découragée mais elle s'assit sans rien dire.

Mais encore, l’immense salle à manger semblait encore plus spacieuse.

« Mon maître a récemment beaucoup d'affaires officielles à régler. »

Jérôme, comme s'il s'excusait, expliqua pourquoi le duc ne l'avait pas encore accompagné pour le dîner.

« Je vois . Je crains qu'il ne nuise à sa santé, alors j'espère que vous veillerez encore plus sur lui. »

« Oui, Votre Grâce. »

Lucia dînait seule depuis une semaine maintenant et il ne venait plus du tout dans sa chambre.

Elle n'avait pas pu apercevoir son visage depuis quelques jours.

Il lui a dit qu'il était très occupé. Qu'il travaillerait toute la journée dans son bureau et qu'il y prenait même ses repas.

Mais les sens de Lucia lui ont dit qu'il l'évitait.

Il avait déjà été occupé et était resté au bureau jusqu'à ce que Lucia s'endorme, mais à ce moment-là, quand il rentrait à l'aube, il venait l’enlacer au lit pour s’y endormir..

Maintenant, une semaine s'était écoulée.

Quand elle y repensa, cela ne faisait qu'une semaine, mais cela semblait tellement plus lointain.

Il était occupé par son travail et n'avait pas le temps de penser à une femme. Rien ne semblait aller mal mais cette semaine pourrait devenir un mois puis un an.

« J'ai mal à la tête… »

Elle mâchait habituellement sa nourriture mais elle ne savait pas quel goût elle avait. Après avoir fini de manger, elle a rendu visite à Anna pour des médicaments contre les maux de tête et retourna dans sa chambre.

Quand elle ouvrit les yeux au matin, elle se sentait un peu mieux mais quand la nuit est revenue et qu'elle s'est allongée dans son lit, c'était le début de la torture car Le sommeil ne venait pas, tellement ses pensées allaient en tout sens

« Pourquoi fais-tu ça? Tu l'as ruiné . »

Elle s'en voulait.

« Pourquoi avez-vous tant de problèmes ? »

La raison pour laquelle elle l'a épousé était pour une vie paisible et confortable. Ce n'était pas pour son affection.

Dès le départ, elle a passé un contrat avec lui. Elle n'a jamais eu la pensée astucieuse de faire le contrat et de le nier plus tard.

« C'est lui le méchant. Cela aurait été mieux si nous restions juste un couple formel. »

Elle avait un certain ressentiment envers lui.

S'il ne la traitait pas avec autant d'affection, sa détermination à vivre le reste de sa vie de cette façon n'aurait jamais été brisée.

Désormais, son attitude la transperçait comme un couteau et plongeait son cœur en enfer.

« Tu as décidé pour cette voie. Vous avez promis de ne jamais le regretter »

Elle s'en est de nouveau reprochée cette situation. Pourquoi était-elle devenue gourmande alors qu’elle avait renoncé à avoir un enfant dès le début ?

Elle ne connaissait pas la valeur de ce qu'elle avait et en voulait un peu plus, devenant la perdant dans le processus.

Jusqu'à récemment tout était parfait. Elle l'a ruiné son univers.

Peu importe combien Lucia tournait, elle ne pouvait pas dormir.

Elle s'assit et roulant son corps en boule, s’enlaçant de ses bras autour de ses genoux. Elle ne pouvait pas faire tomber son regard sur la porte de la chambre qui ne s'ouvrait jamais.

Au fil du temps, son cœur s'est encore plus effondré.

Tome 3 – Chapitre 26 – Désaccord

Il a rapidement lu les documents pour les signé ensuite. Pour les choses qui devaient être examinées séparément, elles étaient considérées et placées sur le côté.

Sur la gauche était classé des choses qu'il devait traiter et celles de droite des choses qu'il avait traiter aussi, empilées ensemble.

Peu importe à quel point ses yeux avaient envie de tomber, il massa sa tête douloureuse et parcourut les papiers mais il ne pouvait toujours pas voir le bas de la pile.

À un moment donné, il jette le stylo et se pencha en arrière pour se reposer. Même s'il fermait les yeux, sa tête était pleine de choses qu'il devait faire.

Il en avait marre. Il se demandait combien de cela durait encore.

« Peut-être 10 ans de plus? En y réfléchissant, quel âge aura ce garçon dans 10 ans ? »

Il aurait 18 ans. À cet âge, il serait tout juste diplômé de l'Académie. Si c'était le cas, ce ne serait pas dans 10 ans. Peut-être dans 15 ans environ ?

Ce garçon n'était pas un enfant idiot, donc s'il était guidé encore pendant environ 4-5 ans, il deviendrait utile.

« 15 ans, hein... »

Même le montant minimum était bien trop loin.

« Je dois faire cette merde encore pendant 15 ans de plus… »

Comme il pleuvait, il regarda par la fenêtre, fixant le ciel sombre et cela durait depuis le matin.

Au début, il ne regardait jamais par la fenêtre, mais finalement, il y a trois jours, il a entrevu Lucia marchant dans le jardin sans aller sur le balcon.

Il ne réalisait pas à quel point son comportement était inconvenant et se plaignait seulement de ne pas la voir à cause de la pluie.

« Si je ne la vois pas maintenant, je ne la verrai pas du tout. »

Il marmonna irrité puis s'arrête avec un petit rire.

« Tu es tellement pathétique. Pourquoi n'iriez-vous pas simplement jeter un coup d'œil ? »

Ce n'était pas loin, il n'avait qu'à descendre les escaliers et marcher un peu. À cette heure de la journée, elle se doit normalement dans la salle de réception au premier étage.

La façon dont elle vivait était monotone et simple mais elle était réglementée car elle avait des choses à faire presque à chaque heure.

Elle ne semblait pas vouloir sortir ces jours-ci donc il connaissait son emploi du temps plus qu'il ne connaissait le sien.

« Je fais les choses les plus stupides. »

Il évitait maintenant sa femme. Pour être plus précis, il fuyait son propre cœur.

« Aimer ? »

Comme c'est absurde.

Il l'a toujours nié. Son cœur ne devrait appartenir qu'à lui-même. Il n'hésiterait jamais à cause de quelqu'un d'autre.

Même avec une telle confiance en lui, il n'a pas eu le courage de la retrouver. Il avait l'impression que s'il la croisait, tout s'effondrerait en un instant.

Sous prétexte qu'il y avait beaucoup de travail, il restait tard le soir dans son bureau, s'occupant de documents.

Après quoi, il a quitté le bureau et a dormi dans sa propre chambre qu'il n'avait pas utilisée au cours des derniers mois.

« Je peux bien me passer d'elle. »

C'était son excuse pour continuer. Sa rationalité l'a traité de perdant et de lâche mais il l'a ignoré.

Le premier jour, c’était parfait

Deux jours c'était bien.

Impossible. Il n'y a aucun moyen que je sois attaché par une femme.

Il s'était senti exalté comme un enfant immature. Mais il n'a pas fallu longtemps pour qu'une telle confiance disparaisse.

Au fil du temps, son humeur a progressivement décliné et le contenu des documents n'est pas entré dans sa tête, ce qu’il ne l’aidé pas du tout dans la progression de son travail.

Même s'il y consacrait le même temps, parce que l'efficacité était moindre, son temps de travail s'allongeait.

Il était mal à l'aise avec son état actuel qui était très différent de ce à quoi il était habitué et le travail entre ses mains est entré dans ce cercle vicieux.

Mais il ne voulait toujours pas l'admettre. Il niait son attachement pour elle et persistait dans son entêtement.

Malheureusement, il n'y avait personne autour de lui pour lui tirer les oreilles et lui crier les faits.

« Votre Grâce. »

Au moment où il entendit cette voix familière de l'extérieur, l'agacement grandit rapidement en lui. Le propriétaire de cette voix lui a toujours apporté beaucoup de travail.

Et comme prévu, une fois que le propriétaire de la voix entrée, ce n'était pas qu’une idée sans fondement.

Ashin, l'un des secrétaires du duc, l'officier administratif, entra et trouva Hugo le regardant férocement, faisant dresser ses cheveux sur la tête mais il resta ferme et plaça une pile de documents sur le côté gauche du bureau d'Hugo.

Regardant avec mépris la vue d'Ashin s'éloigner furtivement, Hugo parla sèchement.

« Quand sont les vacances de ce garçon? »

Ashin était sûr de pouvoir répondre à n'importe quelle question qui lui serait posée, n'importe quand, n'importe où, mais il commençait à transpirer à la question inattendue du duc.

Heureusement pour lui, son esprit était clair alors il a trouvé la réponse sans s'arrêter.

« ... Je sais qu'il n'y a pas de vacances. »

Il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait parler le duc de vacances. Celui qui a été nommé successeur et fils unique du duc, Damian Taran.

À vrai dire, il était l'enfant illégitime du duc, mais à moins que l'on ne veille pas mourir, on ne dirait pas de tels mots devant le duc.

Aucun des vassaux du duc n'a mentionné Damien en présence du duc.

« Ils étaient toujours les mêmes, doutant de la possibilité »

Ils pensaient tous que cela pourrait changer et espéraient ce changement, après tout, le duc était encore très jeune et venait de se marier.

Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas qu'un enfant illégitime devienne l'héritier légitime du duc.

Cependant, Ashin était convaincu que tant qu'il n'y aurait pas d'événement inattendu, le successeur du nom du duc serait le jeune seigneur illégitime.

C'était quelque chose que le duc avait expliqué et annoncé à ses vassaux et le duc n'était jamais revenu sur quelque chose qu'il avait décidé.

L'événement de la succession au duc fit une énorme vague dans toute la région. Si un scandale aussi énorme ne s'est pas répandu encore plus largement, c'est parce que les vassaux du duc avaient tenus leurs bouches scellées.

Ils étaient mal à l'aise avec le fait qu'un enfant illégitime pourrait devenir leur maître à l'avenir et ne voulait pas le rendre public.

« Bien qu'il ait fait une entrée si bruyante dans la société, la relation de ce père et de son fils est complètement... »

Dès que son fils eut six ans, le duc l’envoyât dans un pensionnat.

Franchement, les gens autour de lui ont essayé de l'en dissuader. Ils lui ont dit que Damian était jeune et qu'il pourrait-être essayer d'attendre un ou deux ans de plus avant de le mettre en pension, mais le duc leur a reniflé.

« Jeune ? À six ans, il devrait être capable de survivre même s'il est jeté dans un désert. »

Ils ont tous été choqués par la norme à laquelle il a tenu Damian. Mais les paroles qui sortirent de la bouche du jeune seigneur étaient encore plus étonnantes

« Le taux de survie de l'internat est sûrement supérieur à celui d'un désert. Merci pour votre générosité »

Et ainsi, le jeune seigneur qui était plutôt mature pour son âge, est allé à l'internat sans aucune hésitation.

Deux ans ont passé et le duc n'a même pas mentionné son fils en se demandant se qu’il faisait ou devenait et de même le jeune seigneur n'a pas même jamais contacté sa maison.

« Je ne serais pas du tout surpris si cela restait ainsi jusqu'à ce qu'il obtienne son diplôme dans dix ans. »

Comme l'ironie le voulait, l'indifférence du duc envers Damian a supprimé les forces hostiles et les a empêchées d'agir négativement envers Damian.

« Le duc a peut-être délibérément voulu que cela se produise. »

Sortant Ashin de sa réflexion, Hgo lui posa une autre question

« Il ne peut pas partir du tout ? »

« Une sortie est possible. »

« Dites-lui de venir alors. »

« …Vous voulez dire maintenat? Mais le semestre vient de commencer et nous devons les prévenir au moins une semaine à l'avance pour obtenir l'autorisation de sortir… »

« Quand as-tu commencé à remettre en question mes paroles ?

Si vous recevez des ordres, suivez-les simplement. »

Ashin a immédiatement eu des sueurs froides et son expression s'est raidie en répondant.

« …Je comprends. Je vais immédiatement envoyer un message. »

« J'ai envoyé quelqu'un dans la capitale pour dire à Fabian de préparer le livret de famille et de le ramener avec lui à son retour. »

« Donc il veut officialiser le statut du petit seigneur. Si le statut du petit seigneur est inscrit au registre… personne ne pourra se plaindre. »

On avait annoncé que le petit seigneur deviendrait le successeur du duc mais il n'était encore qu'un enfant illégitime.

Mais si son statut juridique est officialisé, il cesse d'être un batard du duc et en devient donc le parfait successeur.

Ceux qui attendaient encore une sorte de changement dans le futur devraient abandonner une fois le statut du petit seigneur officialisé

« La duchesse a dû consentir à son inscription au registre de famille. J'ai entendu dire que leur relation conjugale était très bonne, mais que se passera-t-il si la duchesse donne naissance à un enfant ? Si elle donne naissance à un fils, ce sera un casse-tête… »

« C'est Elliot, Votre Grâce. »

À l'instant où ces mots sont tombés, un chevalier d'âge moyen à l'air effrayant est entré. Le chevalier capitaine, Elliot Caliss, a rendu hommage de manière appropriée, puis donna un tube fait de bambou.

Hugo le recupérant, ouvrit le haut, révélant la lettre enroulée à l'intérieur.

Ashin sentit un frisson courir le long de sa colonne vertébrale alors qu'il regardait Hugo lire la lettre, plisser les yeux et faire un sourire morne.

« Putain, il me fait plus peur quand il sourit ainsi »

« Mobiliser sept personnes. Je vous laisse les missions et nous partirons dès qu'elles seront prêtes. »

La pluie était presque finie mais le soleil tirait sa révérence face à la nuit approchant.

C'était différent du départ matinal habituel à l'aube, mais le fidèle chevalier Caliss ne répondit que par quelques mots et se retira.

« La chasse après une longue période, hein »

« Chasse humaine. »

Au murmure d'Hugo, Ashin marmonna les mots cachés pour lui-même.

« Arf… mes rêves d'aujourd'hui ne seront pas paisibles. »

Ashin avait une fois involontairement suivi le duc sur le champ de bataille il y a quelques années en tant qu'officier administratif bien que son rôle se faisait loin du front.

De temps en temps, il revoyait encore des scènes de cette époque et elles palpiteraient son cœur.

Ses frissons n'ont pas été causés par le fait d'avoir vu le meurtre de sang-froid. Au contraire, c'était plus facile à voir que la vue irréaliste et vertigineuse du duc coupant la gorge de quelqu'un et voler sa tête vers le ciel.

Le Lion Noir ? Ashin a trouvé ce surnom très embelli.

Le duc de Taran qui a enfilé une armure noire alors qu'il traversait le champ de bataille était naturellement une aubaine et très certainement un diable.

Alors qu'il contemplait le duc couvert de sang comme une bête sauvage et riant confortablement, Ashin avait marmonné quelque chose sans s'en rendre compte.

« Quel fou. »

Il sursauta lorsque les mots sortirent de sa bouche et s'inquiéta de savoir si quelqu'un l'entendit mais heureusement, son monologue fut enseveli sous les cris de soldats ivres de la folie de la guerre.

Ashin était quelqu'un qui n'avait peur de rien sur cette terre. Il n'a pas retenu ce qu'il voulait dire et sa capacité correspondait à sa personnalité imprudente qui a poussé ses supérieurs et ses ordonnés à le quitter.

Mais, à partir de ce jour, Ashin devint un mouton docile devant le duc de Taran.

Il réalisa à quel point le duc de Taran était terrifiant. Bien sûr, le duc était publiquement connu pour être une personne assez effrayante, mais il devinait que le duc était encore plus terrifiant que la façon dont ils le décrivaient.

Dans des endroits autres que le champ de bataille, le duc a mis un masque de bonnes manières et son côté rugueux ne pouvait pas être vu du tout.

Les personnes qui interagissaient avec lui se concentraient uniquement sur le fait qu'il était un jeune duc et un grand danseur.

C'était pour ça que c'était plus effrayant. C'était effrayant que la chose sanglante dont il avait été témoin sur le champ de bataille puisse cacher sa folie et prétendre être un noble classique qui n'avait jamais tenu d'épée auparavant.

« L'ordre du jour sera-t-il prolongé ? »

« Je sais que je dois y aller mais j'ai peur que ça prenne du temps. »

« Alors, pendant le temps de votre absence, le jeune seigneur pourrait y jeter un coup d'œil.

»

Hugo réfléchit un instant.

Bien que cet enfant soit jeune, il était de la lignée Taran. Il était difficile de penser à lui comme à un autre enfant de huit ans.

Ce garçon avait intégré une épée dans le cœur d'un homme dont Hugo avait pris la cheville dans un piège et l'avait achevé.

Il se rappelle un instant le passé puis revient à la réalité. Ce garçon n'a jamais été innocent.

Il n'y avait encore tué personne.

Il n'y avait pas encore de folie qui coulait dans ses veines mais qui il savait quand elle apparaîtrait. Mais encore, il était actuellement du type doux.

Selon les rapports qu'il recevait continuellement, il n'était pas bêtement gentil comme son père mais il n'avait pas un tempérament cruel.

La première fois qu'Hugo a rencontrée Damian, s'il n'avait pas vu des yeux semblables à ceux de son frère décédé, il l'aurait tué sur le coup et s'en serait débarrassé.

Peu importait à quel point il était doux, l'intention malveillante ne volerait pas. Comparé à Damian, sa femme était un lapin docile.

Il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter à l'idée qu’ils se retrouveraient qu’entre eux. Il ne s'est pas avéré étrange du tout car il s'inquiétait inconsciemment pour elle.

« Pourquoi n'irez-vous pas personnellement le chercher ?

« … Hein ? »

« Assurez-vous de le prévenir à son arrivée, pour donner le respect qu'il faut à sa mère. Si je reviens et que j'entends quelque chose d'étrange... »

« Ah oui. Je vais m'assurer qu'il n'y est aucun problème. »

Peu de temps après qu'Ashin se soit retiré, Jérôme s'est précipité dans le bureau après avoir entendu que les chevaliers se préparaient à partir.

« Je pense que ça a commencé le lendemain du jour où nous avons appelé le médecin… »

Il n'était pas sûr de ce qui s'était passé entre eux deux mais à partir de ce jour, leur relation est devenue étrange.

Son maître a pris l'initiative de s'éloigner de sa Grâce. Dire qu'il était occupé n'était qu'une excuse.

Son maître avait toujours beaucoup de travail mais ce n'était jamais au point où il ne pouvait ni manger ni dormir.

Selon les femmes de chambre, ils dormaient également séparément. Chaque fois qu'il regardait sa Grâce alors qu'elle essayait d'agir comme si tout allait bien même si elle était consternée, il sentait son cœur se serrer.

« Ne faites pas ça, maître. »

Pour la première fois, il se sentait rebelle envers son maître dans son cœur.

Il pouvait à peine s'empêcher de demander à son maître pourquoi il partirait encore pendant une longue durée sans résoudre cette situation.

Jérôme a distribué du thé chaud comme d'habitude et son parfum délicat à rempli l'air. Il versa le thé, remplissant la tasse vide.

« Que dois-je faire de votre repas du soir ? »

« Mmm, vous n'avez pas besoin de le préparer. Je vais bientôt partir. »

Hugo leva la tête et porte la tasse de thé à sa bouche.

« Je vais aller chasser mais je ne connais pas l'horaire exact. »

« … il est déjà tard. Que diriez-vous de partir demain à l'aube ? »

« Non, je suis sur le point de me préparer et j'ai déjàordonné le départ. »

« Quant à sa Grâce...

Informez-la pour moi. »

« ... Sa Grâce a t elle fait une énorme erreur ? »

Jérôme parlait tandis que le regard d'Hugo s’arrêtât sur lui.

« Même si elle a fait une erreur, j'espère que vous pourrez généreusement lui pardonner.

Depuis quelques jours, Sa Grâce n'a échangé aucun mot avec Votre Grâce. »

« Ce n'est pas quelque chose sur lequel vous avez votre mot à dire. Vous franchissez la limite. »

« Oui. Je dois dire quelque chose de présomptueux. Sa Grâce est la Duchesse. Elle est différente des autres femmes qui vous ont fasciné pendant un moment, puis que vous avez rejetées. Vous devez la traiter de manière précieuse. »

Hugo regarde Jérôme avec des yeux légèrement agrandis. Devant le regard un peu baissé de Jérôme alors qu'il persistait obstinément, Hugo plissa les yeux.

Tome 3 – Chapitre 27 – Désaccord

«Sa Grâce est venue seule dans cette région nordique inconnue, ne connaissant personne, mais elle ne s'est jamais plainte que sa situation était difficile ou inconfortable. Si votre Grâce ignorait sa Grâce, alors elle serait vraiment seule. »

Hugo se demandait d'où Jérôme venait avoir un comportement si différent à son habitude, mais en y repensant bien, il était indéniable que Jérôme était le frère de sang de Fabian.

Parler sans crainte était la marque de fabrique de Fabian.

Les yeux rouges d'Hugo brillaient encore plus.

« Ces jours-ci, Sa Grâce... »

« Fermez-la »

« Votre Grâce. »

« Je te défie de dire un mot de plus... »

Sentant le regard meurtrier posé sur lui, Jérôme ferma la bouche et baissa les yeux.

Le duc n'était pas un maître qui s'en prenait inutilement aux défauts de quelqu'un, mais c'était un maître qui ne tolérerait jamais que l’on défie son autorité.

Jérôme n'avait pas le pouvoir de s'immiscer dans la relation privée du couple ducal, son rôle de majordome lui donnait encore moins le droit d’ailleurs personne à Roam n'avait une telle autorité. Hugo était extrêmement mécontent de la situation.

Il se demanda si elle l'avait envoyé car elle avait suffisamment de raisons de le faire.

Mais c'était Jérôme.

Le Jérôme qui n'interférait pas inutilement avec son travail habituellement, et pouvait faire la distinction entre les choses que seul Hugo pouvait faire et les choses que Jérôme pouvait faire lui-même.

Par conséquent, le comportement inhabituel de Jérôme l'énervait. Hugo savait déjà que Jérôme s'occupait d'elle plus que d'habitude.

Il ne doutait pas de la loyauté de Jérôme en tant qu'intendant mais il était étrangement irrité.

« Impressionnant . Est-ce qu'elle t'a demandé de venir m'embêter ? »

Même s'il savait qu'il n'y avait aucun moyen pour elle, il se sentait extrêmement tordu à l'intérieur.

« Non, Votre Grâce ! Jamais Sa Grâce ne… ! »

Une tasse de thé passa devant le visage de Jérôme et se brisa en morceaux sur le sol dès que Jérôme ouvrit la bouche.

« Je t'ai dit de te taire. »

Hugo se leva rapidement et sortit du bureau tandis que Jérôme s'assit avec un visage pâle.

Il a fait une erreur, résultat de son ingérence inutile. Si Fabian était là, il lui aurait certainement dit qu’il ne fallait surtout par interférer dans leur relation

« J'ai sali l'honneur de sa Grâce. »

Sa première rébellion contre son maître s'est mal terminé, il s’est fait mettre au sol et son intervention risque même de poser encore plus de problème s’il en résultait un malentendu entre eux.

Jérôme soupira et commença à balayer les morceaux de la tasse de thé qui étaient éparpillés partout.

Le fait que la tasse n’atterrisse pas sur son front signifiait que son maître était déjà assez tolérant.

« Je demanderai conseil à Fabian quand il viendra. »

« tu aurais du fermé ta grande gueule »

Et ainsi il a commencé à se réprimander vivement.

Lucia est rentrée tôt chez elle après sa sortie avec Kate, sous prétexte qu'elle ne se sentait pas bien.

Elle n'avait pas envie de parler ou de faire de l'équitation. Juste après son retour de chez Kate, le médecin est venu en panique lui rendre visite.

« Votre Grâce. »

Anna baissait la tête sans savoir quoi faire et elle n’arrivait pas croiser les yeux de Lucia, apparemment nerveuse.

Ce jour-là, il était parti après avoir dit qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait mais dès le lendemain, il a continuellement envoyé Anna.

« Votre Grâce, le duc m'appelle tous les soirs et me demande comment se passe le traitement. »

Le duc ne demandait rien de plus mais cela suffisait a lui mettre une pression énorme sur les épaules du médecin, Anna regardait Lucia avec une expression qui disait 's'il vous plaît, sauvez-moi'.

« S'il vous plaît, Expliquez-moi honnêtement les symptômes que vous connaissez. »

Pour cette raison, en quelques jours seulement, la colère dans le cœur de Lucia augmentait progressivement, se sentant trompée mais aussi légèrement prisonnière de la logique de Hugo.

Elle voulait aller directement dans son bureau pour le gifler

« Bien . Je ferai ce que tu veux que je fasse. »

Lucia céda et commença à expliquer ses symptômes, lui expliquant exactement comme elle l'avait pu expliquer aux médecins qu'elle avait consulté dans son rêve.

Oui, elle connaissait déjà un remède mais elle n'avait pas l'intention de l'utiliser.

Cependant, si Anna trouvait un autre remède, elle n'avait pas l'intention de refuser le traitement.

Mais les chances que cela se produise étaient proches de zéro. Elle avait rencontré d'innombrables médecins dans son rêve à de nombreuses reprises, mais aucun d'entre eux ne pouvait la guérir.

C'était une coïncidence et une chance incroyables qu'elle ait pu obtenir une méthode de traitement de ce médecin errant.

Elle ne pensait pas qu'une telle coïncidence et une telle chance se produiraient une seconde fois.

Et comme prévu, Anna avait l'air confuse après avoir entendu son explication. Elle avait l'air déconcertée par le fait que Lucia ait pris de l'armoise et provoquant l'arrêt de ses menstruations. Elle ne semblait rien savoir à ce sujet.

« Je suis désolé, Votre Grâce. Pour être franche, je n’ai aucun diagnostique donc je ne sais pas comment vous traiter . Mais je vais certainement trouver un moyen. »

Anna l'a résolument assurée. Lucia resta assise distraitement pendant un moment puis sortit dans le jardin.

Hugo quitta son bureau extrêmement mécontent et marcha sans réfléchir jusqu'à se retrouver dehors.

La pluie avait cessé mais le soleil était toujours au abonné absent

« Je suppose que la journée se termine comme ça. »

Quand il s'en est rendu compte, il était déjà dans le jardin.

Il s'est rapidement retourné et a essayé de partir mais avant qu'il ne puisse le faire, il l’a vu….

Elle était penchée en avant, regardant un bouton de fleur sur le point d’éclore, restant immobile pendant un moment, puis ses pieds le menèrent jusqu’à elle.

Lucia se redressa et se tourna pour le voir s'approcher d'elle, instantanément, elle se retrouva à tomber dans un fantasme alors que tout l’atmosphère sembla s’immobiliser.

Tout autour d'elle était flou et tout ce qu'elle pouvait voir, c'était lui. Lucia savait qu'elle avait déjà vécu quelque chose comme ça.

« Quand j'étais dans la capitale... le jour de la parade des chevaliers... »

C'était le jour où elle l'avait vu pour la première fois en réalité, pas dans ses rêves.

Elle était en colère contre lui. Elle était épuisée car le sommeil tout comme Hugo ne lui rendait plus visite chaque nuit, elle fixait la porte de la chambre qui ne s'ouvrait jamais.

Et tout à l'heure, elle voulait le gifler si jamais elle le voyait. Mais une fois, une fois face à lui, toute la colère qui s'était accumulée a instantanément fondu comme neige au soleil.

« Je suis tellement idiote... »

Elle savait qu'il était inaccessible et pensait qu'elle avait enfermé ses sentiments, mais son cœur semblait glisser à travers les crevasses.

Alors que son cœur bouillonnait, ça faisait tout aussi mal.

« Je l'aime »

Elle ne savait pas quoi faire. Tout comme ses innombrables amantes passées, elle ne pouvait pas garder son cœur pour elle.

« Il ne doit pas le découvrir. »

S'il se rapprochait d'elle d'un pas, elle reculerait de deux pas. Elle ne voulait pas de rose.

Arrivant au bout de ses découvertes époustouflantes, Lucia se tourna vers lui et lui sourit.

« Ah… »

Hugo sentit l'agacement et l'irritation qui l'avaient ennuyé se dissiper à l'instant où il la vit sourire.

C'était aussi rafraîchissant que de se réveiller le matin après une bonne nuit de sommeil.

Hugo s'est enfin réveillé de sa folie.

Ce dont il avait peur, ce n'était pas son existence, c'était son hésitation. Le simple fait d'imaginer ne plus jamais la revoir sourire lui donnait l'impression de ne plus pouvoir respirer.

« Je te l'avais dit »

son cœur semblait se moquer de lui.

« Regarde ça, ce bouton ne va-t-il pas bientôt fleurir ? Je pense qu'il fleurira complètement dans quelques jours. »

Hugo était momentanément muet lorsqu'elle se mit à lui parler comme si de rien n'était.

« …Je vois »

Son expression rafraîchie le fit se sentir misérable. Contrairement à son moi agité, elle avait son expression paisible habituelle.

« J'ai entendu dire que vous étiez occupé. Vous êtes sorti pour prendre l'air ? »

« Mmm… les affaires quotidiens sont presque terminés mais quelque chose est arrivé donc je vais devoir partir pendant un moment. »

« Ah. »

Le visage de Lucia changea un instant puis elle fit un autre doux sourire.

« Combien de temps ça va prendre? Serez-vous absent longtemps ? »

«Je ne connais pas les détails exacts, donc cela pourrait prendre un certain temps. Pourquoi es-tu seule? Et ta femme de chambre ? »

« Je l'ai envoyée faire une course. Comme la pluie s’est arrêté, j'ai pensé à prendre une tasse de thé ici. Si vous êtes d'accord, voulez-vous vous joindre à moi ? »

« …Bien sûr »

Il vient de prendre un thé il y a un moment mais il ne put refusé.

Au bout d'un moment, deux bonnes sont venues, apportant une table pliante et un panier à thé. La table était placée à un endroit convenable et les deux étaient assis face à face.

« J'étais inquiète car il fait rarement sec de nos jours, mais je suis contente que la pluie se soit arrêtée en milieu de journée. »

« Qu'avez-vous fait? »

« Juste les mêmes choses que d'habitude. Occuper du jardin puis lire des livres. C'est étrange . Tu me parles comme si nous ne nous étions pas vus depuis longtemps alors que cela fait que quelques jours »

Était-ce juste quelques jours ? Il avait l'impression que c'était une éternité, mais pour elle, ce n'était que quelques jours.

Il trouva sa fougue admirable et éprouva des remords. Il tendit la main et caressa sa douce joue. Sa peau douce lui donnait l'illusion qu'il laisserait des traces s'il exerçait encore un peu plus de force.

Elle était si fragile et pourtant c’était cette même existence fragile qui le menaçait si fortement.

« …Ce jour-là, j'ai fait une erreur et je veux vous présenter mes excuses. Je n'avais pas l'intention de te traiter de femme infidèle.

Ce que je voulais dire, c'est que… les descendants sont rares dans la famille Taran. Tomber enceinte sera difficile… et je ne voulais pas que tu sois déçue en espérant un enfant. »

Son excuse n'a pas vraiment touché le cœur de Lucia. Après tout, si les descendants étaient rares, il serait plus convaincant dans un attitude de soutient vis-à-vis d’une grossesse plutôt que de la rejeter.

Mais quand elle vit qu'il réfléchissait attentivement à ses paroles, un rire s'échappa de sa bouche.

« D'accord »

Elle essaya de rire mais des larmes s’échappa de ses yeux. Les blessures qu'elle avait reçues à ce moment-là ne faisaient plus mal.

Elle lui avait déjà pardonné.

Ses mots tendres et ses douces caresses lui causaient plus de douleurs au cœur qu’elle ne l’imaginait.

En voyant les larmes couler sur ses joues, il n'était pas sûr de ce qu'il était censé faire et se leva.

Il fit un pas autour de la table à thé vers elle et enroula ses bras autour d'elle.

« Je suis désolé . J'ai eu tort »

Son étreinte et son odeur qui lui manquaient lui donnaient l'impression de passée de l'enfer au paradis en une seconde.

« Nous pouvons revenir… à ce que nous étions avant. »

Comment ils étaient ces derniers mois. C'était bien même si leur relation était un château de sable et personne ne savait quand il s'effondrerait.

Quand on ne pouvait pas voir les flots d’émotions qui noyait leurs cœur respectifs, on supposait que tout allait bien. Rien n'était résolu, mais c'était bien de penser que cela s’arrangerait mais plus tard.

Son cœur avait l'impression d'avoir vaincu les cieux et était plutôt calme. Une fois qu'elle a accepté son amour pour lui et qu'elle n'en était plus inquiète, elle s'est sentie en paix.

Son paradis et son enfer dépendaient de sa décision.

« Il… au moins, il me traite avec amour. »

Elle n'était pas sûre de la façon dont il traitait ses anciennes amantes mais elle a décidé de penser qu'elle était un peu plus spéciale.

Ce n'était pas de la vanité, mais elle devait planter autant de confiance en elle-même pour pouvoir se tenir fermement et l'aimer.

« En plus, j'ai un avantage. »

Elle était sa femme légitime. C'était une justification qu'aucun de ses anciennes amantes n'avait jamais pu avoir.

« Je ne m'accrocherai pas à toi. Je ne me soumettrai pas non plus pour vous plaire. »

Elle n'aurait pas un amour misérable.

Elle ne mendiera pas son amour.

Elle ne jouera pas l'épouse vertueuse, obéissant à tout ce qu'il dit sans condition.

Elle ferait tout ce qu'elle pouvait, l'aimant de toutes ses forces mais juste assez pour ne pas commencer à le haïr.

Cela lui fit se demander s'il avait déjà reçu de l'amour d'une femme mais qui ne s'accrochait pas à lui.

La pensée qu'elle pourrait peut-être l'énerver l’amusait

« C'est bien même si ça prend toute une vie. Si un jour, tu me dis que tu m'aimes, je n'aurai pas l'impression que ma vie a été vaine. »

Si elle vivait ainsi un an, cinq ans, voire dix ans, peut-être pourrait-elle lentement l'influencer. Même une petite bruine peut devenir aussi puissant qu’une tempête avec le temps

Lucia releva un peu la tête de son étreinte.

« vous dites que vous aviez tort, n'est-ce pas ? »

« Hein? Ouais »

« Je vous pardonne mais j'ai deux conditions. »

« Conditions? Quel sont-elles? »

Il avait une expression qui disait qu'il n'aimait pas le mot lui-même.

« Le premier est… un baiser de réconciliation. »

Ses yeux s'écarquillèrent légèrement puis se courbèrent. Alors que le visage d'Hugo se rapprochait, elle ferma les yeux.

Leurs lèvres se touchèrent légèrement au début, puis se rencontrèrent à nouveau, ses lèvres suçant les siennes cette fois.

Il a sucé et avalé ses lèvres tendres un nombre incalculable de fois dans sa bouche. Sa langue glissa entre les interstices de sa bouche, caressant doucement et soigneusement les entrailles de sa bouche puis la poussa plus profondément, la stimulant.

Le long et doux baiser qui n'était ni léger ni passionné mais à couper le souffle du finalement prendre fin.

Il parlait avec ses lèvres touchant presque les siennes.

« La deuxième est? »

Parce qu'il semblait qu'il allait l'embrasser à nouveau alors qu'il se rapprochait, elle le retint et tourna légèrement la tête.

« Je modifie le contrat. Peu importe ce que je pense de la liberté dans ta vie privée, ça me fait mal. C'est pratiquement me dire que vous allez me tromper. S'il vous plaît, n'allez pas voir d'amantes ailleurs. »

Il fut surpris et ne put s'empêcher de la fixer un moment puis parla d'une voix légèrement déconfite.

« … Je n'irai pas. »

Il s'est senti un peu offensé. Après son mariage, il n'avait même pas regardé une seule autre femmes mais malheureusement, il ne pouvait pas réfuter ses antécédents de playboy malveillant.

« De plus, si vous êtes dégoûté ou fatigué de moi et que vous voulez me quitter pour une autre femme, dites-le moi d'abord. Je ne veux pas l'entendre de la bouche d'une autre personne. »

Il la fixa un moment puis marmonna amèrement.

« J'ai oublié un instant. Dans ta tête, je suis un gars assez terrible. ”

C'était un sentiment mystérieux d'être marqué comme un méchant plutôt que comme un gentil par la femme qu'il aimait mais encore une fois, il ne pouvait pas réfuter cela.

« Je ne peux donner aucune excuse. »

Il marmonna puis attrapa sa main, l'embrassant.

« Comme tu veux «

Il se redressa et s'adressa à la femme de chambre qui s'était tenue debout à côté pendant un moment.

« Qu'est-ce qu’il y a? »

« Sir Elliot m'a demandé de transmettre ses paroles ; il est prêt et attend l'ordre de départ »

Hugo avait enfin réalisé ses sentiments envers elle mais rien ne pouvait changer pour l'instant. Il ne pouvait toujours rien lui promettre.

Il y avait aussi beaucoup de choses qu'il ne pouvait pas lui révéler. Il avait besoin de plus de temps pour décider quoi lui montrer et quoi ne pas lui montrer.

La chasse cette fois devrait lui laisser le temps dont il a besoin pour réfléchir à tout cela

« Vous n'avez pas besoin de me voir partir. Je reviendrai »

« …Oui . Veuillez revenir en toute sécurité. »

En regardant son dos alors qu'il s'éloignait, le cœur de Lucia battait et elle serrait fermement sa poitrine.

Elle espérait désespérément qu'il ne la laisserait jamais comme ça un jour….définitivement

Tome 3 – Chapitre 28 – Damian

« Jeune maître, je suis Ashin, le secrétaire administratif. Vous souvenez-vous de moi?'

Damian regarda brièvement Ashin de haut en bas avant de lui faire un signe de tête raide avant d’entrer dans la voiture. Sa froideur était bien à l’image de celle de son père.

« C'est pourquoi ils disent que vous ne pouvez pas simuler le sang... »

Peut-être que le duc était comme ça quand il était enfant. Avec ses cheveux noirs et ses yeux rouges, Damian était un duc de Taran en miniature, utiliser le trésor magique de la famille royale pour déterminer son ascendance semblai plus que superflu dans le cas de damian

Personne ne pourrait renier que le petit seigneur n'était pas du sang du duc de Taran.

« Ouf… c'est juste mon destin. »

Ashin détestait les voyages longue distance, il serait extrêmement satisfait de son poste s'il n'avait qu'à faire régulièrement des allers-retours entre Roam etchez lui. Il ne put s'empêcher de soupirer quand il pensa au long trajet qu’il est obligé de réaliser à côté de ce morne petit enfant.

« Je vois que vous avez été en bonne santé et à l'aise entre-temps. Vous avez beaucoup grandi, j'ai failli ne pas vous reconnaître »

Ashim a parlé aimablement dans un effort fade pour réchauffer l'ambiance. Ce n'était pas quelque chose qu'il faisait habituellement mais il ne voulait pas être pris pour un voyou et Ashin trouva le petit duc de Taran qui ressemblait exactement au duc de Taran qu'il connaissait comme l'homme le plus effrayant du monde, ca en était extrêmement épineux.

De plus, c'était la vérité qu’il avait du mal à reconnaitre l’enfant tellement il avait grandi.

« Arf… quel enfant de huit ans est ainsi? Il a l'air d'avoir trois à quatre ans de plus. Mon neveu a dix ans mais même lui est plus petit que notre petit seigneur »

Même lorsque le petit seigneur avait six ans, il avait un physique plus costaud que les autres enfants du même age .. un tigre parmi les renards

« S'il continue à grandir comme ça, ne finira-t-il pas avec un énorme carrure? »

« …qu'est-ce que c'est? »

« Hein? »

Ashin se sentait content de lui car la bouche du petit seigneur s'était enfin ouverte.

« Vous savez, avec votre grade, vous n'aviez pas à venir me chercher personnellement. »

« Ha… haha. »

En effet quelqu'un de son statut n'aurait généralement pas à le faire mais il n’imaginait pas que ces mots seraient sortis de la bouche d'un enfant de huit ans.

« Laissons de côté le fait qu'il se souvienne de moi… il se souvient même de mon rang ? »

La lignée du duc de Taran doit avoir quelque chose de différent. Quand il y pensait de cette façon, il sentait que c'était injuste et pouvait aussi comprendre.

Même l'actuel duc de Taran était comme ça. En tant que chevalier et parmi les meilleurs, son intelligence était aussi supérieure.

« Le monde est originellement injuste. »

Le jour ou il prit conscience de ce fait, son innocence enfantine a été brisée.

« C'était l'ordre de Sa Grâce le Duc. »

Les yeux de Damian s'écarquillèrent un peu.

« Pourquoi? »

Son expression reflétait cet interrogation

« Je crois que le jeune maître a déjà entendu la nouvelle. Le duc de Taran a maintenant une dame de la maison. »

Damien hocha la tête. Il recevait généralement des nouvelles du duc de manière relativement détaillée.

Pour qu'il prenne la relève à l'avenir, le duc voulait qu'il sache tout.

Peu importe combien de temps il avait quitté la maison et peu importe s'il était dans un pensionnat coupé des nouvelles de l'extérieur, tout était fait pour que le duc n'entende jamais les mots 'je ne savais pas'.

Damian a mémorisé la lettre qui avait été envoyée, mot pour mot.

«Ce ne sont que mes pensées, mais puisque vous aurez maintenant tous les deux une relation mère-fils, je pense que vous devriez tous les deux apprendre à vous connaître en tant que famille. »

« Relation mère-fils, dites-vous ? »

Damian s'interroge intérieurement. Son père n'était pas une personne si délicate. L'idée que le duc voudrait qu'ils aient une relation mère-fils solide n'avait aucun sens.

Peut-être que lui et la duchesse se mordraient et se déchireraient, qu’il n’y aurait intervention du duc qu’en cas de mort de l’un d’eux.

« Il n'a rien dit d'autre ? »

« Ah… il… voulait que vous… ne soyez pas grossier avec votre mère…..que vous deviez faire preuve de respect... »

« Eh bien c'est ça »

Ashin l'avait simplifié mais il avait donné l'avertissement. Il devait juste rester là tranquillement sans être nerveux.

Même s'il était le successeur, il était toujours illégitime. Ce qui signifiait qu'il ne devait pas énerver inutilement la duchesse.

Même si le duc ne l'avait pas prévenu, Damian n'avait aucune intention d'affronter sa belle-mère.

Après tout, le consentement de la duchesse était absolument nécessaire pour officialiser son statut.

« Est-elle belle? »

« Hein? Ah... je ne l'ai vue que quelques fois... »

En raison de la réponse hésitante d'Ashin, Damian est arrivé à une conclusion.

« Il suffit de voir quelqu'un une fois pour savoir s'il est beau ou pas.

Elle ne doit pas être si jolie. »

L'intérêt de Damian pour sa belle-mère n'était que dans cette mesure, après quoi il a effacé cette pensée.

En le regardant du point de vue de sa belle-mère, Damian ne s'attendait pas à être accueilli et que pendant qu'il était à Roam, ils ne se rencontreraient que quelques fois.

Il vivrait aussi tranquille comme s'il était mort. Si elle ne voulait pas voir son visage, il s'enfermait dans la chambre et même si elle le harcelait, ça restera tolérable donc il prévoyait juste de le supporter.

Damien ne fut pas très surpris lorsqu'il apprit que le duc allait se marier. Il s'attendait à ce que le duc ne l'ait fait que parce qu'il était temps pour lui de se marier.

Damian saisit le tempérament froid de son père qui n'était mû que par la nécessité et les obligations

Même si la duchesse devait accoucher d'un enfant, le statut de Damien en tant que successeur ne serait pas ébranlé.

Son père n'a jamais été un bon père mais c'était quelqu'un en qui on pouvait croire fermement.

L'attention de Damian se tourna alors vers l'Académie. La convocation soudaine au début du semestre avait chamboulé tout son emploi du temps.

Au début, il craignait de partir et de prendre du retard puisqu'il ne savait pas quand il reviendrait. Au pire, il aurait dû abandonner tout le semestre.

« Tout au plus, je serai là une semaine. »

Cela prendrait environ trois semaines si le voyage aller-retour était inclus.

S'il ne voulait pas prendre de retard à son retour, il ne pouvait pas paresser sans travailler c’est pourquoi Damian avait déjà rempli à ras bord le coffre de la voiture de livres pour étudier

à

Roam

La nouvelle du mariage du duc de Taran était sortie de la bouche de quelqu'un et était arrivé par le bouche à oreille jusqu’à atteindre la haute société.

Cela n'est apparu que dans les conversations des gens. Personne n’ayant assisté au mariage donc seule la rumeur avait explosé car les gens ne connaissaient pas d'autre moyen de satisfaire leur curiosité.

Kwiz était bien sûr aussi curieux et avait investi beaucoup d'argent et de temps pour satisfaire cette curiosité.

Étant donné que la femme qui est devenue la duchesse était une princesse, il était difficile de trouver quelqu'un de plus désireux d'enquêter là-dessus.

Peu importe combien il a creusé dedans, il n'avait rien trouvé. La seule information exacte était son nom et son âge.

Il n'y avait personne qui savait la moindre petite chose sur la princesse.

C’était au point que réussir à obtenir sa description des servantes du palais qui l'ont servie peu de temps avant son mariage a été considéré comme une énorme révélation Et ainsi il est devenu plus irritable. Il était convaincu qu'il avait une source d'information capable à sa manière, mais il leur a fallu creuser pendant des mois et ne trouver rien pour satisfaire sa curiosité.

« Que se passe-t-il? Ce n'est pas comme s'ils étaient tombés du ciel »

Kwiz a déploré l'absurdité de tout cela. Il n'y avait pas que Kwiz qui avait essayé d'en savoir plus sur la princesse.

La Royal Intelligence Division avait également creusé sur la princesse Vivian en enquêtant au sein son palais détaché, mais dans le processus, la manipulation de l'appel nominal de la jeune fille du palais a été révélée.

Le palais fut bouleversé à grande échelle et les principaux propriétaires furent tenus pour responsables et sévèrement punis.

Kwiz a envoyé quelqu'un au village que la princesse avait vécu jusqu'à l'âge de douze ans avant d’entrer dans le palais, mais même la personne qui avait été proche du couple mère-fille a secoué la tête, disant qu'elle n'en avait jamais entendu parler.

Après avoir creusé et creusé pendant plusieurs mois, il a mis la main sur la lettre que la mère de la princesse avait envoyée au palais avant sa mort.

« Aucun indice intéressant la dedans… »

Kwiz soupira après avoir lu la courte lettre sur le vieux morceau de papier.

Tout ce qu'elle disait, c'était qu'elle avait couché avec le roi un jour et avait donné naissance à la princesse. Rien n'a été révélé sur leur relation et rien qui a donné des indices sur l'identité de sa mère. La mère n'a même pas signé son nom.

« Se pourrait-il que… sa mère soit une roturière… ? »

Il était un peu méfiant mais ça n'en avait pas l'air. Même s'il semblait que ce vieux bonhomme jouait avec n'importe quelle femme disponible, il avait une préférence.

Il était peu probable qu'il embrasse une femme ordinaire à la peau rugueuse et aux mains grossières à cause du travail.

« Ne savez-vous vraiment rien, sire Krotin ? »

Kwiz a demandé à Roy, son garde proche qui aimait disparaître, cette même question qu'il avait déjà posée d'innombrables fois.

« Je ne . Même si je le savais, je ne le saurais pas. »

Sa façon de parler irritante et discourtoise fit grimacer l'adjudant qui se tenait à côté de lui.

Comparé à lui, l'expression du prince héritier n'a pas changé même si on ne pouvait pas savoir ce qu'il ressentait à l'intérieur.

« Comment diable ces deux-là se sont-ils rencontrés et mariés ?

Je suis curieux à mort ! »

En regardant l'expression frustrée de Kwiz à cause de sa curiosité insatisfaite, Roy ricana secrètement.

« Moi…Je sais »

C'était assez agréable de connaître le secret que quelqu'un d'autre avait du mal à connaître.

« En y repensant, vous avez un duel demain, n'est-ce pas, Sir Krotin ? »

« Oui »

Les factions de comtes hostiles au prince héritier n'ont pas osé affronter directement le prince héritier, alors ils ont choisi de se battre avec le rigide Roy.

Quand il refusait, à sa façon habituelle de parler, en leur lançant quelques mots, ils jetaient leur gant à terre en disant qu'il les avait insultés.

Et Roy accepta avec joie. Il n'avait jamais évité une fois un combat qui lui était proposé.

« Est-ce que je dois y aller doucement ? Je veux dire pour le duel de demain. »

Kwiz éclata de rire.

« C'est une nouvelle blague ? Quel genre de blague est-ce? Tu n'as pas à penser à moi, bats-toi juste comme tu l'entends. »

Ce n'était pas comme si Roy voulait se battre personnellement, mais envoyer un chevalier de sa famille alors qu'ils supposaient qu'il se battrait était un spectacle inconvenant, alors il cherchait une occasion de les écraser.

Il pouvait facilement gérer le chevalier qui proposait le duel de représailles, c'était leur faute pour avoir servi le mauvais maître.

Mais parce qu'il craignait de provoquer un accident, il demanda au prince. Si un accident se produisait, ce ne serait pas une question d’honneur du prince mais son seigneur le battrait à mort.

« J'ai compris »

« J'ai obtenu la permission »

Roy rit de contentement .

Le prince héritier continuerait à rappeler ce jour dans le futur pendant un certain temps.

C'était le début du célébre ‘Chien fou Krotin.

Lorsque la nouvelle du mariage du duc de Taran est arrivée, beaucoup de femmes ont eu le cœur brisé.

Anita était surprise mais contrairement à ces femmes, elle se sentait juste un peu amère.

Elle s'était déjà mariée trois fois et n'avait même jamais rêvé d'épouser le duc de Taran.

Elle se contentait d'être l'amante qu'il n'oubliait pas et venait voir de temps en temps.

« Quand il en aura marre de sa nouvelle épouse, il me contactera. »

Elle a gardé son calme et a attendu mais au lieu d'être contactée, elle a reçu un bouquet… le fameux bouquet de roses jaunes.

Elle resta bouche bée devant le paquet de roses jaunes devant elle pendant une journée entière, puis tomba malade à cause du stress pendant dix jours.

Alors qu'elle était à peine capable de bouger son corps, une question se posa dans son esprit.

« Juste pourquoi? »

Peu importe combien elle y pensait, elle n'avait fait aucune erreur.

Elle ne l'avait jamais contacté, ne lui avait jamais demandé où il se trouvait ni même mentionné leur relation.

Au contraire, quand elle a entendu la nouvelle qu'il était marié, elle s'était encore plus éloignée.

Elle ne pouvait tout simplement pas comprendre sa déclaration de rupture.

Quitter son amante parce qu'il était marié ? Il n'a jamais été un gentleman aussi consciencieux.

Elle réprima son cœur qui voulait immédiatement courir à son manoir et lui demander pourquoi.

Parce qu'elle savait qu'une fois qu'elle avait fait ça, elle ne pouvait plus revenir en arrière.

Dans le passé, elle avait entendu parler plus d'une femme qui avait fait irruption dans son manoir après avoir été informée de leur séparation, mais après cet incident, elle n'avait plus jamais revu ces audacieuses dans les cercles nobles.

Après y avoir réfléchi maintes et maintes fois, elle en est venue à la conclusion que c'était du à celle qui était devenue la duchesse, la princesse Vivian.

La nouvelle mariée doit avoir appris l'existence d'Anita et l'a exhorté à rompre.

Et comme il n'avait de toute façon pas celui d'un attachement à Anita, il était évident qu'il venait d'accéder à la demande de sa femme.

Anita a commencé à enquêter sur qui était la princesse Vivian. Au début, tout était comme il paraît.

Cependant, les faits qui lui ont été révélés peu à peu étaient si intéressants qu'à un moment donné, Anita s'est mise à chasser jour et nuit des informations sur la princesse Vivian.

Anita a enquêté sur elle et son intuition n'a laissé aucune sorte d'information s'échapper.

La première chose qui attira son attention fut le record de la présence de la princesse Vivian au bal de la victoire. La princesse qui était pratiquement piégée dans le palais et ne connaissait personne a assisté à un bal de la victoire.

N'importe quelle femme se demanderait; qu'en est-il de sa robe? Son maquillage ? Ses cheveux?

Cela ressemblait à jeter au hasard un filet dans l'eau et à enrouler les poissons un par un; petit à petit, des choses sur la princesse Vivian se sont révélées.

Elle a découvert que la princesse avait l'habitude de se déguiser en femme de chambre et quittait fréquemment le château. Pour la robe, Anita a conclu que la princesse devait l'avoir achetée personnellement.

La princesse Vivian n'était pas une princesse qui ne savait rien du monde. Anita posa un portrait sur la table et le regarda sans bouger pendant un moment.

C'était un portrait basé sur des descriptions de la princesse Vivian qu'elle avait obtenu après avoir distribué des pots-de-vin.

Quand Anita l'a vu pour la première fois, elle a été soulagée.

La personne du portrait était loin de son goût. Après avoir conclu que le mariage n'était qu'un mariage de convenance, elle a bien dormi.

Mais après un certain temps, le cœur d'Anita est redevenu agité. Oui, elle n'était pas son goût mais ne serait-il pas plus probable qu'il tombe amoureux d'elle à cause de cela ?

Les hommes étaient généralement attirés par la nouveauté. Elle commençait à s'inquiéter de ce point insolite de la princesse qui aimait faire du cosplay en servante.

« Même s'il s'y intéresse depuis un moment… ça ne devrait pas tarder à se calmer. A tout moment et qui sait, il viendra peut-être me trouver. »

Elle se consola tandis que son anxiété augmentait encore. Il n'avait jamais revu une femme à qui il avait envoyé les roses jaunes.

Après avoir reçu le bouquet, Anita n'a pratiquement pas dormi correctement .

«Il s'est marié uniquement parce qu'il en avait besoin. C'est un homme qui ne sait pas aimer une femme. »

En regardant le portrait de la princesse Vivian, Anita répétait constamment ces mots dans sa tête.

C'était quelqu'un qui passait d'une femme à l'autre sans jamais s'installer. C'était un espoir basé sur la fausse prémisse que son cœur ne serait jamais attrapé par une femme. C'était aussi sa fierté.

Le simple fait de penser à ce qui pourrait réellement se passer remplissait son cœur d'anxiété

« Je dois rencontrer la vraie princesse Vivian »

Elle a voulu calmer son anxiété en rencontrant la princesse Vivian et confirmer qu'elle ne représentait rien aux yeux de Hugo

« Dois-je aller dans le Nord et le confirmer sans qu'il le sache…? »

Si elle ne franchissait pas les 'portes', une voiture y mettrait plusieurs mois. Elle ne pouvait même pas supporter l'idée de faire ça.

Pour utiliser la «porte» nord, il fallait obtenir l'approbation du duc de Taran et peu importe à quel point le processus était formel, elle avait peur du contrecoup s'il le découvrait un jour.

Il vaudrait mieux attendre que les deux reviennent dans la capitale.

« Pourquoi a-t-elle fait semblant d'être une femme de chambre et a-t-elle quitté le palais ?

Qu'a-t-elle fait à l'extérieur du palais ? Avait-elle un amant…? »

Un amant . C'était une vraie probabilité.

Retrouver la princesse Vivian allait être le véritable point de départ dans sa vie à partir de maintenant.

Son intention initiale de simplement vérifier le visage de la princesse Vivian avait disparu.

Tome 3 – Chapitre 29 – Damian

Un carrosse noir de jais se précipita à travers les rues de Roam.

En regardant de plus près le petit carrosse en bois noir, on pouvait y voir le motif d'un lion noir dessiné dessus, elle était si fascinante que les gens ont arrêté ce qu'ils faisaient pour la regarder lorsqu'elle est apparue pour la première fois.

Le bois noir utilisé comme matériau principal de la voiture était aussi solide que l'acier et aurait été utilisé par les militaires dans le passé mais de nombreuses personnes sont mortes de la maladie causée par l'habitat naturel du bois noir du coup le prix de ce bois noir avait maintenant dépassé celui de l'or.

Hugo avait fait ce carrosse en bois noir pour la sécurité de sa femme, aussi Lucie sortait-elle souvent dans un carrosse digne d'un roi.

Maintenant, les gens savaient qui se trouvait à l'intérieur chaque fois que la voiture noire passait dans la ville.

La plupart des gens n'auraient jamais pu voir les visages de ceux qui se trouvaient à l'intérieur d'une telle voiture de leur vivant parce que ceux à l'intérieur étaient dans une position si élevée.

Et ainsi, quand la voiture est apparue, ils l'ont simplement regardée jusqu'à ce qu'elle soit hors de leur vue.

Lorsque la voiture traversa le pont et franchit les portes, le son d'un cor se fit entendre. La calèche noire transportant Lucia a continué à rouler pour ne s’arrêter que devant la tour intérieure la plus profonde du château de Roam.

Les employés étaient tous dehors pour saluer la Dame. Quand Lucia revenait de sa sortie équestre, elle prenait un bain puis s'asseyait dans la salle de réception pour y boire le thé parfumé que Jérôme servait.

« Avez-vous apprécié votre sortie, Madame ? »

« J'ai aimé ça . Emily est une compagne vraiment gentille, elle a très bien suivi mes instructions maladroites »

Son cheval préféré, Emily était une jument gentille et bien dressée qu'Hugo lui avait offert.

Lucia ne connaissait pas grand-chose aux chevaux mais quand elle regardait son aspect brillant, elle pouvait deviner que c'était un bon cheval.

Chaque fois que Lucia entendait des compliments sur sa beauté, elle haussait simplement les épaules.

« Qui a dit une chose pareille ? Même si vous aviez 10 chevaux, vous ne pouvez pas remplacer Emily. C'est un cheval très cher. »

'Oui . Cela semble ainsi. »

Comme il n'était pas poli de discuter du prix du cadeau de son maître, Jérôme n'en dit pas les détails. Lucia n'a pas demandé non plus, mais elle était reconnaissante qu'Hugo ait pensé à elle et lui ait offert son précieux cheval.

« Il me manque… »

« Quand est-ce qu'il revient ? »

« Oui? Ah… je ne sais pas exactement, mais ça peut être long. Je pense que cela prendra environ un mois. »

« Un mois…? Que se passe-t-il exactement ? Je sais que c'est du travail dans le fief… »

Avant, elle ne s'intéressait pas à ce qu'il faisait, mais maintenant elle voulait en savoir plus.

« Certaines parties concernent le fief, d'autres non. C'est quelque chose auquel le Maître doit s’occuper chaque année. »

Jérôme a essayé de souligner que le départ soudain de son maître était uniquement pour des raisons professionnelles et certainement pas pour une raison privée. Il n'était pas au courant de la réconciliation dramatique du couple.

« Madame sait déjà que la frontière nord est proche des barbares. Il n'y a pas de tribu centrale donc de temps en temps, ils traversent la frontière pour piller. Maître les soumet une fois par an pour les contrôler. »

« Alors, chaque année, il part à cette période de l'année ? »

« Cette année est plus précoce que les autres années. Il part généralement au début de l'hiver. J'ai entendu dire qu'un ordre d'expédition etait arrivé. Il semble qu'il n’y avait eu beaucoup de contrôle des frontières après la guerre, de sorte que les pillages sont devenus plus fréquents »

« Ça doit être dur pour les gens du Nord qui s'inquiètent continuellement à cause de ça »

« S'ils ne vivent pas près de la frontière, je ne pense pas qu'ils vivent de manière anxieuse.

C'est très différent quand on le regarde de loin. »

Lucia hocha la tête en sirotant un peu de thé puis s'exclama soudain.

« Oh mon Dieu! Comment pourrai-je oublier? N'est-ce pas aujourd'hui son anniversaire Jérôme ? »

La date d'anniversaire que Jérôme lui avait rappelée auparavant était exactement aujourd'hui. Elle l'avait gardé en tête mais elle l'avait oublié parce qu'ils était en pleine période de conflit avec Hugo.

« J'aurais dû le lui dire avant qu'il ne parte. C'est son anniversaire mais il ne recevra aucune félicitation, il combattra juste des barbares. »

Elle était si triste pour lui que son cœur lui faisait mal.

« Mmm… Madame, Maître ne s'était jamais occupé de son anniversaire auparavant »

« Je m'attendais à ça. Qui s'occuperait de son anniversaire comme ça ? Seuls les gens autour de lui le peuvent. »

« Ça… il n'aime pas qu'on le lui rappelle. »

« …Pourquoi? »

« Je ne sais pas vraiment grand-chose. Cependant, j'ai souvent l'impression que non seulement à propos de son anniversaire, le Maître n'aime pas non plus qu'on lui rappelle son enfance de manière général »

Jérôme ne parlait jamais pour rien, il ne donnait jamais son seul avis personnel ni ce dont il n’était pas sûr, mais parce qu'elle avait l'air très triste, il a donné une réponse sincère.

« Donc, il n'a aucun souvenir dont il veut se souvenir de son enfance… »

C'était une chose triste.

Lucia a vécu une vie difficile et il y a eu un moment de sa vie où sa mémoire était parfaite.

Elle a été heureuse jusqu'à l'âge de douze ans, ces moments où elle vivait avec sa mère lorsqu'elle était enfant étaient des moments heureux.

L'histoire de la tragédie du duc dans la tour ouest revint au premier plan dans l'esprit de Jérôme. C'était une chose terrible à l'époque et il ne devait pas y penser ni en parler alors il essaya de l'oublier.

Cependant, la pensée survenait toujours chaque fois qu'il posait les yeux sur la tour ouest, et au fil du temps, il s'intéressait davantage à l'histoire de fond qu'au meurtre lui-même.

Le duc mort avait abandonné un de ses fils pour arrêter le malheur et l'avait laissé à son propre sort. Comme il a fait quelque chose qu'aucun parent ne devrait jamais faire, il l'a amené sur lui-même.

« Jérôme, tu as dit que tu n'avais jamais rencontré le duc décédé auparavant, n'est-ce pas ?

»

« Oui . J'ai commencé à servir maître à partir du moment où il est devenu chevalier. »

«Je suis peut-être juste mon préjugé, mais je pense que c'était un homme très sans cœur »

Jérôme hésita un instant puis parla.

« D'après les petits fragments de lui que j'ai pu recueillir, je ne pense pas que ma pensée diffère beaucoup de celle de Madame »

«Le passé de Hugo est très loin d'être ordinaire. »

Hugo ne connaissait pas le visage de sa mère car elle était décédée peu de temps après l'accouchement tandis que son père avait abandonné un fils après avoir pesé les avantages et les inconvénients.

Il était naturel ayant grandi ainsi d’avoir une personnalité aussi froide et sans émotion ou plutôt, compte tenu de son passé, il avait très bien grandi.

« Abandonner un nouveau-né ? Je ne peux tout simplement pas comprendre pourquoi comment on peut faire ça »

Ce n'était pas comme si des problèmes avaient surgi, mais parce qu'un problème pouvait survenir, il a abandonné son fils nouveau-né.

C'est vraiment la chance d'Hugo d'avoir été choisi pour succéder au duc.

« S'il était celui qui a été abandonné… il aurait pu être le frère mort et le meurtrier… »

De nombreuses familles nobles ont constamment tiraillé par des problèmes de succession, que ce soit dans le passé, le présent ou le futur, mais il n'y avait eu aucun cas où cela avait été résolu de cette manière, si cela avait été connu, les critiques ne seraient pas arrêtés.

« Il m’a dit que les descendants étaient rares dans la famille Taran ? Si les descendants étaient rares alors les jumeaux auraient dû être élevés encore plus précieusement »

C’était pas logique

« Dans le cas de Damian, bien sûr, il est le fils précieux d'une famille avec une progéniture précieuse »

Damien est le fils unique. Il est le successeur.

Même si l'on peut dire que Damian a été envoyé en internat dans le but de l'élever strictement, il n'y a même pas eu de vrais contact entre eux.

Il y avait beaucoup trop d'indifférence entre le père et le fils.

« Est-ce parce qu'il n'a pas reçu beaucoup d'affection de son père lorsqu'il était enfant qu'il ne sait pas comment en donner ? »

Plus elle y pensait, plus elle trouvait de choses étranges. Alors qu'elle posait et répondait constamment à des questions dans son esprit, elle tomba dans une profonde contemplation.

« Il a eu beaucoup de femmes. Ce ne serait pas étrange s'il avait quelques enfants illégitimes »

Mais elle n'avait pas entendu parler de lui ayant plus d'enfants dans ses rêves.

« Était-ce si difficile d'avoir un enfant qu'il a dû faire de Damian le successeur ? »

Ensuite, il ne devrait y avoir aucune raison pour qu'il hésite à ce que Lucia tombe enceinte.

Cela aurait plus de sens s'il voulait faire autant de descendants que possible.

La raison pour laquelle de nombreux nobles préféraient la fertilité et la compétition entre leurs enfants pour la succession était l'avenir de leur famille.

N'avoir qu'un seul successeur comportait d'innombrables risques.

Lorsqu'elle s'est disputée avec lui, elle a été emportée par ses émotions et n'a pas pu analyser ses paroles calmement, alors maintenant, elle réfléchissait posément aux paroles qu’il avait prononcé

« Je n'ai pas besoin d'enfant »

« Je ne veux pas laisser ma marque»

Il n'a pas dit cela parce qu'il avait peur du conflit de succession.

«Marque »

La nuance de l'expression contenait une répulsion sous-jacente.

« Et Damian alors ? Est-ce qu'il ne le voulait pas, mais la femme ne lui a même pas dit qu'elle était enceinte et a accouché ? »

C'était tout à fait possible.

Plutôt que les dangers d’un avortement, les séquelles de l'accouchement étaient beaucoup plus faciles sur le corps d'une femme. Beaucoup d'enfants illégitimes sont nés de cette façon. Lucia est née de cette façon aussi.

« S'il ne voulait pas vraiment d'enfant, alors il n'aurait pas dû être aussi négligent »

Elle souhaitait seulement voir le bon côté de l'homme qu'elle aimait mais elle devait reconnaître qu'il avait un côté froid et cruel en lui.

Il aurait forcé un avortement s'il ne voulait vraiment pas l'enfant.

« Un simple avortement ? Il pourrait faire encore pire »

Son raisonnement le lui chuchota mais elle l'ignora. Quoi qu'il en soit, elle voulait voir le plus possible, le bon côté de l'homme qu'elle aimait.

« Non . Si vous regardez son âge à la naissance de Damian… il était jeune donc il aurait pu y avoir un écart… C'est une personne aussi, il peut faire des erreurs »

Peut-être parce qu'il avait révélé ses sentiments intérieurs depuis un certain temps lors de leur dernière dispute, elle pouvait supputer que Damian ne semblait pas né de l'amour.

« Même s’il n’était pas désiré, l'enfant né n'a rien fait de mal. On dirait qu'il a abandonné Damian. Habituellement, les hommes éprouvaient une profonde affection pour leur chair et leur sang mais la… c’est comme si Damian n'était pas son vrai fils… »

C'était une pensée aléatoire qui est apparue dans son esprit, mais elle a été soudainement submergée par une suspicion intense.

« C'est ridicule »

« Madame, est-ce que vous vous être resservi avec plus de thé? »

La voix de Jérôme la sortit de sa rêverie et elle baissa les yeux sur sa main pour trouver sa tasse vide.

« Ah ?… Bien sûr. »

Le cœur de Lucia battit la chamade alors qu'elle regardait la tasse de thé se remplir.

« Jérôme… as-tu déjà vu le petit seigneur ? »

Jérôme tressaillit et se mit à étudier Lucia. « Est-ce qu'elle recommence ? son expression se lisait alors qu'il devenait nerveux.

« …Oui «

« Est-ce qu'il... lui ressemble beaucoup ? »

« …Oui . Ils se ressemblent beaucoup, dans une mesure très choquante »

« Je suppose que mon saut dans la logique était trop…. eh bien, bien sûr, c'est une idée ridicule.

»

Permettre à quelqu'un qui n'était pas de son sang d'hériter de son nom ? Quelque chose comme ça n'arriverait pas.

Elle essaya de chasser cette idée stupide de son esprit, mais elle avait toujours l'impression qu'il manquait quelque chose.

« Avez-vous vu Damian quand il est né ? Et comment est-il entré dans la maison ducale ? »

Jérôme fit une grimace troublée. Peu importe à quel point il voulait tout dire à sa Grace, il y avait une limite aux choses.

« Je m'excuse, Madame. Je suis incapable de parler indiscrètement de quoi que ce soit concernant le jeune maître . Je pense qu'il vaudrait mieux demander au maître. »

Même si c'était dommage, elle ne voulait pas mettre Jérôme dans une position difficile.

Lucia y réfléchit longuement, elle avait l'impression d'avoir compris quelque chose mais en même temps, elle avait l'impression de ne pas l'avoir compris, donc même s'il y avait des soupçons, elle n'arrivait pas à tirer une conclusion définitive et claire.

Le soir du même jour, une bonne apporta des médicaments dans sa chambre alors qu'elle s'apprêtait à s'endormir.

Anna n'avait pas encore été en mesure de trouver un remède, alors elle prescrivait à Lucia des médicaments qui étaient bénéfiques pour le ventre d'une femme.

Alors qu'elle prenait une gorgée, le goût particulièrement désagréable et légèrement amer du médicament pénétra dans sa bouche.

«Le goût de ce médicament était tout à fait unique aussi. »

Bien que ce soit dans ses rêves, Lucia se souvenait encore du goût du médicament qu'elle avait pris pour traiter l'empoisonnement à l'armoise dans son corps car il avait un goût assez unique.

« Le parfum de la vanille… ça avait vraiment ce goût là »

Le lendemain, Lucia se promenait dans le jardin après un repas.

« Madame ! »

Une femme de ménage accourut vers elle pleine d'urgence, son expression semblant assez énervée.

« Qu'est-ce qui se passe? »

« Le… le petit seigneur… il est là. »

Alors que Jérôme regardait le garçon aux yeux rouges et aux cheveux noirs qui ressemblait beaucoup à son maître, il retint sa confusion s’afficher et quand le petit seigneur ne faisait pas attention, il lança un regard féroce à Ashin.

Ashin fut surpris et évita furtivement son regard.

« Ça fait longtemps, jeune maître. Tout s'est bien passé ? »

Comme à son habitude, Damien n'avait rien à reprocher au Jérôme qui l'accueillit poliment.

Mais .

« Il est confus »

pensa Damian en observant les manières distraites de Jérôme. Plus exactement, l'expression et l'attitude parfaites de Jérôme n'ont rien révélé.

Cependant, même si Jérôme n'a rien fait, les employés s'étaient tous alignés à proximité pour le recevoir lorsqu'il était arrivé au château mais tous, y compris les chevaliers gardiens, avaient la même expression qui disait :

« Que faites-vous ici? »

« Cela fait longtemps que je n’étais pas venu »

« Je suppose que vous êtes fatigué de votre long voyage. Avez-vous déjeuné? »

« Pas encore mais je le ferais plus tard. La voiture a continuellement vaciller et mon estomac est mal à l'aise »

« Je comprends, jeune maître. Ensuite, je vous accompagnerai jusqu'à votre chambre pour que vous puissiez vous reposer.. »

Jérôme cessa soudain de parler et les environs tombèrent dans un étrange silence. Damian s'attendait à ce que quelqu'un soit apparu et il pouvait deviner de qui il s'agissait.

Damian tourna alors la tête dans la direction du regard de tous les autres.

La femme qui entra par la porte entrouverte de la salle de réception devait courir car ses épaules bougeaient de haut en bas.

La femme aux cheveux bruns paraissait plus jeune et plus petite que ce à quoi il s'était attendu et semblait essoufflée et tendue.

« Est-elle… »

La Dame de la Maison de Taran . La belle-mère de la duchesse et de Damian.

« Ouah… »

Une fois qu'elle a entendu la bonne dire que Damian était venu, Lucia s'était enfuie. Au moment où elle le vit, elle dut s'arrêter pour l'admirer.

« Comment peuvent-ils être si similaires ? »

Les propos de Jérôme n'étaient pas du tout exagérés. Avec ses yeux rouges et ses cheveux noirs, ses traits étaient comme si quelqu'un avait pris le duc et l'avait réduit en taille.

Quelqu'un pouvait-il même émettre le moindre doute sur le fait qu'il n'était pas le fils du duc ?

« Alors ce serait ridicule. Mais sûrement… est ce qu'il sait qu'il été annoncé comme successeur… ? »

Damian soupira un peu en regardant la duchesse qui le regardait avec de grands yeux.

Elle vient de se marier, mais ne peut qu'être à court de mots car son mari a déjà un enfant illégitime.

Soit elle se raidit sous le choc, lui lance un regard perçant, se fâche et s'éloigne en trombe, le regarde comme un ver dégoûtant ou le surprend en lui tapant sur les joues.

C'étaient les plans les plus faibles. Il n'aurait pas à s'inquiéter de la duchesse si elle montrait ce type de réactions.

Si elle restait calme, masquait ses sentiments tout en souriant et en le traitant comme un fils, ce serait le plan le plus sage.

Mais ce ne serait pas très bon pour lui si la duchesse lui faisait face de cette façon.

Tome 3 – Chapitre 30 – Damian

« C'est un plaisir de vous rencontrer pour la première fois. Mes salutations sont en retard, je suis Damian »

Damian s'approcha de la duchesse et baissa la tête, gardant une distance appropriée.

« Ah… ravi de vous rencontrer »

Damian lui lança un regard oblique lorsqu'elle répondit d'un ton doux.

« Est-elle trop choquée de ne pas comprendre la situation actuelle? »

Il n'y avait ni hostilité ni dégoût dans les yeux ambrés de la duchesse.

Peut-être n'avait-elle pas encore mis de l'ordre dans ses émotions ou était-elle une actrice de haut niveau. Il ne savait pas encore en penser.

Son apparence seule était différente de l'image qu'il avait imaginée. Il avait imaginé une dame pleine de la fierté et de la grâce d'une princesse mais au contraire elle était plus d'innocence et de douceur que d'orgueil et de grâce.

Il ne comprenait pas qu’Ashin est répondu évasivement quand il lui avait demandé si elle était jolie.

« Mais elle est jolie... »

Jérôme brisa le silence de leur reflexion

« Madama, le jeune maître vient de rentrer d'un long voyage en calèche et a mentionné qu'il aimerait se reposer. »

« Ah. Il devrait se reposer. Je sais à quel point un voyage en calèche peut être épuisant. C'est à peu près l'heure du déjeuner, a-t-il mangé ? »

« … Il n'est pas d'humeur pour ça. »

«Même ainsi, il ne peut pas rester l'estomac vide jusqu'au soir, il est au sommet de sa croissance. Jérôme, demandez-leur de préparer quelque chose de facile pour l'estomac et de le lui apporter. Pour le dîner aussi, préparez quelque chose qui se digère facilement. ”

« Oui, Madame »

Le garçon qui avait silencieusement regardé Lucia, baissa la tête et suivit un domestique.

Quand le garçon était assez loin pour ne plus la voir, Lucia attrapa son visage rougissant à deux mains.

« Ah, mon Dieu ! Si mignon! »

C'était un mini duc ! C'était l'enfance du Duc que Lucie n'avait pas vue. Ce n'était pas seulement son apparence, mais ses expressions raides et froides étaient pratiquement une copie conforme.

« Madame… ? »

Jérôme craignait que sa Grâce ne soit choquée mais quand elle tourna la tête, ses yeux scintillaient.

« Tu as dit qu'il avait huit ans, n'est-ce pas Jérôme ? »

« C'est exact. Il est né avec un physique exceptionnellement costaud »

« Je vois… En effet, je ne pense pas que cela aurait un sens si son fils était petit »

« Êtes-vous d'accord? »

« Quoi? »

« …Non rien . »

« C'est un enfant beaucoup plus mignon que ce à quoi je m'attendais. A l'air gentil aussi »

« …Oui??? »

Le mot 'mignon' n'était définitivement pas un mot qui correspondait au jeune maître. Cela s'est peut-être le cas pendant sa petite enfance, mais certainement plus maintenant.

Et gentil? Où a-t-elle vu ça ? Le jeune maître ressemble au duc en ce sens qu'il ne saignerait pas même si vous le poignardiez. Les yeux de Sa Grâce étaient doute pas bien y voir.

« Si je dis que je veux dîner avec lui, est-ce que ce serait inconfortable ? »

« ... Si Madame n'est pas mal à l'aise, alors... »

« Inconfortable en effet. J'ai hâte de dîner ce soir. »

Jérôme regarda Sa Grâce quitter joyeusement la salle de réception puis tomba dans une profonde réflexion. Elle a eu la réaction complètement opposée à celle d'une personne normale.

C'était la situation tragique d'une nouvelle mariée qui se mariait et quelques mois après le mariage, le fils aîné de son mari se présentait. La réaction de Sa Grâce n'était définitivement pas normale.

Peut-être qu'elle ne connaissait pas la gravité de la situation ou peut-être que sa Grâce était juste quelqu'un qui n'avait aucune discrétion.

Jérôme a alors attrapé Ashin et le tirant dans son bureau. Il lança un regard furieux à Ashin tandis qu'Ashin faisait de son mieux pour éviter échapper a ses yeux meurtrier en cherchant les fissures inexistantes au plafond

« Que diable se passe-t-il, Sir Ashin ? »

« Que veux-tu dire? »

« Qu'est-ce que tu ne m'as pas dit que tu irais chercher le jeune maître ? »

« Ça… eh bien, je pensais que tu le savais déjà »

« Même si vous pensiez ainsi, vous auriez dû m'informer ou Madame »

« ...que... sa Grâce n'a donné aucune instruction à ce sujet... »

Jérôme l'attrapa par le cou. Ce n'était pas comme s'il était une recrue qui venait juste de devenir officier administratif, alors, était-ce quelque chose qu'une secrétaire devrait dire ?

Si quelqu'un a travaillé aussi longtemps qu'Ashin, il devrait déjà avoir compris la nature du duc.

C'était très souvent que le duc donnait des ordres sans le processus pour l'exécuter, et si une personne pouvait transmettre ses paroles à d'autres, c'était la fin.

Il n'avait aucun intérêt à savoir s'il y avait communication ou non entre les employés, s'il y avait un problème dû au manque de communication, ca ne le regardait pas le moins du monde

Ainsi, les vassaux du duc avaient souvent de courtes réunions entre eux pour vérifier s'il y avait des manquements dans leurs connaissances.

« Dois-je vous rappeler à ce point la manière de faire, Sir Ashin ? »

Parfois, dans certaines régions, Ashin, généralement rapide, voyait étrangement sa flexibilité tomber au plus bas lorsqu'il s'agissait de travailler avec le duc.

Jérôme entendit toquer alors qu'il était sur le point de continuer à parler et après un moment, la porte s'ouvrit lentement et la tête de Fabian passa à l'intérieur.

« Que se passe-t-il? Oh, Sir Ashin, ça fait longtemps. »

« Fabien! Cela fait longtemps . Ensuite, vous les frères, vous pourrez vous débrouiller… Je vais juste… »

Ils ont partagé une brève poignée de main, se sont légèrement cognés à l'épaule et dès que la salutation a été terminée, Ashin a eu l'impression d'avoir trouvé un moyen de survivre et s'est immédiatement enfui.

« Quel est le problème? »

Jérôme soupira profondément et répondit à Fabian

« Ce n'est pas grave . Maître n'est pas là en ce moment, qu'y a-t-il ? N'as-tu pas entendu qu'il allait s'occuper des barbares ? »

« Je sais . J'ai reçu un ordre différent alors je suis venu ici. Il semble que le jeune maître soit ici ? »

« Il est arrivé il y a peu de temps. »

«ton expression ne semble pas bonne. Sa Grâce est-elle bien malheureuse ? »

« Non, même que….. »

Malheureux? Elle l'aimait tellement que même ses pas devenaient plus légers. Il a renoncé à expliquer à Fabian parce qu’il aurait simplement qualifié cela d'absurdité. Il permettrait à Fabian de le voir de ses propres yeux.

« On m'a soudainement demandé d'apporter le document du registre de famille, alors je me demandais ce qui se passait. Le jeune maître est de retour, hein »

« ... Documents d'enregistrement ? »

« Bien que je ne sache pas si Sa Grâce a donné son consentement. Comment vont ces deux-là ces jours-ci ? Sa Grâce est-elle toujours d'humeur lune de miel ? »

« Faites attention à ce que tu dis. »

Jérôme semblait très peu impressionné par le sujet alors qu'il fronçait les sourcils intensément et que Fabian haussait maladroitement les épaules.

« Et la capitale ? Rien de nouveau? »

« Il y a toujours quelque chose de nouveau là-bas »

Fabian se souvient d'un incident qui avait causé un scandale dans la haute société il n'y a pas si longtemps. Roy Krotin, l'escorte actuelle du prince héritier, a battu à moitié mort un chevalier de la famille d'un comte.

Ce ne serait pas un problème si c'était un duel légitime mais le duel était assez indéfini.

Il serait correct de dire qu'il a été battu par les compétences de Roy, mais la méthode était controversée.

Roy a provoqué le chevalier en ne sortant même pas son épée; disant que s'il était obligé de sortir son épée, il admettrait sa défaite, faisant énerver le chevalier adverse.

Et Roy a battu le chevalier qui lui a sauté dessus avec son épée comme une poupée de chiffon.

Lorsque Fabian a entendu la nouvelle pour la première fois, il était sans voix mais après, il n'a pas pu s'arrêter de rire. Il savait que Roy était quelqu'un que son Seigneur faisait enrager pour lui donner raison.

Effectivement, il y avait une controverse quant à savoir si c'était un duel équitable. Le comte a couru partout en demandant quel type de duel il y avait entre-temps aux côtés du prince héritier, quand il a entendu que Roy les avait écrasés avec ses compétences, il a éclaté de rire.

Et ainsi, soudainement, Roy est rapidement devenu le centre d'intérêt dans les cercles sociaux. Fabian a trouvé la situation extrêmement hilarante mais il ne pensait pas que Jérôme trouverait ça drôle aussi alors il a juste gardé ça pour lui.

« Ah d'accord. Ces jours-ci, une rumeur circule au sein de la capitale à propos de la mine que Sa Grâce a donnée en dot. »

« Pourquoi est-ce devenu une rumeur ? »

Une dot était une affaire privée que seules les personnes impliquées dans l'échange devaient connaître.

Pour le receveur, c'était dire combien on vendait sa fille, et pour le donateur, c'était combien d'argent on payait pour sa femme et donc, pour sauver les apparences, c'était la politesse de ne pas en parler.

« Qu'en penses-tu? Il est évident qui l'a propagé. Le roi a dû s'en vanter pour qu’elle finisse par se propager»

« C'est… tsk »

Les deux frères firent claquer leur langue en signe de désapprobation envers le roi insensé.

« Quoi qu'il en soit, c'est pourquoi toutes sortes de rumeurs circulent. On dit que parce que sa grâce est une telle beauté, même si un homme la regarde de loin, il tomberait amoureux d'elle, alors sa grâce est tombée amoureuse d'elle en un coup d'œil, a donné toute sa mine et l'a traînée dans son domaine afin que personne ne puisse la voir »

Honnêtement parlant, sa Grâce n'était pas à ce point.

En voyant Fabian glousser, Jérôme fit claquer sa langue.

«Madame est belle »

« ...Avez-vous mangé quelque chose de pourri? »

« Mmn, le problème, c'est de se moquer des autres sans aucun fondement. C'est trop… »

« Qu'est-ce qui est trop ? Sa Grâce ne se soucie pas des choses comme les rumeurs. »

Était-ce vraiment comme ça ? Jérôme avait le pressentiment que son maître ne serait pas indifférent aux rumeurs concernant sa Grâce. Il en était presque certain.

Damian pensait avoir dormi longtemps mais quand il s'est levé, il faisait encore jour dehors.

La chambre de Damien était située dans l'un des bâtiments reliés à la tour centrale. C'était une pièce construite à l'origine pour être une crèche pour les enfants du duc.

Il était considérablement large, allant de la chambre à coucher à la salle d'étude, assez pour accueillir jusqu'à dix enfants.

Quand il regarda par la fenêtre du deuxième étage de la chambre qui avait été la sienne jusqu'à son départ pour l'internat, il put voir le jardin qui était couvert de fleurs colorées.

« Est-ce l'œuvre de la duchesse… »

Il avait pensé que les fleurs ne convenaient pas à la morne maison ducale, mais étonnamment, elles n'avaient pas l'air déplacées et le parfum des fleurs emplissait l'air.

Il ne ressentait généralement aucune sorte d'amour ou de haine envers les fleurs, mais il pensait que ce serait bien de se promener dans le jardin plein de fleurs.

Alors, Damien descendit au jardin. L'odeur qui remplissait son nez était beaucoup plus intense.

« Damien. »

C'était la première fois que le garçon réalisait que son nom pouvait être dit si gentiment. Il s'arrêta brusquement et se tourna pour regarder la Duchesse approcher. Alors que Damian posait les yeux sur la duchesse qui avait l'air extrêmement heureuse, il inclina la tête.

« Pourquoi est-elle heureuse? »

« Avez-vous bien dormi? Vous vous êtes réveillé assez tôt. Vous n'avez pas faim ? »

C'était une voix douce et claire. Sa voix agréable était pleine de bonne volonté. Damian resserra les rênes de sa prudence. Quelle actrice incroyable.

« … Je vais bien pour l'instant. »

« Vous ai-je peut-être interrompu ? »

« Non »

Damian n'avait aucun souvenir de sa mère biologique et que ce soit ses professeurs ou les étudiants de l'académie, ils étaient tous des hommes. Les femmes qui travaillaient dans la cuisine ou faisaient les corvées étaient toutes des femmes d'âge moyen.

Il n'avait jamais conversé avec une jeune femme avec qui il n'était pas dans une relation de travail, il était donc extrêmement maladroit.

« J'ai trouvé que le jardin avait fière allure, alors je suis venu ici. »

« Je viens de planter un bouquet de fleurs mais je suis contente cela vous plaises »

« Vous pouvez parler plus confortablement »

« Mm… Bien sûr ? Je m'en fiche un peu mais… est-ce que ça serait plus confortable pour toi

? »

« Oui »

« Bien . Si tu te promènes, aimerais tu faire une petite promenade avec moi ? »

« …Oui »

Alors qu'ils marchaient silencieusement dans l'allée du jardin, Lucia continua de jeter des coups d'œil furtifs au garçon.

Plus elle regardait, plus elle était étonnée. Il semblait que son cœur qui était en manque de voir Hugo pouvait être satisfait en regardant Damian pendant un certain temps.

Même le ton raide et poli du garçon lui ressemblait en quelque sorte.

« J'ai entendu dire que tu étais à l'internat. Est-ce des vacances ? »

« …Il n'y a pas de vacances mais une sortie est possible. Sa Grâce m'a demandé de venir alors je suis venu. Il m'a également demandé de transmettre mes salutations à la duchesse

»

« Ah.. »

Damian se tenait définitivement à distance d'elle. Elle pouvait le sentir.

« Bien qu'à vrai dire, s'il m'avait appelé mère une fois… mmm… . ça aurait peut-être un peu effrayant… »

Lorsque les enfants nobles atteignent l'âge de discrétion, ils deviennent souvent obsédés par un sentiment de droit et deviennent arrogants et impudents.

Il y avait aussi des cas où ils restaient les mêmes même après avoir mûri, mais quand ils ont grandi, ils ont appris à garder ce qu'ils pensaient vraiment à l'intérieur et à faire semblant à l'extérieur.

Damian avait maintenant huit ans mais était aussi discipliné qu'un chevalier. Mais même ainsi, elle ne pouvait le voir que comme l'enfant qu'il était.

«Est-ce le pouvoir des internats? Alors ce serait bien d'envoyer tous les enfants nobles dans des internats. »

Le fait qu'elle n'était pas dans une position assez élevée pour imposer une telle pensée était la fortune de tous les enfants nobles.

« Damian, honnêtement, en ce moment, il m'est difficile de te considérer comme un fils »

Si direct— ! Damian fit une pause de surprise et regarda Lucia.

« Toi aussi, non ? C'est dur pour toi de me considérer comme ta mère »

Je ne m'attendais pas à ce genre de méthode ! Damian choisit ses mots avec soin.

« …Je m'excuse . Est-ce que j'ai fait une erreur... »

« Non . Je ne te blâme pas, je dis juste que c'est naturel. On vient de se rencontrer, on ne se connaît pas donc c'est normal qu'on ne puisse pas ce voir ainsi. »

Des yeux rouges beaucoup plus petits que ceux de son père regardaient Lucia. Il évoque chez Lucia l'image d'un jeune animal qui vient de découvrir le monde. Il haussa adorablement les sourcils, la cherchant comme si elle était la première existence qu'il ne l’ait jamais vue.

Pour la Lucia qui s'était habituée au regard prédateur de la gigantesque bête appelée Hugo, le regard acéré de Damian n'était que cela.

« Si mignon . Si mignon! »

Ses mains s'agitaient. Elle voulait lui pincer un peu les joues ou même lui tapoter la tête.

Lucia se retint de le faire car cela le rendrait plus méfiant.

«Nous avons une différence d'âge que de dix ans. Si j'avais un enfant de dix ans à mon âge, alors ton père serai un criminel. »

Damian réprima rapidement l'énorme sourire qui était sur le point d'éclater sur son visage.

« Donc, je veux que nous essayions de nous rapprocher un peu plus l'un de l'autre. Au lieu d'être si formel et de m'appeler 'Duchesse', appelez-moi par mon nom, Lucia. C'est mon prénom d'enfance. »

« Entendons-nous désormais, Damian »

Lucia avait été influencée de diverses manières en traînant avec Kate. Il serait difficile de changer son caractère fondamental, mais elle aimait la façon directe de parler de Kate, alors elle essayait d'être plus comme ça.

Elle tendit la main pour demander une poignée de main tandis que Damian regardait fixement sa main. Il n'arrivait pas à comprendre ce que voulait la duchesse.

Pourquoi voudrait-elle faire une chose aussi gênante ? Damian était définitivement la partie la plus faible entre lui et la duchesse. Il était jeune et un enfant illégitime.

Lorsque la duchesse donnerait naissance à un enfant dans le futur, il serait un obstacle. Il n'y avait aucune raison pour que la duchesse essaie d'améliorer leur relation.

« Est-ce difficile ? »

« …Non »

Damian saisit la main de la duchesse devant lui.

« Je ne sais pas quel est son véritable motif mais… puisque je ne peux pas encore lire mon adversaire, je n'ai pas d'autre choix que d'accepter »

Bien que Damian était jeune, il n'était pas un idiot qui révélerait son agressivité à un adversaire dont il ne pouvait saisir les intentions.

Œil pour œil, dent pour dent. Si elle cachait un couteau derrière son sourire, il ferait de même aussi. Il était encore jeune et n'avait aucun pouvoir.

C'était une période où il ne pouvait définitivement pas encore contrarier les personnes face à lui.

« On dirait que ce sera difficile de s'en approcher. »

Damian pensait qu'il cachait ses pensées mais pour la Lucia qui avait beaucoup vécu dans la vie, la vigilance d'un jeune enfant lui était évidente.

Même si elle disait qu'elle n'était pas son ennemie, il ne la croirait pas.

Avec sa position d'enfant illégitime sans mère autour de lui pour l'embrasser et un père qui ne lui donnait pas de soins et d'attention chaleureuses, peu importe qui c'était, ils seraient désabusés.

«Après un certain temps, ça ira. Ma sincérité se verra certainement un jour. »

Lucia savait qu'elle aimerait son fils autant qu'il l'aimerai en retour.....un jour

Tome 3 – Chapitre 31 – Damian

Anna est rentrée de sa sortie les mains pleines de livres attachés par une ficelle, travaillant dur à trouver un remède pour la duchesse.

Elle avait passé au peigne fin la librairie et rassemblé tous les livres liés aux herbes médicinales et avait demandé au propriétaire de la librairie de la contacter rapidement chaque fois qu'un livre connexe arrivait.

Alors qu'Anna franchissait les portes du château et entrait dans le château, elle vit Dorothy, une femme d'âge moyen dont elle était généralement proche, à une certaine distance.

Elle voulait élever la voix et la saluer, mais parce que Dorothy s'accrochait à un homme et agissait de manière tatillonne alors qu'elle s'inclinait servilement, elle se contenta de regarder sans rien faire.

« Rien qu'à voir sa tenue vestimentaire, il n'a pas l'air d'être quelqu'un de haut placé... »

Lorsqu'ils se sont séparés, Anna s'est approchée de Dorothy.

« Qui était-ce? On dirait quelqu'un que je vois pour la première fois. »

« La première fois? Eh bien, il est en effet quelqu'un passant son temps par monts et par vaux. C'est le médecin du duc »

« Le médecin du duc ? Pourquoi n'ai-je jamais pu le rencontrer? »

« Vous n'êtes pas là depuis longtemps au château. Nous n'avons eu aucune nouvelle de lui pendant quelques années puis il est revenu, est resté quelques jours et est reparti. Cette fois, il est resté près de deux ou trois mois. Je ne sais pas quand il repartira »

« Est-ce que cela ne pose pas un problème pour un médecin de partir comme ça ? »

«Parce que notre duc est une personne si forte, il n'a pas vraiment besoin d'un médecin. On plaisante souvent en disant que la personne la plus oisive ici est le médecin du duc. Mais il n'y a personne ici qui doute de ses capacités malgré tout, notre plus jeune enfant a failli mourir mais a vécu grâce à lui. »

Durant toute la conversation, elle n'arrêtait pas de regarder dans la direction dans laquelle Philip avait disparu.

Le lendemain, Anna est allée retrouver Philip chez lui. C'était une maison en bois nichée à l'angle des murs extérieurs. Il y avait un arbre épais près de la maison, ce qui la rendait encore plus éloignée.

Un médecin primaire devrait pouvoir arriver le plus tôt possible en cas d'urgence, c'est pourquoi Anna logeait à l'intérieur du château.

Bien qu'il ait été dit qu'il était le médecin principal du duc, il quittait toujours son poste pour partir en vacances, ne cherchait jamais le duc et sa résidence était loin.

D'une certaine manière, il semblait y avoir une histoire intérieure à tout cela. Juste à temps, Anna a finalement trouvé Philip assis sur une chaise dans le jardin.

« Bonjour, monsieur Philippe. Je suis Anna, le médecin de la duchesse. J'ai entendu dire que le médecin du duc était dans les parages, alors je suis venu vous rencontrer et en même temps, vous saluer. »

Le vieil homme semblait un peu bizarre, observant autour de lui, regardant lentement Anna, comme s'il cherchait son visage, puis afficha un sourire bon enfant.

« Ravi de vous rencontrer . Vous pouvez simplement m'appeler Philippe. »

« Pour moi aussi, appelez-moi simplement Anna. »

« Vous êtes une invitée précieuse, entrez. Je vais apporter du thé. »

La réponse amicale de Philip, détendue Anna qui jusque-là se sentait très nerveuse et elle le suivit à l'intérieur de la maison.

Ils ont bu du thé, échangé quelques plaisanteries sans signification et après quelques mots, la conversation est devenue de plus en plus sur des sujets liés à la médecine.

Parce qu'ils étaient tous les deux médecins, c'était un sujet commun dont ils pouvaient parler même une journée entière. Au cours de la conversation qu'ils ont eue, Anna a admiré deux choses.

L'attitude polie et élégante de Philip et ses connaissances médicales. C'était une occasion où la profession de médecin et le statut de noble baron étaient impeccables.

Bien qu'en tant que médecin, Anna était plus concentrée sur les connaissances médicales de Philip.

« Cette personne est compétente. »

Anna ne pouvait pas suivre l'intelligence de Philip. Les médecins ont généralement une méthode de traitement unique que seuls eux-mêmes connaissent ou ont une certaine

compréhension des maladies, mais lorsque Philip a commencé à parler, il n'y avait rien qu'il ne savait pas.

Ou plutôt, il proposerait même une méthode de traitement plus simple.

« Si c'est lui… il est peut-être au courant des symptômes de Grace. »

Dès le début, le but initial d'Anna était de demander conseil concernant les symptômes de la duchesse. Cependant, contrairement aux maladies générales, les symptômes de Sa Grâce étaient un secret personnel.

Cela tourmentait continuellement sa conscience de médecin car le secret médical d'un patient doit être strictement protégé.

Même s'il s'agissait de médecins qui travaillaient au même endroit, elle ne pouvait pas facilement parler des symptômes de sa Grâce.

Et si Anna s’occupait aussi d’autres patients, elle était toujours le médecin principal de la duchesse. Ce n'était pas quelque chose qu'elle pouvait simplement fermer les yeux et nier.

Anna a finalement décidé d'étudier autant de livres médicaux qu'elle le pouvait, puis a quitté la résidence de Philip.

Alors qu'Anna revenait de sa rencontre avec Philippe, elle fut convoquée par Jérôme.

« Je t'ai appelé parce que j'ai quelque chose à te dire. Il semble que vous ayez rencontré Sir Philip aujourd'hui. »

« Je… Est-ce que vous me surveillez ? »

« Ah, ne vous méprenez pas. La personne sous surveillance n'est pas vous, Anna, mais Sir Philip. »

Dans le passé, le duc avait semblé assez mécontent lorsqu'il avait entendu dire que Sir Philip vivait dans le château. Il était très rare que son maître révèle ses sentiments.

Jérôme ne connaissait pas les détails mais il pouvait dire quand quelque chose était suspect alors Jérôme plaça plus d'yeux autour de Philip pour le surveiller de près.

La surveillance étroite de Jérôme a commencé il y a quelque temps, à partir du moment où Philip est arrivé à la ville de Roam. Mais Jérôme ne savait pas qu'il y avait une autre paire d'yeux surveillant Philip.

C’était des gardes cachés aux côtés de Damian et l'une de leurs missions était d'empêcher Philip d'approcher Damian. Parce que Damian était retourné à Roam, Philip était désormais sous double surveillance.

« Je ne dis pas que vous ne pouvez pas vous rencontrer. Vous n'êtes pas non plus obligé de dire de quoi vous avez parlé. Mais vous ne pouvez pas permettre à Sir Philip de rencontrer sa Grâce ou de lui parler de lui. J'ai reçu pour instruction de ne pas permettre à sa Grâce d'apprendre l'existence de Sir Philip. »

Anna voulait demander pourquoi. Il y avait beaucoup de choses à ce sujet qu'elle ne pouvait pas comprendre, mais Anna n'était qu'un médecin. Si ceux d'en haut le disent, elle devait suivre et obéir.

« Si cela ne vous dérange pas que nous nous rencontrions, alors… Sir Philip est un médecin compétent. Puis-je demander des conseils sur les méthodes de traitement pour sa grâce ? »

Jérôme réfléchit un instant.

'Si c'est juste ça, alors ça va. Mais, Sa Grâce ne peut le savoir que comme votre traitement. ”

« …Je comprends »

Comme être sous la surveillance des personnes ci-dessus était une pensée extrêmement inconfortable, Anna n'est pas allée trouver Philip pendant quelques jours.

Mais quand elle a commencé à penser que si Philip devait faire un autre voyage, le jour où ils se rencontreraient serait dans un futur lointain, elle est devenue nerveuse. Finalement, elle est retournée voir Philip.

« Anna, bienvenue. »

Philip avait l'air heureux d'avoir une invitée et son expression était très chaleureuse.

Pendant tout le trajet jusqu'ici, Anna avait été pleine d'anxiété.

Quel genre de personne était-il pour qu'il soit surveillé ? A-t-il commis un grand mal ?

Elle était nerveuse et craignait d'être entraînée là-dedans inutilement, mais face à l'hospitalité de Philip, elle se sentait inutilement coupable.

«S'il faisait vraiment quelque chose de mal, alors il ne serait sûrement pas simplement sous surveillance. Sir Philip est médecin mais c'est aussi un baron, donc c'est probablement une sorte de problème politique. »

Et donc, par la suite, Anna a régulièrement rendu visite à Philip. Les connaissances d'un médecin étaient pratiquement leur propriété, alors Anna a appris à respecter sincèrement le Philippe qui lui a enseigné librement.

Quant à Philippe, puisqu'il était toujours seul, avoir une amie avec qui il pouvait avoir une conversation rendait sa vie beaucoup plus agréable.

Il abandonna ses pensées de partir bientôt et passa son temps à converser avec Anna ou parfois à sortir du château avec elle et à offrir leurs services médicaux aux pauvres.

La relation entre les deux était très similaire à celle entre un maître et son disciple.

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Après l'arrivée de Damian, la sérénité à Roam est restée la même que d'habitude. La vie de Lucia n'a pas changé non plus.

Pendant la journée, elle s'occupait du jardin et le soir, elle lisait des livres dans le bureau.

Comme la Dame de la Maison était la même attitude que d'habitude, les employés un peu nerveux sont revenus à la normale.

Pendant ce temps, Damian était occupé à étudier dur. Il passait la majeure partie de la journée seul dans sa chambre à feuilleter des livres.

Pour le garçon, l'Académie était la seule chose qui pouvait prouver son existence. Il ne pourrait jamais se détendre sur ce point-là.

Le garçon complètement absorbé par ses livres leva la tête au son des coups provenant de sa porte.

Peu de temps après, un serviteur entra, se tint près de la porte et parla.

« Jeune maître, le dîner est prêt »

« D'accord »

Il ne s'est pas rendu compte que beaucoup de temps s'était écoulé. Damian ferma le livre sans aucune hésitation et se leva.

Il sortit de la pièce et ses pas vers la salle à manger étaient légers. Deux fois par jour, il déjeunait et dînait avec la duchesse.

C'était juste s'asseoir, se faire face et prendre un repas, mais au fil du temps, Damian a commencé à attendre ce moment avec impatience.

Lorsque Damian arriva dans la salle à manger, personne n'était encore arrivé. Il s'assit et attendit un peu puis Lucia entra. Damian se leva rapidement, prit une chaise et aida Lucia à s'asseoir.

« Merci, Damien. »

Lucia sourit en le saluant et en réponse, Damian inclina légèrement la tête puis retourna s'asseoir. C'était calme tout au long du repas.

Il n'y avait généralement quasi aucune conversation entre eux pendant qu'ils mangeaient mais la plupart du temps c’était le silence qui régnait.

Damian était différent des autres enfants car il était réservé et Lucia n'était pas non plus du genre bavard, mais aucun des deux trouvait cela inconfortable.

Pendant qu'ils mangeaient, Damian a accidentellement laissé tomber sa fourchette et une femme de chambre s'est rapidement approchée pour la remplacer par une nouvelle fourchette. Cette petite erreur s'est bien passée comme si de rien n'était.

Damian jeta un coup d'œil à la bonne qui s'était déplacée pour le servir. Il pouvait sentir que l'attitude des employés qui s'occupaient de lui était très prudente.

Cela ne voulait pas dire qu'il y avait un employé qui était impoli avec lui avant son départ pour l'internat. Même si les gens disaient toutes sortes de choses sur son illégitimité ou non, du point de vue des employés, il était dans une position très élevée .

Auparavant, ils ressemblaient à des robots robustes qui ne remplissaient que leurs fonctions alors que maintenant, ils semblent montré un peu plus d'enthousiasme en servant et en se conformant à ses souhaits.

Damian savait que c’était dû à l’attitude de la duchesse envers lui qui lui valait ce changement. Et comme les employés regardaient et écoutaient pendant qu'ils les servaient, ils ont agi beaucoup plus prudemment avec Damian.

Le temps que Damian passait avec la duchesse en une journée n'était pas très élevé. La plupart du temps, il étudiait puis c'était l'heure des repas et après quoi ils se promenaient ensemble.

La faveur de la duchesse n'était pas excessive et elle n'essaya pas de remuer son esprit ou de l'abattre. Au fil du temps, les murs qu’avait dressé Damian se sont relâchées.

Si Damian était ne serait-ce qu'un peu plus âgé, la porte de son cœur aurait été bien fermée, mais il n'avait que huit ans. C'était un jeune enfant qui manquait d'affection mais qui n'avait même jamais appris ce que c'était.

Après le dîner, aucun d'eux n'a dit un mot sur le fait d'aller se promener ensemble dans le jardin, mais ils ont naturellement commencé à s'y promener ensemble.

« Tu étudie avec enthousiasme la plupart du temps, n'est-ce pas ? Je trouve cela admirable.

»

Le bout des oreilles de Damian devint légèrement rouge.

« C'est parce que… je ne veux pas rester à la traîne quand je reviendrai à l'Académie. »

«Tu as dit que ce n'était pas des vacances mais une sortie, n'est-ce pas ? Peux-tu sortir à tout moment ? »

« Vous devez recevoir une autorisation et il y a une limite de 30 jours par an. Je ne savais pas que Sa Grâce ne serait pas ici. Je n'ai aucun moyen de savoir quand il sera de retour, donc je ne sais pas si je pourrai le voir dans le délai des 30 jours. »

L'expression de Damian devint un peu plus sombre.

La limite de 30 jours n'allait pas être un gros problème. Le duc serait en mesure de régler n'importe quel problème de ce genre, mais le semestre aurait déjà filé.

« Pourquoi ne l'appelles-tu pas père ? t’as t il interdit de l'appeler ainsi ? »

« …Ce n'est pas cela. J'ai juste… pensé qu'il n'aimerait pas ça… »

« Pourquoi penses-tu ça? C'est juste votre présomption. Essayez de l'appeler père, il ne le détesterait certainement pas. »

« Et Damian, tu ne m'as pas appelé par mon prénom. Pensais-tu que je ne remarquerais pas que tu as délibérément omis mon prénom ? Quand tu m'appelleras, iras-tu, 'hey', 'toi là' . tu ne feras pas ça, n'est-ce pas ? »

Les yeux rouges du garçon tremblaient.

«Non . Je ne ferai pas ça... »

« Alors tu peux le dire. Je t'appelle Damian, n'est-ce pas ? »

« …Oui…Lucia »

Damian se tut puis parla brusquement.

« Puis-je vous poser une question? »

« À tout moment »

« Vous ne me détestez pas ?

« Je ne te déteste pas. »

Sans aucune pause, Lucia a répondu légèrement, comme s'il s'agissait d'une conversation de tous les jours.

« Pense tu que je devrais te détester? »

« … Je pense que si vous devez, vous devriez. »

« Pourquoi dire une telle chose? Le sentiment de haine blesse autant qu'il blesse son ennemi. Pourquoi m'embarrasserais-je d'une émotion aussi inutile ? Je ne te déteste pas et je n'ai pas l'intention de le faire à l'avenir. ”

Mais si la duchesse donnait naissance à un enfant et qu'il devenait un obstacle dans l'avenir de son enfant, à partir de ce moment, sa bienveillance envers lui se transformerait en haine.

Damian ne pouvait pas croire les paroles de la duchesse.

« Damian, depuis que je suis mariée, je connais ton existence. Votre père m'a épousé à condition que je vous reconnaisse. »

Damien n'y croyait pas.

« Cet homme n'est probablement pas un père affectueux mais ne pense pas qu'il te déteste.

C'est un homme maladroit pour s'exprimer. S'il te détestait, il n'aurait pas pris la peine de faire de toi son successeur. ”

Damian n'y croyait pas mais il voulait y croire. Personne n'avait jamais dit au garçon quelque chose comme ça auparavant.

Il y avait du mépris et de la désapprobation envers l'enfant illégitime grossier et face à l'indifférence du regard froid de son père, il avait serré les dents et travaillé plus dur. Ainsi, le tendre réconfort de Lucia se glissa dans les interstices du cœur du garçon.

« Est-ce que tu détestes ton père ? »

Détester . Il n'avait jamais osé penser ainsi. Damian savait à quel point ce qu'il avait était au-dessus de ses moyens. Il n'était qu'un enfant illégitime avec une mère biologique non noble, mais il a été reconnu par son père noble de haut rang et a été nommé son successeur.

« Lorsque vous serez diplômé. Alors cet endroit sera le vôtre »

Le duc a envoyé Damian à l'internat avec seulement cette condition et elle était ridiculement facile.

Et à cause de son père effrayant, même s'il y avait beaucoup de regards haineux, personne n'a essayé de lui nuire directement .

De la lignée Taran, à l'exclusion du duc, il n'y avait que Damian donc il n'y avait pas de concurrents. Donc, se plaindre n’était pas quelque chose que Damian ferait

« Non . C'est… quelqu'un que j'admire »

Le pensionnat où fréquentait le garçon était une académie prestigieuse où se réunissaient nobles et personnes de sang royal de divers pays.

Parce que le système scolaire était personnalisé pour chaque élève, il y avait des étudiants comme Damian qui y restait à long terme et bien que le programme d'études le plus court puisse être de deux ans, il variait considérablement.

Il n'y avait personne parmi les gens venus du monde entier qui ne connaisse pas Taran Duke de Xenon. Ses prouesses remarquables dans la guerre qui s'est terminée il n'y a pas si longtemps étaient plus célèbres dans d'autres pays, en particulier dans les pays ennemis, que dans son pays d'origine.

Damien avait entendu dire que ses chevaliers étaient vénérés presque comme des dieux.

Que son père était si grand, personne ne pouvait le surpasser.

A l'Académie, Damien a vécu sans révéler qui était son père, ainsi que son pays d'origine. Ce n'était pas que le duc lui avait demandé de le cacher mais Damien avait peur des regards qui pourraient suivre. Des regards qui diraient :

« Ah, une personne si extraordinaire n'a qu'un fils comme ça »

L'objectif du garçon était d'assurer en toute sécurité son statut de successeur et un jour, succéder au duc.

Mais il n'avait jamais pensé à pourquoi ou à ce qu'il aimerait faire après être devenu duc. Il craignait seulement d'être abandonné s'il n'était pas utile parce que son père avait juste besoin de quelqu'un pour hériter de son titre.

Damian n'a jamais espéré l'affection de son père. Il était satisfait même d'une petite reconnaissance.

De cette façon, il savait qu'il n'était pas complètement inutile.

« Je vois . C'est une chose désirable pour un fils d'admirer son père. »

Lucia semblait avoir quelque chose qui appuyait sur sa poitrine tout le temps. Le cas tragique de la famille Taran était un incident désagréable et il semble que la relation entre le père et le fils n'était pas très bonne, alors elle était intérieurement inquiète.

« Quelle partie de lui admires-tu ? Qu'il est un grand Chevalier ? Ou qu'il est un seigneur puissant qui règne sur le vaste Nord ? »

« …Parce qu'il est fort. »

C'était une déclaration qui ressemblait à un pur non-sens, mais Lucia l’accepta. Il avait raison. Pour Lucia, il semblait qu'il n'y avait personne sous cette terre plus fort que lui.

C'était un homme qui donnait envie de s'appuyer sur lui, tant physiquement que mentalement.

« Oui . Il est en effet fort. »

Comme un arbre colossal, ferme et inflexible ; de quoi donner envie de s'appuyer contre lui et de se réfugier dans son ombre.

« Damien, veux-tu devenir fort ? »

« Oui «

« Tu pourras être . Tu es le fils de ton père. »

« …Oui »

Le vent soufflait doucement, les frôlant légèrement tous les deux. Le parfum des fleurs portées par le vent était si doux qu'il remplissait de plaisir le cœur de Damien.

Il n'y avait pas de mots mais il y avait un sourire sur leurs visages alors qu'ils continuaient à marcher.

Ce fut une autre journée paisible.

Tome 3 – Chapitre 32 – Damian

Lucia était rarement allée monter à cheval depuis l'arrivée de Damian et alors qu'elle s'apprêtait à faire un tour au centre équestre, Kate est venue lui rendre visite à ce moment-là.

Les deux se saluèrent avec une légère étreinte.

Kate n'avait pas pu lui rendre visite depuis un moment car elle s'occupait de sa grand-tante blessée, la comtesse Corzan.

Peut-être affaiblie par la vieillesse, Madame Michelle est tombée dans l'escalier et s'est terriblement foulée la cheville.

C'était au point où elle pouvait à peine bouger alors elle a choisi celle qu'elle aimait le plus, sa nièce, Kate, pour être sa garde malade..

Même si sa grand-tante était généralement harcelante et stricte, Kate est restée à ses côtés et a pris soin d'elle.

« Comment va votre tante, Madame Michelle ? »

« Elle boite un peu mais elle peut se promener maintenant. Elle m'a demandé de vous dire qu'elle est reconnaissante pour les médicaments que vous avez envoyés, ils ont montré une grande efficacité. »

« C'est un plaisir pour moi d'être utile »

Au début, Madame Michelle était une visiteuse fréquente de Roam, mais après que Lucia ait ouvert plusieurs thés et géré sa socialisation sans effort, la visite de Madame Michelle s'est arrêtée en raison de sa mauvaise santé.

Et depuis que Kate était devenue une amie qui lui rendait visite fréquemment, elles avaient échangé leurs nouvelles mutuelles par l’intermédiaire de Kate

« Voici le but de ma venue aujourd'hui, Lucia. »

Kate posa le panier avec lequel elle était arrivée sur la table.

« C'est le cadeau que je t'ai promis la dernière fois. Ouvrez-le. »

Lucia a soigneusement enlevé le couvercle du panier et s'est exclamée.

« Oh non! »

La lumière pénétra à l’intérieur du panier, faisant cligner une certaine paire de grands yeux noirs. Le renard échevelé à la fourrure jaune clair duveteuse secoua ses grandes oreilles.

Il fut conscient du regard de Lucia sur lui pendant un court instant puis assez tôt il bâilla et ferma les yeux. Il a déplacé sa queue touffue et l'a enroulée autour de son corps pour se couvrir.

La charmante créature qui était assez petite pour tenir dans les deux mains a instantanément capturé le cœur de Lucia.

« Bonté! C'est adorable! »

Lucia plaça sa main sur sa poitrine pour rythmer son cœur battant . Elle était allée à la chasse au renard et avait vu les renards que les dames élevaient mais aucun n'était aussi adorable que celui devant elle.

« C'est aussi la première fois que je vois une telle beauté. Même quand il grandira, il sera beau, je suis contente de vous l’offrir »

Kate avait promis d'obtenir un renard pour Lucia pour la chasse au renard.

« Il faut les obtenir quand ils sont jeunes pour les apprivoiser. Occupe-toi fréquemment, il doit reconnaître son propriétaire avant sa phase de croissance. Si le faite trop tard, le dressage sera impossible »

« Je comprends »

« Je t'enverrai une liste de choses auxquelles tu devras faire attention lorsque tu élèveras un renard plus tard »

« Merci Kate. C'est un si beau cadeau... »

Les deux femmes entamèrent une conversation sur la chasse au renard pendant un moment.

« Oh, où avais-je la tête ? J'étais sur le point d’aller une sortie à cheval. Veux-tu te joindre a moi, Kate ? »

«Ce n’était mon idée première, mais cela faisait un moment que j’en avais envie, je t’accompagne »

« Ah, et j'ai quelqu'un que je veux vous présenter »

Lucia a appelé une femme de chambre et lui a demandé d'appeler Damian.

« Damien est là. Il est à la maison pour changer mais je ne sais pas s'il y aurait un autre moment pour vous le présenter »

« OMG…? »

« Je parle du fils de Sa Grâce le Duc. Eh bien, c'est aussi mon fils maintenant. »

L'expression de Kate se raidit instantanément.

« …Quoi? »

« Se pourrait-il que vous n'en ayez jamais entendu parler ? D'après ce que je sais, le fait que Damian soit son successeur a déjà été rendu public. »

« ... ah... eh bien... j'ai entendu un peu... »

La vie du duc était un sujet tabou parmi les nobles du Nord. Ce n'était pas comme si quelqu'un leur avait ordonné de se taire, mais ils savaient qu'il fallait faire attention à ce qu'ils disaient.

C'est grâce aux efforts des gens du Nord qu'aucune rumeur sur le fils et successeur du duc de Taran ne s'était répandue dans les cercles nobles de la capitale.

Pendant ce temps, le duc de Taran ne se souciait pas de savoir si l'on répandait délibérément une rumeur ou si l'on surveillait ce qu'ils disaient. Dans le Nord, une omerta s’appliquait sur l’existence du jeune Damian.

« Vous m’avez appelé ? »

En regardant le garçon aux cheveux noirs et aux yeux rouges qui était entré dans le salon pendant un moment, Kate déglutit avec force. Elle n'avait pas fini de préparer son esprit.

« Dis bonjour, Damien. C'est à peu près le seul invité qui me rend visite à Roam. Mon amie Kate Milton. »

Damian regarda Kate avec indifférence, incapable de cacher sa perplexité. Il était familier avec de tels regards et expressions envers lui-même. Il a été trompé un instant en raison de la bonne volonté innocente que la duchesse lui avait montrée pendant tout ce temps.

Alors que son humeur descendait un peu, il baissa la tête en hochant la tête.

« C'est un honneur de rencontrer une belle dame comme vous, Lady Milton. Je m'appelle Damian »

« Ah oui . Je… Je suis aussi honorée, Jeune Seigneur. »

Kate n'avait jamais eu autant de mal à gérer son expression. Même quand dans le passé, elle se promenait dans la ville et marchait sur sa robe en la déchirant, elle pouvait gérer son expression.

Quant à la duchesse assise à côté d'elle,

« Wow, vos mots sont tellement… bon sang. Qui dirait que tu n'es pas le fils de ton père ? »

Après avoir dit cela, elle éclata de rire. C'était un sentiment de voir une comédie et elle ne pouvait s'empêcher de rire.

« Sais-tu monter à cheval, Damian ? Ou dois-je amener un poney?

« Je sais monter. J'ai appris à l'Académie. »

« On dirait qu'il n'y a rien que tu ne puisses pas faire. Kate, il est merveilleux, n'est-ce pas ?

Il n'a que huit ans mais il sait monter à cheval »

« Ah oui . C'est bien »

Ce n'était certainement pas courant pour un enfant de huit ans de savoir monter correctement à cheval, mais vu la carrure de Damian qui dépassait largement les enfants de son âge, cela paraissait parfaitement plausible

De plus, il était le fils du duc de Taran dont le nom était salué parmi les chevaliers.

Cependant, Kate n'avait aucune intention de diminuer le sentiment de fierté de Lucia, alors elle s'est contentée de lui faire plaisir.

« Damian, nous allions faire un tour au centre équestre maintenant mais nous pourrions tous y aller ensemble »

Damian jeta un coup d'œil à l'expression raide de Kate qui essayait de rire mais c'était un signe qui lui disait qu'il n'était pas le bienvenu.

« Non c'est bon . J'ai encore des livres à lire »

« Bien qu'étudier soit une bonne chose, vous ne pouvez pas continuer à étudier tout le temps, surtout quand vous êtes dans la force de l'âge. Tu ne veux pas grandir ? »

Grand . Damian tressaillit face au sujet sensible.

« Tu dois devenir aussi grand que ton père, n'est-ce pas ? »

Damien hocha la tête.

« Kate, est-ce que ça irait si Damian nous accompagnait ? Désolé je n'ai pas demandé ton accord avant. »

« Non c'est bon . Mais Lucia, le terrain d'équitation où nous allons… seules les femmes peuvent y entrer »

« Je sais »

Lucia pencha la tête comme si elle demandait :

« Quel est le problème ? »

« Damian n'a que huit ans. Ce n'est pas un homme »

Ce ne fut qu'un court instant mais Kate fut témoin de l'expression déformée du jeune seigneur de Taran.

Le garçon qui ne semblait pas avoir son âge de huit ans avec sa carrure droite et énorme, ressembla finalement à un jeune enfant quand il entendit ces mots simples.

Kate détourna légèrement la tête et laissa échapper un petit rire. Elle se sentait un peu désolée pour la fierté brisée du garçon.

Dans le centre d'équitation, lorsque les nobles dames sont venues saluer Lucie, elle leur a fait saluer Damien.

Les nobles dames semblaient toute avoir manger un aliment pourri lorsqu’elles saluaient le jeune Damian, vu leur expression déformée.

Certaines regardaient bizarrement Lucia, incapables de le comprendre du tout, certains la regardaient avec des regards qui disaient qu'elle était trop jeune pour connaître le monde tandis que d’autres la regardaient avec des regards inquiets.

Lucia était indifférente à leurs regards et faisait comme si elle ne les remarquait pas. De temps en temps, Damian lançait un regard particulier à Lucia.

«Cette jument c'est Emily. »

Lucia a présenté son cheval préféré à Damian. Damian saisit toute son apparence et pour ne pas le surprendre, il s'avança lentement vers son ventre puis lui caressa le dos.

« C'est un bon cheval. »

« Vous connaissez bien les chevaux ? »

« Je sais seulement comment dire si c'est un bon cheval ou pas. Je ne suis pas un expert »

« Mais je ne sais même pas comment faire ça. Pour moi, parce qu'Emily est mon cheval, c'est la plus jolie mais tous les chevaux se ressemblent pour moi. Kate, n'est-ce pas génial ?

Damian est très jeune mais il en sait déja beaucoup. »

En regardant le visage de la duchesse qui était rempli de joie et de fierté, Kate a simplement répondu avec un sourire. Elle jeta un coup d'œil furtif au jeune Lord qui était gêné et avait tourné la tête apparemment occupé par d'autres choses.

Au début, Kate ne comprenait pas pourquoi Lucia était comme ça, mais a finalement décidé de l'accepter car ce n'était pas une mauvaise chose pour que leur relation mère-fils s'améliore.

Après leur petite balade autour du terrain d'équitation, ils ont terminé leur légère séance d'équitation et les deux femmes sont entrées dans le club-house du centre mais comme Damian avait choisi de continuer à monter, il était toujours à l'extérieur sur le terrain.

Chaque table du salon était remplie de femmes, assises par groupes de deux ou de trois.

Contrairement à l'intention initiale de sa construction, le salon du terrain d'équitation était devenu de plus en plus un lieu de rassemblement social actif pour les femmes.

« Les regards des gens sur Damian étaient beaucoup plus froids que ce à quoi je m'attendais »

Kate n'était pas sûre de la réponse à donner, alors elle a juste écouté.

« Même s'il est le successeur que sa grâce le duc a personnellement choisi, pourquoi sont-ils comme ça? »

« C'est… probablement à cause des règles non écrites. Bien que la loi stipule qu'un fils serait reconnu comme légitime une fois inscrit dans le registre de la famille, en réalité, il n'y a pratiquement aucun cas où un fils qui entre dans le registre comme ça hérite du titre. Ceux qui deviennent comtes sont à peine une poignée et il n'y a pas eu de précédent où ils ont un titre supérieur à celui de marquis »

« Je vois . Je ne le savais pas »

Dans le rêve de Lucia, elle n'avait pas d'enfants, alors lorsqu'elle vivait en tant que comtesse, elle ne prêtait pas attention aux questions concernant la succession.

« Alors que se passe-t-il si un noble n'a pas d'enfants en dehors de l'enfant qui a été inscrit au registre? »

« La plupart des gens adoptent un fils parmi leurs proches »

C'était la soi-disant noble fierté.

On dit qu'un enfant illégitime devrait être extrêmement reconnaissant d'être même reconnu comme légitime. Même si Lucia était de la famille royale, en y regardant de plus près, elle était aussi une enfant illégitime donc ça laissait un mauvais goût dans la bouche de Kate.

Une femme noble âgée s'est approchée de la table de Kate et Lucia. C'était la comtesse Philia, une femme en très bonne santé pour son âge et qui venait avec plaisir profiter des joies de l’équitation.

Lucia se souvenait avoir entendu dire que lorsque le centre équestre réservé uniquement aux femmes avait été créé, la comtesse avait fait l'éloge du duc de Taran jusqu'à ce que sa bouche se sèche.

Ils ont fait les gestes cérémoniels habituels consistant à se saluer et à s'adresser leurs meilleures salutations, puis la comtesse a placé deux paniers de fleurs sur la table.

« J'ai récemment eu une petite-fille et c'est une tradition nordique d'offrir des fleurs jaunes aux gens autour de moi car je souhaite que ma petite-fille soit en bonne santé et grandisse magnifiquement »

« Oh mon Dieu, félicitations. Votre petite-fille grandira magnifiquement et en bonne santé, tout comme vous Madame la comtesse »

Lorsque la comtesse s'est retournée pour distribuer des paniers de fleurs à d'autres personnes, Kate a parlé.

« C'est une tradition nordique, mais de nos jours, il n'y a pas beaucoup de gens qui le font.

La comtesse Philia semble assez confiante dans cette tradition. Il est en effet correct de donner des fleurs jaunes mais… ce n'est pas courant de donner cette variété de fleur…Leur tarif sont énormes . La comtesse Philia a l'air très heureuse, elle a dû dépenser une fortune.

»

Lucia jeta un coup d'œil au panier de fleurs et sourit de manière ambiguë. Les belles roses jaunes avaient l'air d'afficher leur élégance.

Les employés étaient alignés à l'extérieur comme à l'accoutumée pour accueillir la maîtresse de maison au retour de sa sortie équestre.

La porte du carrosse s'ouvrit et Lucia descendit du carrosse. Lorsque Jérôme découvre le panier de roses jaunes entre ses mains, il prend peur.

« Kkuk ! »

Jérôme laissa échapper un son étrange malgré lui mais ne tarda pas à le couvrir en se raclant sèchement la gorge. Les employés qui l'ont remarqué ont agi comme s'ils n'avaient rien entendu.

Lucia lui lança un regard étrange puis lui tendit son panier de fleurs.

« La comtesse Philia a dit qu'elle avait eu une petite-fille et m'en a fait cadeau. »

« Ah oui… »

Après avoir accepté le panier de fleurs, Jérôme poussa un long soupir. Il ne voulait plus voir de roses jaunes.

Lucia et Damian étaient assis face à face dans la salle de réception, buvant du thé tandis que Jérôme se tenait à côté, les attendant avec plus de thé.

« Maintenant que j'y pense, il n'y a pas de roses dans le jardin. Je pense faire une roseraie au printemps prochain, qu'en penses-tu, Jérôme ? »

L'expression de Jérôme se figea.

« À propos des roses… Pouvez-vous y repenser… ? »

« Pourquoi? »

«Le Maître ne… les aime pas particulièrement. »

Les yeux de Lucia s'écarquillèrent en regardant Jérôme puis elle parla à Damien.

« Damian, dis-moi honnêtement. Saviez-vous qu'il n'y avait pas de roses dans le jardin ? »

« Je ne savais pas. »

'Voir? Jérôme, à moins qu'un homme ne s'intéresse particulièrement aux fleurs, il ne le saurait pas vraiment. Je doute que mon mari soit capable de différencier les variétés de fleurs . Bien que je sois sûr qu'il y a une fleur qu'il peut distinguer . Jaune… »

« K-hm. K-hm. »

Jérôme s'éclaircit la gorge de manière dramatique, provoquant un petit rire qui s'échappa de la bouche de Lucia.

« Ne vous inquiétez pas, même si je plante des roses, j'exclurai cette couleur. »

La couleur elle-même n'était pas le problème, mais le duc avait ordonné qu'il ne veuille pas poser les yeux sur des roses. C'était sérieux. Le dos de Jérôme se couvrait de sueurs froides.

Damian retourna dans sa chambre et Jérôme dit enfin ce qu'il hésitait à dire depuis un moment.

« Madame, à propos de la rose jaune dont je vous ai parlé l'autre jour. Vous m'avez demandé qui était le dernier destinataire, n'est-ce pas ? »

« Oui je l'ai fait . Je me souviens «

« Sous les ordres de Maître, j'ai envoyé un bouquet de roses jaunes à la Comtesse de Falcon

»

Jérôme est devenu nerveux quand elle n'a rien dit en réponse.

« J'ai dit quelque chose d'inutile ! Vous ai-je offenser? »

« Pourquoi si soudainement ? Ils ont dû se rencontrer ? »

« Non!! Absolument pas . J'ai informé Sa Grâce que Madame était curieuse à ce sujet et… il m'a demandé de l'envoyer. »

« Je vois »

L'expression de Lucia était indifférente et elle répondit comme s'il s'agissait d'une question triviale. Jérôme s'agitait alors qu'il essayait de comprendre, même si ce n'était qu'un tout petit peu, les sentiments de sa Maîtresse.

Lucia pensait vraiment que c'était une affaire triviale. Son mari s'occupait-il d'une vieille amante si lointaine qu'elle devait sauter de joie ? Cependant, Lucia avait l'impression que quelque chose avait été soulevé de sa poitrine et son cœur s'est ramolli.

Le désir qui avait été satisfait entre-temps grâce à Damian s'éleva à nouveau dans son cœur.

« Quand revenez-vous? Je veux te voir… »

Un mois après être parti subjuguer les barbares, le seigneur qui s'était absenté de son siège est revenu.

Ps de Ciriolla: pauvre Jérôme, qui se retrouve régulièrement a se faire gentiment torturer par Lucia

Tome 3 – Chapitre 33 – Père et fils

Minuit sonnait, alors que ce n’était pas le cas d’habitude lorsqu’il rentrait des expéditions contre les barbares, le Duc dégageait une forte odeur de sang.

En raison de l'atmosphère meurtrière qui entourait son maître et de l'odeur du sang, Jérôme eut peur un instant mais rapidement il masqua son expression.

« Madame dort et le jeune maître est arrivé. Il n'y a rien d'autre d'important qui doive être signalé »

Jérôme a fait un bref rapport de ce que son maître voulait surtout savoir. Hugo hocha simplement la tête, se retourna et s'éloigna. Alors que Jérôme regardait le dos qui s’éloignait de son maître, il ordonna une fois de plus à une servante de préparer un bain pour son maître.

Après quoi il se retourna tranquillement et poursuivit rapidement le groupe de chevaliers qui quittait le château.

« Seigneur Héba ! »

L'un des chevaliers s'arrêta de marcher et attendit que Jérôme l'ait rejoint.

« Qu'est-ce qui ne va pas? »

se demanda Dean d'un air interrogateur alors qu'il regardait Jérôme qui semblait quelque peu soucieux.

« Quelque chose est arrivé? Le Seigneur ne revient généralement pas couvert de sang… »

« Ah, nous avons rencontré un groupe de voleurs sur le chemin du retour. »

« Des voleurs dans les environs ? Je ne pense pas que la sécurité soit si basse dans le secteur… »

«En effet, je ne sais pas d'où ils venaient, mais ils volaient des colporteurs à proximité et le Seigneur l'a découvert. »

« …Je vois. Sa Grâce les a-t-il personnellement punis ? Il semble qu'ils n'étaient pas des voleurs confirmés. »

Au lieu de répondre, Dean fit un sourire ironique. Ce n'étaient pas des braqueurs professionnels. C'était malheureux pour ces mendiants errants qui essayaient de voler et se sont fait prendre.

Châtiment? Le Seigneur n'a pas demandé d’expliquer leurs crimes. Il les a décapité sur-le-champ. En conséquence, les colporteurs qui ont pu échapper à leurs voleurs ont eu bien plus peur qu'ils n'ont été reconnaissants.

Partis la troupe des brigands se trouvaient des jeunes hommes qui n'avaient pas encore atteint la maturité mais le duc ne montra aucune pitié, on était plus proche d’un massacre que d’une punition pour crime.

Dean penserait qu'il s'y était habitué depuis le temps mais à chaque fois qu'il serait témoin de la cruauté du duc, il reculerait. Tout comme aujourd'hui.

« Alors, vous dites que rien d'autre ne s'est passé ? »

« Rien de particulier »

Dean haussa les épaules. À part la mort de quelques voleurs, il n'y avait pas grand-chose d'autre à mentionner.

« Quand il soumettait des barbares, son humeur semblait-elle mauvaise ou...? »

Lorsqu'ils soumettaient des barbares, la manière dont le Seigneur les tuait était extrêmement cruelle. C'était à un niveau entièrement différent de la façon dont il a tué des ennemis lors de la guerre précédente.

Seuls les chevaliers chevronnés qui l'ont accompagné pour soumettre les barbares ont pu voir ce côté de lui. Ce n'était pas une situation qui pouvait facilement être décrite par « il était de mauvaise humeur » ou autre.

Dean était incapable de le mettre en mots alors il se contenta de secouer la tête.

« Je comprends. Cela a dû être un voyage fatigant. Reposez-vous bien »

« J’y vais. Adieu »

Hugo passait beaucoup de temps à se laver dans la baignoire pour faire disparaitre l'odeur âcre du sang mais tenace, elle s’accrochait a son nez.

Avant, de telles choses ne l'avaient jamais dérangé, mais quand il a vu le visage hésitant de Jérôme à se rapprocher, le visage de sa femme lui est venu à l'esprit.

Quand il l'imagina en le voyant et reculant de peur, son cœur se serra.

« Je ne veux pas lui montrer ça. »

Au moment où il atteignit cette conclusion, la sensation de sang avec laquelle il n'avait jamais rien ressenti de mal auparavant lui parut soudain dégoûtante.

« Un noble honorable ? Un puissant chevalier ? une vraie ordure »

Lorsqu'il a enlevé sa carapace, il n'était plus qu'un chasseur. Ce ceux qui chassait les humains.

Hugo connaissait la folie qui coulait dans son sang, tenace elle le poussait loin dans la folie réclamant sa dose de sang.

S'il n'y avait pas eu la possibilité de combattre dans la dernière guerre, il serait probablement devenu un meurtrier notoire. La sensation sourde du cou d'une personne s'envolant le remplissait de frisson, l'odeur du sang lui donnait un sentiment de libération.

Même lorsqu'il pouvait voir le désespoir dans les yeux des gens face à la mort, il ne ressentait aucune sorte de culpabilité, aucun cauchemars hantaient ses nuits.

Pendant des générations, le Maître de Taran était un puissant chevalier et un brillant Seigneur. La lignée Taran avait un sang spécial qui a transmis des capacités physiques et intellectuelles supérieures à leurs descendants, d'où la raison pour laquelle la famille Taran était obsédée par la préservation de la pureté de leur lignée.

Selon les mots de Philip, Hugo était un produit à succès. Cependant, il n’ne tirait aucune fièrté.

« Ce sang maudit, il s’arrêtera avec moi. »

Bien qu'il se produise solennellement lors de sa cérémonie d'attribution, intérieurement, Hugo grince des dents.

Il voulait piétiner la lignée maudite des Tarans et ne laisser aucune trace. Il voulait se délecter de joie alors que ses ancêtres morts se déchaînaient en enfer avec colère.

« Si seulement ce vieux bonhomme n'était pas venu avec Damian. »

Lorsque Philip est apparu avec Damian, la résolution d'Hugo de mettre fin à sa propre lignée est devenue vaine.

Après qu'Hugo eut fini de prendre son bain, il se dirigea vers sa chambre puis se tint debout en tenant la poignée de la porte. Après s'être inquiété pendant un moment, il s'est retourné et s'est dirigé vers la chambre de sa femme. Après être entré, il ne fallut pas longtemps à ses yeux pour s'habituer à l'obscurité de sa chambre.

Il se dirigea vers le lit et pendant un moment, resta debout, regardant sa silhouette endormie sur le lit. Bien qu'il ne faisait que la regarder, son cœur était quelque peu étrange.

C'était comme si son cœur en avait mal au cœur parce que d'une manière ou d'une autre, il trouvait difficile de continuer à la regarder.

Il souleva la couverture et se glissa à côté d'elle, enroulant ses bras autour de sa taille, il attira son corps doux dans ses bras.

Il enfouit alors son nez dans son cou, respirant son parfum fruité. Il ferma les yeux et après un moment, il put sentir ses nerfs enflammés se calmer.

Au sein d'Hugo, il y avait deux côtés qui existaient. La raison pour laquelle il pouvait redevenir le duc de Taran comme si rien ne s'était passé après avoir chassé et s'être imbibé du sang des humains était parce qu'il s'était séparé en deux.

Peut-être qu'une personne normale serait devenue folle mais l'esprit d'Hugo était anormalement fort et tenace.

Cependant, il lui a fallu plus de temps pour redevenir le Duc Hugo après être devenu le Chasseur Hugo que lorsque c'était l'inverse. Il avait besoin de plus de temps pour calmer la folie dans son sang alors qu'elle était excitée par le massacre.

Étonnamment, cette fois, peut-être à cause de la chaleur dans ses bras, il se calmait beaucoup plus vite que d'habitude.

Maintenant que l'excitation de l'abattage s'était apaisée, la chaleur dans son bas-ventre commençait à se répandre dans tout son corps. Au début, il avait juste voulu l'embrasser et s'endormir, mais après avoir senti sa température chaude, sa peau douce et l'avoir respirée, il ne pouvait plus le supporter.

« Je vais la taquiner un peu... »

Il glissa ses mains à l'intérieur de son vêtement de nuit alors qu'il embrassait son cou puis il serra soigneusement sa poitrine, guettant sa réaction.

« Est-ce qu'elle va se réveiller ? »

Trahissant ses attentes, elle dormait encore profondément.

« Pourquoi a-t-elle un sommeil si profond? »

Il grommela. Son mari était parti depuis longtemps et venait juste de rentrer, l'embrassant et la touchant mais elle restait endormie. Il était mécontent. Il a refusé de se retenir davantage.

Il s'assit sur le lit et donna un coup de pied à la couverture qui la recouvrait au sol. Il se baissa jusqu'à ses jambes, souleva sa cheville fine et embrassa le bout de son pied.

Il mit son petit pied dans sa bouche, le léchant avec sa langue puis le suça et enroula sa langue autour comme un bonbon.

Il embrassa et lécha sa cheville puis déplaça ses lèvres vers son mollet, le suçant avant de lui donner une légère morsure et de l'embrasser.

Il ne savait pas si elle allait se réveiller même avec toutes ces caresses. Il avait généralement beaucoup de travail donc il se retirait tard dans la chambre et parfois il la réveillait après qu'elle se soit endormie la première.

Elle se serait normalement réveillée à ce moment-là, mais aujourd'hui, il semblait qu'elle était dans un sommeil remarquablement profond.

Cependant, la voir ainsi ne faisait que déclencher son obstination. Il leva ses mains vers sa taille et lui enleva sa petite culotte en dentelle.

Il a ensuite attrapé ses cuisses et les a écartées, ce qui a fait ouvrir légèrement la fleur de chair timidement caché. Son bas-ventre commença à palpiter à cette vue, le faisant froncer les sourcils.

Il dut réprimer son membre palpitant qui suppliait d'entrer.

Il abaissa ses lèvres sur la chair pâle et tendre de ses cuisses, suçant, tétant jusqu'à laisser une marque. En regardant le suçon rouge, il eut un sourire de satisfaction.

Parce que ce n'était pas dans un endroit facilement repérable, elle ne pourrait rien dire.

« Quand trouverait-elle cette marque ? »

Il voulait vraiment voir son expression au moment où elle le déciuvrirait. Elle paniquerait probablement. Son visage deviendrait rouge et elle ne saurait quoi faire.

Il leva à nouveau les yeux pour la trouver encore profondément endormie.

« Tu dormes si bien que tu ne sauras même pas quand tu as été emporté Voyons jusqu'où tu peux endurer. »

Il baissa à nouveau la tête, embrassant la source primitive qui était cachée dans sa forêt. Il lécha, suça, avala et fit tournoyer sa langue à plusieurs reprises puis glissa le bout de sa langue dans son entrée légèrement ouverte.

Alors qu'il léchait sa chair tendre et la stimulait continuellement de l'intérieur avec sa langue, sa source sèche commençait à couler.

Lucia s'éveilla à la sensation d'une chaleur étrange se répandant dans ses régions inférieures. Dans son état à moitié endormi, à moitié éveillé, elle sentit un stimulus externe s’exciter entre ses cuisses.

Avant qu'elle ne puisse saisir la situation, elle sentit une intense stimulation la traverser alors que quelque chose plongeait en elle.

« Hé ! »

Ses deux jambes étaient maintenues fermement écartées et sa partie la plus délicate entre ses jambes était aspirée. Elle a réussi à lever la tête et à baisser les yeux pour trouver sa tête enfouie entre ses jambes.

Lucia a forcé son cerveau encore endormi à fonctionner.

« Est-il de retour? Depuis quand? »

Cependant, elle n'a pas pu contempler longtemps. Sa langue pointue toucha sa petite entrée vaginale et la perça. Une sensation de picotement parcourut son dos.

Lucia frissonna comme si elle avait été prise par la foudre et ne put s'empêcher de pousser un cri.

« Ah ! »

Sa langue n'était pas aussi dure que ses doigts mais elle était beaucoup plus précise. Lucia ressentit une excitation intense à cause de la stimulation invisible. Elle agrippa fermement les draps et sa tête trembla alors qu'elle gémissait.

Sa taille se balança et elle essaya de fermer ses cuisses mais il maintint fermement ses jambes écartées pour que cela ne se passe pas comme elle le souhaitait. Il écarta fortement ses jambes et viola ses entrailles avec sa langue.

Il suça intensément son entrée baveuse comme si c'était une oasis découverte dans un désert. Il a goûté sa chair intérieure douce et humide puis l'a explorée plus profondément avec sa langue, l'excitant et appréciant ses réactions.

Alors que les fluides jaillissaient de son oasis, une odeur épaisse se répandit et il put voir qu'elle était complètement réveillée. Il caressa la petite saillie sur son centre avec le bout de sa langue puis poussa et poussa avant de finalement mordre légèrement dessus.

« Hk ! Ah ! Arrgg ! »

Ses petits gémissements se sont transformés en cris passionnés. Jusqu'à ce que ces cris se transforment en sanglots, il n'enleva pas ses lèvres de sa vulve. Il embrassa, lécha, suça et avala.

Il ne pouvait s'empêcher de savourer la saveur et l'arôme étranges de ses fluides corporels.

Il a sucé comme pour avaler son monticule charnu excité et en réponse, sa taille a secoué avec excitation dans l'air puis s'est effondrée.

Hugo a léché son bas-ventre et a voyagé jusqu'à ses seins. Ses yeux étaient flous alors qu'ils le regardaient fixement.

C'était dommage. Si seulement l'environnement était un peu plus lumineux, il aurait pu voir son apparence rouge.

Il glissa ses mains dans son déshabillé et serra sa poitrine. Il attrapa ses seins doux et tendres avec ses paumes rugueuses du au maniement intensive de l'épée.

Sa peau était aussi douce que la soie la plus fine et chaque fois qu'il la touchait, il se sentait bien. Que ce soit son visage qui était sans la moindre tache ou ses dents laiteuses qui n'avaient aucun défaut.

Le fait que lui seul, son mari, puisse sentir et voir un tel spectacle satisfaisait sa possessivité.

Il baissa la tête et prit une bouchée du fruit appétissant devant lui. Stimulé par ses caresses, son mamelon se tenait fermement dressé tandis qu'il était caressé et avalé par la langue anxieuse.

Elle dégageait un délicieux parfum. C'était une odeur si captivante que s'il le pouvait, il l’avalerait tout entière.

Alors qu'il écoutait ses halètements et ses gémissements, il ne pouvait s'empêcher d'admirer la façon dont il était capable de se retenir et d'endurer tout ce temps.

Dès le premier jour de la chasse, il souffrait d'un sentiment accablant de manque et de soif d’elle. Peu importe combien il chassait les barbares, il n'était pas satisfait.

« Peu importe, je m'en fous. »

Il a essayé de rompre la chaine qui avait attaché son cœur. Indécision ? Et si j'hésite ?

Lui seul était ivre d'elle et ne savait que faire et elle n'avait jamais essayé de le faire vaciller Il tendit une main et écarta ses cuisses fermées. Son membre s'était durci au point qu'il lui faisait mal et ne demandait qu'à être libéré.

Il prit place entre ses jambes et souleva rapidement son corps, d'une seule poussée, il pénétra en elle sans aucune entrave, frappant profondément dans son ventre.

Son corps tressaillit légèrement en acceptant l'intrus.

« Ah ! »

« Haa… »

Sa main la soutenait tandis que son autre main sur le lit serrait fermement les draps du lit.

Un gémissement sourd sortit de sa bouche.

C'était ça. Ses entrailles glissantes s'enroulaient parfaitement autour de son sexe alors qu'elles se refermaient dessus. Leur point d'union s'emboîte parfaitement sans aucune faille.

Alors qu'il enfouissait son désir dans ses entrailles chaudes et humides, il était rempli d'un sentiment de satisfaction parfaite. Ses seins sous lui rebondissaient de haut en bas avec les petits mouvements qu’il imprimait à son corps

Ses mamelons roses, humides de sa salive et sa poitrine blonde et luisante étaient jonchés de marques de sa part. Le goût de sa vulve qui avait été dans sa bouche jusqu'à présent l'excitait toujours.

Il effleura son mamelon avec sa langue puis le lécha doucement. Il l'a caressé et a joué avec quelques fois puis a pris le tout dans sa bouche.

« Ung… Aah ! »

Il l'a mordillée de manière taquine avant de la sucer avec une grande force. Il enroula librement sa langue autour de lui, le mordit légèrement puis le suça fortement à plusieurs reprises.

Son corps trembla d'excitation alors qu'elle relâchait un petit gémissement et que ses parois intérieures se refermaient fermement sur lui. Même s'il était bon de goûter ses seins doux, il ne pouvait plus rester immobile.

« Soulevez votre taille. »

Seule la fin de sa phrase coulait dans ses oreilles. Lucia qui gémissait à cause de ses caresses persistantes ressentit un frisson au son vague de sa voix profonde.

Se souvenant vivement de ses mouvements lorsqu'il s'était enfoncé profondément en elle, ses entrailles palpitaient et se serraient contre lui.

Lucia regarda un grognement réprimé quitter sa bouche et sa bouche était sèche. Son cœur devint désespéré et elle tendit la main, saisissant sa main qui était à côté d'elle tout en plaçant son autre main sous l'oreiller puis elle enroula ses deux jambes autour de sa taille.

Hugo attrapa ses fesses, se rapprochant sur ses genoux, il souleva sa taille en l'air après s’être retiré de ses parois intérieures anxieusement trempées et a fortement enfoncé son membre brûlant profondément en elle.

« Huuu… »

Peut-être parce que ça faisait un moment qu’il n’avait pas eu une nuit passionnée, elle l’avait cette impression que son pénis était beaucoup plus gros, la remplissant complétement lorsqu'il est entré et en a eu le souffle coupé.

Elle mit plus de force dans ses mains, serrant fermement ses mains et quand il vit la légère grimace sur son visage, il parla.

« Lentement? »

Lucia pinça les lèvres et hocha la tête. Il s'éclipsa puis bougea lentement sa taille en rentrant. La sensation de son désir frappant son point le plus profond était engourdissant ; elle laissa échapper un soupir semblable à un gémissement.

« Ah… hng »

Son membre ferme la pénétra à plusieurs reprises, lui réchauffant l'intérieur.

Profondément et parfois superficiellement. Alors que son mouvement pour contrôler l'intensité se poursuivait, ses entrailles tendres et détendues se resserrèrent et l'avalèrent.

« Haa... Vraiment... »

Il marmonna d'une voix sourde et trouble.

« Tes entrailles me dévorent pratiquement. »

Alors qu'elle se rapprochait de son apogée, sa pression sur lui commença à diminuer. Il ne pouvait pas retenir son impulsion de se déchaîner plus profondément en elle. Il se sentit bien quand il le mit en elle mais quand il commença à bouger, la sensation était incroyable.

Le mouvement de sa taille augmenta rapidement en vitesse, plongeant plus profondément sans réserve.

« Mmmh ! Ah ! »

Son corps tremblait en accord avec ses mouvements, se balançant en rythme à chaque poussée. Son corps se tordait et se contractait alors qu'elle miaulait de plaisir.

Quand il a lentement tiré vers l'extérieur, c'était comme si ses entrailles s'éloignaient avec lui et quand il a poussé fort, la force lourde a fait picoter son corps.

Il baissa la tête pour embrasser ses cils mouillés puis il se dirigea vers ses lobes d'oreilles, léchant et mordant puis il chuchota.

« Fais alors »

murmura-t-il.

« Savez-vous que votre expression en ce moment… est un peu folle ? »

Il tenait fermement sa taille pour qu'elle ne monte pas jusqu'à la tête du lit et poussa puissamment. Chaque fois qu'il la percutait, ses yeux scintillaient et scintillaient et sa respiration saccadée résonnait dans ses oreilles.

« Tu as l'air d'être sur le point de pleurer mais… tes entrailles ne me lâchent pas… ha…

hng… ça… tu aimes ça ? Cela est-il agréable?'

'Ah ! Arrhh ! Mmh ! »

« Dis-moi, tu veux que j'aille plus loin ? Est-ce que tu aimes quand je le dis de cette façon ? »

Il ne se sentait pas gêné par ses mots taquins. Tout comme il l'avait dit, ses entrailles le suçaient activement et s'enroulaient autour de lui. Ses parois intérieures sensibles bougeaient avec lui comme si elles étaient attachées à son pénis et le mouvement l'excitait énormément.

« ! Hugh ! Aussi-! Hng ! »

La stimulation était trop intense. Elle se sentait à court d'air comme si elle tombait d'une hauteur incroyable. Son pénis dur la pilonnait vigoureusement et quand il se déplaçait vers l'extérieur, elle avait l'impression de perdre la tête.

Comme pour la diviser en deux, sa verge chauffée l'enfonçait et l'extirpait à plusieurs reprises. Et chaque fois que sa chair intérieure profonde était poussée et frottée, elle hurlait au plaisir qui lui montait au cerveau.

Son corps se contracta et haleta à ses poussées apparemment sans fin.

« Ha! Aak ! »

Atteignant son apogée, Lucia baissa la tête et cria de manière séduisante. Alors que les parois de son vagin se refermaient violemment sur lui, un rugissement sauvage éclata de l'intérieur de lui. Elle eut des spasmes de plaisir et il continua à s'enfouir en elle.

« Hng…ng…Hugh…juste…une seconde…un instant…»

Lucia pleura sous l'intense stimulation. Elle voulait qu'il s'arrête un instant mais il semblait que ses supplications l'avaient excité alors que ses mouvements devenaient plus féroces.

Les muscles de ses hanches se contractèrent et se détendirent alors qu'il s'enfonçait frénétiquement en elle. Ses jambes qui étaient enroulées autour de sa taille ont apparemment perdu de leur puissance lorsqu'elles ont glissé de sa taille.

Il attrapa ses deux jambes et l'attira plus près de lui puis il souleva ses fesses et plongea encore plus profondément en elle. Après plusieurs tentatives, il a tenu ses chevilles côte à côte dans une main puis son enthousiasme raide est entré dans son entrée étroite, avançant et reculant à plusieurs reprises.

« Uue- ! Hk ! »

C'était fatiguant. Mais il se sentait bien. Sa force alors qu'il la pénétrait, ses mouvements passionnés comme s'il voulait la dévorer, ses mouvements musclés qu'elle pouvait distinguer à travers ses yeux flous, ses gémissements bas qui s'échappaient aussi par intermittence, elle les aimait tous et ils l'excitaient .

Son corps avait appris la joie d'une union avec un homme. Ses bourgeons ont fleuri, ses pétales ont poussé et au fil du temps, elle était en pleine floraison. Son corps extatique était ouvert à celui qu'elle aimait.

Alors que le mur qu'elle avait construit contre lui disparaissait complètement, son corps réagissait plus activement à leur ébat primitif. Son corps sentait son corps et réagissait instinctivement à lui et ce changement le rendait fou.

Il laissa ses jambes tomber d'un côté et la saisissant par derrière, il la pénétra lentement.

Alors qu'il était ravi par le barattage de ses entrailles tendres, elle ferma les yeux et haleta pour reprendre son souffle.

Chaque fois que son pénis en mouvement touchait et stimulait un point sensible, son front se plissait légèrement.

Il a de nouveau attrapé ses chevilles et les a positionnées vers le haut, puis a commencé à creuser profondément dans son vagin. De nouveau, son corps trembla fortement et elle poussa un cri de plaisir.

Sa main qui s'attardait sur ses épaules avait l'impression qu'elle allait glisser, alors elle le serra fermement avec ses doigts. La sensation douloureuse de ses ongles s'enfonçant dans ses épaules alors qu'elle s'accrochait de toutes ses forces infusait plus de chaleur dans son ventre.

« Hng ! »

« ...Ku-! »

Son corps se raidit momentanément alors qu'il se relâchait au plus profond de son ventre.

Lucia sentit un fluide chaud se répandre et remplir ses entrailles et elle ferma les yeux. Ses parois vaginales se crispèrent et le serrèrent fermement.

Ses bras tremblèrent et un grognement s'échappa de sa gorge tandis que son corps vibrait et se contractait de plaisir.

« Hha...Hha... »

Son poids retomba sur elle alors qu'il s'arrêtait pour reprendre son souffle. Il ne s'appuyait pas complètement sur elle car il tenait une partie de son poids avec son coude mais son corps appuyant modérément sur elle lui procurait une agréable sensation de confort.

Lucia plaça sa main tremblante sur sa tête et la sensation de passer sa main dans ses cheveux légèrement mouillés était agréable.

Tome 3 – Chapitre 34 – Père et fils

Dans la chambre calme, seul le bruit de la respiration de deux personnes pouvait être entendu. La respiration de Lucia se calmait à un rythme régulier et Hugo baissa la tête, tourna son corps sur le côté puis enroula ses bras autour de sa taille, la serrant dans ses bras.

Il l'a simplement embrassée pendant un moment puis il a commencé à couvrir ses lèvres, ses yeux et son front de baisers.

« Hha, c'est chatouilleux. »

« Dois-je le rendre ça non chatouilleux ? »

Hugo murmura doucement puis lui mordit le cou. Sa main glissa furtivement de son dos à sa taille mais Lucia tordit son corps et repoussa naturellement sa main.

Lorsque la douce sensation de sa peau disparut de sa paume, il tendit la main obstinément et attrapa ses fesses. Cette fois, Lucia s'écarta de sa poitrine.

« Nous ne pouvons pas continuer. J'ai beaucoup à faire donc je dois me lever tôt demain matin. »

« Que dois-tu faire? »

« Je prévois d'organiser une garden-party dans trois jours et comme c'est une situation où je montre mon jardin aux gens, je compte voir les choses en plus grand. Alors, à partir de demain, je dois organiser le jardin, le préparer et bien sûr, il y a plein d'autres choses dont je dois m'occuper. »

«Elle allait très bien même si je n'étais pas là »

Il grommela intérieurement.

« Une garden-party ? Les jours commencent déjà à se refroidir, y a-t-il encore des fleurs ? »

« Il y a des fleurs d'automne. Bien qu'elles ne soient pas aussi coloré que ceux du printemps ou de l'été, je voulais organiser une garden-party avant la fin de l'année »

« Alors, ta fête est plus importante que ton mari qui vient de rentrer. Laquelle est ta priorité? »

A nouveau, ses mains glissèrent furtivement vers sa taille et ses lèvres se collèrent à son cou. Lucia frappa ses épaules.

« Ne sois pas déraisonnable. Savez-vous à quel point vous avez l'air enfantin ? »

« Oh-ho. Maintenant, tu bats ton mari ? »

Lucia rua pour se libérer alors qu'il tentait de la maintenir. Les yeux d'Hugo s'illuminèrent étrangement puis avec de grands mouvements, il se jeta sur elle mais le petit corps de Lucia roula rapidement et l'évita.

Il y eut des éclats de rire mélangés à de petits cris et le lit devint rapidement un joyeux bordel avec eux deux se retournant en tous sens.

Rapidement, Lucia s'est essoufflée, haletant, elle fut fermement attrapée par Hugo de toute façon si elle a réussi ne serait-ce qu'une seule fois sur le lit étroit à lui échapper signifiait qu'il y allait doucement ou cela aurait été impossible.

Il la serra dans ses bras par derrière, glissa ses jambes entre les siennes, puis posa une main sur sa poitrine alors qu'il l'embrassait en retour. Lucia a essayé de bouger mais s'est rendu compte qu'elle était fermement maintenue en place alors elle abandonna. Ses mains continuaient à lui caresser les seins, elle le laissa faire.

« Votre mission auprès de vos vassaux s'est-elle bien déroulée ? »

« Mmh. Et vous ? Qu'avez-vous fait? »

« Rien mu… ah, non, c'est quelque chose . Damien est revenu. »

Juste un instant, son corps se raidit. Alors que Lucia était enveloppée dans son étreinte, elle pouvait le sentir.

« …Je sais . »

Que représentait Damien pour lui ? Lucia avait beaucoup de choses à demander, mais elle décida d'y aller doucement et d'attendre qu'ils puissent s'asseoir et avoir une longue conversation.

Puisque même Jérôme chérissait ses paroles, elle ne voulait pas l'aborder prématurément.

Pendant tout ce temps, elle avait interagi avec Damian et pouvait dire que le garçon n'en voulait pas à son père ; cela n'aurait pas été si étrange finalement, le sentiment de honte du garçon face à sa situation et à son illégitimité aurait entaché ses émotions, mais Damian s'est avéré être un enfant honnête et innocent.

Si elle avait un fils comme Damian, même s'il n'était pas un enfant issu de ses entrailles, elle mettrait tous ses efforts à l'élever.

Maintenant, elle voulait savoir ce qu'il pensait de Damian. S'ils n'avaient aucune animosité l'un envers l'autre, c'était dommage pour eux de continuer à avoir une relation aussi distante et glaciale.

La relation entre eux n'était-elle que le fait qu'ils partageaient le même sang ?

Lucia croyait que même s'il n'était pas aussi intense que l'amour entre un homme et une femme, l'amour entre les liens du sang était lié par une force qui ne se brisait pas facilement.

« Qu'en penses-tu? Déjeuner? Si possible, prenons un repas ensemble. »

Bien que Lucia parlait comme si ce n'était pas grave, elle s'inquiétait intérieurement de savoir quoi faire s'il refusait. S'il ne voulait même pas manger avec le garçon, alors c'était la pire situation possible.

« Plutôt au dîner, j'ai une réunion demain matin. »

Heureusement, sa réponse a été positive. Lucia poussa un petit soupir de soulagement.

«S’est-il montré grossier? »

Lucia y réfléchit brièvement puis réalisa que le sujet de ses paroles était Damian mais elle ne put s'empêcher de penser, -ah, il ne connaît pas vraiment son fils- S'il connaissait Damian, ne serait-ce qu'un peu, il ne poserait pas cette question.

« Pas du tout . Il était très poli et mature et son attitude et ses manières ne sont pas déplacées. Je vivrai très bien avec Damian, tu n'as pas à t'inquiéter pour ça »

« Je ne m'inquiète pas pour ça. Dis-moi juste s'il est parfois impoli avec toi. »

Derrière son dos, Lucia plissa les yeux en écoutant son ton qui ressemblait à un officier parlant d'une recrue.

« Que feriez-vous? »

« L’éduquer. »

Cependant, le type d’éducation d'Hugo était un conseil qui portrait surement mal le nom d’éducation

« Cela n'arrivera pas. Pendant que vous n'étiez pas là, nous nous entendions très bien… »

Sa voix devenait de plus en plus somnolente.

« …Nous? »

La question persistante n'a pas été entendue par l'oreille de Lucia qui s'était endormie.

« Ah... mes salutations... sont en retard... Bienvenue à nouveau... »

Il embrassa ses lèvres jusqu'à la fin de ses marmonnements. Peu de temps après, Lucia s'endormit, la respiration calme et régulière.

« Je suis de retour »

Une fois de plus, il embrassa légèrement ses lèvres, puis ferma les yeux pour dormir.

Quand Lucia s'est réveillée le matin, elle était seule, Hugo étant très matinal donc elle s'était habituée à se réveiller seule.

La sensation persistante dans son corps lui disait que la nuit dernière n'était pas un rêve.

Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas unis donc elle n'avait plus de force dans son corps. Elle a du utiliser ses bras pour soutenir son corps droit.

« Ah... »

En se levant, les fluides corporels visqueux reliquats de leur nuit passionné se sont écoulés d’entre ses cuisses. Peu importe combien de fois elle avait vécu cela, Lucia se couvrit le visage par embarras.

Quand elle s'est calmée, elle a appelé la bonne et a ordonné qu'un bain soit préparé. Les servantes ont attendu Lucia alors qu'elle entrait dans le bain rempli d'eau chaude.

Sa peau éblouissante, rehaussée par le soleil éclatant du matin, était jonchée de marques rouges. Les servantes ne cessaient de regarder ces traces rouges et leurs visages devenaient rouges.

Leur maître est rentré tard la nuit dernière au point que personne n'a pu l'apercevoir, mais maintenant ils savaient qu'il était allé directement dans la chambre de leur maîtresse. Il était presque certain qu'après le bain, cette rumeur se répandrait parmi les bonnes.

« Est-il dans son bureau ? »

« Sa Grâce est en réunion. »

« Déjà? »

«Sa Grâce a soudainement émis une convocation avant le lever du soleil. »

C'était un homme vraiment énergique. Ceux qui travaillent en dessous de lui ne pouvaient que souffrir. Pour lui, dès qu'il était revenu au château, avoir une réunion n'était qu'une procédure naturelle. Même si il était celui qui abattait le plus de travail, il était le plus énergique et dur a la tâche.

Le visage de Lucia rougit alors que les événements de la nuit précédente flottaient au sommet de son esprit. Elle était heureuse de le revoir et contente qu'il la veuille toujours aussi passionnément. Son humeur devint aussi légère que les pétales flottant sur l'eau.

C'était le premier dîner ensemble pour ces trois personnes qui étaient devenues une famille. Damian a été le premier à arriver dans la salle à manger et s'est assis en attendant.

Quand Lucia est arrivée, il s'est levé et l'a aidée à s'asseoir comme d'habitude.

« Damien, as-tu vu ton père ? »

« Je n'ai pas encore envoyé mes salutations. Sa Grâce était continuellement occupée. »

« Tu as raison . Il semble très occupé aujourd'hui. »

Lucia fit légèrement la moue en répondant.

«Peu importe à quel point il est occupé, appeler le garçon pour un bref salut ne serait pas trop difficile. Maintenant, ce repas finit par être la première fois qu'ils se rencontrent. »

Vraiment, il était si inconsidéré. C'était vraiment admirable que Damian ait réussi à devenir si gros sans avoir l'esprit tordu.

Lucia avait également été occupée aujourd'hui et le fait qu'elle ne pouvait pas déjeuner avec Damian comme d'habitude était constamment dans son esprit.

« Qu'as-tu fait pour le déjeuner ? tu ne l'as pas sauté, n'est-ce pas ? J'avais beaucoup de travail aujourd'hui et je n’ai pas faire attention. »

« J'ai mangé et je sais que Vous étiez occupé à préparer ta fête. »

Au bout d'un moment, Hugo arriva. Son regard tomba sur Damian, s'arrêtant sur le garçon pendant un moment puis il s'assit.

Sans un simple mot de bienvenue, le premier repas de famille a commencé. Dans la salle à manger au calme suffocant, Lucia regardait alternativement le père et fils.

«Les deux sont assez extrêmes. »

Elle ne s'attendait pas à une relation amicale et chaleureuse et Lucia ne sachant pas que depuis que Damian est allé à l'internat, ils ne s'étaient pas vus, mais même cette information, il lui paraissait évident que ce couple identique de père et de fils ne s'était pas vu pourtant leurs regards ne se sont même pas croisés.

« Damian a dit qu'il admirait son père et... il n'aurait pas fait de Damian son successeur s'il le détestait... »

L'atmosphère morne entre les deux était aussi froide que l’hiver mais Lucia n'avait aucune idée de quoi faire alors elle a décidé de ne pas s'en inquiéter pour le moment.

L'ambiance entre eux n'était ni meurtrière ni menaçante et Lucia n'avait aucun problème avec aucun d'eux, donc la pensée que c'était sérieux ne lui vint pas à l'esprit.

« Ce sera probablement mieux si je suis entre eux. »

Lucia ne pensait pas qu'une relation comme celle-ci pouvait changer du jour au lendemain.

Si l'on essaie d'améliorer une relation avec force, les effets secondaires peuvent être énormes.

Lorsque Damian retournera à l'internat, le souvenir de son passage ici devra être bon et si Hugo s’impliquait plus vis-à-vis de son fils, ce serait bon aussi. Pour l'instant, elle considérerait cela comme la première étape.

« Bien que… c'est vraiment agréable de les voir côte à côte. »

C'était comme s'il y avait un grand Hugo et un petit Hugo ensemble. Le simple fait de les regarder tous les deux la rendait heureuse. Pendant ce temps, les employés trouvaient que la maîtresse de maison était incroyable de pouvoir manger calmement dans une atmosphère aussi suffocante.

« Est-ce que la préparation de la garden-party se passe bien ? »

demanda Hugo quelques instants après avoir fini de dîner.

« Oui, ça se passe bien. Et à ce sujet, j'ai quelque chose à vous dire. Je pensais faire participer Damian, qu'en pensez-vous? »

Damian qui buvait de l'eau fit un petit bruit d'étouffement. Hugo jeta un regard oblique à Damian puis déplaça son regard vers Lucia.

« Ce n'est pas une fête pour les femmes ? »

« Mais Damian n'est pas un homme, il n'a que 8 ans. »

Pendant un instant, il y eut un silence puis Hugo laissa échapper un petit rire tandis que les oreilles de Damian viraient au rouge.

« Comme tu le dis, Damian n'est pas un homme. Fais comme tu veux »

« Damien, qu'en penses-tu ? »

« JE-! »

Damian ouvrit soudain la bouche mais lorsque le regard calme d'Hugo se posa sur lui, il ferma la bouche et baissa la tête.

« …Oui . Je participerai donc »

« Ouah »

Lucia pouvait sentir la différence de pouvoir absolue entre le père et le fils. Parfois, Damian était si mature qu'il était difficile de croire qu'il n'avait que huit ans, c’est sans compter qu’avec sa carrure énorme et robuste, sa façon de parler raide mais polie et son vocabulaire qui était au niveau d'un adulte, on pouvait à peine voir les signes qu'il était un enfant.

Lucia a essayé de se souvenir de son enfance à l'âge de huit ans, mais se rendit compte qu'elle pouvait à peine s'en souvenir. Peut-être avait-elle passé son temps à jouer avec les autres enfants du quartier.

Mais à côté d'Hugo, Damian est devenu un lionceau. En comparaison, Hugo était le roi lion, assis sur le plus haut trône et regardant en bas. Il semblait que même si la patte géante d'Hugo appuyait sur lui, Damian ne ferait même pas de bruit.

« C'est une bonne chose pour un fils d'admirer son père, mais cela peut aussi présenter des difficultés dans une certaine mesure. »

L'humeur de Lucia s'est améliorée lorsqu'elle a commencé à penser qu'il y avait une possibilité d'amélioration dans leur relation.

« Le grand roi lion et son lionceau… maintenant que j'y pense, la bannière de la famille Taran est un lion noir. Comme c'est approprié. »

« As-tu prévu quelque chose après le repas, ? »

« Rien de spécial, je voulais aller à l'étude et lire un livre »

« Est-ce un livre que tu as l’obligation de le lire aujourd'hui ? »

« Pas vraiment . Avons-nous des invités ? »

« A cette heure-ci? Il n'est pas nécessaire de s'occuper d'invités aussi grossiers. »

« Alors…? »

«Va te promener légèrement pour digérer votre repas et prends un bain »

« …Quoi? »

«Je dis que si tu veux te lever tôt demain, tu vas devoir te coucher tôt. »

Au fur et à mesure que Lucia regardait son Hugo, son visage devint peu à peu rouge.

« Donc, le visage de quelqu'un peut devenir aussi rouge ? »

pensa Damian avec un visage sans expression.

« ... qu'est-ce que vous racontez devant l'enfant ? »

Le visage de Lucia était cramoisi et elle parlait à voix basse. En voyant Lucia ainsi, Hugo ne put s'empêcher de glousser.

« Qu'est-ce que j'ai dis? »

«V..Vous ! »

Lucia lui lança un regard noir puis se leva. Hugo l'appela alors qu'elle quittait la salle à manger.

« Où vas-tu? »

« Faire une promenade! »

Ses pas résonnèrent alors qu'elle se précipitait hors de la salle à grandes enjambées.

Damian la fixa d'un air vide. Le garçon ne pouvant pas comprendre la situation elle-même, il se demandait quelle partie de cette conversation a poussé Lucia à avoir une réaction aussi excessive ? Le garçon intelligent ne pouvait pas comprendre du tout.

Alors que le garçon y réfléchissait dans sa tête, il entendit le son d'un petit rire et tourna la tête dans cette direction, seulement pour voir le duc rire assez agréablement.

Le garçon avait déjà vu le sourire froid du Duc ou même son sourire ridicule mais c'était la première fois qu'il voyait le Duc rire franchement.

C'était fascinant à voir et en même temps, choquant. Son père qui était aussi féroce qu'une épée semblait soudain humain.

Au bout d'un moment, Lucia revint dans la salle à manger.

« Damian, allons-y ensemble. »

Damian regarda de côté le Duc puis se leva et suivit Lucia. L'expression d'Hugo, soudainement seul, n'avait pas l'air si bonne.

Le mot qu'elle avait prononcé la nuit précédente.

« Nous »

Il commença à s'inquiéter de ce mot. Il se souvenait de son apparence alors qu'elle appelait Damian sans aucune inhibition ni hésitation et il semblait que les deux étaient devenus assez amis pendant son absence.

Ce n'était pas comme s'il voulait qu'ils aient une relation conflictuelle, mais pour une raison quelconque, il n'aimait pas vraiment un tel rapprochement.

Tome 3 – Chapitre 35 – Père et fils

Alors qu'ils traversaient le jardin, Damian jetait continuellement des coups d'œil à Lucia.

« Y a-t-il quelque chose que tu veux me dire ? »

« C'est un peu… incroyable. Vous n'avez vraiment pas peur de Sa Grâce... »

« Y a-t-il une femme qui a peur de son mari ? Damian, quand tu seras grand et que tu seras marier, voudrais-tu que ta femme ait peur de toi ? »

Damien secoua la tête. Cependant, le jeune Damian n'avait pas encore pleinement saisi sa signification.

Ce fut un énorme choc pour Damian que Lucia puisse se comporter avec autant de confort avec le duc qu'il imaginait comme quelqu'un au sommet d'une montagne lointaine.

Aux yeux de Damian, Lucia était une petite herbivore douce et en face, le duc était un grand carnivore féroce.

Le garçon était troublé par le fait que les deux êtres, qui dans des circonstances normales ne pouvaient pas s'accorder, étaient apparemment un couple parfait.

« Et vient ici . Répète après moi . Père »

« …Père »

« Bon travail »

Lucia tendit inconsciemment la main pour caresser la tête du garçon. Damian fut surpris et s'éloigna par réflexe et Lucia tout aussi surprise retira sa main.

Ils s'arrêtèrent de marcher et la maladresse emplit l'air.

« … Désolé, mon corps a bougé tout seul… est-ce que je t'ai bouleversé ? »

« Ah non . J'étais juste un peu surpris. »

Damian n'avait jamais eu de contact aussi étroit avec quelqu'un d'autre auparavant.

« Je ne suis pas contrarié ou quoi que ce soit.. »

« Quand un enfant fait quelque chose de louable, on peut le complimenter et aussi le caresser. Je ne le ferai pas si tu ne l'aimes pas. »

Damian hésita un peu puis parla d'une toute petite voix.

« Je ne… déteste pas ça. »

« Vraiment? Alors, est-ce que ça va si je te caresse maintenant ? »

Damien hocha la tête. Lucia tendit lentement la main vers le garçon comme pour dire -Je ne suis pas ton ennemi- et caressa le haut de ses cheveux noirs. Peut-être parce qu'il était très jeune, ses cheveux étaient beaucoup plus doux qu'elle ne l'avait imaginé.

Elle lui caressa la tête quelques fois avant de retirer sa main. Elle ressentit de l'excitation comme si on lui offrait un cadeau parce qu'elle avait enfin accompli ce qu'elle voulait faire depuis qu'elle avait posé les yeux sur le garçon.

« Quand pourrai-je lui pincer les joues ? »

Lucia repris sa marche avec un cœur joyeux et Damian a rapidement suivi, marchant à côté d'elle.

« Lucia »

« Hm ? »

« Tout à l'heure, au repas, pourquoi vous êtes-vous mis en colère ? »

« Hein? Ça… je n'étais pas en colère… c'était… euh c'est-à-dire… »

Lucia ne voulait pas l'expliquer et ne savait pas non plus comment l'expliquer, alors elle a commencé à se creuser la tête sur la façon de changer naturellement de sujet. Juste à ce moment, elle se rappela enfin quelque chose qu'elle avait oublié.

« Ah ! Damian, tu n'as pas de frac à porter pour la fête. Je n'ai pas pensé à ça. As-tu quelque chose de ce type par hasard ? »

« Non »

« Je vois en effet, tu étais tout le temps à l'école. »

« Lucia, je n'ai pas à y assister... »

Damian voulait utiliser cette chance pour d'une manière ou d'une autre, se retirer de cette occasion. Il s'était déjà rassasié des regards des femmes pendant leur sortie à cheval.

Il se fichait de la façon dont elles le voyaient mais il était mécontent quand Lucia devenait la cible de ces regards étranges. Il ne voulait pas que Lucia reçoive ces regards à cause de lui-même.

« Non, vous devez y assister. Mmm… à qui puis-je poser des questions à ce sujet ? »

Lucia ne voulait pas aller à l'encontre des intentions de Damian autant que possible mais cette fois, elle voulait s'assurer que Damian assiste à la garden-party. Elle l'avait emmené au centre équestre et les avait fait saluer mais ce n'était pas une occasion officielle.

La garden-party serait un rassemblement social formel. L'échelle de la fête cette fois était grande et toutes les femmes nobles renommées du cercle social du nord étaient invitées.

Si elle devait présenter formellement Damian à ce rassemblement, la position de Damian changerait.

Bien sûr, Damian était encore jeune et comme il s'agissait d'une garden-party réservée aux femmes, cela ne pouvait pas être ses débuts sociaux officiels.

Cependant, souvent, les enfants apparaissaient dans les cercles sociaux à l'avance car il leur serait utile plus tard s'ils étaient déjà un peu connu des gens à l'avance.

Il y avait une raison pour laquelle les dames nobles organisaient des fêtes même si c'était un problème et coûtait cher.

« Vous pouvez acheter des queue-de-pie toutes faites pour les enfants. »

Lucia et Damian s'arrêtèrent de marcher au son de cette voix et regardèrent en arrière. Il semblait qu'à un moment donné, Hugo avait commencé à marcher derrière eux. Les voyant s'arrêter, Hugo réduisit la distance entre eux.

Pour la première fois depuis qu'il est venu à Roam, Damian se tenait à côté de son père, il était donc stupéfait et regardait son père, ne se rappelant même plus depuis combien de temps il n'avait pas vu son père d'aussi près.

« Puisque c'est une garden-party, il n'y a pas besoin d'y penser si compliqué. »

« Quel soulagement, merci de me l'avoir dit. Si c'est du prêt-à-porter alors… pour Damian, il faut trouver des vêtements pour enfants en taille douze ans. ”

« Mais il a huit ans. »

«Damian est beaucoup plus grand que les autres enfants de huit ans. Comparé à ses pairs, c'est un géant. »

Le regard d'Hugo bougea et tomba sur Damian. -Ce petit gars ?- était ce que disait son regard.

« On ne sait jamais, un jour il pourrait même être plus grand que toi »

« Hmm… »

Le ton de son marmonnement était quelque peu étrange cependant, Lucia ne l'a pas compris, c'est plutôt Damian qui l'a remarqué.

« Il n'y a aucun moyen que je devienne plus grand que père. »

En pensant à cela, Damian commença à se demander si Lucia n'avait pas ennuyé son père.

« Je pense que tu étais beaucoup plus grand que lui quand tu avais son âge, n'est-ce pas? »

« …Je ne sais pas »

Hugo n'était pas destiné à une bonne vie où il comparait les hauteurs avec ses pairs. Quand il avait environ l'âge de Damian, la plupart des enfants esclaves autour de lui ne connaissaient pas son âge et pour lui, il ne connaissait pas non plus son âge exact jusqu'à ce qu'il soit kidnappé et amené à Roam par le duc maintenant décédé.

« Vous n'aviez pas beaucoup de travail ? Je pensais que tu retournerais au bureau tout de suite. »

« Est-ce que je vous interromps ? »

répondit Hugo d'un ton maussade.

« Habituellement, lorsque vous partez pour un certain temps et que vous revenez, vous êtes plus occupé. En fait, tu es venu au bon moment. Je ne pense pas que Damian vous ait accueilli officiellement. Damien, vas-y. »

Damian regarda Lucia avec hésitation puis baissa la tête.

« Je voudrais adresser mes salutations, ça fait longtemps, allez-vous bien ? »

Il leva la tête jetant furtivement un coup d'œil à Lucia pour la voir articuler les mots « père

».

Damian fit preuve de courage et se lança

« …Père »

Les sourcils d'Hugo sautèrent. Le titre ne le mettait pas vraiment mal à l'aise ou mécontent, mais il n'y était juste pas habitué.

Peut-être à cause de la haine et du dégoût d'Hugo envers l'existence d'un père, c'était un mot qui n'était jamais sorti de sa bouche.

Même lorsqu'il vivait sous le précédent duc, il n'avait jamais officiellement appelé cet homme père.

Alors que son silence s'allongeait, Lucia lui tira secrètement la manche. Il croisa son regard et elle souriait si excessivement que cela produisit une sorte de pression tacite.

Même s'il était indifférent, il n'était pas insensible. Il ouvrit la bouche et donna une réponse douce.

« …Oui »

Le cou du garçon devint rouge et voyant cela, Lucia se sentit ravie.

« J'aimerais qu'il apprenne rapidement la gentillesse de Damian »

Mais pour aujourd'hui, ça allait. Il lui restait encore beaucoup de temps donc elle allait y aller doucement.

« Alors, vous vous promenez ? N'êtes-vous pas occupé ? »

« Je sors me promener aussi »

répondit aigrement Hugo, ayant l'impression qu'elle essayait à nouveau de se débarrasser de lui. D'un autre côté, Lucia pensait qu'il était peut-être fatigué car il avait des réunions toute la journée, alors elle a cédé et l'a oublié.

« Ensuite, nous pourrons marcher tous les trois ensemble. Ce serait la première fois pour nous trois »

« …Ensemble? »

Hugo baissa les yeux vers Damian. Lorsque les yeux de son père se posèrent sur lui, le garçon tressaillit. Damian ne savait pas pourquoi mais il avait l'impression que ce ne serait pas bien de rester là.

L'espèce rare d'herbivore, Lucia n'a rien senti de mal, cependant, le petit carnivore, Damian, a pu sentir le grondement subtil du grand lion.

« Je vais retourner à l'intérieur. Il y a un livre que je dois lire alors… »

« Damian, si tu vas à ton bureau juste après avoir mangé, ce n'est pas bon, votre nourriture doit être digérée »

« J'ai fini de digérer. Je dois lire ce livre aujourd'hui. »

Damian baissa la tête puis disparut rapidement comme s'il fuyait. Lucia regardait avec nostalgie le départ de Damian tandis qu'Hugo avait une expression pleine de satisfaction.

« Ce garçon, il n'est pas inutile du tout. »

La reconnaissance que le garçon voulait recevoir de son père fut très facilement obtenue.

Hugo ouvrit la bouche après le départ de Damian.

« Ta relation avec le garçon est plutôt bonne. »

« Je pensais que vous vouliez que je m'entende bien avec Damian »

Hugo s'était dit qu'ils devaient au moins se connaître mutuellement alors il avait rappelé Damian mais il n'avait aucune intention particulière concernant leur relation.

Sa femme était encore jeune et il avait considéré qu'il serait un peu difficile pour elle de tolérer un enfant de huit ans, d’autant plus que Damian était un enfant raide, si les deux n'étaient pas mis ensemble exprès, ils ne s'impliqueraient jamais les uns avec les autres.

« Pourquoi l'emmenez-vous à la garden-party ? »

« Parce qu'il n'y a pas beaucoup d'occasions de le présenter à d'autres personnes. C'est ton fils et maintenant, c'est aussi mon fils donc c'est gênant si les gens ne connaissent même pas son visage. »

« …Facile »

« Quoi? »

« C'est très facile pour toi de l'appeler ton fils »

Lucia ne connaissait pas l'intention exacte derrière ses mots alors elle s'arrêta de marcher et le regarda. Lorsqu'elle s'est arrêtée de marcher, Hugo a également arrêté ses pas.

« Vous n'aimez pas mon intérêt pour Damian ? Pensez-vous peut-être que j'ai une autre intention cachée ?»

« Non, Vivian. Ce n'est pas ça »

Il soupira doucement.

« Honnêtement, je ne pensais pas que vous pourriez vous entendre si bien tous les deux. »

Hugo se rappela la scène de tout à l'heure où elle avait caressé la tête de Damian.

L'apparition de Damian alors qu'il offrait sa tête comme un chiot innocent était une scène inconnue mais familière qui fit arrêter Hugo et la regarda.

Sans avertissement, un souvenir remonta surface dans son esprit.

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« Hé! J'ai dit ne me touche pas la tête ! »

Hugh cria frénétiquement à Hugo qui avait négligemment touché sa tête.

La tête était la faiblesse la plus importante des êtres humains. Au moment où il a été exposé à l'ennemi, c'était une porte directe vers la mort.

Les mercenaires ne se touchaient jamais la tête à moins qu'ils ne veuillent que leurs poignets s'envolent.

« C'est un signe que nous sommes amis »

Même si Hugh a crié frénétiquement, Hugo a ri et a répondu de sa manière habituelle.

« Connard inconsidéré. Qu'y a-t-il de si drôle que tu ricanes tous les jours ? »

« Souris . Si tu souris, tu auras de la chance, Hugh »

« Ha… faible »

Hugo poussa soudain la tête devant Hugh.

« Tu peux toucher le mien aussi »

« Enlèves cette chose »

« Essaye juste. J'ai entendu dire que c'est ce que les parents font habituellement pour leurs enfants, mais comme nous n'avons personne, nous devons le faire l’un pour l’autre »

« Je vais bien sans cette merde »

« Mais je veux que quelqu'un le fasse pour moi. Allez »

Hugh tendit les mains, son expression révélant à quel point c'était gênant et caressa la tête d'Hugo.

En voyant Hugo rire de joie, Hugh ne put s'empêcher de penser que c'était agréable de caresser la tête d'Hugo.

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« Je veux dire… ce que j'essaie de dire, c'est, dis-moi simplement s'il est parfois grossier avec toi. »

« Cela n'arrivera pas ! »

Hugo lui tira férocement les bras, l'attirant dans son étreinte. Il serra fermement sa petite silhouette dans ses bras.

Bien qu'elle ait été un peu interloquée, elle lui rendit son étreinte en plaçant ses mains dans son dos. Sentant ses petites mains se tenir dans son dos, Hugo ne put s'empêcher de sourire.

De temps en temps, lorsque les souvenirs de son frère surgissaient, il ressentait à la fois un doux bonheur et une torture déchirante.

La douleur était la même que d'habitude, mais quand il sentait la température de son corps, la douleur déchirante dans son cœur a été soulagée dans une certaine mesure.

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« Il y a une femme que je veux épouser. Je te la présenterai un jour »

Un jour, son frère le lui avait dit en riant joyeusement.

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Si son frère était encore en vie, il lui aurait dit ceci.

« J'ai quelqu'un comme ça aussi. Nous sommes pourtant déjà mariés. »

Ce soir-là, Hugo a trié les données de la réunion qu'il avait eue toute la journée puis il a regardé le rapport de Fabian.

Les rapports de Fabian concernaient généralement la capitale. Ils contenaient des informations sur les mouvements des grandes puissances, l'arrivée de personnalités étrangères clés, avec qui elles sont entrées en contact, etc. Parfois, le statut visible des géants du commerce était également inclus .

Bien que Fabian sache que son maître n'était pas très intéressé par ce genre de choses, il a quand même examiné les rumeurs circulant dans les cercles sociaux et les a incluses car il s'agissait toujours d'une sorte de rapport parallèle.

En ce qui concerne son travail, Fabian était vraiment minutieux. Même lors de la collecte d'informations de rumeurs, il n'y avait pas de lacunes et même s'il s'agissait d'une rumeur qui déplairait au duc, il ne l’excluait pas.

Si Fabian débordait de travail concernant le duc et travaillait à plusieurs reprises du jour au lendemain, il recueillerait des rumeurs avec encore plus de diligence pour le duc. Ce genre de travail ressemblait plus à un anti-stress pour lui.

Et donc, Hugo était surtout au courant des rumeurs le concernant.

Hugo feuilleta nonchalamment le contenu des rumeurs comme d'habitude puis soudain, il fronça les sourcils. Le contenu du document indiquait que des rumeurs concernant sa dot s'étaient répandues dans toute la capitale.

« Tsk. »

Hugo fit claquer sa langue d’énervement. Les lèvres du roi étaient trop légères.

« Si ce vieil homme agit de manière digne et quelque chose va certainement mal tourner. »

Kwiz avait une fois donné une telle critique au roi. Puis dit,

« Je veux dire, ce serait bien si ça ne tournait pas juste mal mais qu'il se casse la cheville dans le processus »

Après avoir dit cela, Kwiz s'était mis à rire comme le pire des méchants de mauvais roman.

L'expression d'Hugo en lisant les rumeurs suivantes devint de plus en plus étrange. Le contenu indiquait que la duchesse était une beauté si céleste que le duc l'avait entraînée dans son manoir avant que quiconque ne puisse la voir.

« Hmm… »

Bien qu'Hugo ait ressenti un léger malaise face à la rumeur qui la dépeignait comme une beauté colossale...

« Eh bien, elles ne sont pas totalement fausses… »

C’est ce qu’il pensait. Selon les rumeurs, ils se sont mariés en secret pour que personne d'autre ne la voie.

«Cela ne correspond pas exactement aux faits, mais ils sont assez proches »

Ses actions, telles que la construction d'un terrain d'équitation ou la restriction de la navigation de plaisance afin qu'aucun autre homme ne la voie, étaient un processus dans cette pensée

La partie de la rumeur qui disait qu'il avait traîné la duchesse dans son manoir n'était pas complètement fausse non plus car juste après leur mariage, elle est venue dans son domaine.

«Ce n'est pas une rumeur qui compte. »

Il a jugé sans intérêt et a fermé le document

Tome 3 – Chapitre 36 – Père et fils

Lucia entra dans la chambre avec une serviette enroulée autour de ses cheveux humides.

En l’absence de Hugo, les bonnes attendaient jusqu'à ce qu'elle soit habillée Sinon, elles ne la suivaient que jusqu'à la porte de la chambre avant de prendre la fuite.

Elle s'assit devant sa coiffeuse, pressant la serviette douce autour de ses cheveux pour tenter de les sécher.

Pendant plus d’un mois, le séchage de ses cheveux était assuré par les servantes, et se retrouvant seule pour le faire maintenant, cela prenait un plus de temps ainsi que d’efficacité car finalement rien ne valait le séchage méticuleux de plusieurs servantes.

Elle reconnut Hugo alors qu'il entrait dans la pièce puis reporta son regard sur la coiffeuse.

Il se dirigea droit vers elle et l'embrassa par derrière. Surprise, Lucia lâcha la serviette la faisant tomber au sol.

« Hugh ! Je n’ai pas fini de m’occuper de mes cheveux.

Si je dors comme ça, mes cheveux seront une crinière de lion demain ! »

« Fais-le plus tard »

« Ce n'est pas quelque chose que je peux faire plus tard ! »

Peu importe ce qu'elle disait, il la souleva, se dirigea directement vers le lit, la posa dessus puis l'embrassa sur ses lèvres toujours plaintives.

Comme s’il savourait un fruit, il mordit doucement ses lèvres inférieures et inséra rapidement sa langue dans sa bouche. Il a tenu ses poignets flottants sur le lit et a enfoncé sa langue plus profondément dans sa bouche.

Elle ne savait toujours pas que ses réactions rebelles avaient tendance à l'exciter davantage. Il lécha ses lèvres douces avec sa langue, appréciant le goût alléchant.

Il réinséra sa langue dans sa bouche et la sensation de sa langue douce et tendre la surprit, la faisant tressaillir. Peut-être parce qu'elle venait de prendre un bain, l'intérieur de sa bouche était fiévreux.

Pensant à l'intérieur de ses cuisses qui était aussi chaude que ça, son bas-ventre a commencé à palpiter furieusement, il pressa doucement la preuve de son excitation entre ses cuisses.

Il enleva négligemment le peignoir enroulé autour de son bas du corps, la simple pensée de son entrée serrée faisait monter l’impatience autant que la dureté de son sexe. Peut-être a-t-elle ressenti son excitation alors que sa rébellion s’apaisait.

Lâchant ses poignets qu'il tenait et elle enroula ses bras autour de son cou, s'accrochant à lui. Il fouillait dans sa bouche, parfois fortement, parfois doucement. Sa langue fuyante était facilement submergée par lui.

Alors qu'il taquinait l'intérieur de sa bouche et l'embrassait profondément, Lucia ne pouvait pas se concentrer et tomba en transe. Son membre chaud pressant sur sa partie délicate comme s'ils allaient s'unir instantanément la rendait quelque peu anxieuse et l'excitait davantage.

Au moment où il enchevêtra sa langue chaude et la suça fortement, Lucia sentit ses entrailles palpiter et inconsciemment souleva sa taille tel une invitation Ses mouvements frottaient contre son pénis qui n’avait pas quitter la douce zone humide dissimulée à l'intérieur de ses cuisses. Il relâcha ses lèvres et un faible gémissement s'échappa de sa bouche.

Le long baiser évanoui terminé, Lucia le fixa en essayant de reprendre son souffle.

« Alors j'y ai réfléchi. »

Sa voix semblait se calmer et ses yeux s'illuminèrent lorsqu'il vit ses lèvres rouges, gonflées par leur baiser.

« Et je pense que la raison pour laquelle tu te fatigues si vite est parce que je fais tout en même temps sans te laisser le moindre répit alors changeons cela. On va le faire une fois, se reposer un peu, le refaire, se reposer, puis le refaire, juste comme ça. Qu'en penses-tu? »

Le visage rouge, Lucia retenait son souffle avant de lui adresser un froncement de sourcils.

« S'il vous plaît, ne pensez pas à des choses comme ça. »

« Des choses comme ça? C'est pourtant important »

Il embrassa légèrement ses lèvres gonflées.

« Bon alors, nous essayons cette nouvelle méthode aujourd'hui. »

Comme son regard ressemblait à celui d'un prédateur avant qu'il ne bondisse sur sa proie, Lucie déglutit nerveusement.

« Je n'ai pas donner mon accord.. »

« Euh… alors aujourd'hui, c'est la version d'essai. »

« En quoi est-ce différent ! »

Il fit comme s'il ne l'entendait pas et attrapa le devant de sa robe, l'écartant. Il savoura son corps des yeux un instant puis attrapa sa poitrine généreuse à deux mains.

Il l'attrapa un peu fort la faisant tressaillir. Il baissa la tête et commença à lécher son nombril, faisant son chemin le long de son corps.

C'était le début d'une nuit longue et intense.

Ses jambes pendaient sur ses épaules et ses fesses se soulevaient alors qu'il pénétrait profondément en elle, la stimulant intensément. Elle tenait ses bras pour soutenir son corps et chaque fois que son pénis la pénétrait, elle fermait les yeux et se mordait les lèvres.

De temps en temps, alors qu'il s'enfonçait en elle, une forte sensation de picotement l'assaillait de l'intérieur et son corps tremblait de plaisir hypnotique.

Il remarqua un froncement de sourcils sur son visage et serra les dents. Ses parois intérieures se resserrent contre sa verge, l'engloutissant complètement ; les spasmes l'excitant, il avait bien du mal à réprimer son désir de ravager ses entrailles.

« C'est difficile? »

Lucie hocha la tête. C'était une position difficile à tenir pendant longtemps. Ses pénétrations profondes qui atteignaient des points sensible de son ventre étaient trop stimulantes pour elle, mais pour lui, c’était l’idéal de satisfaction.

La sensation de son vagin se resserrant jusqu'à l'intérieur lui procura une sensation d'extase. Il attrapa sa cheville et l'abaissa sur le côté puis dans cette position glissa à l'intérieur de ses cuisses, plongeant dans son vagin.

Il bougeait sa taille à un rythme contrôlé, alternant entre pénétrations rapides ou lentes.

« Ung… Huu… »

Son corps était légèrement sur le côté alors qu'elle gémissait de plaisir. Les bords de ses yeux devinrent rouges alors qu'il l'excitait avec la bonne dose de stimulation.

Elle répondait faiblement aux stimulations faibles et fortement aux stimulations fortes. Elle aimait le sexe doux avec une stimulation modérée alors qu'il aimait le sexe sauvage avec une stimulation intense. Il aimait aussi la tourmenter un peu au lit jusqu'à ce qu'elle pleure.

Intérieurement, elle grogna qu'il aimait la tourmenter tout le temps et que c'en était trop mais elle ne le savait pas la vérité. Elle ne savait pas à quel point il la respectait et contrôlait son désir et sa cupidité pour elle autant qu'il le pouvait.

S'il laissait totalement libre court à son instinct, elle ne pourrait pas se lever pendant plusieurs jours et son corps en souffrirait. Dans un effort pour partager son lit chaque jour, il se tempérait soigneusement.

C'était aussi l'un de ses efforts pour respecter le conseil du médecin 'une fois tous les cinq jours'.

« Hé ! »

Son corps tremblait intensément et ses entrailles se serraient. Avec la stimulation continue, ses plaisirs ont culminé et elle a atteint un orgasme agréable.

Il est resté immobile, gardant son membre chaud enfoui dans ses parois vaginales contractées jusqu'à ce qu'elles se détendent.

Au bout d'un moment, il fit rouler son corps, la retournant pour qu'elle s'allonge sur le ventre. Alors qu'elle se penchait vers le bas, il plaça une partie de son poids sur son corps puis plongea rapidement et intensément en elle.

« Ah ! »

Comme s'il suivait un tempo, il enfonçait continuellement fortement et retirait lentement.

Elle laissa échapper un bref cri et chaque fois qu'il s'enfonça en elle, elles’ agrippait fermement aux draps.

La sensation de son poids pesant sur elle lui procurait également du plaisir. Elle pouvait vivement sentir ses mouvements avec ses fesses à chaque pénétration.

Ça ne lui faisait pas mal mais elle ne pouvait s'empêcher de crier. Parfois, elle avait l'impression que sa tendresse était plutôt rude. Cela la faisait se sentir comme un animal sauvage impuissant secouant son cou mais en même temps, le sentiment de son désir intense et avide pour elle était électrisant.

De nouveau face à lui, Lucia posa sa main sur sa tête, ses doigts agrippant ses cheveux, sentant ses cheveux légèrement humides effleurer ses doigts et savoura le plaisir que cela lui procura.

Il embrassa son cou, faisant lentement son chemin vers le haut puis il tira ses bras la faisant s'appuyer sur lui puis embrassa légèrement ses yeux et ses lèvres plusieurs fois.

« … à propos de Damien »

Hugo attrapa ses cuisses et l'attira plus près de sa taille. Une fois qu'il s'est retiré, ses entrailles étaient comme de l'inertie, ses parois vaginales se sont rétrécies et sont revenues à ce qu'elles étaient au début.

Il devait sans cesse y revenir pour s’y refaire un chemin. Ses parois intérieures denses et palpitantes ne cessent de l'exciter.

«Quand je l'ai vu… j'étais… tellement surpris. Il ressemble… tellement à toi… Uk… »

Il poussa sa taille vers l'avant, la frappant d'un seul coup et en réponse, Lucia ferma les yeux. En quelques secondes, il commença à bouger, augmentant lentement l'intensité de ses poussées.

Elle enroula ses jambes autour de sa taille et son corps se balança en accord avec ses mouvements.

« Ah…s-…donc… »

Lucia fit une pause pour reprendre son souffle avant de continuer.

«J'étais… un peu excité-hk. »

Hugo s'enfonça violemment en elle et elle s'accrocha à lui, ses ongles s'enfonçant dans ses épaules.

Il prit ses lèvres dans sa bouche puis enfonça sa langue dans sa bouche, fouillant à l'intérieur et l'excitant. Il mit rapidement fin au baiser et couvrit son décolleté de baisers, descendant jusqu'à ses épaules.

« … tu as vu le garçon et tu t'es senti excité ? …pourquoi? »

« C'était… j'avais l'impression de te voir. »

« Le gamin me ressemblera pendant un certain temps. »

« Un certain temps? Je pense qu'il te ressemblera encore dans 10 ans… Ah ! »

La conversation ne pouvait plus continuer. Ses mouvements s'intensifièrent et Lucia ne put que crier de plaisir.

Hugo plaça l'oreiller derrière lui pour soutenir son dos et s'appuya à moitié sur l'oreiller.

Lucia était assise sur ses cuisses, le haut de son corps étendu sur son abdomen, sa tête reposait sur son torse, ses bras et ses jambes pendaient écartés et sur le côté tandis que la main de Hugo montait et descendait lentement son dos comme pour la réconforter.

La passion fervente s'était dissipée dans une certaine mesure, mais la passion persistante était comme avant. Surtout, son membre en érection était encore entièrement enfoui à l'intérieur de son corps.

Son énorme verge palpitait un peu en elle, comme pour lui rappeler sa présence. Lucia se sentait légèrement nerveuse car elle ne savait pas quand il recommencerait à bouger en elle.

Elle n'a pas trouvé la nouvelle méthode en cours d’essai particulièrement sympathique.

Bien qu'elle puisse se reposer, elle ne pouvait pas dormir et ils y avaient vigoureusement travaillé toute la nuit.

« Pourquoi avez-vous envoyé Damian à l'internat? »

Les jeunes enfants nobles étaient généralement éduqués par un tuteur privé. De nos jours, il était à la mode d'envoyer les enfants dans une académie mais c'était généralement pour acquérir de l'expérience à partir de leurs 15 ans et pendant environ trois à quatre ans.

Plutôt que d'étudier, le but était que les enfants nobles se construisent un réseau tout en interagissant avec plusieurs autres enfants nobles. Il n'y a pas eu de cas où une personne ayant un statut tel que le successeur d'un duc avait réalisé toute son éducation au sein de l’académie.

C’était plutôt la situation que vivait les seconds fils qui n'étaient pas des successeurs et souhaitaient choisir un cours uniquement à des fins d'études.

« Parce que je ne pouvais pas m'occuper de lui. »

Lorsque Philippe a amené Damien, Hugo était concentré sur la guerre qui était à son apogée. Tout au plus, il ne pouvait s'arrêter chez Roam que quelques fois par an.

Il avait été légèrement fasciné par la vitesse à laquelle le garçon grandissait chaque fois qu'il le voyait mais pour lui, le garçon était plus comme un animal de compagnie.

Pour Hugo qui n'avait aucune intention de devenir père, l'enfant qui était apparu tout à coup n'avait aucune signification particulière pour lui, cependant, il avait instinctivement su que l'enfant avait besoin d'un foyer sûr.

Il était très possible que s'il n'y avait pas eu Damien, Hugo aurait abandonné la famille Taran ou l'aurait piétinée.

Ce n'est qu'après un certain temps qu'il s'est rendu compte que Philipp avait sciemment laisser Damian à Hugo pour éviter la disparition de la famille Taran face à l’ambition de Hugo de la faire totalement disparaitre

C'est aussi à cette époque que la guerre commençait à ralentir, Damian avait cinq ans et Hugo avait plus de place et de temps pour y penser.

Avec réflexion, il a examiné la situation sur le front de guerre et a conclu que la guerre ne semblait pas s'étendre davantage. Il était parfait pour la guerre et l'idée de retourner dans le nord et de s'occuper de paperasse ennuyeuse était le répugnait.

Pourquoi dois-je le faire ? Il s'était remis en question.

Peu lui importait ce qui arrivait aux membres de la famille Taran, mais il aimait la terre du nord. Il ne voulait pas quitter la terre sauvage et grossière et il était de notoriété publique que la famille Taran devait bien se porter pour que le nord soit prospère.

Il finit par arriver à la conclusion qu'il ne lui restait plus qu'à trouver une personne utile à qui remettre la famille et il nomma alors Damian comme son successeur. Il n'avait pas l'intention d'avoir un autre enfant et s'est dit que s'il prenait Damian, qui était déjà connu comme son fils, comme successeur, il n'y aurait pas beaucoup de contrecoup.

Plus tard, il s'est rendu compte que ce ne serait pas aussi simple, les nobles du nord et bien sûr, ses vassaux, n'aimaient pas ça.

Ils ont demandé pourquoi le garçon avait été reconnu comme successeur et ont dit qu'il n'y avait pas de précédent mais en réponse, Hugo s'est moqué d'eux avec mépris.

Pas de précédent ? Alors il le ferait et deviendrait le précédent. Hugo se fichait de ce que les nobles grommelaient mais il n'arrêtait pas de penser à l'obscurité qu'il avait vue dans les yeux du garçon quand ils s'étaient rencontrés après un long moment.

Placer le garçon sous les yeux du public semblait nuire à son esprit, alors Hugo a pensé que puisqu'il ne pouvait pas élever et éduquer le garçon dans cet ambiance hostile, il serait préférable que le garçon soit éduqué dans un endroit sans préjugés.

Et donc, Hugo a envoyé le garçon à l'internat où les yeux ou les mots de personne ne pouvaient l'atteindre.

« Vous ne détestez pas l'enfant, n'est-ce pas ? »

Lucia s’est retenu sur ce qu'elle voulait demander, il y avait bien trop de question pour ce soir mais elle ne savait toujours pas exactement ce qu'il ressentait envers Damian et porter un jugement à l'avance était plus susceptible d'aggraver ses sentiments envers l'enfant.

« Alors… puisque je peux prendre soin de lui maintenant, ne peut-il pas continuer à rester à Roam ? »

Il tendit la main et attrapa fermement ses fesses avec les deux mains, ce qui obligea Lucia à lever la tête par réflexe.

« J'ai promis au garçon. »

Hugo baissa la tête, plaçant ses dents sur son cou et mordant ce qui fit tressaillir son corps élancé. Il lécha son cou, sa langue balayant la légère marque de morsure sur son cou.

«Je lui ai dit, quand il obtiendra son diplôme à l'avenir, je céderai ma place. Si je lui dis de ne plus aller à l'internat, il pensera que je ne veux plus de lui pour la succession. »

Il leva la tête, rencontrant son regard.

«Penses-tu que rester à Roam lui sera bénéfique finalement? »

« … Non, je n'y ai pas réfléchi. »

Une ligne en croissant se forma sur ses lèvres. Il pencha la tête en avant, plaçant son visage très près du sien.

« Bien que ce soit beau et mignon »

Ses lèvres touchèrent brièvement les siennes et il s'éloigna.

« Mais n'allez pas trop loin »

Lucia a interprété ses paroles comme lui disant de ne pas s'impliquer dans les affaires de son enfant. Le sens d'Hugo en lui demandant de s'entendre avec l'enfant mais en lui précisant qu’il ne voulait pas que l’enfant s’insémine dans leur relation.

Malheureusement, le malentendu qui était né de leur conversation ne pouvait être résolu maintenant.

Il a capturé ses lèvres en tenant fermement ses fesses et ses cuisses avec ses deux mains et l'a soulevée de haut en bas à plusieurs reprises. Sa taille lisse se courba et sa tête tomba en arrière.

Sa main recula, saisissant ses jambes pour se soutenir et son corps trembla sous ses mouvements intenses.

« Euh… ah ! Hugh ! »

Il attrapa ses épaules, la tirant vers l'avant alors qu'il se dépêchait de la pénétrant plusieurs fois, le mouvement amenant ses lèvres à planer autour de ses oreilles et son chuchotement rugueux flottait dans ses oreilles.

« Haa... Vivian... »

La façon dont il a prononcé son nom lui a envoyé des picotements dans le dos. Elle ne savait pas depuis quand mais maintenant quand il l'appelait Vivian, cela ne lui semblait plus gênant. Plutôt chaque fois qu'il l'appelait…

« Vivian. »

Elle avait l'impression d'avoir découvert une nouvelle facette d'elle-même. Alors que ses entrailles palpitaient et se pressaient, il réprima un gémissement et la retourna rapidement pour qu'elle s'allonge horizontalement sur le lit.

Il recaptura immédiatement ses lèvres et en même temps, plongea à plusieurs reprises dans et hors de ses entrailles charnues profondes. Tout en se tenant à ses bras, le corps de Lucia tremblait de plaisir.

Elle pouvait vivement sentir toute la longueur de son sexe à l'intérieur de son corps et instinctivement écarta ses jambes et souleva ses fesses pour l'accepter plus profondément.

Hugo mit fin au baiser essoufflé, leva la tête et commença à se concentrer davantage sur le mouvement de sa taille.

Il s'est d'abord déplacé lentement, puis a brusquement augmenté sa vitesse, poussant fortement et continuellement.

Un cri de coquetterie s'échappa de la bouche de Lucia en réponse aux mouvements vigoureux de son bas du corps et elle regardait bouger sa solide poitrine tandis qu'il la dévorait.

Les minuscules mamelons de son torse musclé bougeaient alors qu'il s'enfonçait en elle, l'incitant à les toucher. Lorsque ses mouvements ralentirent un peu, elle caressa sa poitrine avec sa main, sentant le mouvement de chacun de ses muscles.

Elle leva la tête, léchant légèrement sa poitrine et son corps sursauta instantanément en réponse. Elle a de nouveau sorti sa langue, cette fois léchant autour de son mamelon pendant un moment.

Hugo ravala ses jurons et reprit férocement ses lèvres. Alors qu'il enfonçait sauvagement son membre en elle, son corps tremblait d'avant en arrière et ses cris étaient bloqués par ses lèvres couvrant les siennes.

Sa vue s’éclaircissait et brouillait en alternance et elle a eu l'impression qu'un feu d'artifice avait explosé devant elle au point qu’elle-même n'était même pas sûre de savoir si elle fermait ou ouvrait les yeux.

Des larmes coulèrent de ses yeux et Hugo baissa la tête pour les lécher. La chaleur brûlante qui remplissait sa tête et la passion qui semblait la réduire en cendres étaient épuisantes mais aussi agréable.

Lucia s'accrochait à lui de son tout corps et de toute son âme.

Tome 3 – Chapitre 37 – Amour,

compréhension et famille

Lucia s’étant battue avec lui toute la nuit, était à peine capable de dormir à l'aube. Au moment où elle se réveilla, il faisait déjà jour.

Elle était contre sa nouvelle méthode de faire. Sa ténacité était inexplicable et elle avait déjà renoncé à expliquer son endurance.

Lucia pensait continuellement à se lever du lit, mais son corps s’y refusait obstinément. Elle avait endurée si dur pendant deux jours consécutifs après un mois de tranquillité que son corps se sentait languissant.

Elle tomba dans un sommeil profond et à son réveil, sentant un doux contact sur ses cheveux elle ouvrit les yeux. Elle ne savait pas quand il était entré mais il était assis sur le lit, caressant du bout des doigts ses cheveux.

Elle avait les yeux endormis et le regardait avec un regard vide. Leurs yeux se rencontrèrent et il baissa la tête, embrassant légèrement ses lèvres.

« J'étais inquiet puisque tu ne t'es pas encore levé. Comment vas-tu?'

Le contact doux sur ses lèvres lui disait que c'était réel. La nuit dernière, elle l'a un peu détesté mais en le voyant maintenant, la haine s'est évanouie.

« … au moins tu as une conscience. »

Elle le blâma sans ménagement, ferma à nouveau les yeux et l'entendit rire un peu.

Les doigts d'Hugo coururent dans ses cheveux, les balayant comme un peigne. C'était bon et un peu chatouilleux.

« Est-ce que mes cheveux ne sont pas complètement ébouriffés? »

Alors que cette pensée lui venait à l'esprit, sa somnolence l'abandonna et elle souleva la couverture au-dessus de sa tête.

« Qu'est-ce qui ne va pas? »

« …ma tête »

« Est-ce que tu as mal? Le docteur… »

« Non c'est pas ça »

Elle baissa un peu la couverture, ses yeux le fixant.

« Hier… je n'ai pas bien séché mes cheveux. C'est probablement un vrai désastre »

C'était le cœur d'une femme qui ne voulait montrer qu'une jolie silhouette devant l'homme qu'elle aimait. Il ne pouvait pas comprendre ses paroles et, inclinant la tête sur le côté, lui arracha la couverture. Elle laissa échapper un petit cri et il l'embrassa légèrement sur les lèvres.

« Qu'est-ce que tu racontes? Tu es jolie. »

Lucia le dévisagea, son regard plein d'attention.

« …Don juan »

« …Quoi? »

« Rien »

Il s'est senti lésé. Si elle avait dit cela dans le passé, il n'aurait honnêtement rien à dire. Mais plus maintenant .

« Vivian, ai-je fait quelque chose de mal ? »

« Tu n'es pas occupé ? »

« Ne changez pas de sujet. Je sais que ta liste me définit ainsi, mais pourquoi dis-tu cela maintenant, tout d'un coup ? »

« Quelle liste ? »

« Je sais que tu as une liste de toutes les choses que j'ai mal faites, de tous mes défauts dans ta tête. »

« Quoi? »

Lucia était abasourdie et éclata de rire.

« J’aurais une telle liste dans ma tête? »

« N’as-tu pas ajouté régulièrement une ligne à la fois? »

Lucia recommença à rire. Il la regarda avec aigreur alors qu'elle en pleurait de rire. Il ne comprenait pas pourquoi elle riait autant de ce qu'il disait et ne comprenait pas son rire.

« Alors, quand ai-je fait cette liste? »

« Pourquoi tu me demandes ça? Tu le sais mieux que moi. »

Lucia haussa les épaules et éclata de nouveau de rire. La pensée qu'il se demande aussi ce que pensent les autres était très amusante et intéressante.

« Des choses que j'ai mal faites »

À travers ces mots, il lui a avoué qu'il avait fait beaucoup de mal. Elle pensait que c'était quelqu'un qui était très peu susceptible de l'admettre même s'il faisait une erreur.

« Il n'y a pas une telle liste. Je ne peux pas supporter quelque chose d'aussi compliqué »

« Alors, quel est ce qualificatif dont tu viens de m’affubler juste avant? »

Lucia pinça timidement les lèvres.

« Parce que vous avez dit ça subitement »

« Qu'est-ce que j'ai dit? »

« … regarde… jolie. »

Lucia s'est sentie un peu gênée de le dire elle-même et ses mots n'étaient pas clairs. Elle s'était entendue être qualifiée de gentille ou mignonne, mais elle ne pensait pas que le mot

'jolie' correspondait à son apparence.

« Est-ce mal de dire simplement ce que je ressens? »

Lucia le regarda fixement. Il était séducteur oui, mais il n'était pas du genre à chuchoter des mots doux à l'oreille d'une femme, donc ses paroles étaient un peu hostiles.

C'était quelqu'un qui avait beaucoup de chose pour lui et en tant que tel, c'était le flirt auquel les femmes adoraient s'accrocher. Lucia tendit la main et se frotta la tête.

Comme prévu, rien qu'en touchant ses cheveux, elle pouvait sentir qu'ils étaient en désordre. Même sans regarder un miroir, il était évident que c'était un gâchis.

« Joli? Ce regard? »

« Je ne sais pas ce qui ne va pas avec ça, tu es jolie. »

Son expression n'a pas du tout changé. C'était comme s'il regardait un arbre et disait que c'était un arbre. Alors que Lucia continuait à le regarder dans les yeux avec doute, son expression devenait de plus en plus maladroite.

« Est-ce que vous n'aimez pas cette façon d'expression ? Alors, ta beauté est si éclatante qu'elle semble aveuglante... »

« Etes-vous en train de vous moquer de moi? »

Lucie répondit d'un ton maussade. Hugo soupira et posa une main sur son front.

« Dis-moi ce que tu veux que je fasse. »

« …Jolie? Moi?'

« Tu es jolie »

Elle ne savait pas à quoi il pensait, mais elle décida de ne pas y penser plus compliqué.

C'était bien même si c'était des mots vides.

Elle se sentait contente, heureuse, chatouilleuse à l'intérieur, et quand elle le regardait, elle ne pouvait s'empêcher de rire.

Son expression devint quelque peu tordue et il parla.

« Ne riez pas comme ça. Ça me donne envie de vous sauter dessus »

Lucia rit encore plus fort et en la regardant, Hugo éclata de rire aussi. C'était difficile à cerner, mais de toute façon, c'était agréable de la voir se sentir à l'aise.

Après s'être avoué qu'elle l'aimait, le cœur de Lucia était plus en paix et l'ambiance autour d'elle s'est détendue.

Quand Hugo était loin de Roam, Lucia était toujours dans son esprit. Bien qu'ils se soient réconciliés avant son départ, il avait eu l'impression que c'était quelque peu insuffisant et ca le rendait mal à l'aise.

Il semblait qu'ils n'éteignaient pas le feu mais le couvraient simplement pour qu'ils ne puissent pas le voir de fait, il craignait que lorsqu'il reviendrait à Roam, elle se détournerait de lui car le problème n'était pas entièrement réglé.

Contrairement à ses inquiétudes, elle allait très bien. Au contraire, elle est devenue encore plus brillante qu'avant.

La pensée que même sans lui, elle irait parfaitement bien, lui fit froid au cœur.

« Je la veux »

Il voulait avoir tout son corps et son esprit.

Mais comment pouvait-il avoir une femme qui avait déclaré qu'elle ne l'aimerait jamais.

C'était le plus grand défi de sa vie.

Il n'était jamais vraiment tombé amoureux avant. Le frère qu'il aimait, a dit qu'il l'aimait mais a finalement choisi la mort.

Elle allait être son premier amour. Cependant, la tragédie c’est qu'il ait connu trop l’amour physique avant de connaître l'amour émotionnel.

Parfois, l'amour était si simple qu'un mot de confession honnête pouvait être la clé, mais il ne le savait pas.

« Est-ce que ça ne pose pas de souci si vous restez ici? Vous n'êtes pas occupé ? »

Hugo pouvait sentir que sa voix était beaucoup plus claire qu'avant.

« Elle aime qu'on lui dit qu’elle est jolie. »

Maintenant, il a commencé à faire une liste dans sa tête.

« Occupé ou pas occupé, pour moi, il n'y a pas de fin au travail donc je ne peux pas me reposer tant que je ne le fais pas. »

« Alors vous ne travaillez pas ? »

« Ce n'est pas ça, je veux dire que tu n'as pas à t'inquiéter pour ça. Est-ce gênant si je ne travaille pas ? »

« …ça le serait »

« Pourquoi? »

« Le mari doit nourrir sa femme. Et pour cela, il faut gagner de l'argent. »

Hugo ne put s'empêcher de rire.

Lucia leva la tête pour le regarder rire chaudement. Parfois, il riait bizarrement quand elle disait quelque chose et Lucia ne pouvait pas dire de quelle partie avait pu provoquer son hiralité.

« Il serait très facile de vous nourrir. Même si je gagne de l'argent, on dirait que tu ne l'utilise pas vraiment. »

« Je l'utilise. Tu sais combien d'argent il faut pour organiser une fête ? »

«Je veux dire pour les dépenses personnelles. »

« Je l'utilise aussi pour mes dépenses personnelles. J'ai acheté des fleurs pour décorer le jardin… »

« Des robes ou des bijoux. Des choses comme ça . »

« J'ai dépensé pour ça. J'ai dépensé beaucoup d'argent pour réparer une robe mais l'entrepôt de Taran regorge de bijoux. Je ne pourrais pas tous les porter jusqu'à ma mort. »

En effet, les femmes nobles avaient tendance à accumuler beaucoup d'ornements précieux.

Pour une famille d'une richesse considérable, il y aurait des ornements précieux transmis de génération en génération cependant, ces ornements seraient la propriété de la famille.

Dans le cadre d'un divorce, les précieux ornements obtenus par les femmes nobles étaient pleinement reconnus comme leur propriété en dehors de la pension alimentaire.

La conversation n'a pas réussi à faire passer son point de vue, alors Hugo a parlé un peu plus directement.

« Tu ne veux pas dépenser mon argent ? »

Lucia réfléchit un instant au sens de ses paroles puis éclata de rire.

« Ce n'est pas vraiment ça . Le pensez-vous ? »

Étonnamment, il était assez sensible. Découvrir ce côté inattendu de lui était en quelque sorte si mignon que Lucia ne pouvait s'empêcher de rire. Dire que l'homme fort qui dégage une pression énorme était mignon… c'était peut-être un effet secondaire d'être avec Damian.

Depuis qu'elle avait regardé le petit -Hugo- pendant un long moment, regardant maintenant le grand Hugo, le niveau de menace précédent avait été réduit de moitié sans imaginer une seconde que c'était peut-être le résultat des efforts d'Hugo.

Si Lucia se souvenait de leur première rencontre au bal de la victoire, elle serait en mesure de dire à quel point il était différent de l'époque. Même si dans le monde, il était le Roi des bêtes, face à elle, il tuait son élan, devenant plus docile.

« Pourquoi tu ris ? »

Elle ne pouvait pas voir l'image du duc de Taran, le lion noir de la guerre qui submergeait les gens simplement par sa présence, dans l'homme qui grommelait devant elle.

Et ainsi, le petit lapin, Lucia s'assit aux pieds du grand Lion, riant et pensant qu'il était mignon.

« J'étais tellement surprise. Je ne m'attendais pas à ce que vous pensiez comme ça. A vrai dire, je n'aime pas faire du shopping inutilement. »

« Ha… d'accord. Notre Dame a l'habitude d'être économe et frugale. »

« C'est quand même une bonne chose. »

« Ai-je dit le contraire ? »

Il n'avait jamais entendu parler d'une femme critiquée pour sa frugalité. Lui demander d'utiliser et de dépenser son argent ressemblait un peu à une blague maintenant.

Sa femme était fragile, elle avait l'impression qu’il pourrait l’écrasée s'il la serrait un peu plus fort mais elle avait une volonté, une confiance et une indépendance à toute épreuve dans ses pensées. Même si son apparence était pleine de contradictions, elle ne se contredisait pas.

Hugo avait besoin de quelque chose pour la retenir. Il y avait déjà un fort lien grâce au mariage qui les liait mais il manquait quelque chose.

Il voulait trouver ce quelque chose en fonction de ses désirs personnels afin qu'elle ne puisse jamais lui échapper. Ce n'était pas de l'argent et ce n'était pas non plus du pouvoir.

Quant à ses activités sociales, elles se limitaient au minimum nécessaire qu'elle devait faire.

Il n'y avait pas beaucoup de gens avec qui elle avait des échanges fréquents et elle n'avait pas noué de relations actives avec les influenceurs des cercles sociaux du Nord.

Elle ne montrait pas beaucoup d'intérêt pour son travail et ne fouinait pas non plus dans son bureau.

L'argent et le pouvoir.

« Si l'on soustrait les deux, qu'y a-t-il d'autre pour les humains ? »

Les gens de la classe inférieure n'ont ni argent ni pouvoir, mais ils ont des familles et ont des enfants avec amour.

Qu'ont-ils?

« Est-ce l'enfant ?»

À cette pensée soudaine, son état d'esprit s'assombrit. Il ne voulait absolument pas qu'un enfant né de son sang existe même sans cette raison, il ne pouvait de toute façon pas lui donner un enfant.

Quand il y réfléchit bien, il s'aperçut qu'il allait bien. Il avait été prouvé par de nombreuses femmes, et il était confiant.

S'il pouvait la faire tourner et se retourner la nuit parce qu'elle se sentait seule sans lui, alors c'était vraiment faire d'une pierre deux coups. C'était un peu instinctif mais en premier lieu, plus le désir est instinctif, plus il est gourmand.

Le problème était qu'il n'était pas trop sûr si elle l'aimait ça aussi, alors il a décidé de gagner un peu de confiance.

« Tu aimes le faire avec moi ? »

« …Hein? »

« Es-tu satisfaite au lit? »

Le visage de Lucia, jusqu'au cou, est progressivement devenu rouge. Elle fixa son visage effronté pendant un moment puis se retourna, son dos lui faisant face.

« J'ai besoin de dormir un peu plus. Vous devriez vous dépêcher d’y aller et de vous remettre au travail. »

Hugo a été considérablement choqué par sa réponse. Était-ce terrible au point qu'elle ne voulait même pas répondre ?

Il la tira précipitamment.

« Vivian, quel est le problème ? La durée? Nombre de fois? Pas assez de caresses ? Ou est-ce la position... »

Lucia s'est rapidement redressée et lui a crié dessus.

« Ça suffit, alors s'il vous plaît, arrêtez ! Comment pouvez-vous? Vous… vous… ces mots… »

Son visage était aussi rouge qu'une pomme alors qu'elle divaguait, le faisant rire. La vue d'elle embarrassée et secouée lui donna envie de la taquiner.

« Qu'est-ce qui ne va pas tout d'un coup ? J'ai dit des trucs beaucoup plus osé que ça. »

« Ce… que… la situation était différente. »

« Dans la chambre . Sur le lit . Qu'y a-t-il de si différent ? »

« Même si nous sommes au même endroit, le temps a passé donc la situation est différente.

Là, c'est le matin... »

Lucia sursauta alors qu'il se mit à genoux sur le lit. Même s'il n'y avait pas d'endroit où s'échapper, elle pensait qu’à ça. Cependant, il était plus rapide.

Ses bras interceptèrent son corps sur le lit, fermant tous les possibilités de fuite.

« Ce n'est pas comme si nous ne l'avions jamais fait le matin auparavant. »

'Vous faisiez la grasse matinée à ce moment-là...'

« Vos critères sont assez uniques. C'est bien de le faire du soir au matin mais pas le matin ?

»

Il baissa la tête et couvrit ses lèvres des siennes. Le baiser qui avait commencé doucement s'enflamma rapidement alors que leurs langues s'emmêlaient.

Sa langue fouilla dans sa bouche, caressant ses gencives, caressant l'intérieur de son palais et faisant rouler sa langue comme une boule.

Leurs lèvres se séparent un instant puis se recollent.

Lorsque ses mains volèrent vers sa poitrine, attrapant ses seins et les frottant avec ses doigts, Lucia revint soudain à elle.

« Arrêtez ici, Mr le Bête. »

Ses yeux rouges s'agrandirent de surprise.

« Si vous allez plus loin que cela, vous devrez demain expliquer aux invités pourquoi ils doivent partir dès leur arrivée. »

« Hha. Tu es vraiment… »

Il éclata de rire et prit Lucia dans ses bras. Lucia sentit son corps frissonner au son de son rire.

« Ah… »

Lucia soupira intérieurement

« Je suis heureuse maintenant »

Elle était si heureuse que son cœur était engourdi et picotait. Elle sentit les bords de ses yeux piquer et enfouit sa tête dans sa poitrine.

Tome 3 – Chapitre 38 – Amour,

compréhension et famille

C'était l'après-midi et Hugo était occupé à travailler sur des documents dans son bureau lorsque l'odeur du thé lui vint au nez. Il savait que quelqu'un était entré mais il se concentrait sur autre chose donc il n'y prêta pas beaucoup d'attention.

Au bout d'un moment, il leva les yeux, jetant un coup d'œil à la tasse de thé que Jérôme avait posé tranquillement avant de partir puis il posa son stylo sur la table et se renversa sur sa chaise. Il prit la tasse de thé et se dirigea vers le balcon, décidant de prendre une courte pause.

À cause de la fête qui arrivait, le jardin était rempli de beaucoup de gens qui s'affairaient à sa préparation. Il regarda autour du jardin, à la recherche de sa femme.

Il la trouva assez tôt dans un coin du jardin mais elle n'était pas seule. Elle était avec un enfant aux cheveux noirs, Damian.

« Ils sont vraiment devenu amis »

murmura-t-il pour lui-même en fronçant légèrement les sourcils. En y regardant objectivement, leur relation en était une qui leur imposerait toujours une certaine distance.

Il était un peu inquiet à l'idée qu'elle emmène Damian à la garden-party car un nombre considérable de personnes se méfieraient de ses intentions.

Il envisagea de lui parler de ses pensées mais repoussa cette idée. Elle devait en savoir au moins autant, elle n'était pas une sotte.

Même s'il était intéressant que Damian s'entende assez bien avec elle pourtant ce n'était pas un garçon très sociable mais en quelques semaines, il est devenu un chiot obéissant.

Même son majordome Jérôme était pareil. 'Madame', 'Madame', c'était tout ce qu'il avait à la bouche.

Elle semblait avoir la capacité incroyable de faire marcher les gens à ses côtés. Même si avoir beaucoup plus personne qui l’aimait était bien mieux qu’avoir que des ennemis, pour une raison quelconque, intérieurement cet état de fait le mécontentait

« Que font-ils? »

Depuis un moment, ils étaient tous les deux accroupis et leurs têtes se faisaient face. Il n’arrivait pas à voir ce qu'ils faisaient et il ne pouvait pas voir correctement leurs visages parce qu'il était trop loin.

« Qu'est-ce que ces deux-là font ? »

Il grommela intérieurement.

« Sans moi »

Les derniers mots étaient ce qu'il avait vraiment dans le cœur mais parce qu'il était si enfantin, il ne pouvait même pas supporter de se l’avouer à lui-même.

Lucia et Damian étaient tellement absorbés par l'observation de l'amusant bébé renard qu'ils ne prêtaient pas beaucoup d'attention à quoi que ce soit d'autre. Le renard jaune aux grandes oreilles avait des pas maladroits, trottinant en marchant.

Chaque fois qu'il essayait de s'échapper entre eux deux, il était doucement bloqué d'une main. Il ne lui a pas fallu longtemps pour renoncer à s'échapper, s'asseoir et commencer à courir après sa queue.

« C'est un type rare et doux pour un renard. Il sera facile à apprivoiser »

C'était la remarque commune que les éleveurs expérimentés, que Kate a envoyés pour aider, ont fait après avoir regardé le renard.

« As-tu décidé d'un nom, Damian? »

« Lucia, est-ce que... est-ce que je peux vraiment lui donner un nom ? »

« Bien sûr . Je serai heureux si tu le nommes. »

Après que Lucia lui ait demandé de donner un nom au renard il y a quelques jours, il s'en était inquiété pendant un moment et avait fouillé dans toutes sortes de dictionnaires pendant que ses études prenaient du retard

« Alors… Asha. »

« Acha ? Cela a-t-il un sens ? »

« Tout comme les noms… Je veux qu'il ait une forte vitalité et qu'il dure longtemps. »

« Acha. C'est un bon nom. »

Lucia souleva le renard et le tendit à Damian.

« Puisque tu lui as donné un nom, prend-le. Ne te contente pas de le regarder »

« Lucia, je... »

« Dépêche-toi . Je vais le laisser tomber. »

Au fur et à mesure que le temps qu'il restait en l'air s'allongeait, le bébé renard commençait à se débattre et à se tortiller dans ses mains. Une fois qu'il l'entendit dire qu'elle le laisserait tomber, Damian tendit rapidement la main et prit soigneusement le renard dans ses bras.

Asha leva son long museau, regardant le garçon un instant, puis il se détendit dans ses bras.

La température corporelle et le bruit des battements de cœur rapides du petit animal dans ses bras ont choqué Damian. C'était une nouvelle sensation pour lui.

Ses émotions étaient compliquées et son corps tremblait. Il avait l'impression qu'il n'avait pas su ce que cela signifiait d'être en vie jusqu'à ce moment.

« Je me sens… étrange »

« Pourquoi? »

« Juste… Ce n'est pas comme si je détestais ça mais je me sens bizarre. Ma poitrine est un peu piquante... »

En regardant Damian qui ne savait pas quelle force mettre dans ses bras alors qu'il tenait le renard, Lucia sourit.

« Damian, ce sentiment signifie que tu penses que c'est adorable. »

« Ado… adorable ?

« Oui . C'est le sentiment que ta mère a dû ressentir dès elle t'a tenu dans ses bras après ta naissance. Vous sentez que quelque chose est si aimable, votre cœur vous fait mal. »

Damian regarda silencieusement le renard pendant un moment, une expression inconnue sur le visage. Le renard se tortilla dans ses bras, s'ajustant à une position plus confortable puis posa son menton sur les bras du garçon, clignant des yeux.

Damian leva la tête pour regarder Lucia, souriant brillamment ; c'était le sourire clair et pur d'un enfant, aucune obscurité cachée en lui.

Le premier sourire insouciant du garçon qui était toujours raide et brusque envoya une bouffée d'émotions à travers Lucia, la touchant profondément.

Son regard rencontra celui de Damian et elle lui sourit en retour.

Un peu plus loin, les yeux rouges d'Hugo qui les regardaient tremblaient fortement.

Incapable de freiner sa curiosité, il en avait finalement quitté son bureau.

Il se dirigea vers le coin du jardin où ils restèrent accroupis et à quelque distance, il put voir pourquoi ils ne prêtaient attention à rien d'autre.

« Qu'est-ce que c'est? »

La vue de la petite bête se tortillant et les deux se concentrant dessus comme un trésor jamais vu auparavant dans le monde est apparue.

En s'approchant un peu plus, il put entendre leur conversation.

« Donner un nom à une bête ? un acte inutile. »

Le cheval blanc qu'il avait monté pendant tant d'années n'avait toujours pas de nom.

« …Lucia…? »

Il fronça les sourcils.

Lorsqu'il avait entendu le prénom le soir où ils se promenaient, il avait cru avoir mal entendu mais il était quand même un peu sensible au nom et cette fois, il l'a bien entendu et clairement aussi.

Pourquoi Damian l'appellerait-il par ce prénom ?

Ce n'était pas Duchesse, ce n'était pas Mère et ce n'était même pas son prénom. Il s'arrêta de marcher, resta immobile pour y réfléchir mais ne put parvenir à une conclusion alors il reprit sa route.

Cependant, après quelques pas, ses pas s'arrêtèrent à nouveau.

En regardant le sourire du garçon qui était aussi brillant que le soleil, son cœur se serra, remplissant sa poitrine d'une douleur mordante.

« Hah… »

Il soupira tristement.

« C'est toi »

Il sourit impuissant. Le sourire de l'enfant ressemblait beaucoup à celui que son frère lui avait offert le jour de leur rencontre.

Il ne s'en était tout simplement pas rendu compte, mais il semblait que le frère qui lui manquait avait toujours été à ses côtés.

Sa mémoire le ramena au premier jour où il a rencontré Damian, la scène se dessinant avec éclat devant lui.

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Un jour, Philip a amené un jeune enfant maladroit qui ne marchait pas encore bien. Même sans explication, les cheveux noirs et les yeux rouges de l'enfant étaient des traits uniques à la lignée Taran.

Laissant l'enfant entre les mains de Jérôme pour se retrouver seul avec Philippe et l’interroger avec acharnement.

« Qu'est-ce que c'est? »

« C'est le fils du jeune maître Hugo. »

Au début, il était à court de mots, puis il est devenu furieux. Un enfant mâle ? Sans parenté, un garçon de sang Taran ne pourrait jamais naître.

« Ne sois pas stupide. Ce vieux bonhomme mort a dû planter une graine quelque part, qui essayez-vous de tromper ? »

« N'as-tu jamais entendu dire que le jeune maître Hugo avait un amante ?

Il jura furieusement avant de répliquer.

« Quoi? Les trucs du vieux fou ? »

Il était tellement en colère qu'il avait l'impression de devenir fou.

« Non, ce n'est pas. Le jeune maître Hugo et la demoiselle sont tombés amoureux sans connaître l'identité de l'autre et le jeune maître Damian est le fruit de leur amour. '

« Aimer?!! Connerie! »

À ce moment-là, il maudit son frère mort.

« Putain d'idiot. Après avoir agi comme si vous saviez tout, vous l'avez enfin fait. »

« Pourquoi n'a-t-il pas su que son enfant était né ? »

Si son frère avait su qu'il avait un enfant, il n'aurait jamais choisi de se suicider.

« Le jeune maître Hugo est décédé sans savoir que le jeune maître Damian avait été conçu »

« Est-ce que le vieux bonhomme ne savait pas non plus? »

« Oui »

« Hah. C'est bien fait pour lui, le vieil imbécile a besoin d'un châtiment en enfer »

Marmonnant pour lui-même, il ria insidieusement.

« Et le nom de l'enfant ? Le lui as-tu donné, vieil homme ? »

« Je n'oserais pas. La mère du jeune maître Damian lui a donné son nom. »

« Mère? »

Il a fait remarquer d'un air moqueur.

« Elle devait être ma demi-sœur. Ici, je pensais qu'elles étaient tous mortes mais il y avait encore une en vie. Combien d'enfants ce vieux fou a-t-il fait ? »

« Comme vous le savez, cependant depuis l'enfance, la demoiselle avait un corps faible et était fréquemment malade. Le duc décédé a déterminé qu'elle ne serait pas en mesure d'avoir un enfant en bonne santé et a décidé de s'en débarrasser. Par conséquent, le duc décédé croyait que la jeune demoiselle était morte. »

« Débarrasser ! . Ha! C'est exactement le genre de chose que ferait ce vieil imbécile fou. »

Il riait glacialement.

« Donc? Cette demi-sœur à moi qui est censée être morte, comment l'a-t-elle rencontré, comment cet amour joue-t-il et a-t-il donné naissance à un enfant ? »

« Je peux seulement dire que le destin est en effet quelque chose qui ne peut pas être prédit.

Je peux aussi vous assurer qu'il n'y avait pas d'arrière-pensées ou d'ingérence dans leur relation. »

« Destin? Quelle merde. Où est la mère de l'enfant ? »

« Elle est décédée après avoir accouché. Si vous voulez une explication plus détaillée… »

« Assez . »

Quant à savoir s'ils connaissaient vraiment ou non l'identité de l'autre, ou s'il y avait ou non une ingérence extérieure dans leur relation, il n'y avait plus aucun moyen pour lui de le savoir.

Peu importe combien de temps Philip a divagué, il ne pouvait pas garantir que c'était la vérité. Plutôt que d'écouter les conneries du vieil homme, il s'est concentré sur le problème à résoudre.

« Donc? quoi ? Pourquoi me l'as-tu amené ? »

Peu importe que ce soit l'enfant de son frère, il n'était pas son frère mort.

Son frère est né le fils de l'ancien duc répugnant et avait une personnalité complètement différente comme l'entité différente qu'il était.

De plus, son frère n'a pas été informé de la naissance de l'enfant, donc amener l'enfant maintenant le rendait méfiant.

« C'est la chair et le sang du jeune maître Hugo. Il est juste de vous l’amener »

« Ne bavardez pas ces ordures devant moi, prenez-le et partez. Je ne sais pas quand j'aurai envie de le tuer s'il reste autour de moi »

Cependant, Philip a quitté Damian et a secrètement disparu. Il s'est si bien caché qu'aucune trace de lui n'a pu être retrouvée.

« Alors je m'assurerai que ce bâtard ne voit pas un cheveu sur la tête de l'enfant jusqu'au jour de sa mort. »

Hugo grince des dents de rage et invoque une interdiction faite à Philippe d'approcher de Damien.

Le temps a passé et quelque temps plus tard, Philip est revenu secrètement et a essayé de rencontrer Damian mais après avoir vu les gardes placés autour de Damian, un rapport est revenu que Philip avait de nouveau disparu.

Bien que cet interdiction ait été fait dans un accès de colère à l'époque, quand il y pense, il s'est rendu compte que c'était une bonne chose au final.

À cause de la guerre, Hugo était débordé et extrêmement occupé, il a donc demandé à quelqu'un de s'occuper principalement de l'enfant. Il n'y avait presque aucune différence avec le fait de négliger l'enfant.

Quand il est revenu à Roam plusieurs mois plus tard, ils acceptaient tous Damian comme son fils. Il n'avait jamais personnellement dit que Damian était son fils, mais personne ne pensait que c'était un problème, leur immense ressemblance en était la cause, personne ne pouvant imaginer une possibilité.

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Cependant, l'apparition de Damian a réduit à néant l'intention d'Hugo de mettre fin à la lignée de la famille Taran.

Les sentiments d'Hugo envers Damian étaient délicatement complexes. La seule trace de son frère qui reste dans ce monde et une masse de fardeau.

Ce n'était pas de l'amour et de la haine, il aimait le garçon autant qu'il ne l'aimait pas.

Cependant, quand il vit ce sourire sur le garçon, le sourire qui était exactement comme celui de son frère, il réalisa quelque chose : comme il l'avait prévu, le sang maudit de Taran finirait avec lui. Son frère jumeau était une mutation qui ne pourrait jamais naître du sang Taran.

Il était censé être né avec un sang plein de cruauté et de folie pourtant il était très différent de la lignée Taran, il était doux, pur et aimait la vie.

Et Damien a hérité du sang de son frère.

La famille Taran, dirigée par Damian renaîtrait d'une manière complètement nouvelle.

Damian remarqua qu'Hugo s'approchait et se leva rapidement. Le renard était toujours dans ses bras et il fut bouleversé par l'apparition soudaine d'Hugo.

Comme il n’était pas en train d’étudier et qu'il était occupé à bavarder, il avait peur d'être réprimandé.

Hugo indifférent jeta un coup d'œil au renard dans les bras du garçon puis s'adressa à Lucia.

« La chasse au renard n'était-elle pas juste pour faire du tourisme? »

«C’était mon intention première, mais Lady Milton m'a dit qu'elle m'aiderait à obtenir un renard pour y participer activement donc il n'y a pas longtemps que je l'ai eu en cadeau. »

Hugo était mécontent de la créature insignifiante lover dans les bras de Damian.

« Alors maintenant, elle va aussi se promener avec une bête dans les bras. »

D'abord, des sorties fréquentes avec Damian, maintenant c'est un renard. La route pour la garder à ses côtés était si difficile. Dans son cœur, ce qu'il voulait vraiment faire, c'était la garder pour lui seul afin que lui seul puisse la voir.

« Damien »

« Oui? Oui! »

C'était la première fois qu'Hugo utilisait le nom de Damian directement devant lui. Avant, quand il a appelé Damian directement, il utilisait de simple qualitatifs

« Enfant »

Et quand il conversait avec d'autres personnes et parlait à Damian, il a dit .

« Garçon »

« La chasse au renard n'est pas un jeu pour les hommes. C'est un jeu insignifiant pour les femmes. Ramenez le renard à sa maîtresse. »

Il commandait avec arrogance.

Lucia était abasourdie et lui lança un regard noir. Un jeu insignifiant pour les femmes ???

Damian alterna les regards entre eux deux puis tendit rapidement le renard à Lucia.

Lorsqu'il l'a remis, il n'y avait aucune des émotions d'il y a un moment. Il n'a même pas montré la moindre consternation ou attachement persistant.

Lucia eut un sourire creux.

« Suis-moi . »

« Oui «

Le garçon répondit rapidement comme un soldat avec une discipline militaire à l’ordre de Hugo.

« Où l'emmenez-vous ? »

« Nous allons avoir une conversation. Entre hommes. »

Hugo se mit à marcher devant et encore une fois, Damian alterna à plusieurs reprises les regards entre eux deux puis baissa la tête en direction de Lucia.

Après quoi il court rapidement après Hugo. Contrairement au Damian habituellement calme, celui-ci était visiblement excité.

« Mon Dieu . Quoi? Est-ce qu'ils m'excluent ? »

Lucie était sans voix. Elle a ressenti un sentiment de trahison de la part de Damian qui n'a jamais regardé en arrière. La pensée que tous ses efforts étaient à moins d'un mot de son père la faisait se sentir découragée.

Alors qu'elle regardait le dos du père et du fils s'éloigner, son cœur découragé ne tarda pas à disparaître. Leur vue arrière très semblable était vraiment adorable. La silhouette de Damian alors qu'il faisait des pas exceptionnellement légers était également amusante à regarder.

« S'il vous plaît, rapprochez-vous suffisamment pour que je devienne jalouse »

Tout en riant pour elle-même, Lucia se tourna vers les ouvriers du jardin. Il y avait encore beaucoup à faire pour la garden-party de demain.

Ps de Ciriolla: Vive les nuits blanche... ca permet d'etre productif

Pour information Ascha, signifie, espoir en sanskrit (langue indienne)

Tome 3 – Chapitre 39 – Amour,

compréhension et famille

Il avait finalement demandé à Damian de le suivre mais franchement, il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait faire avec l'enfant.

Regardant grossièrement le garçon, il pouvait dire que le garçon avait bien grandi mais examiner ainsi l'enfant était maladroit.

« Lis-tu beaucoup? »

« Oui, j'aime les livres donc je lis beaucoup. »

Hugo emmena Damien dans la bibliothèque adjacente à son bureau. Avant cela, seule Lucia avait été autorisée à accéder à cette dernière.

Dès que Damian entra dans la bibliothèque, ses yeux s'écarquillèrent, sa bouche s'ouvrit et sa tête tourna rapidement de gauche à droite.

L'immense bibliothèque de son académie contenait beaucoup de livres mais ce n'était pas stylé, la magnifique échelle et la superbe atmosphère du bureau de Hugo éclairaient d'une douce lumière les yeux du garçon fasciné.

« Cet endroit fait-il aussi partie du bureau? »

demanda Damian en regardant la porte bien fermée à droite du bureau.

Les yeux d'Hugo se sont assombtis. L'endroit où il a pu entrer après la succession où seul le chef de la famille Taran pouvait entrer. C'était une pièce secrète qui contenait toutes les vérités sur la famille Taran.

« Ne vous préoccupez pas de celui-là. C'est plein de déchets. »

Hugo n'avait pas l'intention de transmettre cette chambre à Damian. Il brûlerait et en effacerait toutes les traces avant que Damian ne devienne le maître de Taran.

C'était ce qu'il avait décidé de faire depuis longtemps. Les secrets de Taran se termineraient avec lui seul et disparaitrait en même temps que lui

« Vous pouvez explorer comme bon vous semble. Si vous voulez lire un livre, vous pouvez entrer et lire à tout moment. »

« Oui! Merci. »

Le garçon avait été nerveux pendant un moment parce qu'il voulait regarder autour de lui, donc dès que la permission a été donnée, il s'est rapidement enfui et a commencé à regarder partout.

Il y avait de la chaleur dans les yeux d'Hugo alors qu'il regardait le garçon se déplacer frénétiquement d'un endroit à l'autre, parcourant le bureau et étudiant les étagères remplis de livres.

Au bout d’un moment, Hugo quitta la bibliothèque, laissant le garçon seul car le garçon avait sorti un livre des étagères et était complètement absorbé par sa lecture.

Alors qu'il était sur le point d'entrer dans son bureau, le nom 'Lucia' lui traversa à nouveau l'esprit. Il fronça les sourcils et se tint debout, tenant la poignée de la porte. Au bout d'un moment, il entra.

Dès le matin, une file de calèches se dirigeait vers Roam pour assister à la garden-party organisée par la duchesse.

Parce que la duchesse organisait toujours de petits goûters et jamais de bal, cette garden-party a touché de nombreuses générations.

La tranche d'âge était bien plus diverse, allant des femmes âgées aux jeunes filles célibataires, la fréquentation était également diverse, composée de personnalités de la haute société du Nord, de personnes peu connues, de familles de vassaux et de personnes n'appartenant pas à des familles de vassaux.

Toutes les personnes invitées aujourd'hui avaient au moins été invitées à l'un des précédents goûters de la duchesse une fois.

Les goûters de la duchesse n'étaient pas des échanges répétitifs avec un petit groupe de personnes, mais étaient des réunions typiquement larges avec divers groupes de personnes.

L'évaluation de la duchesse dans la haute société variait d'une personne à l'autre.

Ceux qui rêvaient d'un bal grandiose et luxueux expriment leurs regrets tandis que des personnalités influentes de la haute société établie privilégient la manière non agressive de la duchesse.

« Merci pour l'invitation »

« Je vous remercie pour votre présence. »

Lucia a accueilli les dames à mesure qu'elles arrivaient une à la fois, les saluant d'une légère étreinte.

C'était légèrement fatiguant de rencontrer constamment les yeux des gens et de leur sourire en entrant mais une fois qu'il y avait un petit répit, elle appela sa servante.

« Damian est en retard. Va voir s'il est encore loin et fais-moi un rapport. »

« Oui, Madame »

Il y avait des dizaines de tables rondes disposées dans le vaste espace du jardin. Elles étaient recouvertes de nappes de dentelle blanche et chaque table était décorée d'un vase.

Il n'y avait pas de sièges désignés, permettant aux gens de s'asseoir librement. Les participants l'ont compris et ils ont formé des groupes de deux ou de trois, prenant les tables une par une.

En un clin d'œil, le jardin s'emplit des paroles et des rires des femmes. Il faisait vraiment beau pour profiter de cet événement en extérieur.

La lumière du soleil était modérée et il n'y avait presque pas de vent. Même s'ils étaient déjà entrés dans la saison froide, la température était encore agréable.

L'atmosphère chaleureuse a rempli le visage des dames de rire.

« Madame Milton. Bienvenue, entrez. »

« Merci pour l'invitation, il fait très beau aujourd'hui et je sais que la fête sera belle »

Après avoir confirmé que Kate était venue seule, Lucia a exprimé ses regrets.

« Madame Michelle n'est pas venue avec vous. »

« Oui, elle voulait venir mais sa santé n'est pas très bonne ces jours-ci. »

La comtesse Corzan perdait de l'énergie de jour en jour en raison de la vieillesse et comme elle a été un professeur pour elle, le cœur de Lucia se sentait mal à l'aise.

« Je dois aller la voir de temps en temps »

« Grande-tante sera très heureuse si vous le faites. »

Une femme de chambre s'est rapidement approchée de Lucia et l'a informée.

« Le jeune maître attend dans le hall du premier étage. »

Kate regarda avec inquiétude alors que Lucia demandait à être excusée et entra étant au courant à l'avance du projet de Lucia de présenter Damian à la garden-party.

Kate avait prudemment exprimé ses inquiétudes mais les pensées de Lucia à ce sujet étaient fermes et elle ne pouvait pas changer d'avis.

« Je ne sais pas si ça va bien se passer. »

Le problème des enfants illégitimes accédant à l’héritage était plus déterminé par l'attitude des femmes que par celle des hommes. Personne ne voulait se retrouver dans une situation où un étranger arrive à l'improviste, annihile sa bonne fortune et dépasse l'enfant de l'épouse légale.

«Lucia est née princesse puis est devenue duchesse. Elle ne semble pas connaître la mentalité des épouses nobles à un degré anormal. Bien que, plutôt que de ne pas connaître leur mentalité, devrais-je dire qu'elle est détachée de leurs points de vue ? »

Kate avait interagi avec un large éventail de personnes. S'ils partageaient les mêmes idées, ils ne discriminaient pas les gens, quel que soit leur statut.

Donc, naturellement, il y avait beaucoup à comparer entre la façon dont une personne avec un statut élevé et une personne avec un statut inférieur diffèrent dans l'attitude de base.

Les filles typiques qui sont nées des dames nobles, n'avaient jamais connu une journée difficile, se sont mariées de cette façon, ont vécu comme des dames nobles et avaient une vision très étroite.

Ce n'était pas qu'ils avaient de la méchanceté mais dès le départ elles ne connaissaient rien d'autre. Elles étaient arrogantes, pointilleuses, immensément orgueilleuses et égoïstes. Mis à part une différence de degré, toutes les nobles étaient à peu près dans la même mentalité.

Ce n'était pas comme si Lucia ne connaissait pas les attributs de ces dames. Parfois, pendant la conversation, elle était étonnamment tranchante. Cependant, comprendre avec sa tête diffère de l'accepter avec son cœur. Pour Kate, Lucia était intrigante.

C'était la première fois qu'elle voyait quelqu'un comme Lucia dans une telle position. Lucia ne se révélerait pas d'elle-même et ne se dresserait pas au-dessus de qui que ce soit. Elle ne faisait pas semblant d'être humble, c'était sa nature.

Il n'y avait pas de prétentions, pas de fabrications, même en disant quelque chose, elle prenait en considération le destinataire de ses paroles. Ainsi, Kate se sentait plus à l'aise lorsqu'elle était avec elle.

L'expression de Kate s'assombrit lorsqu'elle vit une noble femme âgée avec la tête dressée avec raideur parmi le groupe d'invités.

La comtesse de Galles était une figure bien connue de la haute société du Nord. Même si sa grand-tante était respectée par beaucoup de gens, l'influence réelle de sa grande-tante n'était pas si importante.

C'était parce que sa grand-tante n'aimait pas cette femme. La comtesse de Galles et sa grand-tante étaient en oppositions sur tout. En fait, la relation entre les deux n'était pas bonne du tout.

La famille Galles était considérée comme l'une des familles les plus prestigieuses et les plus riches du Nord. La comtesse de Galles a exercé son influence à sa guise et a apprécié que les gens affluent vers elle.

« La grand-tante a dit que ses activités étaient au point mort et ces jours-ci, elle bat plus ses ailes. »

Comme la comtesse de Galles n'aimait pas l'équitation, elle n'a jamais été vu au centre équestre. Cependant, selon les rumeurs qui se répandaient, lorsqu'elle avait appris que Lucia avait amené Damian sur le terrain d'équitation et l'avait présenté aux gens, elle avait remarqué,

« Elle est jeune. Elle devrait avoir quelqu'un près d'elle, lui donnant des conseils avisés. »

« J'espère qu'elle ne provoquera pas de drames inutiles aujourd'hui, mais… »

Kate savait intérieurement à quel point Lucia était intelligente et ferme. Par conséquent, même si elle était inquiète, elle n'était pas anxieuse.

Lucia entra dans la tour centrale et trouva Damian qui s'attardait au même endroit indiqué par la bonne puis elle s'approcha de lui.

« Tu es magnifique, Damian »

Damian était vêtu d'une version miniature de queue-de-pie d'adulte et ressemblait au parfait petit gentleman. Lucia souhaitait que le père et le fils portent des queues de pie, debout côte à côte alors qu'elle les tenait dans les bras et entrait dans la salle de fête.

Les dames ne pourraient pas les quitter des yeux. Le simple fait de l'imaginer la fit sourire joyeusement.

« C'est un peu… étouffant. »

«tu t’y habituera rapidement. Les invités sont arrivés, allons-y »

Damian resta immobile et ne bougea pas comme s'il avait été cloué au sol.

« Lucia, peu importe comment j'y pense, je.. »

« Damian, à partir de maintenant, tu devras te tenir devant beaucoup de monde.

Aujourd'hui n'est que le début. Il n'y a pas besoin de se sentir sous pression, si quelqu'un se comporte mal autour de vous, dites-le moi. J’irai leur donner une leçon. »

Damian regarda fixement en réponse et Lucia posa sa main sur sa taille.

« Vous ne me croyez pas ? D'accord. J’irai le dire à ton père à la place. C'est une personne effrayante, alors il leur donnera une bonne leçon. »

Un petit sourire flotta sur les lèvres du garçon.

« Allons-y. »

Lucia tendit la main, saisit celle de Damian et la tira. Damian tressaillit au contact soudain.

Il regarda la main qui tenait la sienne et suivit docilement, marchant le long. C'était une main douce et chaude.

Son regard passa lentement de ses mains à ses bras jusqu'à son dos. Aucune lumière ne sortait d'elle mais ses yeux étaient éblouis. Il était étourdi par sa luminosité et ne pouvait pas détourner les yeux.

Lorsque l'hôtesse de la fête, la duchesse est apparue, le bruit s'est progressivement atténué et le lieu est devenu calme.

Lucia a jeté un coup d'œil à travers les dames de différents âges assises dans des tenues magnifiques et colorées et a annoncé le début de la fête avec un salut.

« Je tiens à remercier tous celles d'entre vous qui ont acceptée d'être présentes aujourd'hui.

C'est la première fois que j'ai autant de monde au même endroit, donc il y a peut-être un peu d'immaturité, mais j'espère que nous passerons toutes un bon moment ensemble ».

Parmi les dames présentes aujourd'hui, celles qui étaient plus âgées et plus influentes que Lucia baissa légèrement la tête.

« Et il y a quelqu'un que j'aimerais vous présenter à tous aujourd'hui. Damian, sors. »

Damian qui était caché à la vue des gens, s'est approché et s'est tenu à côté de Lucia à son appel.

« Vous le connaissez tous bien. Le Jeune Seigneur qui sera le maître de Taran après le Duc.

Il est encore jeune mais je voulais qu'il vous salue alors je l'ai appelé. »

La plupart d'entre elles ne pouvaient cacher leur confusion face à l'apparition du garçon.

Après un moment de silence, la foule s'agita. Les confuses étaient principalement les célibataires ou les jeunes épouses tandis que les expressions des épouses plus âgées se raidissaient.

Au milieu de cela, une personne a posé lourdement sa tasse de thé, faisant un bruit fort.

C'était la comtesse de Galles.

Son expression était froide et elle posa sa main sur ses genoux, sa bouche bien fermée. Les regards se sont portés sur la comtesse.

L'expression de la comtesse ne révélait aucun mécontentement. Elle est juste restée silencieuse et sans expression. Au fur et à mesure que le silence de la comtesse s'allongeait, l'expression des gens autour se raidissait peu à peu.

À peu près au moment où la garden-party a commencé, Hugo travaillait sur des documents dans son bureau. Quand Jérôme est entré avec le thé à son heure habituelle, Hugo l'a interrogé.

« Est-ce que la fête se passe bien ? »

« Oui, j'ai entendu dire que presque toutes les invitées étaient arrivées. »

« Quelqu'un qui a été invitée et qui ne s'est pas présentée ? »

Le fait de recevoir une invitation et de s'absenter sans communication préalable était une insulte à l'organisateur. À moins d'être sans peur, ils ne feraient pas une telle chose mais parce qu'elle avait dit qu'elle présenterait Damian, Hugo était quelque peu inquiet.

« À part deux personnes qui m'ont informé de leur absence pour des raisons de santé et deux autres qui m'ont fait savoir qu'elles arriveraient un peu en retard, elles sont toutes présentes »

Hugo hocha la tête et reporta ses yeux sur la paperasse sur son bureau.

Soudain, le nom 'Lucia' resurgit dans sa tête. Il oubliait le nom pendant un moment, puis il revenait dans sa tête, le nom continuait de tourner autour de sa tête.

Il était curieux mais il ne voulait pas lui demander, ce serait trop gênant de lui demander directement. Après tout, il leur était venu à l'esprit que ce n'était peut-être qu'un surnom qu'ils partageaient tous les deux.

Hier soir, il n'a pas pu avoir sa femme. À cause de la garden-party, elle a dû se lever tôt et lui a fait promettre de ne pas la toucher du tout, alors il l'a vraiment prise dans ses bras et a dormi.

Elle dormit doucement, sans se soucier de lui qui était trop énervé pour dormir. Sans pouvoir ni énergie, quel appât pouvait-il lancer pour l'attraper ?

« Par hasard, avez-vous entendu parler du nom, 'Lucia'? »

Hugo crachait ces mots avec amertume, comme une plainte, mais quand Jérôme répondit par 'Oui', Hugo releva rapidement la tête.

« Vous en avez entendu parler ? Qu'est-ce? »

Jérôme se tendit face à la réaction inhabituelle de son maître. Tout en pensant qu'il était impensable que son maître ne le sache pas, il avait répondu avec indifférence mais son maître ne semblait vraiment pas savoir.

« Oh cher. Madame, pourquoi le Maître n'est-il pas au courant de cela ? »

Jérôme exprima intérieurement sa frustration à madame.

« ...C'est... J'ai entendu dire que c'était le nom d'enfance de Madame »

Son maître n'a donné aucune réponse à cela.

Jérôme avait des sueurs froides. Son maître ne savait vraiment pas. Il commença à s'inquiéter de savoir si les deux auraient un autre conflit sérieux comme la dernière fois.

« Ma femme vous l'a-t-elle dit directement ? »

« Non, je suis tombé sur Lady Milton appelant Madame par ce nom, alors j'ai demandé à Lady à ce sujet. »

« D'accord. Tu peux partir »

Après le départ de Jérôme, le bureau était calme, Hugo assit à regarder un papier mais aucun des mots dessus n'entrait dans son cerveau.

La fille du Baron Milton savait, Damian savait, même Jérôme savait mais lui seul ne savait pas.

Hugo était encore une fois choqué. Son cœur était toujours fermement fermé et sous clé. Il en sera peut-être ainsi à l'avenir.

« Je ne t'aimerai jamais »

« Il n'y a rien après la fin. »

Il posa le stylo et le papier qu’il tenait, serra sa tête entre ses mains et laissa tomber sa tête sur le bureau. Sa poitrine était étouffée, comme s'il y avait un énorme rocher appuyé dessus.

C'était comme errer dans un désert et la fin ne se voyait pas. Il a trouvé quelque chose qu'il désirait pour la première fois depuis la mort de son frère mais c'était quelque chose qu'il ne pourrait jamais obtenir.

C'était peut-être comparable au désespoir d'un homme mourant de faim alors qu'il regardait un fruit qui était tout simplement hors de portée. Même s'il respirait profondément, sa poitrine compressée ne se détendait pas.

Après la mort de son frère, son monde est lentement devenu incolore. C'était ennuyeux et dénué de sens mais il ne savait pas quand cela avait commencé mais récemment, il n'avait pas pensé que le monde était ennuyeux.

À un moment donné, son monde était plein de couleurs et son cœur apparemment arrêté a recommencé à battre. S'il devait la perdre, son monde mourrait à nouveau. Tant qu'elle était sa femme, elle ne pouvait pas le quitter.

Cependant, le mariage ne pouvait pas lier le cœur. Aucun contrat au monde ne pourrait faire cela. Si son cœur n'avait pas encore été donné à un autre, il pourrait le supporter.

Cependant, que se passerait-il si elle le donnait à quelqu'un d'autre ? Et si elle lui donnait son corps tout en partageant son cœur avec un autre ?

Il ferma les yeux alors qu'il s'enfonçait vaguement dans les ténèbres de son esprit.

Le bruit de coup à sa porte le ramena à la réalité.

Celui auquel il voulait le moins voir actuellement, Ashin, entra précipitamment dans son bureau.

« Votre Grâce, rapport urgent sur le déclenchement d'une épidémie. »

Il soupira. Comment c’était épuisant. Il n'a même pas eu le temps de devenir sentimental.

La terre du nord était une très grande terre donc les incidents se produisaient sans interruption.

Tout comme sur un vieux bateau avec des fuites d'eau, quand on bouche l'un des trous, l'eau s’infiltre ailleurs. Il réussit à peine à maîtriser son cœur qui voulait le jeter sous contrôle et invoqua un certain enthousiasme.

« Quelle épidémie par ce temps ? »

« Apparemment, des dizaines de personnes dans le fief se sont plaintes des mêmes symptômes et la maladie s'est produite par lots. Comme c'est un endroit qui n'est qu'à trois ou quatre heures à cheval, je n'ai suspendu la surveillance de la situation et je suis venu vous prévenir. »

Hugo se leva aussitôt. S'il s'agissait vraiment d'une épidémie, la conséquence de sa propagation à Roam serait le pire des pires.

« Je vais partir immédiatement. Ayez les chevaliers en attente et trouvez des médecins qui peuvent suivre à cheval »

« Compris. Puisque Sir Philip séjourne actuellement à Roam en ce moment, dois-je demander à Sir Philip de se préparer ? »

Hugo fronça les sourcils.

« Sauf ce vieux g… sauf Philip. Trouvez d’autres médecins ».

Ashin acquiesça et se retira.

Hugo rangeait grossièrement les documents éparpillé sur son bureau et au bout d'un moment, il quitta son bureau. Après avoir été informé de cette nouvelle, Jérôme a rapidement amené le cheval blanc sans nom de son maître à l'extérieur et l'a attendu.

Hugo ordonna à l'un de ses chevaliers de trouver en urgence un médecin et de l’amener au plus vite sur le lieu de l’épidémie, puis il partit le premier avec le reste de ses chevaliers.

Tome 3 – Chapitre 40 – Amour,

compréhension et famille

La garden-party réunissait plus de 100 personnes mais c'était calme au point que même le bruit de la respiration ne pouvait pas être entendu. Personne n'ouvrait la bouche, ne rait ou ne touchait sa tasse.

Couvertes de maquillage lumineux et de robes colorées, ces femmes ont étrangement affichées les mêmes expressions figées et tout avait commencé avec la comtesse de Galles.

« Quel est le problème, comtesse Galles ? »

« J'avais compris que la fête d'aujourd'hui en était réservé aux femmes. Cette présentation contredit ce principe. »

« Ce n'est qu'un enfant. Bien qu'il soit un enfant de sexe masculin, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu un tel antécédent. Surtout au sein de la capitale. »

Lucie a répondu en insistant particulièrement sur le dernier mot . La haute société du nord ne pouvait pas se comparer à la haute société de la capitale, que ce soit en taille ou en personnes.

Même si l'on se vante d'être célèbre dans la haute société du Nord, on est tout simplement un gros poisson dans une petite mare. Lucia a choisi des mots qui blesseraient la fierté de la comtesse pour lui donner un avertissement fort. Que diriez-vous de vous retirer à ce stade?

« Si vous le dites de cette manière, alors je n'ai rien d'autre à dire »

La comtesse de Galles a répondu, affichant délibérément une expression maussade. La sournoise comtesse trouva ridicule la provocation de la duchesse à propos de la capitale.

«Comme je le pensais, la duchesse a caché sa vraie nature »

L'apparence douce et docile de la comtesse de Galles qu'elle montrait aux goûters était aussi un mensonge, elle pensait que la duchesse agissant comme si elle n'était pas intéressée par la haute société du Nord était un mensonge.

Dire qu'elle n'avait aucune envie d'utiliser son statut de duchesse pour contrôler la haute société ?

Il n’y avait aucune raison pour qu'elle n'ait pas de tels désirs et effectivement, elle était manifestement en train d'explorer son statut passivement pour l'instant.

« Duchesse, si vous pensez pouvoir conquérir la haute société du nord avec votre statut de duchesse, vous vous trompez lourdement »

S'il y avait un monde où le statut et le rang n'avaient pas de règne absolu, c'était bien la haute société. Tout comme la reine ne pouvait pas dominer la haute société de la capitale avec juste son statut, la haute société du Nord ne pouvait pas non plus être dominée avec le simple statut de duchesse de Taran

« Devenir duchesse après avoir été princesse semble simplement bon. »

Si la duchesse y réfléchissait un peu plus, elle le saurait.

La comtesse s'intéressait beaucoup à la haute société de la capitale, elle était donc bien informée des rumeurs dans la capitale et avait porté attention sur celle qui se répandaient actuellement dans la capitale à propos de la duchesse.

Toutes les rumeurs n'étaient pas vraies, mais la comtesse savait beaucoup de choses que les gens du nord ne savaient pas. Par exemple, elle savait que la duchesse n'avait pas un seul parent et n'était qu'une des nombreuses princesses du château.

Il y avait aussi de nombreux points suspects sur son mariage avec le duc. Selon une rumeur crédible, le roi et le duc avaient une sorte de contrat.

Lorsque la comtesse a entendu la rumeur décrivant la duchesse comme une beauté céleste, elle a éclaté de rire. Elle a également considéré la rumeur selon laquelle le couple ducal menait une vie conjugale heureuse comme une rumeur sans fondement.

La comtesse connaissait très bien les exploits de séducteur du duc de Taran et il n'a jamais été homme à se contenter d'une seule femme.

« Duchesse, si vous voulez conserver ce siège pendant longtemps, vous devez placer des personnes utiles à vos côtés. Pas cette vieille chose tenant a peine sur ses jambes. »

Le fait que la comtesse de Corzan ait été la première personne à rencontrer la duchesse et qu'on lui ait demandé d'enseigner à la duchesse la haute société, était à peu près le sujet de discussion dans la haute société. Pour cette raison, la comtesse de Galles était mécontente.

Son influence était de loin supérieure à celle de la comtesse de Corzan, mais les gens admiraient la comtesse de Corzan et l'appelaient marraine.

«Rien qu'une vieille chose dans une arrière-salle enseignant au mieux des cours de mariage. »

Agissant de manière distante et réprimandant tout en utilisant la raison qu'elle était beaucoup plus âgée, la vue même de la comtesse Corzan rendait malade la comtesse de Galles. L’absence de la comtesse de Corzan ces jours-ci la rassurait complètement.

Ainsi, dans la garden-party d'aujourd'hui, la comtesse de Galles entendait souligner son existence et sa supériorité auprès de la duchesse, peu importe les moyens et juste à temps, la duchesse lui a donné un très bon prétexte.

Au moment où le jeune seigneur apparut, la comtesse fit tous ses calculs en un instant puis elle commença une protestation silencieuse. Sa justification initiale était un bon prétexte.

Damian avait été annoncé comme le successeur du duc et ce n'était pas quelque chose qu'on ne pouvait pas formellement remettre en question. Par conséquent, il n'y avait personne qui ne savait pas que la justification de la comtesse n'était que cela, une justification.

En commençant par la comtesse, les femmes âgées ont agi ensemble, les jeunes femmes ont d'abord bavardé sans savoir, mais au fil du temps, elles sont devenues conscientes de leur environnement et ont suivi passivement.

Cela faisait presque une heure et demie que la fête avait été lancé mais les gens étaient assis comme des poupées sans aucune expression.

Tout le monde n'était pas synchronisé. Dans cette situation, Kate est apparue très désinvolte, faisant délibérément des bruits forts, buvant du thé et mangeant des sucreries en signe de contestation à la situation, malheureusement elle n'avait pas la capacité de renverser la situation seule.

La comtesse de Galles était une adversaire trop forte pour Kate et n’ayant pas sa grand-tante derrière elle pour qu'elle puisse s'y opposer ouvertement mais les autres demoiselles ne le pouvaient pas non plus aller contre la comtesse de Galles Ce fut un événement de lutte de pouvoir entre l'organisateur et les participants. Ou dans le cas où un organisateur commet une erreur qui devrait être socialement ou éthiquement critiquée, la haute société le signalait par cette pratique de la -pause-La méthode était simple. Les participants resteraient simplement silencieux.

Si la pause n'était pas à des fins de punition mais pour un problème survenu pendant la fête, jusqu'à ce que le problème soit résolu, les participants garderaient la bouche fermée, comme s'ils déclaraient leur absence .

Lorsqu'une personne commençait à engager une pause, à moins que quelqu'un d'autre ayant une influence similaire au leader ne s'y oppose, la règle était que les autres fermaient les yeux et suivaient.

« Si grand-tante était là, ça ne serait pas devenu comme ça »

Kate était submergée par les regrets. Faire la pause était une guerre pour les femmes s’il n'y avait de morts ou de grands cris comme dans une guerre d'hommes, mais parfois c'était plus cruel et sanglant.

A la différence également d'une guerre d'hommes, dans la lutte de la haute société pour le pouvoir, le statut et le rang n'étaient pas absolus. Si l'on aborde une situation en s’appuyant uniquement sur son statut, progressivement on sera traité comme un paria dans la haute société.

Lucia regarda la foule avec une expression glaciale. Les bonnes étaient pâles de peur et s'étaient entassées dans un coin. Au contraire, l'expression de Damian était très placide.

Lucia avait une fois été témoin de la vue d'une pause se produisant dans son rêve. Une pause était impossible dans un très petit goûter ou dans un grand bal où de nombreuses personnes, hommes et femmes, étaient présentes . Ce n'était praticable que lors d'une réunion modérée où seules des femmes étaient présentes.

La pause dont elle a été témoin s'est déroulée comme aujourd'hui. D'après son expérience dans son rêve, il n'y avait jamais eu de pause à des fins rationnelles ou raisonnables.

Une dispute entre factions de la haute société, un affrontement entre cliques de femmes, une vengeance menée par l'épouse pour punir l'organisatrice adultère.

Ce sont les raisons de la plupart d'entre elles

Lucia savait comment conclure une pause. Si l'organisatrice et les participantes semblaient avoir une réconciliation plausible, la pause pourrait se terminer en toute diplomatie Habituellement, c'était l'organisatrice qui faisait marche arrière, par peur, par honte…

La manière de résoudre cette situation était claire. Damian a dû être expulsé de la fête.

Cependant, Lucia n'avait aucune intention de le faire.

La comtesse de Galles a eu la mauvaise idée dès le départ car Lucia n'avait aucun attachement à la haute société.

Elle avait déjà sa dose d'action gracieuse et conversationnelle lors d'activités sociales dans son rêve.

Lucia se tourna pour faire face à la foule et déclara d'une voix froide.

« Tout le monde, j'ai bien peur que nous ne puissions pas passer un agréable moment aujourd'hui. Cet événement est maintenant annulé »

Les dames s'agitaient.

« Je ne vous regarderai pas partir, vous ne le méritez pas. »

Puis elle donna un ordre aux bonnes.

« S'il vous plaît, faites sortir les invitées. »

Les bonnes dans le coin se redressèrent et répondirent résolument. La confiance de leur madame est devenue la grâce salvatrice de la fierté des employés. Lorsque les bonnes ont commencé à se déplacer d'une manière animée, les masques des femmes se sont brisés et elles ont commencé à échanger des regards.

« Aujourd'hui, vous m'avez toutes trompé, la duchesse et la dame de Taran. Vous vous rendrez vite compte que ce n'était pas une sage décision. »

La froide menace de Lucie n'était pas conforme aux règles de la haute société. L'expression des femmes plus âgées en particulier s’est assombri, cependant, toutes ont essayés de dissimulé son malaise.

Même si la duchesse n'avait aucune influence sur la haute société, si l'on devait commettre un acte qui méconnaît ouvertement son rang, il fallait craindre les conséquences ultérieures.

« Un jour, votre fils ou petit-fils aura mon fils comme maître. Je peux voir que le dicton «les parents ruinent l'avenir de leur enfant» fait référence à un cas comme celui-ci. »

Lucia tonna de manière glacial puis se retourna et se dirigea droit vers la tour centrale, abandonnant la foule. Après la disparition de la duchesse, le bourdonnement des dames s'est intensifié.

« Ah ? Qu'est-ce que c'est que ça ? »

« Ne m’en parlez pas, je n'ai pas pensé aux conséquences et j’ai juste suivi le mouvement »

« La duchesse n'est pas du genre à se mettre en colère. C'est tellement effrayant quand une personne normalement douce se met en colère. Que devrions-nous faire? »

Les critiques se sont concentrées sur 10 femmes âgées, dont la comtesse de Galles qui a dirigé la pause. Ignorant leurs erreurs personnelles, elles rejetèrent la faute sur une autre, malgré ce comportement pathétique, ils n'osèrent pas adresser directement leurs critiques à la Comtesse de Galles.

En tant que destinataires de ces regards inconfortables et accusateurs, les meneuse ont été les premières à partir avec des expressions aigres.

L'expression de la comtesse de Galles se raidit.

« Ça n'aurait pas dû se passer comme ça, pourquoi… »

C'était parce que la comtesse avait délibérément essayé de calculer les résultats probables de la pause. Même si l'on est aguerri et expérimenté dans la socialisation, face à une pause, on tomberait dans la confusion et le stress.

La comtesse a vu que la jeune duchesse nouvellement mariée avait peu d'expérience dans la haute socialisation et a pensé qu'il était peu probable qu'elle sache ce qu'était une pause et pensait que la duchesse serait troublée, renverrai sûrement de la garden-party le jeune seigneur pour arranger la situation. Après tout, le jeune seigneur n'était pas le fils biologique de la duchesse.

Lorsque la comtesse apprit un jour que la duchesse présentait l'enfant extraconjugal du duc et se promenait, elle trouva cela impressionnant.

Pour elle, le couple ducal n'était un couple que d'apparence.

Il ne faisait aucun doute que la duchesse pensait assurer sa place en tant que duchesse en utilisant le jeune seigneur et que les actions avenantes de la duchesse envers le jeune seigneur n'étaient pas sincères.

Après tout, quelles femmes sensées feraient quelque chose pour bloquer l'avenir de leur enfant à naître ?

Elle essayait délibérément de comprendre quelles étaient les intentions cachées de la duchesse, alors en utilisant le fait qu'elle était jeune et inexpérimentée, elle parla avec cynisme et mépris.

Imaginait même que la duchesse était mécontente mais contrainte de balader ainsi l'enfant illégitime du duc avec elle.

C'était de l'amateurisme de penser qu'une relation entre deux personnes ne pouvait être réalisée qu'en se rencontrant face à face et en ayant des conversations intimes.

Un vrai expert est celui qui connaît le cœur de l'autre sans se rencontrer face à face.

En cas de pause, la duchesse serait incapable de gagner et aurait d'abord pris du recul. Au départ, sa fierté serait blessée et elle fulminerait de colère, mais au fil du temps, elle se rendrait compte que l'incident n'était pas trop grave.

Aux yeux des autres, la duchesse avait fait de son mieux. Elle a été humiliée en essayant de défendre un enfant extraconjugal, donc peu importe comment on le regardait, elle était une mère généreuse avec une grande tolérance.

Lorsque l'esprit de la duchesse se serait calmé, la comtesse se calmerait et se précipiterait secrètement. Après quoi la fierté blessée de la duchesse serait restaurée et ils pourraient cultiver une relation étroite. C'était tout ce que la comtesse de Galles avait calculé intérieurement.

Cependant, la plus grande erreur de la comtesse a été de ne pas bien comprendre quel genre de personne était Lucia. Peu importe la fréquence à laquelle elles se seraient rencontrées, la comtesse et Lucia ne pourraient jamais vraiment se comprendre. Les pensées et les croyances des deux étaient inextricablement opposés La magnat de la haute société du nord qui semblait s'être tiré une balle dans le pied en allant un peu trop loin se torturait son cerveau pour essayer de comprendre comment la situation avait tourner ainsi.

Les participantes inquiètes discutaient entre elle

« Que dois-je faire? Si mon mari l'apprend, il va me donner du fil à retordre »

« Si on n’est pas sure de réussir son coup, vaut mieux y réfléchir avant de se lancer. Vous savez très bien quel genre de personne est le duc de Taran, alors pourquoi avez-vous fait cela ? »

« C'est quelque chose de social pour les femmes, donc un homme n’a pas à s’en mêler »

« Est-ce que tout suit toujours le même principe ? La rumeur veut que la relation conjugale du couple ducal soit plutôt bonne. Si une femme chuchote avec coquetterie, est-ce qu'un homme peut résister ? »

« Ah, je ne sais pas. Je vais devoir refuser toute sortie et rester tranquille un moment »

« Pourquoi la comtesse de Galles s'est-elle enflammée contre l'héritier du duc de cette manière ? »

« Vous ne saviez pas ? Le comte de Galles a accueilli une fille extraconjugale comme ça et s'est promené avec elle. En fin de compte, la fille extraconjugale a été mariée au comte. »

« Oh mon Dieu, alors le comte et la fille de la belle-famille... »

« Ce qui est drôle, c'est que la comtesse de Galles a fait couler quelques larmes à sa belle-fille et peu de temps après, deux petits-fils extraconjugaux ont été inscrits au registre de la famille. »

« Mon Dieu »

Damian regardait avec des yeux rouges et froids, analysant les actions des nobles dames avec ses yeux et ses oreilles. Aujourd'hui, le garçon a été témoin des comportements de ceux qu'il devait dominer pour avancer dans le futur.

C'était une direction complètement différente de ce que Lucia avait espéré mais c'était quand même une grande leçon.

Certaines femmes ont involontairement croisé les yeux de Damian, les faisant tressaillir et se détourner. Après avoir discuté en groupes, les femmes restantes ont commencé à quitter leur siège.

Lorsque le nombre de personnes dans le jardin a beaucoup diminué, Damian a également quitté l'événement.

Tome 3 – Chapitre 41 – Amour,

compréhension et famille

Lucia entra dans la tour centrale et vérifia derrière elle, Damian qui a dit qui la suivait il y a encore peu, est maintenant introuvable.

Elle demanda à une servante d'aller le chercher et d'entra dans la salle de réception, un mal de tête lancinait, elle s’assit pour s’étendre sur le canapé, fermant les yeux, elle espérait que la douleur ne durera pas.

« J'ai été trop complaisante. Dire que cela a fini sur une pause »

Elle s'associe trop légèrement à la fierté obstinée des femmes qui ne se briserait pas même si leur vie en dépendait. Elle a baissé sa garde devant le fait que l'atmosphère ici était nettement différente de celle des cercles mondains de la capitale.

Elle aurait également pu être vaniteuse du fait qu'elle était une duchesse sans même s'en rendre compte. Même si elle savait que dans la haute société, la réputation et les relations personnelles procurées au fil des années étaient bien plus importantes que le statut, elle l'avait bêtement désavantagée.

« Dès la première fois que j'ai vu cette femme, je ne l'ai pas vraiment aimée. »

Lucia a été impressionnée par le personnage de la comtesse Corzan, la marraine de la haute société du nord, elle avait donc de grandes attentes avant de rencontrer la comtesse de Galles, dont l'influence était beaucoup plus grande. Cependant, ses attentes se sont rapidement transformées en déception.

Aux yeux de Lucia, la comtesse de Galles qui a été invitée à son goûter à plusieurs reprises était comme un serpent à peau humaine.

C'était une erreur de simplement sourire dans le passé parce qu'elle voulait éviter une confrontation inutile car au final maintenant, la comtesse s’est bien moquée d’elle par son action lors de sa garden-party.

« Même si je savais que ce ne serait pas facile. »

C'est pourquoi elle avait demandé à Kate d’essayer de venir avec sa tante, la Comtesse de Corzan. Elle voulait avoir un bouclier de sécurité avec sa grande expérience la comtesse saurai lutter et contrecarrer une telle situation.

Son manque de prise en compte était maintenant douloureuse.

« La comtesse Wales est-elle furieuse à cause de ses problèmes extraconjugaux ? »

Ce serait trop superficiel de simplement voit cet incident comme une salutation astucieuse de la haute société du Nord. Si la Comtesse voulait particulièrement humilier Lucia en utilisant la pause, elle avait beaucoup plus à y perdre qu'à y gagner.

Même si son statut n'était pas absolu dans la haute société, le statut ne pouvait jamais être totalement ignoré d’autant plus, que l'influence absolue du duc de Taran dans le nord n'était pas inférieure à celle du roi dans la capitale.

La comtesse de Galles n'aurait pas pensé à faire une telle chose si elle avait compris dans quel état d’esprit était Lucia et agit en fonction de cela.

Un méchant en reconnaît un autre. Peu importe combien Lucia observait le comportement des groupes de la haute société, elle n'avait pas l'esprit assez tordu pour saisir la psychologie des gens capables d'intriguer et de conspirer.

« Les actions d'une personne ne peuvent pas être jugées uniquement avec rationalité »

Il était sans précédent qu'un enfant illégitime est entré dans la famille soit sélectionné comme candidat à la succession . Lucia a commencé à réfléchir un peu plus précisément au problème.

« Si l'atmosphère de la haute société du nord est comme ça, alors celle de la capitale doit être formidable aussi. »

Elle se demandait si Hugo aurait eu une idée sur la façon de résoudre ce problème. Comme il n’imaginait pas qu'amener Damian à une fête sociale était un gros problème, il n'aurait peut-être eu aucune idée sur le moment.

« Damian qui reprend le titre peut être le début d'une ère différente pour l'avenir »

C'est probablement pourquoi les gens résistent.

Elle était trop pressée, ne voulant pas rater cette chance puisque Damian devait bientôt retourner à l'Académie, elle a présenté Damien aux femmes au centre équestre puis à pris trop à la légère celle à la garden-party, car ce ne pouvait pas être considéré comme ses débuts sociaux officiels

Elle ouvrit les yeux et vérifia autour d'elle mais Damian était toujours introuvable.

« Ça fait un moment que je n'ai pas demandé à la bonne de le chercher ? »

Le mal de tête la rendait irritée. Elle appelle une autre femme de ménage.

« Pourquoi faut-il tant de temps pour aller chercher le jeune seigneur ? »

La femme de chambre est immédiatement partie en hâte puis est revenue au bout d'un moment.

« Madame, le jeune maître n'a pas répondu lorsqu'on lui a demandé d'entrer. La bonne qui avait reçu en premier l'ordre de Madame est à côté du jeune maître et ne sait que faire. »

« Que fait Damien dehors ? »

« Rien... regarde juste les gens. »

« …Bien. »

À quoi pouvait bien penser l'enfant en regardant ces gens ? Elle devrai lui demander quand il rentrera.

Lucia referma les yeux.

« Lucia »

À un moment donné, Kate était entrée et s’était assise à côté de Lucia, lui tenant la main.

Lucia ouvrit les yeux et voyant Kate, elle lui adressa un sourire.

« Merci pour aujourd'hui, Kate »

« Non, je n'ai été d'aucune aide. Ne soyez pas trop contrarié. Bien sûr, pensez-y simplement comme un rite de passage. »

Kate craignait que Lucia ne soit submergée par la honte à cause de sa fierté brisée.

Cependant, Lucia ne se souciait pas de choses comme la fierté d'un organisatrice. Même si c'était dans son rêve, elle avait travaillé comme femme de chambre pour une noble. Ce genre de chose n'était pas suffisant pour que sa fierté se sente humiliée.

« C'est bon. Et je suis désolé Kate mais ça te dérangerait de revenir plus tard ? J'ai beaucoup de choses à penser. »

Kate a répondu qu'elle comprenait parfaitement, a dit quelques mots de réconfort puis est partie.

Lucia appela Jérôme qui s'attardait continuellement.

« Est-il au bureau ? »

«Non. Un message urgent est arrivé et le maître a dû partir. Il n'y a pas eu de réponse définitive quant à savoir si le maître reviendrait aujourd'hui. »

Lucia se sentait à la fois un peu triste et soulagée.

« Je vais l'informer moi-même de l'affaire d'aujourd'hui, alors ne lui dit pas directement. »

« Oui, Madame »

« Aussi, appelleras-tu Anna pour moi ? »

Le mal de tête empirait alors elle a pensé à prendre des médicaments.

Après la sortie de Jérôme, Lucia renvoya toutes les bonnes.

Elle regarda Damian entrant dans le séjour et lui fit signe d'approcher.

« Damian, viens ici »

Damian s’approcha et se mit à genoux devant Lucia, elle en sursauta de surprise.

« Je suis désolé. A cause de moi… »

Le garçon ne se souciait pas de la façon dont les autres le regardaient. Peu importe l'intensité des regards hostiles, ça ne le touchait pas mais il refusait que Lucia puisse être la cible de tels regards.

Damian ne connaissait pas très bien la haute société, il ne savait pas non plus ce qu'était une fête, mais il savait que ce qui c’était passé durant cette garden-party avait humilié Lucia.

Colère. C’est que qu’il ressentait face à sa propre faiblesse. La situation aurait été complètement différente si son père avait été là.

« Non, Damien. Pourquoi dois-tu t'excuser ? »

Lucia sentit des larmes menacer d'éclater et tendit la main pour calmer Damian, le prenant dans ses bras. Damian a dit qu'il n'aimait pas ça depuis le début, c'est elle qui l'a persuadé et finalement le résultat était tellement à l’inverse de ce qu’elle avait imaginé, souhaité pour lui.

« J'aurais dû m'y prendre différemment. Ça aurait été bien de le présenter juste à la fin de la fête, mais j'étais trop gourmande. »

« Je suis désolée, Damien. Je n'ai pas pensé à toi. Je ne pensais pas que tu pouvais être blessé et je n'ai pensé qu'à moi. »

Comme il aimait le parfum agréable et la douce sensation de l'étreinte, Damian retenait son souffle et faisait de son mieux pour rester immobile, s’imaginant qu’au moindre mouvement de sa part, Lucia serait surprise et s'éloignerait de lui.

« Je suis désolée. Je suis désolée »

« Je... Tout va bien. »

Damien allait vraiment bien. Il avait complètement oublié les regards vides de sens de ces femmes qui ne savaient rien à partir du moment où Lucia avait dit « mon fils ».

Les mots se rejouaient encore dans la tête du garçon et touchaient son cœur.

« Ce n'est pas ta faute, Damien. Ce que font les gens n'est pas de votre faute. Les adultes ne sont pas tous sages. »

La voix de Lucia est devenue tremblante à la fin. Au son de petits sanglots, Damian se raidit.

« Ne pleure pas à cause de moi »

Les mots dans sa tête étaient coincés dans sa gorge, refusant de sortir. Petit à petit, il s'avança doucement dans leur étreinte mutuelle, posant son front sur les épaules de Lucia.

C'était la première fois que quelqu'un pleurait pour lui. Sa gorge était comme si elle était chaude et resserrée, et ses yeux étaient rouges.

C'était juste un peu. Mais les yeux du garçon étaient humides.

******************************************

L’alerte reçue au château était différente de ce dont Hugo s'inquiétait, heureusement ce n'était pas une épidémie de masse mais une intoxication alimentaire de masse mais parce que ce soit l’une ou l’autre, ces deux événements n'étaient pas courants, mais le duc n'avait pas forcement à venir en personne.

L'expression du seigneur du village qui a envoyé le rapport et donc fait perdre du temps au duc lui avait rendu l’humeur sombre.

« Un champignon vénéneux ? »

« Oui, Votre Grâce. Ce champignon à l'air comestible à l'extérieur mais une fois mangé, il provoque des maux d'estomac, de la diarrhée, des vomissements et des taches rouges sur tout le corps. »

Dès que le médecin familiarisé avec les herbes vénéneuses et les champignons vénéneux a été amené, il a examiné certains patients et a posé quelques questions, puis a trouvé le champignon dans les réserves de nourriture restantes. En un court instant, le problème a été révélé et donc la solution facilement mise en place

Les villageois qui ont été inquiétés par la peur d'une épidémie ont été effrayés par l'apparition soudaine du grand duc, mais lorsque le problème a été résolu quelques heures après l'arrivée du duc, leur expression s'est transformée en émerveillement.

Leurs regards étaient remplis d'admiration alors qu'ils regardaient le duc en se disant intérieurement

« comme prévu, c'est notre duc ».

« Si le champignon vient d'ici, il est impossible que les gens ne le sachent pas »

« Oui, Votre Grâce. Ce champignon n'est pas originaire de cette région, il faut aller un peu plus au nord avec un climat plus froid. »

« Comment est-ce arrivé? »

Le seigneur du village, poussant un vieil homme attaché avec une corde, intervenant

« Parlez honnêtement »

Attendant la réponse à sa question, Hugo observé ce vieil homme attaché et prosterné sur le sol qui était propriétaire d'un commerce itinérant qui avait fourni avec ces champignons vénéneux un magasin d'alimentation dans le village.

« Oui..oui... Euh... il y a quelques jours, j'ai acheté une grande quantité de nourriture par les guildes commerciaux mais je ne sais pas ce qui s'est passé... »

« Assez. C'est vous qui avez créé cette situation, n'est-ce pas ? Quels mépris avez-vous eu pour lâcher des champignons vénéneux au sein de la population ? »

« Aï ! Je suis innocent, mon seigneur. Je ne pourrais jamais faire une telle chose exprès. »

Alors que le duc regardait la situation se dérouler avec le vieil homme blessé qui exprimait en larmes son innocence avec un nez qui coule, un fonctionnaire est venu lui faire rapport.

« Je pense que les guildes commerciaux devront être placés sous surveillance et suivis. Les champignons ne peuvent pas être distingués correctement, donc on ne peut pas dire si l'approvisionnement est aveugle. »

'Faites le immédiatement. Enquêtez sur le long des routes marchandes pour voir si d’autres village ont subi des dommages similaires. Le médecin resta en derrière pour continuer à soigner les patients. Ramassez tous les champignons vénéneux découverts dans le village et jetez-les. »

« Oui Monseigneur ! »

Les réponses sont venues de partout.

« Votre Grâce, j'ai fait une erreur en jugeant la situation et je vous ai causé des ennuis inutile »

Le seigneur du village s'excuse sombrement.

« Non, la réaction rapide a été excellente. »

L'expression du seigneur qui s'était préparée à recevoir la colère du duc s'éclaira.

« Occupe-toi du reste. »

« Oui, Votre Grâce. »

Il n'y avait rien d'autre à voir dans le village. Bien que leurs promenades à cheval pendant trois heures d'affiliation aient été vaines, la situation ici était bien meilleure qu'une épidémie.

Hugo et ses chevaliers sont partis pour Roam, retenus quelques personnes pour gérer les affaires restantes. Le jour devenait plus sombre. Alors qu'ils n'étaient pas trop loin de Roam, Hugo et ses Chevaliers se rassemblaient autour d'une petite fontaine pour étancher le soif des chevaux et des hommes

Hugo a deviné l'heure et selon son estimation, au moment où ils atteindraient Roam, il ferait quasiment nuit. Il était probable que l'heure du dîner soit ajustée ou qu'elle soit un peu plus tardive.

Hugo a appelé Dean.

« Allez-y et dites-leur de ne pas souffler dans les cors quand j'arriverai. »

Ce serait bien s'il pouvait arriver avant le début du repas mais s'il était un peu en retard, il ne voulait pas qu'elle vienne le rencontrer pendant son repas. Dean a reçu ses ordres et est parti plus tôt. Au bout d'un moment, Hugo et ses chevaliers prient leurs chevaux et repartirent en masse pour Roam

Ils coururent sans repos et arrivèrent au château. Hugo a fait tout le chemin à cheval dans la cour intérieur avant de s'arrêter. L'un des serviteurs fut surpris de voir Hugo descendre de son cheval et se précipita à l'intérieur. Au bout d'un moment, Jérôme est sorti en courant.

« Votre Grâce est arrivée au château mais il n'y a pas eu d'annonce... »

« Je leur ai dit de ne pas faire d'annonce. »

Hugo a immédiatement commencé à se diriger vers son bureau suivi de Jérôme. Au bout d'un moment, les trois frères et sœurs dédiés au service du duc sont entrés dans le bureau avec des vêtements de rechange. Ils ont attendu Hugo alors qu'il se débarrassait de ses vêtements poussiéreux.

« Et le dîner ? »

« C'est presque prêt »

« Je ne suis pas arrivé en retard alors. »

Hugo alla directement à son bureau et s'assit. Il y avait plusieurs documents mis à sa disposition pour qu'il les parcoure. Il y avait aussi des documents dans le coin, marqués en rouge pour l'urgence.

« Pas le temps de souffler »

marmonna-t-il en prenant un document et en l'ouvrant.

« La garden-party s'est-elle bien passée ? »

A cause de l’interruption précoce de la fête, l'ambiance au château a été maussade toute la journée. Se souvenant des paroles de la madame lui disant de dire n'importe quoi directement, Jérôme répondit :

« Oui »

« Appelle-moi quand le dîner est prêt »

Hugo se pencha à mi-chemin sur son bureau, à moitié assis sur sa chaise et commença à lire le document.

Lucia s'était endormi après avoir pris le médicament contre les maux de tête et quand elle s'est réveillée, elle était restée allongée sur le canapé. Même si elle a pris des médicaments avant de dormir, le mal de tête ne s'est pas vraiment atténué.

Sa tête lancinante était irritante et elle ne se sentait pas bien alors Lucia était allongée en pleurnichant et immobile sur le canapé de la chambre.

Vers le moment où le dîner était presque prêt, son mal de tête s'était calmé alors qu'elle a commencé à bouger, puis une femme de chambre est entrée pour lui dire que le duc était de retour.

« Quoi ? Il est de retour ? »

Lucia s’était imaginé qu'il ne reviendrait pas aujourd'hui. Elle a demandé à la bonne d'apporter un miroir et comme prévu, ses yeux étaient enflés. Si elle avait su que ce serait comme ça, elle aurait placé une compresse fraiche sur ses yeux.

« Apportez-moi une serviette froide. »

Lucia ne pouvait l'utiliser que comme mesure temporaire. Cependant, il n'y avait pas beaucoup de temps. Il a été annoncé que le dîner serait prêt très bientôt.

« Comment c'est ? Est-ce que mes yeux ont l'air très mauvais ? »

« Ça s'est beaucoup moins gonflé qu'avant. À première vue, on ne peut pas le deviner »

S'il ne le remarquait pas pendant le dîner, tout irait bien. Après le dîner, il retournerait à son bureau après tout, il était généralement plus occupé quand il revenait d'une sortie. Elle garda la serviette un peu plus longtemps, espérant que ses yeux se calmeraient un peu plus.

Elle ne voulait pas qu'il sache qu'elle avait pleuré pour rien.

Lorsqu'elle descendit dans la salle à manger, Damian s'y trouva déjà. Hugo entra un peu plus tard et s'assit. Hugo ramassa sa cuillère et son regard tomba naturellement sur elle.

Son front se plissa et sa main se figea aussitôt.

Dès qu'il posa bruyamment la cuillère sur la table, l'atmosphère de la salle à manger se figea. Il se leva rapidement et s'approcha de Lucia qui avait l'air plutôt embarrassée.

Sa main agrippait la table tandis que son autre main attrapait sa mâchoire pour lui faire face. Ses yeux rougis lui étaient clairement révélés. Son regard s'approfondit et ses yeux semblaient sur le point de s'enflammer.

« Qu’est ce qui s'est passé? »

Lucia était consciente des regards qui l'entouraient et tourna naturellement la tête, baissant les yeux. Elle ne savait pas qu'il réagirait ainsi. Elle envisageait que même s'il remarquait quelque chose, il lui poserait des questions plus tard. Elle était profondément gênée parce que les employés ainsi que Damian étaient dans la pièce.

« Mangeons d'abord... »

Il attrapa son menton à nouveau et leva la tête en arrière pour regarder plus attentivement.

Ses yeux ambre clair étaient fortement rouges. At-elle pleuré ? Pourquoi ?

« Jérôme! »

Le majordome toujours prêt, Jérôme, a donné à son maître la réponse qu'il voulait.

« A la garden-party, les dames ont fait une pause »

« Pause ? »

« C'est un acte de mettre fin artificiellement à une fête via l’action où de nombreux participants gardent le silence. »

« Raison. »

« ...Jeune Maître Damian »

Hugo n'avait pas besoin d'en entendre davantage, il a évalué à peu près la situation.

« Qu'est-ce qu'elles t'ont fait ? »

Il y avait de la violence dans sa voix douce.

« No... n'a rien fait... »

Elles ont simplement rejeté la fête avec des expressions vides et le silence, mais n'ont rien fait directement à Lucia. Elle ne se sentait pas du tout mécontente et ce n'était pas suffisant pour la faire pleurer. C'était juste qu'elle se sentait désolée pour Damian et pleurait parce qu'elle était bouleversée. Elle avait ainsi déjà pleuré à satiété.

Cependant, au moment où il lui a demandé de quoi il s'agissait, son moral s'est fait mal.

C'était le même principe que les larmes qui montent aux yeux en voyant quelqu'un d'autre pleurer. Elle allait lui expliquer calmement les événements qui s'étaient déroulés à son retour mais ses paroles la refit pleurer.

L'expression d'Hugo se raidit alors qu'il regardait les larmes commencer à remplir ses yeux. Il la soulève de son siège et la prend dans ses bras. Comme pour porter un enfant, un bras soutenait ses cuisses tandis que son autre bras était enroulé autour de son dos pour que sa tête puisse être enfouie dans sa poitrine.

« Déplacez notre dîner au deuxième étage. Damien, mange et va dans ta chambre. »

« D'accord »

Damian regarda avec inquiétude le duc porter Lucia hors de la salle à manger dans ses bras.

Il s'inquiétait pour Lucia qui n'était pas sortie de sa chambre presque de toute la journée et son cœur s'en était[cp1] senti mal à l'aise.

Damian espère voir sa mère sourire comme d'habitude le lendemain.

Tome 3 – Chapitre 42 – Amour,

compréhension et famille

Hugo la prit dans ses bras alors qu'il entrait dans la chambre et s'asseyait sur le canapé.

Lucia enfouit son visage dans sa large poitrine et éclata en sanglots.

Hugo lui caressa la tête tout en lui tapotant le dos en rythme, les sanglots ne se sont pas arrêtés, mais au contraire sont devenus encore plus forts. Elle pleurait pas seulement à cause de la garden-party, elle-même ne savait même pas pourquoi elle pleurait autant.

Elle était juste triste, et face à son doux réconfort, ses larmes refusaient de s'arrêter de couler. Elle n'avait pas été capable de pleurer depuis qu'elle était entrée dans le palais à l'âge de 12 ans et pleurer tellement maintenant, c'était comme pour rattraper toutes les fois qui auraient mériter ses larmes.

Hugo lui caressa doucement le dos sans dire un mot mais il bouillonnait à l'intérieur. Même si elle semblait faible, il savait à quel point elle était forte.

Qu'est-ce qui aurait bien pu lui arriver pour qu'elle pleure comme ça ?

Ces femmes qui n'ont rien à faire de leur temps doivent avoir certainement perdu la tête.

Pour sa femme qui était la prunelle de ses yeux, si précieuse pour même la toucher, comment osaient-elles ? Il leur fera regretter. Sa rage profonde augmentait continuellement à chaque larme tombée.

Après un long moment, Lucia toujours blottit dans ses bras, commençaient à s'arrêter doucement de pleurer. Hugo l'a simplement serrée dans ses bras, sans dire de mots réconfortants ni lui dire de ne pas pleurer, cependant, malgré cette froideur de surface, elle ressentait beaucoup de réconfort dans son attitude.

Lucia leva la tête, lui la baissant, leurs yeux se sont croisés et ils fixèrent leur regard.

« Plus de pleurs ? »

Lucia se sentit plus ou moins gênée en hochant la tête. Après avoir pleuré comme ça sans retenue, elle se sentait un peu légère.

« Je dois... me laver... »

Elle avait honte de lui montrer son visage maculé de larmes. Il l'a rattrapé alors qu'elle essayait de se lever et lui a tendu une serviette mouillée. Lucie ne l’avait pas vu car elle pleurait mais entre-temps, une femme de chambre était entrée et avec tact l'avait placée juste à portée de main. Elle prit la serviette et s'essuya méticuleusement le visage puis elle baissa les yeux et trouva le devant de sa chemise mouillé par tous ses pleurs.

« C'est mouillé… à cause de moi. »

Lucia hésita un instant puis tendit la main et détacha un bouton de sa chemise. Au fur et à mesure qu'elle le détachait un à un, ses muscles pectoraux bien définis se sont progressivement révélés et ses mains se sont mises à trembler de plus en plus.

Quand elle est arrivée au milieu, son cœur battait trop fort et elle a retiré sa main.

« Je…. cherchez des vêtements de rechange… »

Hugo attrapa ses poignets à mi-parcours. Elle le regarda avec surprise et trouva ses yeux brillant dangereusement.

« Finissez de l'enlever. »

Elle le fixa avec des yeux tremblants puis elle déglutit difficilement mais recommencer à détacher le reste de ses boutons avec des mains tremblantes. Lorsque le dernier bouton fut défait, elle passa inconsciemment ses mains sur sa poitrine nue. Elle était impressionnée par la fermeté de sa peau et son cœur palpitait à la vue de ses muscles dessinés et magnifiques.

Soudain, la honte l'envahit et elle retira rapidement ses mains et commença à se retourner comme pour se lever mais les mains se déplaçant pour attraper les siennes étaient beaucoup plus rapides. Les lèvres de Hugo rencontrèrent rapidement les siennes et sa langue passa sur ses lèvres puis il fit claquer ses lèvres comme s'il réfléchissait au goût.

« Salé. »

Le visage de Lucia vira instantanément au rouge. Il y avait une étincelle évidente dans ses yeux rouges qui étaient fixés sur elle. Son regard toujours passionné et désireux était rivé sur elle et son corps réagissait avec sensibilité à ce regard.

C'était une réaction mignonne et innocente dans la mesure d'un cœur qui battait fort. Son corps était chaud, sa respiration s'accélérait et la partie profonde entre ses jambes était électrifiée.

Alors qu'elle regardait dans ses yeux rouges, elle se souvenait avoir pensé une fois que la couleur rouge était très froide. Cependant, elle ne pouvait pas se rappeler quand cela datait car maintenant, ses regards sur elle étaient devenus chaud, plein de désir et de douceur dès qu’il était posé sur elle.

« Est-ce qu'il… regarde toujours ainsi les femmes lorsqu’ils sont au lit? »

Cela lui a rappelé la scène de Sophia Lawrence désespérément accrochée à lui.

« Ce n'est pas comme si le duc de Taran était le seul homme qui restait au monde »

avait-elle marmonné pour elle-même en faisant claquer sa langue. C'est pour ça qu'on dit :

« le monde est plein de choses que l’on ignore et il ne faut pas se mêler des affaires des autres

»

Elle ne pensait pas que viendrait le jour où elle pourrait comprendre les sentiments de Sofia Lawrence. Elle se demanda s'il y avait une femme qui pourrait recevoir un tel regard et le supporter le moment où il redeviendrait soudainement froid. Au fil du temps, son amour grandissait.

Sa détermination à l'aimer sans espérer le moindre retour était étrangement ébranlée à mesure qu'il la traitait avec plus de tendresse. Elle avait peur qu'un jour elle devienne le genre de femme collante et exigeante qu'il méprisait.

« C'est bien comme ça. »

Pour l'instant, elle était assez heureuse. C'était un mari très tendre et passionné. Demander plus serait gourmand, elle se consolait de la situation ainsi.

Lucia posa ses deux mains sur ses épaules et poussa vers le bas, l'utilisant pour propulser son corps vers le haut. Alors que ses yeux étaient fixés sur elle, sa tête se leva naturellement pour la suivre du regard. Le sentiment de le regarder d'en haut lui donnait un étrange et étrange sentiment de supériorité.

Elle appuya davantage sur ses épaules et baissa la tête pour l'embrasser. Elle mordit doucement ses lèvres inférieures comme il le faisait toujours avec elle et lécha ses lèvres avec sa langue. Bientôt, les baisers soigneusement entamés devinrent peu à peu provocateurs. Parce qu'il est resté immobile, elle a agi plus vivement en se frottant sur ses lèvres.

Quand leurs lèvres se séparèrent, l'embarras de son audace la submergea et la chaleur de son visage se répandit dans tout son corps.

« Tu n'as pas mangé à cause de moi. Tu dois avoir faim… »

Avant que sa phrase ne puisse être terminé, il attrapa son cou pour lui dévorer avidement ses lèvres. Ses lèvres furent avalées d'un coup et sa langue plongea dans sa bouche. Alors que sa langue fouillait l'intérieur de sa bouche sans réserve, ses mains tremblantes s’accrochaient au col de sa chemise.

Le baiser fut assez long pour lui couper du souffle. Lorsqu'il s'éloigna, elle se mit à haleter.

« Tu parles de nourriture maintenant ? »

Après m'avoir remué comme ça ? Il grogna, sentant la chaleur monter dans son corps.

« …J'ai faim aussi »

Hugo soupira lourdement. Bien que cela lui importait peu s'il ne mangeait pas une ou deux fois…

« … Vous ne peux pas vous laisser avoir faim. »

Hugo la porta et ainsi l’emmena jusqu’au salon attenant à la chambre, leur repas déjà disposés sur la table.

Lucia, la plus affamée, ne pouvant plus manger et posa sa fourchette et à peu près au même moment, Hugo termina également son repas.

Lucia appela la bonne et demanda qu'on lui apporte des vêtements de rechange. Pendant un moment, elle s'assit sur le canapé, complètement absorbée à le regarder alors qu'il enlevait sa chemise. En regardant le haut de son corps révélé, elle tomba dans des délires où de la même manière qu’il la caresse et lèche tout son corps, elle voulait lui en faire autant mais la survenue d’une telle pensée dans son esprit, la fit sursauté de surprise.

« Tu es vraiment folle »

Heureusement que personne ne pouvait lire ses pensées. Pendant qu’elle tendait de réguler sa respiration pour calmer son cœur tambourinant, Hugo s'approcha et s'assit à côté d'elle sur le canapé.

« Toujours pas bien ? »

« Non, je vais bien »

Lucia appuya sa tête sur son épaule. Ses bras se croisèrent, saisissant légèrement ses épaules et enroulant ses bras autour d'elle.

« Grâce à vous, ça va maintenant. Après avoir tant pleuré, je me sens tout à fait calme. Avez-vous déjà vécu une telle expérience ? »

« Je ne sais pas . Je n'ai jamais pleuré »

Lorsque son frère est mort, il a eu l'impression que son cœur était arraché, alors il s'est enfui au triple galop sur son cheval pour être seul et hurler à mort, mais aucune larme ne coulera de ses yeux.

Lucia n'était pas surprise d'apprendre qu'il n'avait jamais pleuré. Puisque c'était lui, c'était tout à fait probable.

« Maintenant dis-moi . Que s'est il passé? »

« … Tout comme vous l'avez entendu plus tôt. La garden-party a été gâcher à cause de la pause. Les invitées étaient mécontentes que je fasse la présentation de Damian, mais refusant de céder, j'ai simplement annulée la fête. C'est quelque chose qui arrive souvent dans la haute société. »

« Si c'est une chose courante, pourquoi as-tu pleuré toutes les larmes de ton corps? »

« Ce… n'était pas seulement à cause de la fête. J'étais un peu contrariée parce que je sentais que Damian avait été blessé par mon mauvais jugement de la situation. ”

Est-ce qu'on peut pleurer jusqu'à ce qu'on soit épuisé parce qu'on se sent un peu bouleversé ? Hugo ne pouvait pas comprendre sa psychologie derrière les larmes alors même s'il n'était pas convaincu, il laissa passer.

« Le garçon n'est pas si faible. »

« Oui . C'est ton fils, après tout. Mais il n'a encore que huit ans. Il est jeune »

« Qui était l'initiatrice ? »

La férocité se cachait sous son ton doux et calme. Au plus profond de ses yeux rouges, la brutalité débordait comme s'il allait bondir et arracher la gorge de quelqu'un à l’instant.

Sa nature normalement cachée de Hugh s'est réveillée, ressentant le désir de retrouver la personne qui lui avait mise dans cet état et de lui faire goûter le prix de son audace.

La bête sauvage dans ses yeux se cacha au moment où Lucia leva la tête vers lui.

« Ne fais rien. »

« … Ne fais pas quoi ? »

« La haute société est une affaire de femmes. Vous ne devriez pas intervenir. »

S'il intervenait, ce serait le chaos total. Les fondements mêmes de la haute société du Nord seraient ébranlés. Si une telle situation se produisait, non seulement Madame Michelle, même Kate pourrait lui tourner le dos.

Quand il est devenu maussade et n'a pas répondu, Lucia a fait appel à lui.

« S'il vous plaît, promettez-moi. Promets-moi que vous n'interférerez pas avec ça. »

« Je vais m'en occuper »

« Hugh ! Non, ne fais pas ça pour moi. Personne ne vous blâmera mais je serai pointer du doigt. »

« Qui oserai? »

« Hugh ! »

Il ne put résister à la vue de ses yeux tremblants alors qu'elle l'implorait.

« …D'accord »

« Vous promettez ? »

« J'ai dit d'accord. »

Intérieurement, il bouillonnait. Il ne voulait pas rester en arrière et ne rien faire. Elle n'avait pas le cœur à les piétiner jusqu'à ce qu'elles sont réduite au silence.

Hugo ne réagissait jamais autrement, sa confiance pour écraser les gens sous ses pieds était incomparable. Cependant, il ne pouvait même pas lui montrer cela et prouver son talent.

« Qu'est-ce que tu vas faire? »

« J’y réfléchis encore . Je ne prévois pas de représailles précipitées »

« Vous ne prévoyez pas de le laisser passer ceci, n'est-ce pas? »

«Je ne suis pas idiote de accepter cela en restante silencieuse. Je vais bien m'en occuper mais à ma manière, ne t'inquiète pas. »

« Qu'y a-t-il de si compliqué ? Punissez quelques instigatrices… »

La tête de Lucia se redressa brusquement, révélant des yeux plissés et Hugo ferma la bouche.

« Je le répète, mais ne fais jamais quelque chose comme ça. C'est différent de celui des hommes. Le monde des femmes n'est pas si simple. »

Que ce soit un homme ou une femme, ils meurent tous les deux en perdant leur cou donc Hugo ne comprenait pas pourquoi c'était si compliqué. Cependant, il répondit docilement qu'il comprenait. C'était en quelque sorte terrifiant de voir sa femme docile avoir l'air si agressive.

« Alors tu n'as vraiment pas besoin de mon aide. »

Elle avait l'air vraiment énergique. Même s'il ne le voulait pas au point qu’elle s'accroche et de gémisse à ce sujet, il aimerait qu'elle se plaigne auprès de lui.

« Je te dirai si j'en ai besoin »

Hugo ne pouvait s'empêcher de se demander si un tel jour viendrait. Il se sentait amer car il avait apparemment une fois de plus confirmé qu'elle irait parfaitement bien, s’en sortant parfaitement seule.

« Pourquoi n'avez-vous jamais posé de questions sur Damian avant qu'il ne vienne ? »

De manière argumentative, la cause de la dégradation durant la garden-party était Damian.

Hugo savait qu'elle pensait que l'enfant était mignon mais il semblait que ses sentiments envers l'enfant étaient beaucoup plus profonds qu'il ne le pensait. C'est pourquoi c'était surprenant pour lui

Jusqu'à récemment, il pensait qu'elle ne s'intéressait pas à Damian parce qu'elle ne lui avait jamais rien demandé à propos de l'enfant.

« Vous ne m'avez jamais parlé de l'enfant en premier, donc je n'ai pas pensé que je devais vous en parler »

« Pourquoi? »

« Le jour où je suis allé vous trouver dans la Capitale, vous m'avez prévenu en évoquant Damian. »

« …Ai-je? »

« Et je savais que même si je demandais par pure curiosité, il serait difficile d’y voir des intentions pures. Il est probable que si je vous avais demandé des détails sur Damian, vous vous seriez demandé quelles étaient mes intentions. »

Hugo a été pris au dépourvu et n'a rien pu dire. Elle avait raison . Si elle avait montré de l'intérêt pour Damian peu de temps après leur mariage, il n'aurait pas pris cela comme un intérêt naturel. Même si sa personnalité n'était pas du genre au secret, ses considérations étaient plus profondes qu'il ne le pensait.

« J'ai fait venir Damian à cause du processus d'officialisation de son statut. »

« Cela n'a pas encore été traité ? Y a-t-il peut-être autre chose que je dois faire ? »

« Il n'y a pas un tel problème mais puisqu'il devient votre fils légal, j'ai pensé que vous devriez au moins connaître son visage. Et peu importe depuis combien de temps j'ai reçu les documents, je ne les traiterai pas sans vous en parler avant »

Les yeux de Lucia s'écarquillèrent alors qu'elle le fixait. Il avait l'air quelque peu mécontent.

« Je sais ce que tu vas dire. Tu vas dire que tu pensais que je m'en occuperais sans te le demander, n'est-ce pas ? »

Lucia eut un sourire un peu timide. Hugo soupira.

« C'est exact . Je suis un voyou. Je sais que tu le penses. »

Lucia se sentit un peu désolée en regardant son apparence légèrement découragée.

« … Je ne pense pas à vous de cette manière. Vraiment »

« … Alors que penses-tu de moi ? »

« Vous êtes un seigneur très compétent. Avant de venir ici, je ne savais pas que le Nord était un endroit aussi confortable et stable à vivre. ”

« Est-ce vrai »

Il répondit sèchement. Ses éloges n'étaient pas très agréables. Un seigneur compétent ? Ces mots n'étaient pas ceux qu'il espérait de sa part.

Tome 3 – Chapitre 43 – Amour,

compréhension et famille

« Le processus d'officialisation sur le livret de la famille n'est pas si compliqué, il devrait donc être fait en un jour ou deux. »

« Je vois.. »

Le cœur de Lucie s'emballe. Damian devenait vraiment son fils. Maintenant que Damian était sur le registre, il faisait désormais partie de la famille. Ce n'était pas une adoption mais une entrée en tant qu'enfant biologique donc leur relation ne pouvait plus être dissoute.

Même si elle divorçait de son mari, son fils resterait pour toujours son fils. Elle ne pouvait pas revendiquer le droit de garde sur Damian car elle avait déjà cédé ce droit, mais qu'elle ait ou non ces droits n'affecterait pas leur relation mère-fils.

« C'est mon fils... »

« C'est exact. C'est ton fils donc tu peux en faire ce que tu veux, même le harceler si tu le souhaites. »

« … Ah ? Vous êtes un si mauvais père. »

Les yeux de Lucia s'agrandirent et elle le critiquait.

« Quoi? »

« Essayez-vous de me persuader de jour le rôle de la méchante belle-mère maintenant? »

Son choix de mots le fit rire.

« As-tu la capacité d'être dur avec lui? »

« Que voulez-vous dire? »

« Je veux dire que ce sera le garçon qui te causera de la détresse à la place »

« Damian ne me causera pas de détresse. Tu ne connais toujours pas Damian, c'est un si gentil enfant »

Hugo eut un petit rire. Même si le garçon avait l'air doux et docile, il était de sang Taran.

Son frère semblait être la personne la plus gentille que l'on puisse rencontrer, mais il avait assez de malice en lui pour assassiner son père biologique.

« En plus, c'est ton fils. »

Lucia pensait qu'elle avait marmonné cela pour elle-même, mais quand il a fixé un regard étrange sur elle, elle s'est rendu compte qu'elle avait parlé à haute voix.

« ... en qui as-tu confiance? »

« … Damian… qui est très… comme vous »

Il se rapprocha en plaçant sa tête près du visage de Lucia. Puis il parla à voix basse comme s'il faisait une menace.

« S'il est comme moi, alors tu devrais être plus prudente. N'as-tu jamais entendu les rumeurs à mon sujet ? »

« ... des rumeurs selon lesquelles vous buvez du sang ? »

« …Quoi? »

Lucie était bouleversée. Elle ne voulait pas dire ça mais les mots s'échappèrent soudainement de sa bouche.

« Ah, euh... je veux dire... les rumeurs sur vous... »

« Dire que je bois du sang ? »

Hugo étudia son visage alors qu'elle hochait la tête puis il se tourna vers elle, la prit dans ses bras et enfouit sa tête dans son épaule pour se mettre a rire.

Grâce aux rapports constants de Fabian, Hugo connaissait toutes sortes de rumeurs le concernant mais jamais personne ne lui avait dit en face qu'il buvait du sang… Elle était la première.

« Je sais que ce n'est qu'une rumeur. »

Le visage de Lucia brûlant de honte et donna cette excuse.

« Ce n'est pas complètement un mensonge. En temps de guerre, on n'a parfois d'autre choix que de le faire pour survivre »

« Ah, je vois… »

«Es-tu curieuse à ce sujet ? »

« Non… peut-être un peu… mais c'était il y a longtemps. Je ne pense définitivement plus à ça maintenant. »

Il a juste continué à rire. Lucia était contente qu'il ne s’en offusque pas, mais elle ne comprenait pas ce qu’il pouvait y avoir de si drôle. Elle ne pouvait tout simplement pas comprendre son humour.

« Qu'en est-il des autres rumeurs? »

«…Je ne sais pas »

« Tu es vraiment une femme très audacieuse. À quoi pensais-tu lorsque tu as demander à un monstre buveur de sang de t'épouser ? »

En écoutant ses taquineries, Lucia rougit en silence mais comme c'était elle qui s'était mal exprimée, elle ne pouvait rien dire.

« Est-ce que ça va vraiment si je me mêle de choses concernant Damian? »

« Fais comme tu veux »

'Vous m’avez pourtant dit de ne pas le faire la dernière fois. »

« Quand ai-je dit cela? »

« Vous avez dit:' Bien que ce soit beau et mignon, ne dépassez pas la limite »

« Comme je l'ai dit, quand l'ai-je fait ? »

Lucia cligna des yeux, étudiant son expression qui exprimer un -de quoi diable parlez-vous

?-. Son expression lui disait qu'il ne voyait vraiment pas de quelle conversation elle pouvait faire illusion.

Lucia a soigneusement parcouru sa mémoire. Quand elle y réfléchissait, il n'utilisait vraiment pas l'expression 'passer la ligne'. Mais c’était quelque chose comme ça.

Ayant une intuition à propos de quelque chose et voulant demander mais elle réalisa qu’essayer de deviner ne mènerai nulle part, il serait bien mieux de lui demander directement.

« Par hasard… détestez-vous Damian ? »

« Non »

Lucia rassembla son courage, posa cette question très soigneusement et en retour il répondit franchement

« Alors... pourquoi avez-vous envoyé Damian à l'internat ? »

« Je te l'ai déjà dit . Je ne pouvais pas m'occuper de lui alors je l'ai envoyé là-bas. »

«Mais encore, il n'y a pas eu de précédent pour qu'un successeur soit envoyé en internat.

De plus, celui qui est l'héritier d'un duc. »

« Je me fiche bien de ce que font les autres »

« …Ce que vous voulez dire, c'est que vous avez déterminé que c'était la meilleure ligne de conduite à suivre. »

Hugo hocha la tête.

Lucia avait l'impression que quelque chose avait été soulevé de sa poitrine. Comme si elle avait erré dans le noir et que ses doigts avaient finalement saisi quelque chose.

« Je pense... que j'en sais un peu plus sur lui maintenant. »

Quand on y réfléchissait, quand Lucia demandait, il ne se plongeait pas dans une explication généreuse mais la plupart de ses réponses étaient concises.

« Pourquoi l'avez-vous pas contacté une seule fois pendant que Damian était à l’internat ? »

« Un rapport sur ce que fait le garçon qui arrive sur mon bureau chaque semaine donc je sais qu'il va bien. »

C'était fascinant. Ses actions incompréhensibles avaient toutes une raison logiques derrière elles et il suffisait de lui poser la question pour obtenir la réponse L'esprit de Lucia s'emballait. Dans quelle mesure continuerait-il à répondre ? Serait-il acceptable de poser des questions un peu plus difficiles ?

« Alors… »

Il baissa la tête, mordant son cou et elle laissa échapper un petit cri en réponse.

« Pourrais-tu arrêter de parler d'un autre homme? »

« …Quoi? C'est votre fils, un enfant de huit ans. Ce n'est pas un homme ! »

« Si impitoyable. Sais-tu à quel point ces mots ont anéanti la fierté du garçon ? »

« … Mon Dieu. J'étais trop téméraire. »

Même si Damian était un enfant, c'était un garçon mais si elle se mettait à sa place et que quelqu'un lui disait, 'puisque tu es jeune, tu n'es définitivement pas une femme', ses sentiments seraient blessés.

Ce n'était pas intentionnel mais elle ne put s'empêcher de se demander à quel point elle avait dû blesser les sentiments de Damian.

« Vraiment cet enfant. Il pouvait dire ce qu'il pensait et me dire qu'il n'aimait pas ça. »

Quand elle y pensait, Damian n'était pas le genre d'enfant à parler de quelque chose comme ça. Alors, se pourrait-il qu'il l'ait dit à Hugo ? Depuis quand leur relation est-elle devenue si proche ?

« C'est Damien qui l'a dit ? »

« Non »

« Comment le savez-vous? »

« Si j'étais à sa place, je n’aurais pas apprécier »

Lucia plissa les yeux vers lui. Mais il n'avait pas tort et comme c'est un homme, il pouvait bien mieux comprendre l’état d’esprit masculin. Lucia commença à se demander si elle avait pu commettre une autre erreur avec Damian. Pendant ce temps, la main d'Hugo n'arrêtait pas de se balader.

Ses mains sournoises tâtonnèrent sur sa taille, tandis que ses lèvres semaient des baisers persistants mais légers de son oreille à son cou.

«Tu devrai te remettre au travail. »

Au même moment, Lucia ouvrit la bouche, stoppant net son exploration sirupeuse gâchant nettement l’ambiance espérée.

« Vous êtes sorti à cause d'une affaire urgente, n'est-ce pas ? Et après votre retour de sorties, vous êtes encore plus occupé. »

L'expression d'Hugo était pleine de plaintes évidentes mais Lucia retira simplement ses mains de sa taille et se leva. Elle savait ce qu'il voulait mais elle était épuisée de cette journée pour un certain nombre de raisons et n'avait aucune confiance en lui pour le moment.

« Vivian »

« Ma tête est un peu lourde alors je veux faire une promenade. »

Hugo essaie encore quelques fois mais fut refoulé à chaque fois, alors il s'est finalement dirigé vers son bureau avec des pas réticents. Il n'avait pas trouvé le travail agréable auparavant mais aujourd'hui là il n'avait vraiment pas envie de travailler.

Il ne la réconfortait pas dans l'espoir d'être récompensé, mais ce faire repousser ainsi le fit grommeler jusqu'à ce qu'il atteigne son bureau.

Plus tard dans la nuit, Lucia a dit à l'homme qui est entré dans sa chambre après avoir fini son bain.

« Va dans ta chambre et dors. »

« Encore aujourd'hui ? Pourquoi !? »

Lucia regarda son mari se plaindre.

« Je n'ai pas d'énergie, je ne pourrai donc pas m'occuper de vous aujourd'hui. Par conséquent, je ne pense pas que ce sera très agréable. »

Je n'ai pas d'énergie. Ce ne sera pas agréable. Deux fois, elle l'a abattu sans pitié et consécutivement.

« …Bien . Bien . Aujourd'hui encore, je dormirai à côté de toi, je ne ferai rien. »

Il marmonna sombrement. Ces maudites femmes nobles. Elles ne s'en sortiront certainement pas facilement. Il grinça des dents de colère.

« Vraiment? »

« J'ai tenu ma promesse hier, n'est-ce pas ? »

Raison de plus pour ne pas le croire. Son regard lui disait qu'elle ne le croyait pas du tout.

Hugo la prit brusquement dans ses bras et tomba sur le lit avec elle à sa suite.

« Hugh ! »

Il la serra plus fort au fur et à mesure qu'elle s'agitait.

« Je dors comme ça. Assez, restez immobile. Tu vas m’exciter si tu continues à bouger. »

« Où est-ce que vos mains se posent ? »

Après avoir tournoyé pendant un moment sans résultat, Lucia s'est finalement tue. Elle ne pouvait même pas bouger parce qu'il la serrait très fort par derrière. Ses mains se glissèrent impudiquement dans son vêtement de nuit et pressèrent ses seins. Même si elle lui demandait de retirer sa main, il agirait comme s'il n'entendait rien alors elle a simplement abandonné.

« Vivian »

C'était particulièrement agréable de l'entendre appeler son nom juste à côté de son oreille.

Les lèvres de Lucia se retroussèrent légèrement.

« Oui »

« Vivian »

« Oui »

Encore une fois, dit-il,

« Vivian »

Et cette fois, dit Lucia,

« Oui? »

Se tournant pour le regarder, son regard lui demandant pourquoi il faisait ça.

« Quand je t'ai appelé par ce nom pour la première fois, tu t'es senti mal à l'aise, n'est-ce pas

? »

« Mm… Oui. C’était le cas »

« Quand je t'appelle maintenant, tu n'es plus affectée »

« Eh bien, oui, je l'entends depuis un moment donc je m'y suis habituée »

Lucia ne détestait plus le prénom 'Vivian' comme avant. Le prénom de la femme du duc de Taran était Vivian, pas Lucia. Elle avait trouvé un nouveau bonheur dans sa vie de Vivian.

La vie de Vivian qui était pleine de douleur s'est terminée dans son rêve.

Quand il l'appelait « Vivian », cela lui donnait l'impression d'être sa seule et unique « Vivian

» et son cœur palpitait. Il était le seul à pouvoir l'appeler Vivian. Que ce soit maintenant ou dans le futur.

« …Est-ce vrai? »

Pourquoi ne m'as-tu pas parler de ton prénom d'enfant ? Hugo voulait lui demander.

Cependant, il avait peur d'entendre la réponse à cette question. Si elle disait quelque chose comme 'Je ne voulais pas. ' Ou ' Ne m'appelle pas par ce nom '. ' son coeur coulerait .

« Tu ne me détestes pas, n'est-ce pas ? »

« Ou c'est parce que nous sommes mariés que tu tolères simplement d'être avec moi au lit ? »

« N'y a-t-il absolument aucune négociation possible dans votre décision de ne jamais m'aimer

»

Toutes ces choses qu'il voulait lui demander montèrent soudain dans sa gorge, planant au bout de sa langue. C'était une expérience très étrange et peu familière pour lui de retenir

les mots mais il avait réellement peur d'entendre les réponses qui pouvaient sortir de sa bouche.

« Je ne tomberai jamais amoureux de toi »

Il avait l'impression que s'il entendait ces mots une fois de plus, il perdrait la tête. Il redoutait l'idée de ne pas savoir ce qu'il lui ferait s'il perdait la raison. S'il devait la blesser de quelque manière que ce soit, il deviendrait vraiment fou.

« Vivian »

Il la serra encore plus fort et enfouit son nez dans son dos. Il aimait son odeur qui l'enivrait toujours autant et se rapprochait de sa peau.

« Oui… »

C'était étrange . Même s'il la tenait dans ses bras, il avait l'impression de l'avoir perdue pour toujours. Sa poitrine était submergée par la douleur, le faisant froncer les sourcils.

C'était comme si quelque chose d'inconnu avait arraché son cœur pour le piétiner.

S'était-il déjà senti aussi malade auparavant ? Il ne s'en souvenait pas. Quand il était jeune et emmené comme esclave mercenaire, il avait souvent frôlé la mort, mais plutôt que de se sentir malade, il avait ressenti du soulagement d'être en vie.

Il s'est accroché à elle alors qu'elle s'endormait, respirant paisiblement mais il n'a pas réussi à s'endormir avant longtemps.

Le lendemain, Hugo rassembla ses vassaux et les informa que Damian était désormais officiellement inscrit comme son fils légal.

« J'ai déjà annoncé que Damian serait mon successeur. Même si vous montrez tous que vous n'acceptez pas ma décision, il serait préférable d’oublier votre opinion car vous ne changerez pas ma décision de toute façon. »

C'était la première fois que le duc mentionnait officiellement le jeune seigneur depuis qu'il avait annoncé qu'il ferait de Damien son successeur, alors ses vassaux semblaient très tendus.

« Le Jeune Seigneur est officiellement enregistré donc est maintenant mon fils légal. Si vous avez une plainte, venez me trouver. Je suis toujours prêt à discuter »

Le mot « discuter » de la bouche du duc était plus effrayant que d'être menacé de mort.

Hugo jeta un document devant ses vassaux.

Lucia lui avait demandé à plusieurs reprises de ne pas interférer, mais il ne voulait pas simplement s'asseoir et regarder, alors il ordonna à Jérôme de lui apporter une liste des participants à la garden-party.

Jérôme avait évoqué la madame avec une expression très maladroite mais une fois qu'Hugo a fait claquer sa langue, Jérôme a promptement apporté la liste. Hugo n'avait relevé que des noms de personnes parmi ses vassaux.

« Il sera avantageux pour ceux dont les noms figurent sur cette liste de consacrer plus d'efforts à la surveillance de leur ménage. »

Du point de vue d'Hugo, cela ne pouvait même pas compter comme une légère réprimande.

Il s'est senti satisfait de lui-même pour s'être conformé équitablement à la demande de sa femme de ne pas interférer.

Lorsque le duc quitta les lieux, les vassaux d'une pâleur affreuse coururent vers la liste.

Pour les vassaux, 'Quiconque dont le nom est sur cette liste peut se considérer comme mort' était le message qu’ils comprenaient

Ils rentreraient certainement chez eux et interrogeraient leurs femmes pour comprendre le

-conseil- du Duc. Par le bouche à oreille, il se répandit bientôt parmi les nobles que les épouses nobles qui assistaient à la garden-party à l'époque reçurent une sévère leçon de leurs maris.

Ce n'était qu'une question de temps avant que des rumeurs ne se répandent selon lesquelles si l'on touchait la duchesse, le dragon cracheur de feu derrière elle, le duc de Taran s'avancerait.

Une semaine s'était écoulée depuis la garden-party et Roam était calme comme d'habitude.

Lucia ne faisait pas d'équitation et était au château toute la semaine, mais ce n'était pas la première fois qu'elle restait ainsi longtemps au château.

Dès le lendemain de la garden-party, Lucia a agi comme si de rien n'était et assez vite, les gens autour d'elle ont oublié l'incident.

Damian lisait un livre dans sa chambre puis tourna la tête vers la sensation de quelque chose sur ses pieds. Damian sourit en regardant Asha qui s'était probablement cogné contre sa jambe alors qu'elle jouait avec sa queue. Ces jours-ci, le bébé renard suivait méticuleusement Damian et était avec lui presque toute la journée.

Au fil de la semaine, Damian pensa à beaucoup de choses. Plutôt que de le blesser, l'incident de la garden-party avait choqué le garçon.

Il ne s'était jamais senti aussi faible auparavant. À ce moment-là, sa première pensée fut :

« Si seulement mon père avait été là »

En conclusion, comparé à son père, son existence était assimilable à de la poussière.

De toute cette semaine, il a fallu que ce soit ce jour-là, son père dû sortir loin. Damian ne savait pas encore que même si le duc était à Roam à ce moment-là, il lui aurait été difficile de s'immiscer dans un événement social réservé aux femmes.

Cependant le garçon comprit que l'absence de son père pouvait survenir à tout moment, et qu'il reviendrait à lui de protéger sa mère.

Damian savait très bien qu'il était jeune. A l'Académie, Damian était le plus jeune de ses pairs. Partout où il regardait, c'était rempli de personnes plus âgées que lui.

Peu importe la volonté du garçon, rien ne pouvait être fait contre l'écoulement du temps mais il était possible d'augmenter sa force en ayant la volonté de le faire.

En utilisant la raison pour laquelle Damian était jeune et que son identité n'était pas claire, il y avait beaucoup de gens mesquins et insignifiants qui l'ont traité comme une blague et ont essayé de le provoquer. Ces gens stupides ne valaient même pas son temps ni son énergie, alors Damian les a juste ignorés, mais les ignorer les a rendus plus difficiles.

C'est les résultats exceptionnels de Damian au sein de l’Académie qui les a empêchés de jouer avec lui de toute façon.

La capacité est le pouvoir.

C'était la révélation la plus utile à laquelle Damian était parvenu à l'Académie. Damian prit Asha dans ses bras et se leva. Il remit le renard à un domestique et demanda qu'on ramène le renard dans sa maison puis demanda qu'on dise à Jérôme qu'il voulait rencontrer son père.

Fin de livre 3

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Chapitre 3 - Tome 3
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