Valia, Tribute to Shuden (Novel) Tome 6

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Tome 6 – Chapitre 159 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

Avez-vous déjà vu la mer un jour d'été ?

Le sable blanc et léger, le calme sensuel des vagues, la brise marine qui souffle avant tout le reste. L'air salé était chaud sous le soleil brûlant.

Cette belle plage appartenait aux comtes de Sessilon et des nouvelles venaient d'arriver au manoir et ces dernières donnèrent lui donna un teint aussi vert que les vignes grimpant aux murs du manoir.

« Fiancés ? »

Diana leva les yeux de son steak.

« Moi et le marquis de Joan ? »

« Oui »

Le comte de Sessilon étalait du miel sur son pain.

« Votre grand-père était très proche du marquis de Joan, qui est mort il y a peu, n'est-ce pas, ma chère ? »

« Oui, et c'est pourquoi il a laissé dans son testament la possibilité de marier votre petit-fils à Diana »

La comtesse de Sessilon, la mère de Diana, demanda d'une voix inquiète.

« Diana, es-tu inquiète par ces fiançailles soudaines ? »

« Non, je vais bien »

Diana avait l'air étonnamment indifférente

Il n'était pas étonnant que le couple en soit bouleversé, son jeune frère s'exclama « Hé !

» et la regard » d'un air perplexe.

Diana se sentit désolé pour lui, son frère était gentil mais il savait l’énerver pour un rien Le comte de Sessilon annonça « Le marquis de Joan vient au manoir dans une semaine, accompagnée du marquis de Sauvignon »

« Heureusement que la date est bonne »

Le comte et la comtesse de Sessilon absentait pendant trois jours, à partir du sur lendemain pour honorer un rendez-vous important ainsi la venue de la marquise de Joan au manoir la semaine suivante tombait parfaitement bien et le fidèle majordome du manoir de Sessilon veillera à ce que le manoir soit parfaitement en ordre pendant leur absence.

Diana s'étonna.

« Dans une semaine ? je n'ai même pas fait de préparatifs ! Et la robe ? je ne veux pas donner au Marquis l'impression que je suis une paysanne terne ! »

« Qui a dit que tu devais te préparer ? Tout ce que tu as à faire, c'est de bien te comporter ce jour-là »

« Maman a raison »

Ses parents semblaient tous deux nonchalants, Diana écailla le poisson et l'enfourna dans sa bouche, se demandant si c'était une bonne idée car cela lui paraissait drôle de se rendre compte qu'elle était la seule à quitter Busan.

« Fiançailles, Marquis Joan ? »

Lorsqu’ils finirent de manger, Diana retourna dans sa chambre et ouvrit la fenêtre en grand, invitant une brise chaude de l'extérieur puis s'appuyant sur le rebord de la fenêtre pour réfléchir.

Un fiancé sans visage.

Si Diana était restée dans la capitale, elle aurait pu rencontrer le marquis de Joan à un moment ou à un autre. Les cercles sociaux étaient faits d'éloquence et de relations, mais on ne pouvait ignorer les principes fondamentaux du statut, et un homme de sa stature aurait été invité ici et là.

Mais hélas, le comte et la comtesse de Sessilon aimaient leur beau domaine en bord de mer et par conséquent, Diana naquit et grandit au domaine, à l'exception de quelques voyages dans la capitale.

À quoi ressemblait-il ?

Elle n'avait pas l'intention de faire une scène, de pleurer et de crier qu'elle ne voulait pas épouser un homme qu'elle ne connaissait pas car naitre dans la noblesse, rendait le mariage presque une nécessité, sans parler des arrangements politique donc beaucoup de nobles passaient par des mariages arrangés

« Ce n’est pas grave si c’est le marquis de Joan, n’est ce pas ? »

Elle n’avait rien à perdre… bien au contraire c’était même une chance

La jeune comtesse rêveuse, amatrice de romans à l'eau de rose mais le monde était ainsi fait que réalité et romantisme ne faisait pas toujours bon ménage.

« Quand le marquis de Joan viendra nous rendre visite, il faudra que je me tienne à carreau

» Sa mère et son père étaient toujours inquiets, mais Diana pensait qu'elle était une femme convenable et en fermant la fenêtre, elle se souvint des élégantes qu'elle avait vues dans les cercles mondains de la capitale.

*************************

Trois jours plus tard, le comte et la comtesse quittèrent le manoir comme prévu. Ces derniers jours, Diana s'affairait dans sa loge, sortant ses robes préférées et fait faire quelques retouches, sachant qu'elle ne serait pas en mesure d'en faire coudre une nouvelle à temps, mais elle voulait en avoir une belle tenue

« Les nobles de la capitale sont tous étincelants ! »

Malgré toutes leurs bonnes volontées, les servantes ne pouvaient pas faire une robe qui ressemblait à celle d'un grand couturier. Diana le savait, et au lieu d'être gourmande, elle fit un compromis avec la réalité en leur demandant de débarrasser des ornements démodés pour que la robe ait l'air aussi propre et simple que possible.

« C'est une belle journée, pourquoi ne pas sortir déjeuner ? »

« Tu veux bien ? »

Le manoir de la famille Sessilon était proche d’un plage de sable blanc clôturée, de sorte que personne ne pouvait y entrer sans autorisation, seul les serviteurs de la maison et la famille seigneuriale pouvaient y pénétrer. Diana se rendait souvent à la plage de sable blanc, qui était considérée quasiment comme l’arrière cours de la maison Sessilon.

« Besoin d'emporter des chaussures de rechange. Je vais juste déjeuner »

Dans trois jours, le marquis de Joan viendra en visite et en guise de répétition, Diana avait prévu de se présenter comme une dame élégante à partir de ce jour, et monta dans le carrosse avec grand plaisir.

*******************************

« Oui ? »

Le jeune majordome du comte de Sessilon avait des sueurs froides.

« Le marquis vient en personne ? »

« Oui »

« Ne faites pas ça, je peux envoyer quelqu'un tout de suite....... »

« Ne serait-ce pas une erreur pour un invité d'arriver si tôt et sans prévenir ? Il serait poli que j'aille prévenir le jeune comte et la jeune comtesse moi-même »

Le majordome avait l'impression qu'il allait s'évanouir en restant là car il a quelques minutes à peine, le marquis de Joan était arrivé au manoir de Sessilon et les excuses du marquis pour être arrivé seul et à l'improviste étaient restées sans écoute mais rien d'étonnant à cela car il n'y avait personne d'autre dans le manoir en ce moment !

Les propriétaires ne reviendront que demain et même les deux héritiers étaient partis au bord de la mer et n'étaient pas encore revenus.

« Je veux être aussi poli que possible, ne suis-je pas dans la famille avec laquelle je suis fiancé ? »

En d'autres termes, arrêtez de plaindre et donnez des instructions mais si le majordome voulait empêcher le marquis d'aller lui-même à la plage, il ne put s’y résoudre M’étant que le majordome d'une maison de campagne, il ne possédait l’assurance de s’opposer au marquis

Au bout d'un moment, les roues de la voiture dans laquelle voyageait le marquis se remirent à roule et à la place du cocher se trouvait un serviteur du comte de Sessilon.

« Ce n’était pas si difficile »

S'appuyant sur le dossier de la voiture, le jeune marquis, Khalid Joan, soupira.

Il était très fatigué en ce moment. Si Diana était impatiente de se fiancer, Khalid se vit rattraper par la réalité faillit s'effondrer.

Les mariages arrangés n'étaient pas rares, le problème, c'était que son père n'avait jamais rencontré, la jeune comtesse de Sessilon.

[ Cela n'a pas de sens ? Vous ne connaissez même pas son visage ! ]

[ Oh, non. Khalid. J'ai déjà vu l'enfant, la jeune comtesse ]

[Vous avez vu ...... ?]

[ Bien sûr. Je l'ai vu une fois, il y a 16 ans ]

[ Qu'est-ce que vous avez vu, c’était un bébé à l'époque ! ]

[ je l’ai vu quand même, non ?]

Il n'était pas sûr de pouvoir gagner face à cet argument et quand Khalid apprit que c'était sur le testament de son grand-père, il crut que son père avait perdu la tête.

Et comme il n'avait pas honte de lui dire « Puisque vous faites tant d'histoires, pourquoi vous ne descendez pas pour la voir directement ? » Ce jour-là, Khalid descendit en trombe sans rien dire à son père ; une fuite en avant dans un esprit de rébellion, et si on lui reprocherait l’irruption de son travail serait à mettre au crédit de son père

Et puis, quoi ? les fiançailles ? Commander et envoyer des cadeaux pour l'anniversaire de sa fiancée chaque année, lui envoyer des lettres d'amour chaque mois ?

Les fiançailles ?

C'était déjà assez agaçant pour le rendre fou, mais de là à le faire tous les mois, alors qu’ils étaient encore à des années du mariage !

En raison de cette situation, Khalid éprouvait de très mauvais sentiments à l'égard de sa fiancée inconnue, sachant juste qu’il était en colère, mais il était encore trop jeune pour faire la différence calmement

« Je vais être ferme et pragmatique, je lui écrirai et enverrai une lettre de vœux d’une seule ligne »

Dès qu'il sortit de la voiture, ses nerfs se détendirent.

« Comme le bord de mer ...... est beau »

« C'est la fierté de notre domaine de Sessilon, mon seigneur le marquis, et mademoiselle et le jeune maître seront là-bas »

Tandis que le serviteur ouvrait la voie, le regard de Khalid restait rivé sur le rivage. La mer, par un jour d'été, était hypnotisant par se beauté ; une vaste étendue de nature à la fois sereine et débordante de vie

À un moment donné, il entendit un rire grondant, le son d'un rire sur une plage déserte, et sut que ce devait être la jeune comtesse

« À quoi ressemblerait-elle ? » Il était convaincu qu’elle ne lui ferait pas une bonne impression

Le domaine de Sessilon était assez éloigné de la capitale, et la robe qu'elle porterait serait démodée et de mauvais goût. Khalid pétrit dans ses préjugés, donc même si elle était d'une beauté époustouflante, il ne le remarquerait pas.

Il critiquerait chaque centimètre carré de sa personne. La décision de Khalid etait prise dès qu'il posa les yeux sur l'éblouissante Diana.

« ....... »

Il était complétement brisé.

« Oh, mademoiselle, maître ! »

Le serviteur se leva précipitamment. Khalid se rendit compte qu'il n'y avait pas seulement une 'dame', mais aussi un 'maître' mais ne pouvait pas voir le visage du maître.

Car il était enfoui dans le sable, écrasé par Diana.

« Mademoiselle ! »

Un serviteur prit Diana comme un sac et la reposa sur le coté

« Vous allez le tuer ! »

« Ne t'inquiète pas, il ne mourra pas comme ça. Tu crois que je vais l'enterrer une ou deux fois ? »

En riant, Diana s'épousseta les mains pendant que le serviteur grogna en aidant son maître à se relever, le visage enfoui dans le sable.

« Maître, ne l'avalez pas, crachez-le ! »

« Pooh ! »

« Si vous refaite ça, je vous enterrerai jusqu'à la taille la prochaine fois »

« Pouah ! »

« Qui es-tu pour parler ainsi à ma soeur ? »

« Maître, réveillez-vous ! »

Il n'y avait jamais eu un tel vacarme, Khalid en resta sans voix. Il serait resté là longtemps si Diana ne s'était pas retournée.

Diana et Khalid, leurs yeux se croisèrent et le sourire de Diana s'effaça rapidement.

« ...... »

Son visage était couvert de sable blanc, ses cheveux blonds relevés étaient ébouriffés comme un bouquet de fleurs sous un coup de vent, et des grains de sable s'accrochaient à ses vêtements brillaient comme des bijoux, ses chaussures avaient été enlevées depuis longtemps et ses pieds nus étaient couverts de sable.

Pour Khalid, cela sembla durer une éternité.

« ......Qui...... qu....... »

Il y avait un étrange malaise dans la voix de Diana, et il en était de même pour lui. Où avait-elle déjà vu un jeune homme bien habillé de son âge, si près de ce domaine ? Elle pouvait l’assurer que ce n’était jamais arriver

« Mademoiselle, le maître a perdu connaissance, veuillez retourner au manoir ! »

S'il n'y avait pas eu le serviteur portant le maître évanoui, ils seraient restés là, maladroitement, à se faire face pour toujours, c’était évident

« Marquis, souhaitez-vous rentrer avec nous maintenant ? »

« ....... »

Ce jour marqua un tournant dans la vie de Diana

« Je n'aurais jamais pensé que ma Diana deviendrait une si noble dame »

« C'est parce que les enfants grandissent »

« Mais, madame. Ne pensez-vous pas que Diana a changé un peu trop soudainement ? »

« Les gens du monde y voit de l’intelligence, ma chère, et dit qu'elle est douée »

« C'est vrai ? »

Le comte et la comtesse de Sessilon eurent cette conversation en regardant Diana siroter gracieusement son thé mais ce qu'ils ne savaient pas, c'était que chaque soir, Diana réduisait la courtepointe en poussière avec ses pieds.

« Le seul point positif est que le Marquis de Joan semble avoir oublier. C'est la seule chose »

Depuis ce jour, Khalid n'évoque plus jamais leur première rencontre car lorsqu'une personne était témoin d'un événement trop traumatisant, un mécanisme de défense se mettait en place et elle oubliait

Il était juste gentil avec Diana

Chaque mois, depuis leurs fiançailles, les lettres d'amour de Khalid étaient sincères. Les cadeaux d'anniversaire qu'il lui apportait chaque année étaient également attentionnés, et Diana se sentait de plus en plus à l'aise avec le temps.

Il s'était écoulé tellement de temps qu'elle avait complètement enterré le souvenir de ce jour-là.

« Khalid. Comment faire pour que la princesse tombe amoureuse de notre Herman ? »

« Comment ...... peut-il tomber amoureuse d'un nouveau-né ? »

« Vous avez vu à quel point le duc de Garth aime sa fille ! Si nous devons parler de fiançailles plus tard, nous devons préparer le terrain maintenant, alors commence à réfléchir à un plan »

Malgré sa colère contre Khalid, Diana ne s'attendait pas à grand-chose. Tout ce que Khalid avait à faire, c'était de dire « Enseignez bien à Hermann »

« Diana, je pense....... »

Diana douta momentanément de ses oreilles lorsqu'elle entendit les mots suivants de Khalid.

« Je pense que nous devrions laisser Hermann se rouler sur le sable blanc quelques fois....... »

« ......Quoi ? »

Après avoir froncé sérieusement les sourcils, Khalid finit par rire.

« Alors qui ne tomberait pas amoureux de lui ? »

Ps de Ciriolla: Allez on attaque les bonus... et vous allez vous régalez... certains sont tres droles

Tome 6 – Chapitre 160 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

« Shuden Garth »

Leo fit claquer sa langue.

« Est-ce que l'Est semble être votre jardin maintenant ? »

« Depuis quand est-ce l'Est ? » demanda Shuden en s'adossant à son siège.

« Eh bien, oui. C'est la Grande Guerre. Mais vous êtes probablement le seul noble Gel assez fou du continent à envoyer des hommes de mains dans la capitale de l'Est »

'Gel et l'Est n'ont-ils pas officiellement déclaré l’armistice ? Je ne pense pas que vous soyez assez bête pour interrompre une négociation de fin de guerre alors que vous êtes les vaincus »

« Vous êtes vraiment doué avec les mots »

« Il n'y a pas de quoi »

La tension artérielle de Leo faillit monter en flèche à cette réponse décontractée, mais prit plusieurs grandes respirations avant de soulever sa tasse de thé, qui le calma un peu.

« Pourquoi ne pas déballer votre cadeau. Comte Canute »

« Vous m'avez convoqué en Terre Sainte juste pour me donner ça ? »

« Sinon, quelle raison aurais-je de voir ton visage ? »

Léo était abasourdi ; convoquer un homme pour un cadeau et cela en Terre Sainte... Les paladins de la grande prêtresse commençaient à s'inquiéter.

Léo ouvrit tout de même le cadeau, à 98% méfiant, 1% agacé et 1% excité car tout le monde était un peu excité quand il recevait un cadeau.

Leo souleva le couvercle.

« ...... Qu'est-ce que c'est ? »

Leo se pencha et prit une poignée du contenu, un éclair de lumière dorée l'éblouit «

Qu'est-ce que c'est ? On dirait de l'or pur »

« Ce sont des graines de tournesol plaquées or pur »

Leo leva les yeux, un peu étonné.

« ......Des graines de tournesol ? »

« Vous les adoriez, n'est-ce pas, quand vous étiez petit »

« ......Donc, vous voulez que je les mange ? »

« Oui »

Le chevalier derrière lui ria malgré lui-même Léo se surprit à peine de sentir le coin de sa bouche qui s'agitait violemment.

« S'agissait-il d'une moquerie ? » Léo, encore peu familiarisé avec le langage de la noblesse, ne pouvait le dire.

« Si c'est si précieux, vous devriez l'essayer »

« Vous êtes un imbécile. Vous ne savez pas ce qu'est un cadeau ? »

« Vous ne savez même pas faire la différence entre la nourriture et le reste ? »

« C'est gentil de dire ça »

Shuden se redressa. Son visage, qui avait été détendu et sarcastique pendant tout ce temps, changea légèrement ce qui rendit Léo un peu perplexe.

« Qu'est-ce qui ne va pas chez lui ? »

« Si vous lui donnez un nom comme ça, quelle était votre but ? »

A la mention d'un nom, Léo comprit. Il faisait référence aux cadeaux et à la lettre que Leo avait envoyés à Valia, et au nom qu'il avait écrit à la fin.

« Qu'est-ce qui ne va pas avec ce nom ? »

« C'est un nom de fille. N'est-ce pas une moquerie de donner le même nom à un fils ? »

« Une moquerie ? »

Léo rit d'incrédulité.

« Je suis un bâtard sans éducation, et j'ai choisi ce nom parce qu'il me semblait le meilleur »

Léo était indigné, quand la princesse lui avait dit de choisir le plus beau nom, et il avait simplement choisi celui qu'il trouvait le plus beau.

Et c'est tout, Léo avait beaucoup réfléchi à ce nom. Bien sûr, comme l’avait dit Shuden, il avait proposé le même nom pour les deux sexe ....... Il semblait préférable à Leo de les envoyer comme un seul être, plutôt que de leur donner des noms bizarres et banals.

« Quelque chose ne va pas, et Touré n'a rien dit »

Si la lettre s'était voulue moqueuse, le majordome aurait dit quelque chose avant de l'envoyer mais il n’avait fait aucune remarque

Il n'y avait qu'une seule réponse.

« Shuden Garth »

Leo regarda Shuden d'un air interrogateur et lui demanda.

« Pourquoi réagis-tu de manière excessive ? »

Shuden ne répondit pas mais Léo remarqua le subtil froncement de ses sourcils. « Et si....... » se dit Leo.

« Juste au cas où ? » demanda Léo, vraiment « Tu n'as pas donné à ton enfant un nom que je t'ai envoyé, n'est-ce pas ? »

« ....... »

« Pas question. Quel relations avons-nous réellement....... »

Pour la première fois, Shuden sembla agacé.

« Mais tu ferais mieux de te taire »

Ces mots durs étaient une affirmation et Léo en fut abasourdi.

« ......Le monde est enfin devenu fou »

Ce n'était pas possible, il avait écrit la lettre avec courtoisie et soin, mais ne s'attendais pas à ce qu'il choisisse ce nom, jamais il l’aurait imaginé et d'après ce qu’il observais, ce n'était certainement pas lui qui avait décidé cela.

« La duchesse est absolument stupéfiante....... »

Leo ne savait pas s'il devait être impressionné ou horrifié, il aurait même pu applaudir si Shuden n'avait pas eu l'air énervé.

« Non, mec. C'est quand même un nom qui me tient à cœur, je le jure »

Léo se surprit à trouver des excuses pour Shuden.

« Tu y tenais ? »

« Oh, oui ! Ça se voit au fait que je n'ai pas écrit le nom d'Eden ! »

« ..... quoi ? »

Merde….. Léo se mordit l'intérieur de la bouche, les mots s'échappant par inadvertance.

Le silence s'installa entre eux car les répercussions du nom Eden étaient fortes ; c'était un tabou entre eux, et bien qu'ils ne l'aient pas sciemment décidé, c’était implicite.

Et pendant ce silence, Léo se demandant pourquoi il n'avait pas écrit le nom d'Eden, jusqu'à ce que Shuden ouvrit lentement la bouche pour dire quelque chose d'inattendu.

« Eden est mort prématurément. ...... Je ne veux pas dire ça en mal, c'est juste ainsi, tu sais »

Leo réfléchit, il était vrai qu'Eden n'avait pas eu une longue vie, qu'il ait été heureuse ou non mais il aurait aimé qu'il vive plus longtemps, qu'il voie plus de belles choses, qu'il mange plus de choses étranges et délicieuses.

Il y avait quelqu'un d'autre qu’il voulait lui montrer.

Shuden regarda Léo, qui affichait un air vide, rendant incapable de lire ce qu'il pensait.

Shuden ne bougea pas et leva sa tasse de thé et Léo, qui n'avait rien à dire, fit de même et sirota son thé.

Une légère brise soufflait dans ces anciens jardins du Grand Temple alors que des dizaines de paladins se tenaient nerveusement debout, pendant que les deux dirigeants sirotaient leur thé.

Shuden regarda sa tasse de thé et prit la parole.

« Leo Canute »

« Quoi ? »

« N'écrivez plus à ma femme à l'avenir »

Il semblerait que cela non plus cela lui déplaisait alors Leo prit sa décision, se promettant d’écrire à la duchesse une fois par an

Qu'il sache ou non ce que pensait Léo, ou qu'il s'en moque, Shuden se leva de son siège et commença à s'éloigner sans dire au revoir, stupéfait Léo lui cria

« Hé, dis-moi au moins si c'est une fille ou un garçon ! Je veux le savoir ! Je lui ai donné un nom ! »

Sean s'inclina, remplaçant Shuden qui traînait les pieds.

« Comte Canute. Laissez-moi parler pour lui, c’est une fille »

« Fille ? Alors une duchesse....... »

« Comte Canute »

Sean l'interrompit d'une voix sévère.

« Mademoiselle a reçu le titre de princesse de la part de Sa Majesté l'Empereur et selon les lois communes du continent, il est juste que vous, Comte, l’appeliez Princesse »

« Vous êtes si suffisants » marmonna Léo pour lui-même.

« Elle est donc la princesse Ludwigia ? »

« Oui » affirma Sean, la voix douce.

« Madame m'a demandé de vous le dire pour vous remercier de l'avoir nommée »

« Non, je ne pense pas mériter un remerciement...... »

« Eh bien, si vous voulez bien m'excuser. »

Sean s'inclina, laissant Léo dans un état second.

L'ambiance dans le Royaume de l'Est était très bonne ces jours-ci. La reine avait donné naissance à un enfant. C'était un enfant très précieux pour le roi Bouddha, qui était resté sans enfant pendant de nombreuses années après son mariage.

Le roi de l'Est bondit de joie et organisa un immense banquet. Le roi, qui avait passé la moitié de sa vie à étendre son territoire et à planifier des guerres, chérissait maintenant l'enfant jour après jour. L'ambiance dans le palais s'adoucit au fur et à mesure que le roi, au caractère tranchant, s'adoucit.

« Quoi ? »

La princesse, qui avait suivi Léo, une coupe de champagne à la main, tendit l'oreille.

« Vous avez écrit Ludwigia, le même nom pour une fille et un fils ? »

« Oui »

La reine s'exclama, horrifiée.

« C'est mon nom ! »

Léo lui lança un regard qui disait « Quel est le problème ? » Shuden Garth était une chose, mais il ne comprenait pas la réaction de la princesse

« La princesse ne m’a pas dit de choisir un joli nom et de l'envoyer ? »

La princesse marqua une pause dans sa réponse, puis dit « Quoi, tu penses que mon nom est joli ? »

« ....... »

« J’ai fait une erreur » Leo était très vulnérable aux questions surtout venant de la princesse qui était un ennemi naturel car une fois qu'elle s'était emparé de lui, elle le mettait en pièces jusqu'à ce qu'elle obtienne la réponse qu'elle voulait.

« Le....... »

« Salutations à Sa Majesté le Roi »

« Mon frère est là ? » Leo s'inclina soudain, et elle se retourna pour lui emboîter le pas.

« Hein ? »

Quelques nobles regardèrent la princesse, mais le roi n'était nulle part.

Se sentant momentanément trompée, la princesse tourna la tête, et comme elle s'en doutait, Léo avait déjà disparu.

« Mon Dieu ! Il s'est enfui pendant ce temps....... »

Alors qu'elle cherchait Léo, plusieurs dames s'approchèrent d'elle.

« Princesse, comment se déroulent les préparatifs de votre mariage ces jours-ci ? »

« Sa Majesté s'occupe de tout, je n'ai donc rien à faire »

C'était vrai, le roi était très impliqué dans la mariage de sa sœur et la reine avait la réputation d'être méticuleuse donc Ludwigia n'avait donc pas grand-chose à faire.

Sauf pour retrouver son fiancé disparu.

« Toutes les demoiselles d'honneur ont-elles été choisies ? »

La principale préoccupation des femmes de la noblesse était les demoiselles d'honneur qui s'occuperaient de la reine car en Orient, c'était un grand honneur d'être la demoiselle d'honneur de la princesse vu que les cadeaux étaient luxueux, tout comme le statut obtenu dans les cercles sociaux.

Bien que Ludwigia ne soit pas la reine, elle était la sœur préférée du roi et recevait un honneur similaire.

« Conformément aux souhaits de mon frère, j'ai choisi les dames du domaine de Canute

»

« Vous êtes vraiment généreuse »

« Oui. Vous êtes un modèle pour les autres membres de la royauté »

Pour une redistribution des richesses, la reine devait être choisie parmi les dames les plus pauvres de la cour, plutôt que parmi les riches membres de la noblesse de la capitale et à la suggestion du roi, la princesse accepta, n’oubliant pas de le féliciter pour ses qualités morales.

« Maintenant que vous êtes là, j'aimerais vous présenter mes demoiselles d'honneur.......

»

Sur les mots de la princesse, un serviteur astucieux s'empressa de partir et peu après, une dame s’approcha

« Mlle Roxy ! »

La dame appelée Roxy salua la princesse, elle avait été choisie par la princesse pour être demoiselle d'honneur et portait une belle robe fluide. La princesse avait pris soin de s'assurer qu'elle soit à l'aise pour voyager de son domaine à la capitale.

« Venez avec moi, je vais vous présenter à ces gens »

« J'en suis honorée. Madame »

Les joues de Roxy rougissèrent légèrement sous l'effet de la nervosité ; avec l'élévation de Leo Canute au rang de comte, il s'était vu attribuer un nouveau domaine et Roxy était la noble dame de ce nouvel ajout au domaine de Canute.

Le domaine de Canute était paisible car depuis la guerre entre Gel et l'Est, les royaumes de l'Est étaient en grande partie en paix, avec seulement quelques escarmouches occasionnelles.

« Au fait, le comte Canute parlait tout à l'heure au capitaine de la garde »

« Maintenant qu’il est devenu comte, il doit avoir beaucoup de travail, n'est-ce pas ? »

Les oreilles de la princesse se dressèrent, se tournant vers les dames et s'éloigna avec enthousiasme puis quelques instants plus tard, elle revint.

Au lieu d'une coupe de champagne, le poignet de Leo était enserré fermement dans sa main.

Ps de Ciriolla: Voila on a le prénom de la petite.... mais en résumé... on se retrouve avec deux princesse Ludwigia, donc Léo a choisit le prénom de sa fiancé pour la fille de Shuden, et Roxy l'ex femme de Shuden dans la vie antérieur de Valia devient la demaoiselle d'honneur au mariage de la Princesse et de Leo, donc de son ex beau frère.... C'est meme pas compliqué XD

Tome 6 – Chapitre 161 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

Sean ne comprenait pas très bien le comportement de Shuden ces derniers temps.

Le troisième étage du manoir Garth, était là où se trouvait le bureau de Shuden, Sean était assis sur le canapé, le dos droit, le regard légèrement fuyant, seul dans ce bureau spacieux, dont un mur était bordé d'étagères remplis de livres.

Même Shuden manquait à l’appel

Jusqu'à présent, tout allait bien, en tant que conseiller de confiance de l'empereur, il avait de nombreuses responsabilités et Sean se retrouvait souvent à l’attendre dans le bureau vide.

Mais maintenant il y avait un problème.

« Seigneur Sean »

Un serviteur ouvrit la porte de son bureau et entra et alors que Sean se leva de son siège, le serviteur s'adressa poliment à lui.

« Son Excellence souhaite vous voir au quatrième étage »

« Je vois »

Encore une fois, aujourd'hui.

Sean suivit le serviteur jusqu'au quatrième étage mais alors même qu'il obéissait, son esprit était rempli de questions.

Encore aujourd’hui, cela faisait des semaines qu'il était convoqué au quatrième étage à chaque fois qu'il venait au manoir des Garth alors que cela ne s'était jamais produit auparavant.

Il se demanda d'abord si le duc avait travaillé si longtemps dans son bureau qu'il avait besoin de changer d'air pour se rafraîchir, mais cette idée fut vite dissipée lorsqu'il vit la pièce où Shuden l'attendait.

« Sir Sean. Essuyez vos mains avec ceci, enlevez votre manteau et donnez-le-moi »

La femme de chambre, qui attendait devant la pièce, tendit un gant de toilette chaud et sans un mot, Sean le prit et s'essuya les mains. Le gant de toilette avait une odeur forte

et propre, Sean savait de quoi il s'agissait car c'était l'odeur du désinfectant utilisé par les médecins.

En d'autres termes, il devait se désinfecter les mains avant d'entrer dans cette pièce.

« Son Excellence a dit de ne pas poser de questions, d'entrer directement. Allez-y »

La femme de chambre lui dit gentiment et lui ouvrit la porte. Les yeux de Sean s'attardèrent un instant sur la poignée de la porte, ce n’était pas la main de la femme de chambre qu’il regardait mais le ruban rose accroché à la poignée de porte.

La pièce où Sean avait été convoqué était la chambre de la demoiselle, la petite princesse de Garth où un bébé àgé d’environ 3 mois dormait à poings fermés pour le moment

Shuden était assise près du berceau….Comme d'habitude.

La première fois qu'il avait vu cette scène, même Sean avait été déconcerté mais maintenant, ce n'était plus le cas car on finit toujours par s’habituer à l’inhabituel donc Sean s'était adapté.

Son Excellence était assise à un angle près du lit de camp, regardant quelques papiers, souligné par le cliquetis d’une horloge posée à coté d’une pile de papier en attente d’être consultée

« Votre Excellence »

« Bonjour »

Oui, tout avait un sens….Sauf une chose.

« Donnez-moi un stylo »

« Oh, le voilà »

La main gauche de Son Excellence n'avait pas bougé du berceau depuis des semaines.

Prenant le stylo de la mains de Sean, Shuden signa les papiers, sa main gauche toujours rangée dans le berceau, immobile. Pourquoi garde-t-il toujours son bras gauche là ?

« Rien d'autre à signaler ? »

Sean s'apprêta à dire non, mais se ravisa à la dernière minute car même ce chevalier stoïque ne pouvait résister à une telle question.

« Avec tout le respect que je vous dois, monsieur, il y a quelque chose que j'aimerais vous demander »

« Allez-y. »

« Par hasard......, ressentez-vous une gêne au niveau de votre bras gauche ? »

Shuden réfléchit la question en profondeur, sans quitter le document des yeux puis répondit

« Quand me suis-je déjà fait mal au bras gauche ? »

« Si ce n'est pas le cas, pourquoi mettez-vous votre bras sur le lit de la demoiselle ? »

Shuden répondit sévèrement.

« Parce qu'elle ne voulait pas lâcher ma main »

« ....... »

Le poing de la petite fille se resserra autour du doigt de Shuden, si elle ne voulait pas le lâcher, que pouvait-il faire ? Si il devait travailler ici donc appelait ses hommes ici. Le chevalier costaud, qui montrait rarement ses émotions, n'avait jamais été aussi reconnaissant de savoir garder un visage impassible qu'aujourd'hui.

**********************************

Valia soupira et le coupable était, à sa grande surprise, Shuden, son mari.

« Cet homme »

Aujourd'hui, il s'agissait d'organiser le budget interne du manoir Garth. Une fois par trimestre, c'était à la maitresse de maison qu'il incombait de faire un dernier contrôle des comptes, le trimestre dernier, Paul l'avait fait pour elle, remplaçant Valia ayant juste accouchée si le travail de Paul était impeccable, Valia aurait été contente mais elle vit 'le document'.

« Lua, que penses-tu de ton père ? »

Ludwigia avait les yeux écarquillés dans les bras de Valia. Ses joues potelées étaient adorables et sentait légèrement le lait de bébé. Tenant sa fille, qui ne comprenait pas un mot, et encore moins ne répondait, Valia chuchota.

« Mon Dieu, il a acheté une forêt pour ton anniversaire et des chevaux ? »

En voyant le document d’achat de la forêt pour la première fois, Valia cligna des yeux plusieurs fois. Il ne s'agissait même pas d'une forêt située dans un domaine rural mais une forêt à la périphérie de la capitale.

Ce n'était pas aussi luxueux que le centre de la capitale, mais le fait que cela reste la capitale ne pouvait pas être ignoré, elle ne voulait même pas savoir combien Shuden avait payé pour cette forêtn au nom de Ludwigia.

« Je dois lui dire maintenant. Ou alors, il achètera un royaume et te le donnera plus tard

»

Elle était sérieuse car Valia connaissait bien les habitudes de Shuden en matière de dépenses ; il ne dépensait pas beaucoup pour lui-même mais dès lors qu'il s'agissait de

Valia, il s'agissait sans aucune limite ni contrôle, n'est-ce pas ? L'homme qui avait quasiment fait un braquage dans la salle des ventes lorsque sa femme lui avait dit qu'elle voulait un nouveau bijou en cadeau.

Il s'agissait de Shuden Garth

Un illustre palmarès existait déjà pour sa fille car le berceau dans lequel Ludwigia dormait était enchanté ; Shuden l'avait personnellement commandé aux sorciers du palais, non seulement il était capable de bloquer une partie du bruit du monde extérieur, mais il était également enchanté pour maintenir la température, protéger et avertir au moindre problème

Le prix ? inutile de le dire ni même de l’imaginer ainsi il y avait des berceaux dans le manoir des Garth qui coûtaient autant que trente carrosses décents.

Valia ne comprenait pas pourquoi sa fille, âgée d'à peine de quelques mois, avait des vassaux du manoir qui venaient l'accueillir sur la route, ni pourquoi un bébé qui ne pouvait pas marcher avait besoin d'un cheval coûteux, même lorsqu'on la saluait et qu'on lui offrait des cadeaux, Ludwigia n'en avait rien à faire ; tout ce qu'elle voulait, c'était être prise dans les bras de sa mère.

Shuden avait donc dépensé beaucoup d'argent pour Ludwigia au cours des trois derniers mois et le dernier coup d’éclat étant bien sûr la forêt.

« Votre Excellence. Madame attend avec la mademoiselle »

Shuden ne s'était pas rendu compte que Valia était prête à l’accueillir pour une explication car sa première pensée fut de monter directement à l'étage pour retrouver sa femme et sa fille ensemble. Avant de se lancer dans l'escalier, Shuden se tourna vers Paul.

« Dites à Julian de me rejoindre au quatrième étage dès qu'il arrivera »

« Oui, monsieur »

Jusqu'à présent, l'humeur de Shuden était au beau fixe même, c'était mieux que d'habitude.

« Shu »

Shuden sentit immédiatement que la voix de Valia était légèrement différente, n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait que Valia déposa d'abord Ludwigia dans le berceau en fronçant les sourcils

« Vous savez de l’âge de notre Lua, n'est-ce pas ? »

« N'a-t-elle pas ......89 jours ? »

« Comment se fait-il que quelqu'un qui en sait autant lui donne une forêt ? Pourquoi a-telle besoin d'une forêt alors qu'elle n'a même encore un an ? Pensez-vous que Lua serait

heureuse de se voir offrir une forêt alors qu’elle est un bébé qui ne sait même pas ce qu’est un arbre, alors une foret n’en parlons même pas ? »

Pris de stupeur, il n'y eut pas de réponse et ce n'était pas la fin du calvaire de Shuden.

« Votre Excellence, Madame. C'est Julian »

On frappa à la porte et Julian entra et dès son entrée, Julian s'inclina, et avant qu'il ne puisse s'arrêter, il tendit la boîte.

« Votre Excellence, j'ai apporté les cadeaux que vous avez commandés pour la demoiselle. Les voulez-vous ? »

Valia regarda Shuden.

« Un cadeau ? »

« ....... »

Une expression d’inquiètude traversa le visage de Shuden et l'ambiance devint rapidement subtile. Julian, qui avait autant d'yeux que de cerveaux pour travailler, intervint immédiatement.

« Votre Excellence, Madame. Je vais sortir et attendre. Oh, et je laisserai la boîte derrière moi »

Julian savait lire dans l'esprit de Valia. Le regard de la dame était fixé sur le cadeau puis tendit la main vers la boîte qui se trouvait devant elle. Il y eut un déclic.

« ...... Qu'est-ce que c'est ? »

A l'intérieur de la boîte se trouvait un petit épée si minuscule.

Elle ressemblait à un objet qu'un enfant utiliserait. Le prix, lui, ne l'était certainement pas car elle avait été commandé pour une personne précise, comme en témoignait le rubis rond et étincelant enchâssé en son centre.

« C'est vous »

Valia parut stupéfaite.

« Vous avez commandé une épée pour une enfant de trois mois ? »

Shuden se sentit un peu vexé car il avait choisi pour Ludwigia un cadeau qu'il jugeait approprié.

[ Votre Excellence, la jeune demoiselle semble avoir des mains très fortes pour son âge ]

Sean avait dit quelque chose de ce genre l'autre jour, et cela lui avait semblé juste et naturellement, les souvenirs de Valia maniant une masse lui revinrent à l'esprit alors

Shuden était convaincu que sa fille avait hérité de la force de Valia, d’ailleurs, elle n’avait pas été chevalier elle-même dans son passé

Shuden acheta immédiatement une forêt à l'extérieur de la capitale ayant l'intention de l'offrir à Ludwigioa comme terrain de chasse mais il devait immédiatement faire mettre des employés au travail pour clôturer et cultiver les abords de la forêt.

Ensuite, bien sûr, il commanda une épée. Shuden fit appel à un forgeron renommé du nord et lorsqu'il fut informé qu'il était complet et que cela prendrait deux ans, il passa immédiatement commande de l'épée.

Mais Shuden avait oublié quelque chose : son principal assistant, Julian, était trop doué.

Le bluff était un atout et Julian savait que le duc ne lésinait pas sur les moyens pour offrir des cadeaux à la jeune demoiselle, aussi proposa-t-il curieusement dix fois le prix initial mais peu importe, l’argent dépensé

Le forgeron fut tellement impressionné qu’il fit passer la fabrication de l’épée miniature en priorité et moins d'un mois plus tard, elle fut envoyée à l'Empire du Gel ; Ainsi tout avait une logique, mais cela ressemblerait à une excuse si on la racontait maintenant.

En fin de compte, Shuden ne put que pousser un soupir de soulagement après avoir promis « À l'avenir, je consulterai toujours avant d'acheter des cadeaux »

Ps de Ciriolla: : La compétence 'Papa-poule' a été activé chez Shuden.... Ca promet XD

Tome 6 – Chapitre 162 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

Il y avait tellement de fleurs dans le palais du prince héritier qu’il était difficile de dire s'il s'agit d'une ferme horticole ou de la résidence du prince héritier.

Des roses, des hortensias, des lys, des lilas et des marguerites, il n'était pas exagéré de dire que toutes les fleurs pouvant être plantées dans l'empire Gel l’avait été ici ainsi à toute saison, de nouvelles fleurs éclataient dans toute leur beauté coloré Le palais était multicolore en toutes saisons.

Pour comprendre pourquoi le palais était devenu tel qu'il était, il fallait remonter à la période précédant le couronnement de Gusto comme prince héritier.

Tout commença avec Gusto qui offrit un bouquet de fleurs à une princesse étrangère en guise de remerciement. Gusto avait laissé le bouquet dans le jardin et son assistant, Yoan, l’avait ramassé.

Le maître était-il inexpérimenté en la matière ? Même l'assistant était pris au dépourvu.

[ Me demandez-vous vous frapper avec ce bouquet ? sinon débarrassez-vous en immédiatement ! ]

Yeri déjà extrêmement sensible explosa d’un coup, même c’était Yoan qui ramena le bouquet, ce fut Gusto qui dut subir la colère de la sainte, qui osa proférer les pires menaces soupoudrés de termes des plus grossiers, il fallut une journée entière au prince héritier pour se faire pardonner

À cause de cet incident avant le bal, Yeri était furieuse à la simple vue de Gusto tenant un bouquet de fleurs, cela même si elle recevait des fleurs uniques et rares, la colère revenait.

Comportez-vous bien.

Face aux avertissements sévères de Yeri, Gusto choisit de couvrir toute la résidence de fleurs, ainsi naquit l'histoire du jardin floral sans précédent au sein du Palais impérial.

Une simple promenade dans les jardins du palais suffisait à remplir l'air du parfum des fleurs ainsi le majestueux palais était sur le point de devenir l'une des attractions les plus populaires du palais.

« Hmm, grand prêtre Philémon. Grande prêtresse Porthos »

Edgar VII remercia les deux grand prêtres sur un ton conventionnel

« Cet empereur vous remercie au nom du prince héritier. Je vous remercie tous les deux d'être venus jusqu'à Yeri pour célébrer la naissance de notre princesse »

Les mots étaient polis, mais l'expression de l'empereur l'était moins. Il n'y avait que dans sa voix que cela se voyait, tout en subtilité. Philémon secoua la tête.

« Votre Majesté, vous avons-nous offensé ? »

« J'en doute, seulement....... »

Edgar VII fit un geste en fronçant les sourcils et Lambton, qui pouvait lire dans l'esprit de l'empereur sans paroles, produisit immédiatement la lettre.

L'empereur ouvrit la lettre et portait le nom soigneusement écrit de Baina

« C'est ça le problème »

« Qu'est-ce qui ne va pas ? » répèta Philémon.

« C'est un beau nom, n'est-ce pas ? »

« Pour autant que je sache, ce nom appartient à l'ancienne grande prêtresse, n'est-ce pas

? »

« Oui, mais....... »

Philémon et Porthos avaient toujours l'air de ne pas savoir où était le problème, ça en devenait frustrant mais finalement, l'empereur cessa de divaguer et décida de parler directement.

« Grand Prêtre. Je ne vais pas vous paraphraser, mais je vais vous demander directement : essayez-vous d'emmener le princesse de Rageloff en Terre sainte ? »

« Quoi ? »

« Alors pourquoi me donnez-vous le nom d’une Grande Prêtresse ? »

Le nom que Baina avait donné était celui d'une grande prêtresse mort il y a des siècles qui avait passé sa vie à aider les pauvres et qui était vénérée par beaucoup, donnant un bon sens au prénom

Mais il y avait une histoire entre le palais et la grande prêtresse qui ne pouvait être ignorée.

Mercil.

« Grand prêtre Philemon. Je veux être prudent avec mes bagages, et je crains que vous n'emmeniez un saint avec vous »

Même au cours des années qui suivirent la mort de Mercil, des vestiges de lui apparurent dans des endroits inattendus. Les machinations politiques de la vie de Mercil étaient immenses ainsi même un cadeau de la Terre Sainte, avec les meilleures intentions du monde, était considéré avec suspicion.

« Votre Majesté »

Philémon n'était pas offensé, il s'excusait.

« Le nom est l'un de nos cadeaux à la Sainte Dame, pas plus, je n'essaie pas de le forcer, ni d'insinuer quoi que ce soit d'autre »

« Hmm. Je suis heureux de l'entendre »

La conversation aurait pu se terminer de manière glaciale si seulement Porthos, qui était restée silencieuse pendant tout ce temps, prit la parole.

« Votre Majesté l'Empereur. Puis-je oser dire quelque chose ? »

« Parlez. Grande prêtresse Porthos »

Sur ce, elle se leva d'un bond et l'empereur tressaillit.

« Votre Majesté, nous n'avons pas du tout les mêmes objectifs que ce lâche excommunié Mercil ! »

« Argh....... »

Philémon se couvrit le visage d'une main ridée.

La jeune Grande Prêtresse détestait Mercil avec passion. « Comment cette chose pouvait-elle être un prêtre ? » Depuis peu, elle avait commencé à écrire un livre qui critiquait et condamnait le comportement de Mercil dans la vie et dans la mort, l’ouvrage était déjà d’un volume de 1 024 pages.

« Vous comprenez, Votre Majesté, que si le lieu choisi par la Sainte n'est pas le Palais Impérial de Gel, mais le milieu des flammes, nous ne la forcerons pas à partir ! »

« C'est un peu....... »

Si la sainte dit qu'elle va sauter dans les flammes, ne devrait-on pas la retenir ?

Mais les grands prêtresse avait l’égalité dans le poids de leur opinion, Philémon ne put interrompre les paroles de Porthos.

« Hmph, Grande Prêtresse Porthos, pourquoi dites-vous cela? J'ai réagi de manière excessive, et je m'en excuse »

L'Empereur s'éclaircit la gorge et conclut en disant qu'ils discuteront du nom de la nouvelle petit fille plus tard alors l'ambiance se détendit.

« Grand Prêtre Philémon »

Ils se rendaient au palais du prince héritier avec l'empereur, Porthos demanda à Philemon à voix basse.

« Est-ce moi ou le nom que vous m'avez donné vous semble-t-il juste ? »

« Non, il me convient également »

« N'est-ce pas ? »

Philémon et Porthos regardèrent secrètement l'arrière de la tête de l'Empereur. Olivia.

Un nom qui était cher au cœur de la Grande Prêtresse Baina

*****************************

C'était un après-midi ensoleillé mais Xeno rangeait ses affaires d'un air mélancolique.

« Non, c'est ridicule, je ne peux pas rester trois ans au domaine des Garth, même si je le voulais, il faut que tu fasses quelque chose ! »

Robin avait l'air troublé.

« Qu'est-ce que je suis censé faire, Son Excellence dit que tu ne dois pas mettre les pieds dans la capitale ? »

« En quoi est-ce ma faute ? »

« Je ne dirais pas vraiment que c'est votre faute mais tu n'as pas arrêté de dire ton nom devant elle »

« Hmph....... »

« Ne pleure pas. Courage »

Robin tapota l'épaule de Xeno.

« Le domaine n'est pas si mal, il y a un grand terrain d'entraînement »

« Tu appelles ça un prix de consolation ? Tu devrais dire quelque chose à Madame ! »

« Que dois-je lui dire ? »

« Que Son Excellence m’a interdit du manoir car le demoiselle a dit mon nom ! »

« Euh, um....... »

Robin se gratta la joue. Pendant ce temps, Xeno restait en colère mais finalement, Robin n'eut d'autre choix que de répondre.

« Je vais essayer »

« Absolument ! »

********************************************

Valia jeta un coup d'œil à Shuden.

« Vous n'avez pas mal au bras ? »

Shuden tenait Ludwigia avec son bras droit pendant que son autre main tenait un document, ses yeux rouges fixés dessus. C'était un spectacle familier, non seulement pour Valia, mais aussi pour les employés du manoir. Valia baissa le regard vers la lettre qu'elle était en train d'écrire.

Elle sourit.

Shuden était plus grand que la plupart des hommes. Il n'était pas étonnant qu'il soit si bien bâti pour un chevalier, et que la petite fille qu'il tenait si chèrement dans ses bras ait l'air si minuscule.

Cela rendait la scène mignonne

Shuden aimait toujours Ludwigia mais ces jours-ci, c'était encore plus flagrant, il passait presque toute la journée avec elle. Valia savait très bien ce qui n'allait pas avec Shuden.

« Mamma »

« Une demoiselle demande sa mère » dit Paul avec un sourire en coin. Valia rit, mais elle ne put s'empêcher de remarquer l'expression du visage de Shuden, car les paroles de Ludwigia étaient troublantes.

« Pourquoi ne dit-elle pas 'papa' ? »

Ludwigia grandissait vite et contrairement aux autres bébés, elle était très douce et facile à soigner. Elle mangeait beaucoup, dormait profondément, se retournait et s'asseyait toute seule sur son petit dos.

Naturellement, elle commença à parler. Sa collection de mots, qui commençait par

'maman', devenait de plus en plus variée au fil des jours.

Pourquoi le mot 'papa' n'en faisait-il pas partie ?

Elle avait même appelé Julian 'Lian' lorsqu'il partit pour un long voyage d'affaires dans le nord. Depuis, Shuden, qui attendait toujours le mot 'papa', portait Ludwigia au travail, prêt à entendre le mot « papa »

Mais sa fille ne se laissa pas faire, alors qu'elle prononçait le nom de chacun de ses assistants, son père n'était pas nommé. Les yeux de Valia virent à quel point Shuden en était désolée.

« Madame »

C'était la première fois où le nombre d'assistants contraints de se rendre à l'étranger dépassait le nombre de cinq.

« La réunion avec les militaires va être un peu longue »

« Alors je vais devoir attendre ici »

Dans l'une des salles de réception du palais du prince héritier, Valia attendit que le grand ministre se présente.

À ses côtés se trouvaient Robin, son escorte, trois autres chevaliers de Garth et Sarah, qui portait Ludwigia.

« Lua »

Valia prit sa fille dans ses bras et la regarda dans les yeux.

« Dis 'papa' »

« Maman »

« Papa »

« Mamma »

« Mmmm....... »

« C’est une dure à cuire » dit Robin, qui se tenait derrière elle et Sarah acquiesça d'un signe de tête. La petite demoiselle avait réussi à appeler Xeno par son nom il y a quelques jours et c'était la raison pour laquelle Xeno fut banni du manoir.

Ludwigia refusait de dire 'papa'. Il était temps pour Valia de parler avec Robin.

« Duchesse de Garth ! »

Une voix familière l'appela et Valia leva les yeux.

« Je suis désolée d'apprendre que vous êtes ici, et j'espère que cela ne vous dérange pas si je me joins à vous »

« Bien sûr, Marquis de Joan »

« Je vous remercie. Duchesse »

Avec la permission de Valia, les serviteurs sortirent rapidement les chaises et le marquis de Joan s'assit en face de Valia en souriant.

« Vous semblez de bonne humeur, Duchesse »

« Nous allons bien, monsieur. Cela fait longtemps que je ne vous avez pas vu. Diana n'est-elle pas venue avec vous ? »

« Elle vient de quitter le manoir »

Quelques mois après la naissance de la jeune princesse de l'Empire, les nobles de Gel ainsi que des émissaires d'autres pays, vinrent lui rendre hommage. En fait, le palais grouillait de monde et dès que que la porte de la salle d'apparat s’ouvrit, il eut du bruit.

« Oh, Valia ! »

Diana ne tarda pas tardé à arriver, accompagnée de son fils Hermann. Les yeux de Valia s'écarquillèrent.

« Oh, mon Dieu ! Hermann a tellement grandi ! »

« Les enfants grandissent si vite »

Valia n'avait vu Hermann qu'une seule fois, lorsque le marquis et la marquise de Joan étaient venus rendre visite au duc de Garth en lui offrant des cadeaux et par coïncidence, le lendemain, Valia et Diana étaient occupées à tour de rôle.

« Princesse. C'est Hermann, Hermann Joan »

Diana agita la petite main d'Hermann. Debout à l'arrière Robin rit doucement. Avec ses cheveux argentés et ses yeux bleus perçants, Hermann ressemblait à une petite poupée.

« Lua doit l'aimer, elle n'arrête pas de le regarder »

Les yeux rouges et bleus se tournèrent l'un vers l'autre.

« Qu'est-ce qu'elle pense regarder ? »

« Peut-être qu'il y a quelque chose entre eux »

« C'est possible ? »

L'atmosphère joviale dura moins de trois minutes.

« Ugh ! »

Sous le regard attentif de Ludwigia, Hermann se mit soudain à pleurer à chaudes larmes rendant les jeunes parents perplexes

« Pourquoi pleure-t-il tout d'un coup ? »

« Hermann, pouf. Pouf ! »

Le marquis Joan, qui avait pris Hermann à Diana, fixa le bébé.

Mais Hermann ne s'arrêta pas de pleurer facilement. Même les servantes Sarah comme celle de Joan, sans parler de Valia, n’arrivaient pas l'arrêter. Diana dit, impuissante.

« Oh, non. Et si la princesse se mettait à pleurer elle aussi ? »

Quand un bébé se mettait à pleurer, tous les bébés de la pièce se mettaient à pleurer. Il y avait d'autres princesses de son âge dans la pièce, et quelques enfants d'autres nobles à l'extérieur.

Les domestiques se précipitèrent pour trouver un salon vide.

« Marquis et Marquise de Joan. Nous allons vous emmener dans l'autre salon »

« Viens, Khalid ! »

La marquise Joan s'empressa de suivre le serviteur. Diana se retourna vers Valia.

« Valia, je t'écrirai plus tard ! »

« Ugh ! »

« Waaaaang ! »

Une cacophonie de cris de bébés commença à s'élever de l'extérieur du salon, c’était un vrai pandémonium.

« Diana, tu as fait tomber ton mouchoir ! »

Valia attrapa le mouchoir que Diana avait laissé tomber et courut après elle. Les trois chevaliers se précipitèrent à sa suite. Robin portait Ludwigia dans ses bras alors que Sarah suivait la dame vers la sortie, elle fut effrayée par les cris provenant de l'extérieur.

Sarah s'empressa de claquer la porte du salon et la servante et le chevalier poussèrent un soupir de soulagement.

« Je suis heureuse que la demoiselle n'ait pas pleuré »

Pendant toute cette agitation, les yeux rouges de Ludwigia restaient grands ouverts mais la petite princesse semblait très à l'aise dans les bras de Robin.

« Sir Robin est très habile avec les bébés » admira Sarah

« J’avais deux frères et sœurs plus jeune »

Ce fut à ce moment-là, Ludwigia, qui avait gloussé, bredouilla quelque chose.

« Hein ? »

Robin et Sarah se regardèrent.

« Les autres, suis-je la seule à avoir entendu ça ? »

« Moi aussi »

« Son nom était Hermann, n'est-ce pas ? »

« Oui....... C'était Hermann »

Le mot que Ludwigia venait de bredouiller était Hermann et après un moment de silence, Robin demanda

« Pensez-vous que Son Excellence sera en mesure de faire chasser le marquis Joan de la capitale également ? »

« Je ne sais pas, monsieur, mais je suis sûr que votre Excellence serait très triste, et il est très proche du Marquis de Joan »

« Alors je vais faire comme si je n’avais rien entendu »

« Très bien »

Sarah et Robin décidèrent de se taire.

« Intendante, qui la jeune demoiselle épousera-t-elle plus tard ?e

« Eh bien, Son Excellence et Madame décideront plus tard......, mais je suis sûre qu’ils choisiront l'un des nobles du bon âge et du bon statut »

Le bon âge et le bon statut.

Autrement dit, l'un des futurs prétendant de la princesse sera Hermann Joan. Robin et Sarah pensaient la même chose, mais ils ne le disaient pas à voix haute, car ce n'était pas à eux de donner leur avis

« Ce nouveau-né impérial est aussi une fille »

En Gel, la descendance du prince héritier est appelée prince Et lorsqu'il se verra officiellement accorder le droit de succéder au trône, il sera scellé en tant que prince héritier.

L'important, n’était pas que ce ne soit pas un garçon. De plus, Madame était très proche avec la Marquise de Joan.

« Le candidat le plus probable était donc Hermann » se dit Robin, avant de poser la question fondamentale.

« Mais pensez-vous que son Excellence appréciera le jeune Hermann s’il apprenait ce qui s’est passé ? »

« Pas du tout »

« Vraiment ?' »

Robin et Sarah décidèrent tout de même de ne rien dire. Il n'y avait que quelques assistants qui furent exilé. Robin pensa à Ludwigia la serrant dans ses bras et lui parla comme pour lui faisait subir un lavage de cerveau.

« Mademoiselle. Je m'appelle Xeno. Xeno »

« Oooh »

Robin ne voulait pas être expulsée de la capitale. « Appelez-moi Xeno, jeune demoiselle.

S'il vous plaît »

Ps de Ciriolla: Papa poule jaloux... combo ultime pour Shuden

Tome 6 – Chapitre 163 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

Ludwigia marchait d'une démarche enfantine, un visage encadré par de jolies joues potelées

« Papa ! »

Shuden se pencha et la prit dans ses bras. Leurs yeux rouges identiques se regardèrent, ce fut Shuden qui sourit le premier.

Leur fille avait deux ans et se portait bien.

En grandissant, Shuden connut un changement notable, quelque chose dans son expression changea

Une jeune fille était une chose étrange et élever Ludwigia, qui lui ressemblait tant, l'aida à se débarrasser d'une partie de son dégoût inné pour lui-même.

« Papa »

Ludwigia pointa sa petite main vers le bas.

« Sharon veut aussi des câlins »

« Oh »

Shuden baissa le regard.

Sharon Olivia Rageloff, qui la regardait depuis le sol, ouvrit les bras avec désinvolture alors Shuden se baissa pour prendre la petite enfant impériale.

« Bomnjgur »

Elle était très douée pour dire bonjour en gardant la bouche pincée par la timidité, Shuden détourna le regard en gardant les deux enfants dans les bras Se trouvant actuellement avec les deux enfants au palais du prince héritier dans le magnifique jardin où poussait plus de fleurs que dans n'importe quelle autre partie du palais.

Le palais était toujours animé par les allées et venues des gens, mais aujourd'hui, il était calme car la plupart des gens étaient allés voir le prince héritier, y compris Valia, bien sûr.

« Regarde ça, c’est une rose »

« Wow »

Shuden retint les deux enfants qui s'empressaient de mettre des roses dans leur bouche alors qu’une rose avait été placée dans les cheveux de Ludwigia par les servantes ce matin.

Elle voulut essuyer la bave sur ses joues rebondies, mais ses mains n'étaient pas assez fortes alors Shuden fit un geste vers les serviteurs qui se tenaient derrière lui et les domestiques accourent avec leurs mouchoirs.

« Votre Excellence, duc de Garth ! »

L'un des serviteurs arriva en courant. Son visage en disait long alors Shuden demanda.

« Vous êtes du palais du prince héritier ? »

« Oui, la duchesse de Garth a envoyé un message »

Ludwigiaet Sharon étaient en train de salir leurs mouchoirs ensemble.

« On dit que Son Altesse a donné naissance à un fils ! »

« Un fils ? »

« Oui ! Dois-je vous escorter jusqu'au palais du prince héritier ? »

« Allons-y »

Shuden n'avait pas beaucoup pensé au nouveau prince héritier jusqu'à ce jour.

*******************************

« ......Je vais prendre une pause maintenant »

Le palais du prince héritier, autrefois bruyant, devint silencieux à la tombée de la nuit.

L'empereur, les nobles et les courtisans étaient tous rentrés chez eux. Gusto prit la main de Yeri alors qu'il s'allongeait alors qu’elle dormait profondément depuis un moment, elle se redressa et regarda Gusto.

« Vous êtes vraiment bon avec moi »

« Je vous servirai pour le reste de ma vie »

« Juste en paroles ? »

« Que dois-je faire pour que vous me croyiez ? »

« Ecrivez-moi un contrat demain. Écrivez que si vous me négligez le moins du monde, vous abandonnerez tout et deviendriez prêtre »

Devant le sérieux de sa voix, Gusto finit par sourire.

« D'accord, je vais l'écrire »

Gusto aida Yeri à se relever et à s'asseoir, tandis que les servantes qui avaient attiré l'attention de Gusto en faisant les cent pas dans la pièce. Il ne fallut pas longtemps pour que plusieurs servantes entrèrent dans la chambre à coucher. Le bébé emmailloté dans les bras d'une servante attira l'attention du prince héritier.

« Les médecins du palais ont fait un diagnostic. Son Altesse impériale est très faible »

« Ce serait bien de vois son visage un moment… »

Gusto prit le bébé et le montra à Yeri. Contrairement à Sharon, qui était née en bonne santé, le deuxième enfant était faible. Yeri accepta l'enfant, semblant prête pleurer un peu.

« Il est si petit. Notre bébé »

« Je sais »

Pour la première fois, Yeri, qui avait aperçu le nouveau bébé à la naissance, pouvait le regarder enfin tranquillement

« Hein ? »

Yeri cligna des yeux plusieurs fois et relèva la tête.

« Les yeux de mon bébé sont gris argenté. Pourquoi ne me l'avez-vous pas dit ? »

« Pourquoi ? »

« Regardez. Et ses cheveux sont noirs ! »

« ......Pourquoi, il n'a pas hérité de vos cheveux ?' »

« Non, idiot, on dirait que j'ai donné naissance à un bébé Valia ! »

Gusto fut pris d'un fou rire en pensant à la comparaison avec Valia, la duchesse de Garth Les demoiselles d'honneur du palais du prince héritier, qui connaissaient bien ce nom, éclatèrent de rire. Leur maîtresse, contrairement aux autres nobles de son âge, avait quelque chose d'étrangement féerique.

C'était tout de même mieux qu’une atmosphère sombre. Gusto dit.

« Avez-vous déjà oublié que ma défunte belle-mère avait des yeux gris argentés ? »

« Ah oui, c'est vrai »

Elle avait pourtant tendu le portrait en pendentif à Valia pour lui montrer, mais l’avait oublié.

« C'est si intéressant que ça ? »

« Vous vous ressemblez »

On ne dirait pas une ressemblance mise en scène, n'est-ce pas ? Gusto inclina le menton, s’interrogeant. Est-ce l’influence de l'endroit où Yeri avait vécu à l'origine ?

« N'avez-vous pas que la plupart des gens avait surtout des cheveux et des yeux noirs ?

Ou bruns »

Yeri ne classait pas les gens en fonction de la couleur de leurs yeux ou de leurs cheveux, comme c'était souvent le cas sur le continent. C'était une princesse héritière généreuse, qui ne voyait pas les nuances au sein d’une même carnation de cheveux, mais quel importance ?

« Notre fils sera en bonne santé parce qu'il ressemble à Valia »

Gusto et les servantes ne comprenaient pas comment une ressemblance avec la duchesse de Garth pouvait être liée à la santé, mais ils restèrent silencieux ; Yeri embrassa faiblement le front du bébé, puis dit d'une voix enjouée.

« Il sera un bon parti pour la petite princesse, n'est-ce pas ? »

« Vous n’avez toujours pas renoncé au mariage ? »

« Eh bien, ce n'est pas comme si je la forçais, je pense juste qu'ils seraient bien assortis, cela ne vous convient pas ? »

« Si. C’est parfait »

« N'est-ce pas ? »

À l'époque, ni Yeri ni Gusto ne savaient comment ce fils impérial nouveau-né serait capturé par Shuden.

Peut-être ne le savaient-ils pas, mais cela n'avait pas d'importance. La princesse et le prince héritier voyaient leur destin lié étroitement sans connaître le visage de l'autre.

Ps de Ciriolla: c'est quoi cette lubie de l'auteur ne nous teaser ainsi....

Tome 6 – Chapitre 164 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

« Votre Excellence »

Sean s'inclina devant Shuden.

« Dites-lui que Madame devrait arriver dans une heure ou deux »

« Je vais rester un peu plus longtemps, alors »

« Oui »

Shuden était assis dans son bureau privé du palais impérial et aujourd'hui était un jour spécial, le jour où le nouveau-né impérial recevait son nom, et toutes les réunions prévues à l'origine avaient donc été annulées mais cela ne signifiait pas pour autant que les tâches matinales étaient annulées, et Shuden fit son entrée matinale habituelle

« Elle dort » dit Sean, la voix beaucoup plus basse que d'habitude. Fidèle à sa parole, Ludwigia dormait profondément dans les bras de la servante qui l'avait suivie depuis le manoir, Shuden sourit.

Aujourd'hui, il emmenait sa fille à la cour, ce matin, Ludwigia se réveilla tôt, et lorsqu'elle vit Shuden, qui était passé avant la cérémonie, elle pleura comme si c'était la fin du monde.

« Ne partez pas ! Ne partez pas ! Ne partez pas ! »

Shuden finit par entrer dans le palais avec Ludwigia, elle devait venir de tout façon pour la salutation à l’empereur, et au nouveau-né.

Même si elle était excité à l'idée de partir avec son père, Ludwigia s'endormit d'un sommeil profond avant même que le carrosse de Garth n'ait franchi le seuil du palais.

Shuden la confia à une servante et s'en alla vaquer à ses occupations même si ces derniers temps, Ludwigia avait pris goût à l'étreinte de son père et acceptait de moins en moins d'en être séparée.

À une heure raisonnable, Shuden ferma le classeur, consulta sa montre et quitta le bureau, suivi de Sean et de la femme de chambre.

« Il y a certainement plus de monde que la dernière fois »

Le palais, avec sa grande salle, était actuellement désert, mais combien de carrosses avaient essayé de franchir les portes ce matin ? Sean répondit

« Oui. Il y a beaucoup de nobles venus de toutes les provinces, et on dit que tous les bons hôtels de la capitale sont déjà pleins »

« Hmph »

Shuden écouta l'histoire. Il y avait plus de nobles intéressés par la naissance de ce petit-fils impérial qu'il n'y en avait eu pour la naissance de Sharon Olivia et il savait pourquoi.

Il n'y avait guère d'intérêt à ce que quelqu'un d'autre que Gusto hérite du trône et en tant que 'fils' d'un héritier établi du trône, il serait naturellement scellé en tant que prince impérial. Cette vérité était particulièrement vrai pour les nobles éloignés de la famille impériale, la noblesse terrienne.

C'était le destin des enfants nés dans la famille impériale mais seuls les plus hauts nobles savaient que le corps du petit-fils du nouvel empereur était anormalement faible.

Il ne vivra peut-être pas assez longtemps pour devenir empereur.

Son expression changea pour correspondre à celle de sa jeune fille, mais pas son esprit car en tant qu'unique duc de Gel, il était naturel que ses pensées se tournèrent vers la politique.

Ce fut à ce moment-là qu’il entendit.

« Mon Dieu, n'êtes-vous pas le duc de Garth ? »

« Et la princesse est avec vous ! »

Deux hommes bien habillés se précipitèrent et firent mine de le connaître, leurs vêtements suggérant qu'ils étaient des héritiers de titres nobles mais d'après la façon dont ils s'adressèrent d'abord au duc de Garth, Sean soupçonna qu'ils n'appartenaient pas à la noblesse de la capitale et comme Sean s'en doutait, ils se présentèrent comme les héritiers d'un certain comté d'un certain domaine de province

« Vous vous rendez au palais du prince héritier ? »

« Quelle coïncidence ! Il se trouve que nous sommes également en route pour ce palais »

Shuden secoua légèrement la tête. Comme les puissances montantes du royaume venaient en masse au palais, il y avait naturellement beaucoup de visages inconnus, tous occupés à chercher un coin pour s'asseoir avec les puissants mais Shuden ne les connaissait pas.

Pire il s'en moquait.

Il y avait bien trop de monde au palais pour mémoriser tous les nobles qui n'étaient pas particulièrement importants ou même un tant soit peu compétents.

Par les temps qui couraient, on avait besoin de relations, et les bonnes relations pouvaient faire toute la différence dans la position que l'on occupait au sein de la société noble.

« La princesse est un bon parti pour le petit-fils de l'empereur »

« Vraiment ? »

« C'est ce que je pense »

« Vous êtes tous les deux jeunes et vous allez trop vite en besogne »

Shuden prit la parole d'un air sombre. Maintenant que le prince héritier et sa femme avaient un fils, il y avait plus d'un noble qui essayait de s'impliquer envers Ludwigia, qu'ils soient flatteurs ou sincères.

Il y était habitué, de toute façon.

« Vous êtes jeunes tous les deux, et qu’en pensez-vous ? »

« Il est vrai, ils sont tous deux des trésors, donc parfaits l'un pour l'autre »

S'ils s'étaient arrêtés là, ils auraient réussi à rester dans la mémoire de Shuden mais comme la plupart des gens, ils ne savaient pas reconnaitre le moment où s’arrêter

« La future impératrice de Gel est la princesse de Garth, c'est tout dire »

« Je ne sais pas quoi dire de plus, c'est assez incroyable »

« Impératrice ? »

Shuden rit pour la première fois et les visages des hommes qui l'avaient observé s'éclaircirent.

« Quand ma fille deviendra impératrice, qui prendra la relève de la famille Garth ? »

Selon les lois de l'Empire de Gel, un titre impérial ne pouvait être combinée à aucun autre titre de la noblesse

« Il n'a pas à s'en inquiéter : des rumeurs courent dans les domaines que le duc est en bons termes avec la duchesse »

« Bien sûr, et ce n'est qu'une question de temps avant que vous ne voyiez un fils »

« Il n'arrive même pas à garder leur place » se dit Sean.

Car si l'on voulait flatter, il fallait au moins faire quelque recherches auparavant Ils n'avaient pas l'air de savoir comment leur idiot de père comte qui avait tenu à peu près le même discours l'autre jour fut mis à la porte et si Sean se souvint bien, le comte

rentra à son domaine quelques jours plus tard mais en réalité il s'était enfui de la capitale

Shuden demanda

« N'avez-vous pas dit être les héritiers du comte ? »

« Oui, Votre Excellence, ils le sont ! »

L'accent mis sur le mot 'comte' montrait clairement qu'il avait compris alors Sean fit signe à la servante de s'éloigner, ne voulant pas réveiller Ludwigia qui dormait.

Le pas de la servante et de Sean se ralentit ayant pris suffisamment de distance

« Si vous avez un problème avec la famille Garth, vous feriez mieux de vous adresser à moi directement, à moins que vous ne vouliez être exécutés ensemble pour trahison »

Leurs visages jusque-là souriant s’assombrirent

« Votre Excellence ? Trahison ? »

« Qu'est-ce que vous racontez ? » demanda-t-il, incrédule, ne comprenant pas pourquoi le sujet de la trahison avait soudainement déclenché une tempête de feu.

« Je ne comprends pas pourquoi vous parlez de la future impératrice alors que le prince héritier n'a même pas été scellé. L'empereur a-t-il approuvé cela ? »

« Pas vraiment, mais ....... La princesse a le même âge que le petit-fils du prince héritier, alors j'ai pensé que c'était une bonne idée de le mentionner....... »

« Je ne veux pas vous offenser, Votre Excellence ! »

« Non ? »

Le sarcasme dans sa voix changea comme un coup de lame froide

« Depuis quand quelqu'un qui n'a même pas encore le rang de comte peut-il discuter des affaires impériales de Gel ? »

« Ça, ça....... »

« Ne pas connaître le sujet est aussi une faute »

Une voix froide qui vidait le sang de ses auditeurs.

C'en était trop, il ne pouvait s'empêcher de penser que cette flatterie hâtive et irréfléchie s'était retournée contre eux. Plus tard, leur père les réprimanderait si durement qu'ils en auraient les larmes aux yeux et un lapsus stupide ébranla l'héritier de sa position, mais c'était une tragédie pour l’avenir

********************************

« Permettez-moi de vous servir en premier, Votre Excellence, duc de Garth »

Shuden et Ludwigia furent conduits dans la chambre où le nouveau-né impérial dormait Les yeux de Ludwigia pétillèrent lorsqu'elle le vit.

« Bébé ! »

Contrairement à Sharon, qui voulait rien savoir de ce frère et disait sans cesse de se débarrasser de lui, Ludwigia semblait trouver le nouveau-né fascinant. Sa petite main se tendit pour pincer la joue du bébé, et les servantes sursautèrent.

Jusqu'à présent, Shuden avait observé les deux enfants sans trop y penser mais maintenant qu'il était né, le protocole impérial exigeait que Ludwigia le salue.

Après tout, il s'agissait de bébés et aucun des deux ne se souviendraient de ce jour.

Son expression montrait ses véritables intentions, Shuden ne resterait que le temps nécessaire à l'application de la loi, puis il ferait sortir Ludwigia alors que Valia saluait les dames membres des goûters impériaux

Le calme de la chambre de l’enfant impérial n'avait pas duré trois minutes qu'il devint bruyant.

« Hein ? »

Ludwigia claqua des lèvres car le bébé saisit soudainement la main de la demoiselle Garth et la serra fermement. Les servantes qui s'occupaient de lui rirent de surprise mais c’est l'instant d'après, le véritable événement se produisit.

« Aaah ! »

Le jeune prince se mit à gémir, menaçant de se déchirer les tympans. Les servantes avaient dit qu'il était un bébé doux et qu'il ne pleurait pas beaucoup. Même.......

« Pourquoi ne veut-il pas la lâcher ? »

'Votre Majesté. Je vous en prie, lâchez prise un moment. D’accord ? »

Les servantes qui entouraient le berceau se tortillaient et Shuden s'était déjà levé de son siège et s’approcha en haussant un sourcil.

« Qu’est-ce que ce garçon ? »

Il ne voulait pas lâcher la main de Ludwigia, qui sanglotait. Ce n'était qu'un bébé, quelle force pouvait-il bien avoir dans la main Les servantes s'inquiétaient surtout de sa faiblesse, alors elles retirèrent doucement un de ses doigts mais il s'y accrochait fermement

Ce n'était pas un attachement ordinaire, mais il n'était pas difficile à détacher car la force de Ludwigia était bien plus grande.

« Ooohhhh ! »

Le bébé lui saisit soudain les doigts et pleura, ce qui poussa Ludwigia, qui sembla surprise, à le secouer, provoquant un tumulte.

« Princesse ! »

« Votre Altesse ! »

Jusque-là, tout allait bien, le vrai problème vint ensuite.

« Ugh ! »

« Pourquoi avez-vous l'air de pleurer en regardant la princesse ...... ? »

C'était en effet un spectacle étrange, cet enfant impérial pleurant à chaudes larmes devant Ludwigia, alors qu'en même temps, sa main la pinçait avidement. Les servantes regardaient la scène d'un air ahuri, tout comme Shuden

« Quel bâtard ! »

Il devint très mécontent, car si il voulait tenir la main de sa fille, il ne devait pas pleurer pas comme ça.

Il ne cessa de pleurer jusqu'à ce que les servantes l'apaisèrent. Ludwigia se sentait également mal et sanglotait dans les bras de Shuden.

« Papa....... »

« Oui, Lua, ça va maintenant »

Shuden l'apaisa. Bien sûr, il se sentait mal, il n'avait pas fait bonne figure auprès de l'impératrice tout à l'heure, et encore moins auprès du nouveau-né impérial, qui avait fait pleurer sa fille.

À la suite des événements de cette journée, Shuden prit une décision que personne n'aurait pu imaginer.

Ps de Ciriolla: pauvre bébé... quelque mois et déjà il se mit Shuden à dos pour avoir fait pleurer sa fille.... XD...

Tome 6 – Chapitre 165 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

« Quoi ? Lua ? »

Valia, qui était assise à sa coiffeuse, se retourna. Elle venait de sortir du bain, et ses cheveux étaient encore légèrement humides aux pointes.

« Vous ne l'emmenez plus au palais ? »

« En effet »

« Pourquoi si soudainement....... Il s'est passé quelque chose ? »

Lorsque Valia regarda Ludwigia, l'enfant dormait d'un sommeil paisible dans les bras de Shuden. Les larmes qui s'accrochaient au bout de ses cils avaient été soigneusement essuyées par la servante, Valia n'en avait donc aucune idée que sa fille avait pleurée.

« Le bébé impérial a pleuré ? »

Valia secoua la tête puis Shuden prononça l'impensable.

« Il a pleuré comme si il voulait quitter ce monde »

« Shu. Savez-vous que presque tous les bébés qui ont un contact visuel avec Lua pleurent ? »

Le palmarès de Ludwigia était pas négligeable

« Hermann a pleuré, Sharon aussi »

« Vraiment ......Sharon aussi ? »

« Oui. Et quatre autres bébés ont pleuré aussi »

Des quatre, Sharon était celle qui avait le moins pleuré, mais au bout quelques fois en larmes et après qu’elle se calma, elle put bien jouer avec Ludwigia.

« Pourquoi est-ce que tous pleure face à Lua ? »

Shuden se le demandait, et la réponse le surprit

« Ils pleurent parce que c'est ta fille »

« Parce que c'est ma fille ? »

« Vraiment »

Valia sourit

« Vous m’aviez dit que vous ne saviez pas »

« Hmm ? »

Il me demandait si c'était ce que l'on ressentait quand l’on se voit poser une énigme, Shuden n'arrivait pas à comprendre les paroles de Valia

« Madame »

« Quoi ? »

« Comment ça, je ne sais pas ? »

Valia, qui s'était retournée pour faire face à Shuden, se rassit devant le miroir, un sourire éclatant en bonus

« Valia ? »

« Devine pourquoi, ce ne serait pas drôle si je vous le disais »

« ....... »

Il n'y avait personne dans ce vaste empire qui jouerait avec Shuden comme elle le faisait, il pouvait s'en assurer.

Valia s'essuya les mains sur une serviette moelleuse, l’observant dans le miroir mais elle fit semblant de ne pas le voir.

Shuden se baissa pour se placer juste derrière elle. Il enroula son peignoir autour de ses épaules et embrassa légèrement le sommet de son crâne où les cheveux fraîchement lavés sentaient bon. Shuden enfouit son menton dans les cheveux de Valia et leurs yeux se rencontrèrent dans le miroir.

« Je ne vois vraiment pas, mais vous pouvez me le dire »

« Mmm, je ne sais pas »

Son sourire taquin était presque chatouilleux, Valia sourit.

« L’autre jour, au Grand Temple »

« Grand temple ? »

Le premier bébé que Ludwigia fit pleuré était Hermann Joan mais Valia était trop abasourdie pour s'en souvenir.

« J'ai entendu quelque chose, de la part d'Eden »

« De ......Eden ? »

« Oui »

Valia évoquait rarement l'histoire d'Eden par simple respect pour Shuden sachant que l’évoquer était un souvenir douloureux pour lui.

La dernière fois que Valia avait parlé d'Eden, c'était avant qu'elle ne donne naissance à Ludwigia. Tout ce qu'elle avait dit, c'était qu'elle voulait faire la tombe de l'enfant près du château de Garth, une petite tombe, sans ossements, dans un champ de tournesols.

« On m’a dit que quand vous étiez petit, vous faisiez pleurer les enfants du quartier, que vous aviez une drôle de façon de les regarder »

« ...... Je ne me souviens pas de ça »

« C'est ce qu'Eden m'a dit aussi que vous ne vous souveniez pas vraiment. Au fait, je pensais que le comte Canute s’en souviendra, vous devriez lui demander un jour »

Shuden sourit, jamais il ne le rencontrerai pour lui demander cela, il préférerai se faire taper sur les doigts.

« Je suis sûr qu'il a déjà oublié, ce n'est pas quelque chose dont il se souviendra longtemps »

« Vous croyez ? »

Son sourire était un rayon de soleil.

« Moi, je m'en souviendrai très longtemps »

« Pensez-vous...... ? »

« Oui »

Shuden plongea son regard dans ses yeux gris argentés et larmoyants. Il les avait vus dans les yeux du petit-fils impérial nouveau-né, et dans les yeux d'une ancienne impératrice décédée.

Ils avaient dit qu'ils ressemblaient à ceux de Valia, mais ce n'était pas le cas. Il n'y avait qu'un seul regard au monde que Shuden aimait ; cette couleur d'aube qui ne ressemblait à celle de personne d'autre, ce qui la rendait d'autant plus attachante.

Valia se leva de la chaise de sa coiffeuse.

Elle saisit les joues de Shuden qui la regardait sans mot dire, une question traversant son visage. Valia leva la tête et l'embrassa.

Il était très rare que Valia l'embrasse en premier. Ce n'était pas un baiser étrangement érotique, mais c'était tout de même agréablement chatouilleux. Il se pencha pour se mettre à sa hauteur et lui rendit son baiser mais dès qu'elle essaya de retirer ses lèvres, il lui attrapa les bras et s'engouffra dans sa bouche.

« Hmph....... »

Les hanches de Valia reculèrent un peu et ses fesses frôlèrent la coiffeuse. Shuden la saisit par la taille et l'assit sur le meuble. La serviette qui avait été repoussée tomba sur le sol, Valia fut gênée par le roulement des peignes et des bouteilles d'eau de rose que les servantes avaient laissés derrière elles, mais pas pour longtemps.

Shuden avait l'air d'avoir soif mais c'était le cas chaque fois qu'il embrassait profondément Valia.

Elle se pressa contre son torse, se sentant comme si elle allait être dévorée mais Shuden lui saisit les deux mains dans un poing serré. Ses genoux étaient déjà entre ses jambes, la ceinture de sa robe déjà défait et la robe de soie de Valia s'ouvrit pour se draper sur ses épaules.

« Shu ! »

Valia bloqua la main profondément pénétrante de Shuden mais son souffle était déjà si chaud. Bientôt, leurs doigts mouillés étaient ressortis puis Shuden saisit les hanches de Valia et enroula ses bras autour de sa taille dans une étreinte alors Valia jeta ses bras autour de son cou. Ses jambes, écartées, s'enroulèrent autour de ses cuisses et un pénis dur, en érection était positionné entre les jambes de Valia, effroyablement proche d'être imbriqué.

En un instant, le corps fermé s'ouvrit et le pénis libéré glissa dans l'intérieur humide et profond coupant rapidement le souffle de Valia, pas de place pour reculer, pas de place pour respirer.

« Hmph ! Mmmph ! »

Le corps de Valia vibra frénétiquement à chaque poussée de Shuden, le pénis effroyablement gonflé la frappant brutalement, sans compter que la tension de la position, combinée au manque de soutien, rendait Valia folle et les orteils, qui picotaient de plaisir, frôlaient les cuisses musclées de Shuden.

Le pénis, presque entièrement sorti, s'enfonça à nouveau avec un bruit sourd. Un faible gémissement jaillit de lui, les frissons lui remontaient tout le long du dos. Valia voulait rapprocher ses jambes, sans y parvenir

Les yeux de Valia se fermèrent pendant qu'elle gémit, son image imprimée sur la rétine de Shuden. Saura-t-elle jamais ce que c'est que d'être consumée par le feu, cette sensation que même le fait de s’arracher les yeux ne l’effacera pas ?

L'une des mains de Shuden, qui entourait sa taille, glissa jusqu'à sous le bras de Valia, sa poigne se resserrant sur son dos tandis qu'il enfouissait son visage dans sa poitrine. Il avala ses seins pleins et aspira les nodules sensibles dans sa bouche.

Ajoutez la sensation de sa poitrine caressée frénétiquement, et lui donna l’impression que son équilibre mental était en train de s'effondrer avec cette vue de Shuden en train de la convoiter follement était si érotique.

« S'il te plaît, ah, Shu ! »

Sa vision se brouilla, les perles de sueur sur son dos continuèrent leur course folle comme si elle sortait juste du bain puis jaillit l'humidité visqueuse et trempa les cuisses de Shuden, qui entoura de ses bras le corps encore mou mais la sensation de resserrement à l'intérieur de lui suffit à lui indiquer que Shuden était toujours là.

Son corps en pleine ébullition frémit au mouvement suivant alors Shuden chuchota, la voix plus rauque que d'habitude.

« Et ainsi vous en profitez toujours en premier ? »

« Shu....... »

« Et moi, Valia ? »

Les cuisses de Valia ne pouvaient pas s'enrouler autour de lui correctement et continuaient à glisser, alors Shuden l'allongea sur la table à côté de lui, saisit ses jambes, les pressa et s’enfonça.

Une sensation d'écrasement et les gémissements de Valia se mêlèrent dans ses sanglots, tout son corps était brûlant et ses cheveux se hérissaient sous l'effet du plaisir. Elle avait beau écarter les jambes, ce n'était jamais assez.

Shuden se pressa contre la poitrine de Valia. Ses jambes se balançaient sauvagement autour de sa taille tandis qu'ils se déplaçaient ensemble. Son corps se réchauffa jusqu'à ce que la robe de soie qui l'avait gardée au chaud lui paraisse étouffante.

Des perles de sueur se formèrent et se collèrent au front de Valia tout comme pour Shuden aussi face aux mouvements frénétiques d’aller-retour sensuels Ce ne fut qu'après un nouvel orgasme intense que Valia s'arrêta enfin.

Le sperme coulait à flots, si chaud à l'intérieur d'elle, et ça se répandait, débordant et recouvrant ses parois internes et coula même le long de ses cuisses dans un bruit de clapotis

« .....Valia »

Le gémissement de la voix étouffée lui donna des frissons, Valia réagit à l'appel habituel de Shuden par habitude, enroulant ses bras autour de son cou et le serra fort dans ses bras. Shuden appuya sa bouche brûlante sur sa joue.

Ses chuchotements d'amour résonnaient à ses oreilles.

Ps de Ciriolla : ca nous prepare mini Shuden n°2 ?

Tome 6 – Chapitre 166 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

Au sein du palais principal, dans un bureau, l'empereur leva les yeux de son thé.

« Lambton. Comment se passent les préparatifs ? »

« nous préparons au mieux de nos capacités. Votre Majesté »

L’empereur parlait des préparatifs pour accueillir les membres des familles royals célibataires d'autres pays qui allaient arriver d'un moment à l'autre.

« Comme vous le savez certainement, nous devons être très prudents cette fois-ci »

« Serait-il possible ? »

Cette invitation était particulière pour une raison spécifique

« C'est la dernière invitation, elle doit donc être extravagante et parfaite. Cet empereur aime la beauté »

Ce serait la dernière fois que le palais de Gel accueillerait des membres de la famille royale. Le système sera affiné et renaîtra quelques années plus tard sous le nom d'Académie, mais il ne sera officialisé que dans un avenir plus lointain.

Pour obtenir les fonds, Shuden Garth mit l'empereur et plusieurs de ses nobles dans l'embarras, mais ceci sera une autre histoire pour un autre jour.

L'empereur était submergé par l'émotion.

« Une tradition qui a duré des décennies a pris fin sous votre règne, et c'est avec une grande tristesse que je vous le dis »

« Votre Majesté, c'est un choix que vous avez longuement réfléchi et fait, et je ferai de mon mieux pour l'honorer »

« Je compte sur vous, Lambton »

« L'empereur arrive »

En tant que chambellan de l'empereur, Lampton n'était pas d'humeur à se laisser décourager et, dès qu'il eut fini de servir le thé à l'empereur, il se tourna vers ses serviteurs pour s'enquérir de la procédure.

« Monsieur, nous n'avons pas assez de fleurs pour décorer les quartiers des princesses »

« Refaites le compte et faites-moi un rapport. Il doit être présenté aujourd'hui »

« Oui, monsieur ! »

Les milliers d'employés résidant dans le palais impérial s'activaient sans sourciller.

Le petit conseil des nobles était occupé pour d'autres raisons. Le comte Gertrude passa une main ridée sur son visage.

« Ce n'était pas aussi grave avant, mais c'est la guerre, la guerre »

L'heure du départ ? Depuis longtemps dépassé. Si tard dans la nuit alors que les portes du palais étaient fermées depuis longtemps, obligeant les nobles qui n'avaient pas encore rentrés chez eux à dormir au palais.

Les nobles du Petit Conseil y étaient habitués car cela durait déjà depuis une semaine.

Les six principaux nobles n'étaient pas entrés chez eux depuis exactement une semaine.

« La Garde impériale est une excellente occasion de monter en grade »

La nouvelle force armée impériale, la Garde impériale mais il y avait tellement de nobles qui avaient postulé pour devenir officier qu'il était difficile de suivre. Le marquis Joan regarda Shuden et dit.

« Pour être honnête, je pense que Son Excellence le Duc devrait être responsable d'au moins l'un d'entre eux »

Le ton du marquis Joan était blagueur, mais il y avait du sens car c’était les militaires qui avait eu l'idée de cette garde impérial, et Shuden qui était responsable de la force militaire

« C’est une responsabilité »

Shuden éclata d'un rire bref.

« Vous auriez pu me donner un titre de chevalier ou quelque chose comme ça »

« Son Excellence le duc plaisante toujours »

Le marquis Logan, à côté de lui, dit sérieusement.

« Que manque-t-il à un chevalier du Garth pour déplacer l'ennemi ? »

Ce n'était pas une question de hospitalité ou de prime. Être chevalier, était une question d'honneur. Même les gardes de l'empereur considéraient les chevaliers de Garth comme un idéal, et tout chevalier rêvait de rejoindre leurs rangs.

Ils pensaient tous de la même façon, mais Shuden était en fait tout à fait sincère.

« J'allais envoyer Xeno »

Par la force, bien sûr mais les nobles ignorait ce qui se passait dans sa tête.

En tout cas, Shuden était d'assez bonne humeur pour accepter la plaisanterie du marquis Joan, son endurance étant exceptionnelle il était loin d’épuisé après seulement une semaine de réunions à marche forcée.

De plus, après-demain, le petit conseil de la noblesse serait temporairement dissous, et d'ici là, Valia serait de retour au manoir. Elle était descendue au domaine de Garth à la même époque l'année dernière et l'année d'avant et l'idée de revoir Valia et Ludwigia fit sourire Shuden.

C'était une bonne chose.

S'il n'y avait pas eu le visiteur indésirable qui avait fait irruption dans sa chambre à une heure du matin.

« Je suis tellement......, tellement désolé. Votre Excellence, duc de Garth »

Le comte Bovagaten grogna.

Shuden pencha légèrement le haut de son corps vers l'avant. Sa robe ample coula un peu plus, révélant sa poitrine musclée ce qui laissait penser qu'il s'était levé précipitamment de son sommeil.

Le comte de Bovagaten avait envie de crier.

Est-ce la fin de ma famille ?

Même en étant aveugle, il était évident que Shuden était de très mauvaise humeur. Cette grande salle avait été élégamment décorée par le personnel impérial, conformément au statut du duc. Pour une raison ou une autre, elle était remplie de fleurs coûteuses, mais le comte n'avait pas la présence d'esprit de la remettre en question. Les yeux de Schuden étaient froids tandis qu'il lisait les papiers que le comte Bovagaten lui avait apportés à la hâte.

« Comte » demanda Shuden, le regard fixé sur les papiers « Je croyais que ce rendez-vous avait été repoussé »

Pourquoi est-ce que c’est pareil ?

« De, je n'ai rien à dire, j'ai peur d'avoir fait une erreur en programmant l'inspection.......

»

« Il n'y a aucune raison de se tromper »

La voix de Shuden sonnait comme une sentence de mort, et le comte Bovagaten faillit pleurer.

À l'origine, le Petit Conseil des Nobles effectuait régulièrement des inspections aux frontières. Tous les nobles du petit conseil n'y allaient pas, mais les autres s’organisaient en petits groupe pour les effectuer

Cette fois-ci, c'était au tour de Shuden et du marquis Joan de faire le voyage.

L'inspection devait avoir lieu après le bal de bienvenue royal, mais elle avait été reportée suite à une erreur du comte Bovagaten, qui en était responsable de son organisation

Shuden devait donc partir le lendemain matin.

Dès qu'il se rendit compte de son erreur, le comte Bovagaton se précipita dans la chambre de Shuden. Ce dernier n'avait d'autre choix que de courir.

« Je suppose qu'on ne peut pas remettre ça à plus tard »

« Je suis désolé....... »

« Avez-vous informé le marquis Joan ? »

« J'ai envoyé quelqu'un tout à l'heure. Je voulais d'abord parler à Son Excellence, puis lui dire moi-même....... »

Shuden ne répondit pas, faisant trembler les jambes du comte Bovagaton

« Allez Votre Excellence, et je vous récompenserai personnellement pour cela »

« Récompense ? »

Shuden leva les yeux, un léger soupçon d'intérêt sur le visage.

« Faites-moi savoir de quoi vous allez me récompenser »

« S'il y a quoique ce soit que vous voulez, Votre Excellence, c'est ...... ! »

« Ce que je veux… Il y a une chose que je veux » dit Shuden.

« J'aimerais que le comte danse avec quelques-uns des princes de ce bal »

« Les princes......, oui...... ? »

« Vous le ferez ? »

« C’est à dire....... »

Le comte Bobagaten était abasourdi ne comprenant pas ce que ce duc disait en ce moment. Shuden ne semblait pas très sérieux non plus, n’ajoutant rien de plus, se contentant de pointer du doigt sur le côté d'un air nonchalant.

« Oubliez ça, jetez-le en partant »

« Ça ? »

Le regard du comte Bovagaton changea immédiatement. Ce qui attira son attention, ce fut les jolies fleurs posée sur la table.

« Fleurs......, vous voulez dire les fleurs ? »

Retournant son regard vers le document, Shuden hocha légèrement la tête. Le comte Bovagaten hésita, mais il prit le vase pour voir ce qu'il pouvait en faire. Le parfum des fleurs lui chatouilla les narines. Il ne voyait pas pourquoi il devrait jeter des fleurs aussi belles et aussi fraîches, mais il ne pouvait se résoudre à s’en occuper Le comte Bovagaten s'inclina encore trois fois et sortit.

Shuden feuilleta la dernière page de ses papiers et détourna le regard. Après s'être éclairci la gorge, il tira sur la corde pour appeler un serviteur. Il n'avait pas eu le temps de s'arrêter au manoir avec son emploi du temps chargé et une inspection prendrait au moins deux semaines.

« Je vais donc prévenir la duchesse de Garth, Votre Excellence »

« Partez »

« Bonne nuit »

Dans les bras toujours polis du serviteur se trouvaient des vases tous remplis de fleurs fraîchement écloses et Shuden lui demanda de les prendre et de partir.

La pièce devint rapidement silencieuse.

Shuden mélangea les documents et les posa sur la table puis s'allongea sur le lit, les mains jointes derrière la tête. Ses sourcils se froncèrent tandis qu'il passait en revue son emploi du temps immédiat, la cause était un sac de soie accroché au mur au-dessus de ma tête et rempli de pot-pourri, le sachet de soie avait été habilement brodé de fleurs, il dégageait un parfum subtil

« Dois-je le jeter ? »

Car la simple vue de ces maudites fleurs l'irritait.

Depuis l'annonce du bal royal de bienvenue, un flot de lettres avait été envoyé à Valia, la maitresse de Garth et le message était simple.

< Veuillez danser avec moi lors de ce bal >

Naturellement, plus le statut du partenaire était élevé, mieux c'était. À l'origine, les princes privilégiaient les princesses comme partenaires de danse pour les bals de bienvenue mais en ce moment, le palais de Gel était vide, les princesses étaient toutes parties, il n'y en avait plus une seule.

La princesse héritière avait autant de poids politique que l'impératrice, et ses lettres devaient donc être envoyées avec précaution. Naturellement, la recherche d'un partenaire passa de la famille royale à la noblesse et le premier nom qui venait à l'esprit était bien sûr celui de Valia.

Dans tout ce vaste empire, il n'y avait qu'une femme de rang ducal qui pouvait danser avec les princes ? Il y avait des dizaines de princes, mais une seule duchesse. C'était une question d'orgueil. Les lettres firent par devenir une montagne d’un volume hors de portée des employés.

Mais à sa grande surprise, Valia choisit ses partenaires en trois minutes, n'y réfléchissant même pas à deux fois et les heureux élus étaient les princes du royaume de Fiore, où Selma s'était mariée.

D'ailleurs, Shuden gloussait encore en y pensant car le nombre de princes de Fiore n'était pas de deux ou trois, mais de sept.

Et ils étaient tous apparentés et pas dans n'importe quel ordre. Valia devait danser sept fois, même si elle change de partenaire toutes les heures, cela l'occupera pendant les trois jours du bal.

Mais jusqu'à présent, tout va bien car Shuden allait être sa première et dernière danse de toute façon, alors ça n'avait pas d'importance.

[ Duchesse. Ces fleurs ont été envoyées par les princes ].

Shuden toléra donc les conneries d'un serviteur du royaume.

[ Tous nos princes portent des noms de fleurs. La duchesse voulait vous offrir un cadeau en guise de remerciement ].

Les fleurs, qui avaient été apportées en guise d'hommage avec des sorts de conservation coûteux, étaient disposées dans tout le manoir mais même si elles étaient rares et chères, la quantité de fleurs était telle que même les dépendances étaient devenues des jardins fleuris.

Pour être honnête, il se demandait si les princes étaient censés se comporter comme des renardeaux. Ils les ont même emballés en guise de remerciement.

Mais Shuden laissa couler. Jusqu'à cette connerie.

Tout était basé sur l’hypothèse qu’il serait présent lors du bal La première danse était déjà terminée et Shuden n'était même pas dans la capitale quand le bal aura lieu et avec un emploi du temps aussi serré, il n’était pas sûr d'être de retour à temps pour la fin du bal.

Même s’il kidnappait tous les princes et qu’il les jetait quelque part, d'autres demanderaient à Valia de danser.

Fixant le plafond, Shuden ferma les yeux après un long moment.

Ps de Ciriolla: pauvre Shuden... sa jalousie est mise à rude épreuve

Tome 6 – Chapitre 167 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

« ...... Votre Excellence »

Le marquis Joan le regarda avec incrédulité.

« Est-ce vraiment le programme ? »

« Pourquoi pas ? »

« ....... »

Le marquis Joan relut le document rédigé de façon laconique celui-ci présentait un itinéraire rigoureux qui aurait pu être confondu avec une guerre. L'hébergement devrait être minimal et les chevaux devrait être constamment changés, tout élément du voyage qui semblait un tant soit peu superflu fut purement supprimé.

« Pourquoi devons-nous faire cela ? »

La question du marquis de Joan trouva sa réponse lorsqu'il vit la date de retour car avec cette course effrénée, ils arriveront à la capitale le dernier jour du bal.

Et le marquis de Joan avait de bonnes notions de mathématiques donc si vous voyiez que ce jeune duc faisait des folies, attendez-vous à voir que c’était lié à la duchesse de Garth et non pas à quelques autres choses et la plupart du temps, la réponse était là

« Ce bal est spécial »

L'empereur l’avait ainsi proclamé, c’était le dernier bal royal de bienvenue, la fin d'une tradition de plusieurs décennies, et tout le monde allait faire la fête. Edgar VII, en particulier, n'était pas un homme de fête, c'était donc un bal qui ne serait pas reconduit de son vivant.

En outre, seule la noblesse de Gel y assistera et au manoir de Joan, des lettres de princes du monde entier arrivèrent et s'ils avaient été aussi fervents pour Diana, la Marquise, il ne pouvait qu'imaginer l'effusion pour la Duchesse.

Mais il fera encore nuit quand nous arriverons, et si la duchesse était avec un partenaire ?

Il espérait que cela n'entraînera pas une bagarre dans le palais, mais si bien sûr, le bal de cet envergure était particulièrement propice aux bagarres, mais il s'agissait surtout de jeunes hommes où il n'était question que de sang jeune et de jalousie, de se prendre à la gorge les uns les autres.

Le marquis Joan ne pensait pas que Shuden ferait quelque chose d'aussi fou, mais il s'inquiéta un peu lui-même.

« Je ne sais pas si je pourrai danser avec elle, si j'y parviens à temps »

Il n'était pas sûr d'être de retour au palais avant la fin du bal, il ne pouvait donc pas demander à Diana de l'attendre.

Et s’il arrivait en avance et qu'elle avait déjà un partenaire ? Et si je devais regarder de loin ma femme et un autre homme danser la monumentale dernière danse du bal ? Oh, non. Ce serait la chose la plus ingrate et la plus triste au monde.

Ce fut alors que le marquis Joan reçut une paire de gants blancs.

« ......Votre Excellence, pourquoi me donnez-vous ces gants ? Je ne peux pas les jeter…n'est-ce pas ? »

« N'est-ce pas la seule utilité des gants ? »

Le marquis de Joan fut embarrassé.

« Non, si vous me les donnez......, que fera votre Excellence....... »

Il n'était pas fréquent que le marquis Joan, ancien courtisan, ferma la bouche au lieu de parler. Cependant, la vue de ses yeux le laissa vraiment sans voix.

« ......Quel genre de gants a-t-il emporté en si grand nombre ? »

Le marquis ne savait pas s'il devait rire ou pleurer en acceptant les gants et s'il n'arrivait pas à temps après tous ces préparatifs ?

Les inquiétudes du marquis de Joan revinrent à l’approche du palais

« Votre Excellence, Marquis, nous sommes arrivés ! »

Tard dans la nuit, alors que l’estimation initiale était de 16 jours, il firent leur voyage en 9 jours

Ils n'avaient pas perdu une seconde, filant presque à toute allure, Shuden sortit le premier du carrosse.

« Votre Excellence, je vous emmène d'abord par ici »

On n'entrait pas dans un bal n’importe comment, il fallait du temps pour se changer et se préparer à entrer. Le marquis Joan sortit du carrosse en titubant après Shuden ayant souffert du mal des transports et son visage était très pâle, le serviteur se précipita à ses côtés.

« Marquis, vous allez bien ? »

« Je vais bien......, whoosh ! »

« Marquis ! »

Le marquis Joan reprit enfin ses esprits après avoir vomi dans tout le palais impérial.

************************

« Ça sent très mauvais »

C'était la première pensée de Shuden lorsqu'il entra dans la grande salle où l'air était presque trop chaud pour être respiré avec tellement de nobles ivres à force d’enchainer les verres de vin.

La moitié des visages étaient inconnus, l'autre moitié vaguement reconnaissable ; Shuden fit les cent pas, cherchant une seule personne.

Elle n'était pas facile à trouver. Des dizaines de nobles le reconnurent et en profitèrent pour le saluer. Ce fut alors que les sourcils de Shuden se froncèrent légèrement.

« Votre Excellence le duc ? »

Une voix familière l'interpella alors Shuden se retourna.

« J'ai cru que vous ne pourriez pas venir, mais vous êtes là ! »

C'était Diana.

Une connaissance était une aide précieuse pour un bal comme celui-ci ; Diana s'approcha et s'inclina légèrement et Shuden la salua en personne, et son regard changea immédiatement avec ses yeux qui balayaient les environs, sachant ce que cela signifiait, Diana sourit.

« Valia a dit qu'elle voulait se promener, alors elle est allée dans le jardin »

« Le jardin ? Quand est-elle sortie ? »

« Voyons voir, elle n'est pas sortie depuis longtemps »

Diana désigna l'énorme horloge de cristal dans le grand hall ; se tournant vers la sortie, Shuden remercia Diana par politesse ; sans elle, il aurait passé tout son temps à fouiller les couloirs et les différentes salles.

« Oh, de rien » dit-elle « allez retrouver Valia »

« Valia a évité tous les longs morceaux ces derniers temps, et se contentant de danser que les courts, alors je pensa que Valia aimerait se joindre à vous pour la dernière danse

»

« Marquise Joan »

Shuden fronça légèrement les sourcils, ne comprenant pas pourquoi Valia ne dansait que des danses courtes.

« Est-ce parce que ma femme est souffrante ? »

« Oh, non, Votre Excellence, il n'en est rien »

Souriante, Diana regarda autour d'elle, comme Shuden l'avait fait plus tôt.

« Au fait, Votre Excellence, mon mari n'est-il pas venu avec vous ? »

« Le marquis de Joan est rentré avec moi »

« Où est-il ? »

« Il devrait être là-bas »

Shuden fait un geste vers la porte de gauche. Le visage de Deanna rougit et après une rapide révérence, les deux partirent côte à côte à la recherche de leurs compagnons respectifs.

« Khalid ! »

« Diana ? »

Ce fut Diana qui le trouva la première, et elle accueillit le marquis de Joan avec un sourire radieux.

Sa tignasse ébouriffée venait à peine d'être lissée par les soins de plusieurs serviteurs, et même là, c’était loin d'être parfait. L'un des serviteurs était encore en train de lisser les vêtements du marquis de Joan.

« Je vois, votre cravate est de travers »

Diana redressa la cravate de Khalid.

« Oh, mon Dieu, Khalid. Qu'est-ce que c'est que ça ? Est-ce que tu portes une paire de gant supplémentaire....... »

« Oh, oui »

Khalid lui demanda si elle avait un partenaire pour la danse finale.

« C'est pour cela que vous avez apporté des gants ? Khalid, vous avez fait une tournée d'inspection avec le duc…. Avez-vous bu ? »

« ......Bu, je ne peux pas vraiment contester cela »

Khalid était dépité.

« Alors, Diana. Voulez-vous me dire avec qui vous avez décidé de danser ? »

Diana rit jusqu'à ce que ses joues deviennent rouges.

***********************

Shuden se dirigea vers la terrasse du deuxième étage.

Elle était vide et il pensait qu'il trouverait Valia plus rapidement s'il regardait le jardin depuis la terrasse et dès qu'il l’apercevrait, il sauterait de la terrasse Il était tard, mais le jardin était lumineux. La boule de cristal magique avait été généreusement allumée et la pleine lune s'était levée, de sorte qu'il faisait presque aussi clair que le jour.

Le regard de Shuden ne cessait de se déplacer. Vu l'heure, il y avait peu de monde dans le grand jardin, il cherchait des signes de vie, des visages, répétant l’action plus d'une douzaine de fois puis s'arrêta soudainement.

Le dos familier d'une silhouette.

C'était Valia, qui marchait dans la direction opposée à la terrasse.

« Euh ? Hein ? »

D’un mouvement plus rapide que la prise de Shuden sur la balustrade de marbre, Le chevalier de Garth aperçut son maitre, ne se retournant pas lorsqu'il a senti le regard, il jeta juste un coup d'œil autour de lui par habitude et vit la terrasse.

« ......, Votre Excellence ? »

Le chevalier cligna des yeux, pensant qu'il regardait au mauvais endroit, puis dit « Non !

» et baissa la tête.

« Monsieur ? »

Valia resta perplexe lorsque le chevalier fit soudain un geste vers l'arrière et se retourna pour le suivre.

« Qu'est-ce qu’il y a ? »

Le chevalier désigna rapidement la terrasse, le regard de Valia se porta vers la direction indiquée.

« Hein ? »

Le visage de Valia s'éclaira.

« Shu ! »

Après un moment de joie face à cette rencontre inattendue, Valia fut instantanément effrayée.

« Est-ce qu'il essaie de sauter ? »

Il n'y avait aucune hésitation, pas même au deuxième étage alors Valia paniqua et cria.

« Shu ! Vous pouvez rester là-haut ! »

Valia attrapa l'ourlet de sa robe, juste au cas où Shuden sauterait à nouveau, et comme un écureuil agile, elle se dirigea vers la terrasse où se trouvait son mari, ne courant pas aussi vite que les chevaliers, mais elle marchait vite pour une dame en talons suivi de près par les deux chevaliers de Garth

Valia atteignit rapidement la terrasse, elle leva la tête

« Et si vous essayez de sauter de là ? »

Les premiers mots qu’il entendait de sa femme depuis longtemps étaient cassants mais même cela lui ressemblait étrangement, Shuden ne put s'empêcher de rire.

« C'est plus rapide de descendre par là »

« Mon Dieu, c'est dangereux »

« Ça ne me dérange pas tant que ça »

« Vraiment vous...... »

Valia fronça son nez. Ce n'était rien, vraiment, mais quand elle le disait comme ça, il ne pouvait pas faire semblant de ne pas l'avoir entendu.

Shuden finit par appuyer le haut de son corps contre la balustrade de marbre et baissa le visage pour regarder Valia.

Les chevaliers s'étaient éloignés aussi loin qu'ils le pouvait, non seulement eux, mais aussi deux autres chevaliers qui escortaient Valia comme des ombres ainsi les quatre chevaliers de Garth étaient suffisamment éloignés pour ne pas gêner les retrouvailles de leur maître avec madame

Il n'y avait donc plus que lui et elle sur cette terrasse.

« Shu »

Ce fut Valia qui prit la parole en premier.

« Quand êtes-vous rentré ? »

Chaque fois, il fronça les sourcils. Valia se surprit à sourire, une fine ligne d'amusement apparaissant aux coins de la bouche de Shuden alors qu'il la dévisageait.

« Je suis arrivé il y a un instant »

« Avez-vous fait votre travail ? »

« Bien sûr »

Tout au long de la conversation, leurs yeux ne se quittèrent pas tout comme leurs sourires.

Posant ses coudes sur la rambarde de marbre, Shuden reposa légèrement son menton sur le dos de sa main. En vérité, la seule chose dont il avait envie était d'être devant elle, de prendre sa main et de l'enrouler autour de sa taille, mais la regarder ainsi ne lui paraissait pas si mal.

« Vous êtes aussi très jolie comme ça »

« Vous vous rendez compte du nombre de fois où vous avez dit cela, n'est-ce pas ? »

« Je ne sais pas combien de fois j'ai dit que vous étiez jolie »

Comment pouvait-il s'en tirer en disant des choses pareilles ?

« C'était si éhonté » pensa-t-elle, mais cela lui permet de se sentir mieux, alors ce n'est pas grave. Finalement, elle rit à gorge déployée, c’était étrangement réconfortant.

Fin d'été, brise fraîche dans une nuit au clair de lune alors que de la musique qui lui chatouilla les oreilles.

« On s'éclipse seuls ? »

« Ah »

La mélodie, faiblement audible à travers la fenêtre fermée, touchait à sa fin. Shuden le savait, mais il devait dire quelque chose avant de pouvoir entrer dans le hall. Il était sur le point d'ouvrir la bouche quand il fut interrompu

« Vous savez quoi, Shu ? »

Valia prit la parole en premier.

« Il y a quelque chose que je dois vous dire avant que nous entrions »

Le sourire qu'elle arborait fit hésiter Shuden, qui se demandait si elle allait rire et lui parler de son partenaire de danse.

« Je ne l'ai pas mentionné plus tôt, mais je pense que nous aurons un invité au manoir au printemps prochain »

Ce que disait Valia était tout à fait inattendu, Shuden fronça légèrement les sourcils.

De quel genre d'invité parle-t-elle, et nous sommes à la fin de l'été donc le printemps prochain était dans plus de six mois mais malgré sa perplexité, Shuden trouva une réponse étonnamment facile.

« Avez-vous invité un vassal du domaine ? »

Valia secoua immédiatement la tête, car elle s'était rendue au domaine des Garth il y a quelques jours à peine.

« Non, monsieur. Je suis ici avec lui maintenant »

« ......Hmm ?' »

Personne n'avait été aussi proche de Valia depuis le début de notre conversation. Qui est ici ? Shuden était sur le point de demander.

Le sourire s'approfondit.

« Ici »

Shuden se leva de l'endroit où il était appuyé contre la balustrade de marbre.

« Ici »

Les yeux rouges suivaient la main de Valia, comme hypnotisés.

Elle ne dansa qu'une brève fois et non pas comme elle le faisaient d'habitude.

Puis cette histoire qu'il y aura des invités au printemps prochain.

Et une main fine caressant son ventre, il comprit en un instant.

« J'essayais de vous surprendre......, Shu ? »

Le sourire sur ses joues fut de courte durée car Shuden mit rapidement Valia dans l'embarras.

« J'espère que vous n'essayez pas de sauter de......, Hein ! »

Il sauta sans attendre, sans lui laisser même pas eu le temps de l'appeler. Valia regarda avec incrédulité Shuden, qui se tenait devant elle en un clin d'œil car l’homme avait quitté la terrasse en un éclair, si vite qu'il ne s'était même pas retourné.

Shuden saisit la main de Valia avant qu’elle ne le fasse elle-même

« Etes-vous sûre....... »

Elle n'était même pas en colère, c’était devenu impossible face à l'émotion dans ses yeux rouges qui la poussait à continuer.

Apprenant sa grossesse, il sauta sans même y réfléchir et maintenant elle restait sans voix… D’accord, cet homme était vraiment surpris maintenant.

« Shu. Vous allez continuer à me tenir ainsi ? »

Ce ne fut qu'en entendant la voix taquine que Shuden finit par lever les yeux. Voyant son visage juste devant elle, Valia se mordit l'intérieur de la lèvre, se sentant sur le point

d'éclater de rire. Pourquoi cet homme était-il si nerveux, alors qu'il s'agissait de la deuxième grossesse ?

« Vous en êtes à quel stade ? »

« Un peu plus d'un mois maintenant »

« ......Un mois ? »

« Oui. Je ne peux pas vous dire à quel point le médecin est surpris »

Shuden était surpris dans un autre sens : il n'avait aucune idée, lui non plus, et n'avait-il serrer Valia jusqu'à la veille de son départ en inspection Il se souvint de ses jambes tremblantes et se sentit un peu mal à l'aise. « Il faudra que j'appelle le médecin dès que je serai rentré au manoir »

Valia n'avait aucune idée de ce que pensait Shuden.

« Retournons dans le hall, j'aurai fini dans une minute »

« Bien sûr »

Il répondit docilement, mais Shuden n'escorta pas réellement Valia, ses bras s'enroulèrent autour de son cou alors qu'il se penchait légèrement à la taille. Sa bouche effleurait doucement la joue de Valia, dont les pieds étaient toujours au sol.

L'étreinte était soudaine, mais Valia n'était plus surprise, elle y était habituée car Shuden avait été comme ça quand elle avait eu son premier enfant. Cet homme semblait avoir besoin d'être pris dans les bras pour se sentir en sécurité.

« Vous allez rentrer comme ça ? »

« Je vous déposerai à la porte »

« Uh....... »

« Non ? »

« Non...... ? C'est bon »

L'expression de Shuden s'adoucit. Pourquoi est-il si disposé à la laisser marcher avec elle ? Valia était prise d'une envie étrange dans ces moments-là, l'envie de l'embrasser.

« Cet homme ressent-il aussi la même chose ? » se demanda-t-elle intérieurement.

Shuden ne savait pas ce qu'elle pensait, et alors qu'il s'éloigna avec elle dans ses bras, il demanda, sur un ton de soudaine réminiscence.

« Au fait, vous êtes sûre de vouloir danser ? »

Non, en fait, il faisait semblant de se souvenir.

« Bien sûr. Le médecin m’a autorisé à le faire »

« ......avec qui vous dansez ? »

Shuden était très consciente des gants qu'il portait sur lui, son esprit s'était depuis longtemps remis du choc de l'histoire de la grossesse inattendue.

« Quoi ? Avec vous bien sûr ! » s'exclama Valia, trouvant la question de Shuden étrange.

« Shu. Avez-vous donné un rendez-vous pour danser avec quelqu'un d'autre ? »

Aucune chance, Shuden n'avait pas l'intention de danser avec aucune autre femme, que Valia le choisisse ou non. Il voulait juste jeter un coup d'œil à l'homme qui allait danser avec sa femme et pour être honnête, il avait même envie de donner à cet hypothétique homme un coup de poing derrière la tête.

Shuden ignorait complètement le fait que lui aussi devrait danser au moins une fois au bal. L'étiquette sociale ? Qui a le temps pour ça ?

« J'ai fait exprès de ne pas prendre de rendez-vous avec les princes »

Il se moqua de lui-même face à la façon dont son humeur fondait comme de la glace au soleil aux doux mots de Valia.

« Qu'est-ce que vous alliez faire si j'étais en retard ? »

« Vous n'étiez pas en retard de toute façon, n'est-ce pas ? »

La réplique sarcastique fit rire Shuden. Pendant ce temps, ses doigts se crispaient car une partie de lui voulait étreindre Valia jusqu'aux os, et une autre partie savait qu'il devait être prudent.

À vrai dire, Shuden était toujours en proie au même conflit structurel lorsqu'il était avec Valia et le plus souvent au lit.

« Valia »

« Oui »

« Je sais que je ne devrais pas »

« Quoi ? »

« Je peux vous embrasser ? »

Il savait qu'elle ne le ferait pas, mais il voulut quand même demandé. Valia ne voulait pas que son maquillage pour les lèvres soit abîmé au bal.

« Je n'ai pas amené Fleur ce soir »

Comme prévu, elle était catégorique. « Elle devrait peut-être faire appel à d'autres stylistes » Shuden ne put s'empêcher de lever les yeux.

« Je pense que nous pouvons un peu l'abimer »

« Hmm ? »

« Regardez-moi »

Des mains chaudes se posèrent sur les deux joues de Shuden et Valia resta dans son étreinte, se raclant un peu la gorge.

« Vous ne devez pas bouger »

Des lèvres douces se pressèrent l'une contre l'autre. Ce n'était pas grand-chose pour contenter Shuden mais il resta immobile un moment, acceptant le baiser.

Bien sûr, cela ne semblait pas suffisant. Sa prise sur le bras de Valia était de plus en plus forte, et tout au long du baiser, il n’approfondit pas le baiser une seule fois, n’oubliant pas les mots « ne bougez pas ».

Il ne fallut pas longtemps pour que le baiser rafraîchissant prenne fin. Valia leva légèrement la tête, et les lèvres de Shuden suivirent avec nostalgie.

Est-ce d’autres personnes savent que cet homme à ces empressions ?

Elle sourit un peu en enroulant à nouveau ses bras autour du cou de Shuden, le sentant tressaillir d'embarras tandis que son ventre frôlait le sien.

Shuden serait un père attentionné pour le prochain enfant semblait-il.

Comme il l'avait été avec Leo et Eden dans leurs jeunes années d’enfance au cœur du village de pécheurs.

Ps de Ciriolla: Un vrai bonheur ce couple.. et en effet n°2 est en cours de production ♥

Tome 6 – Chapitre 168 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

« Marquis Joan, allez-vous cesser de sourire ? »

Aux mots de l'Empereur, le Marquis Joan contrôla immédiatement son expression.

« Très bien, Votre Majesté »

L'empereur jeta un coup d'œil au marquis Joan

« Le marquis trouve-t-il cette situation amusante ? »

« Puis-je être honnête ? »

« L'honnêteté n'est-elle pas la plus grande vertu d'un vassal ? »

« Oui, majesté, je l'avais oublié un instant »

En effet, comme il sied à une famille de noble, le marquis était tout à fait droit

« Très drôle, Votre Majesté »

« Qui a dit qu'il était permis d'être aussi honnête ? » Le marquis de Joan était un bon exemple de la règle selon laquelle un vassal ne devait rien avoir à cacher à son monarque.

« Laissez-moi entendre votre astuce, Marquis » dit-il « comment voulez-vous que j'obtienne un entretien avec la duchesse de Garth en tête à tête ?

S'il proposait des cadeaux comme auparavant, le duc de Garth la suivrait sûrement, et l'empereur ne voulait que s'entretenir brièvement avec Valia en l'absence de Shuden.

Mais convoquer la duchesse seule au palais sans raison, restait compliqué… même pour un monarque

« Votre Majesté »

Le marquis de Joan, qui réfléchissait, prit la parole.

« Que diriez-vous d'une rencontre dû au hasard ? »

« Les chemins de cet empereur et de la duchesse ne se croisent jamais, comment est-ce possible ? Suggérez-vous d'organiser un banquet ? »

Le dernier grand bal n'avait pas duré longtemps, et c'était une perte d'argent.

« Ce n'est pas ce que je veux dire, Votre Majesté »

« Comment alors ? »

« Je crois savoir que la duchesse de Garth et la princesse héritière sont très proches »

Le marquis de Joan dit gravement.

« Imaginez que Votre Majesté offre à Votre Altesse la princesse de précieuses feuilles de thé provenant d'un pays étranger et qu'il dise en passant que ses feuilles sont souvent recommandé pour les femmes enceintes ; vu sa personnalité, elle pensera à la duchesse

»

Les cadeaux offerts par l’empereur ne peuvent pas être redonner, offert ou vendu à d’autres, c’était considérer comme un crime de lèse-majesté.

« Alors son Altesse invitera très certainement la duchesse au palais pour prendre le thé avec elle, et le duc de Garth ne sera pas présent »

Il me semblait que ce « hasard » ne pouvait pas être plus que parfait, l'empereur prit une voix admirative.

« Vos tours sont vraiment magistraux »

« En effet, Votre Majesté »

Ce n'était pas pour sans raison que le marquis de Joan était si désireux de collaborer avec l'empereur.

« Lambton. Apportez-moi encore ce document »

« Le voici, Votre Majesté »

L'empereur déplia le document que Lambton avait rapporté.

Ce matin, Shuden Garth avait envoyé le document directement à l'empereur qui secoua la tête en lisant l'écriture claire.

******************************

« Valia, comment trouves-tu ton thé ? » demanda Yeri, une lueur d'espoir dans les yeux.

Valia sourit ironiquement et répondit.

« Il est délicieux »

« N'est-ce pas ? On dit que c'est bon pour les femmes enceintes »

Bien qu'il ne le lui ait pas dit, le thé qu'elles buvaient en ce moment avait été obtenu par l'Empereur au prix de grandes difficultés et dans une quantité était si faible qu'il n'avait même pas eu le temps d'y goûter lui-même

Mais Yeri s'en moquait, s’il quelqu’un trouvait à redire, elle le dirait à Gusto d’essayer d’avoir un enfant lui-même, étant en bonne santé, alors que elle et Valia étaient fragiles.

« Princesse, c'est quand même lourd....... »

Ludwigia se retourna vers le chevalier.

« Pas lourd »

Sharon fit de même.

« Ce n'est pas lourd »

« Désolé ! »

Près de la table à thé, Ludwigia jouait avec Sharon en balançant un bâton. Autour des deux enfants, il y avait plusieurs poupées et jouets coûteux mais les poupées ne pouvait pas suffire, et à leur âge, ils préféraient se dépenser physiquement Le ciel bleu et sans nuages offrait une journée claire et sans nuages et dans les jardins du palais du prince héritier magnifiquement entretenus, la vue de la princesse et du princesse héritière, vêtues de beaux vêtements amples et brandissant des bâtons, avait quelque chose de pittoresque.

« Monsieur, attrapez la princesse, elle va tomber ! »

« Princesse ! »

Le peintre était en train de crier et d'esquisser furieusement. Il ne tenait pas en place une seconde, et son habileté à capturer des enfants courant comme des poulains était stupéfiante.

Valia regarda les enfants, puis les chevaliers qui se trouvaient dans le jardin tous membres de la Garde impériale. Valia était très intriguée par les nouveaux chevaliers impériaux, qui venaient d'être affectés à la princesse héritière et que l'on n'avait jamais vus auparavant.

Le jeune chevalier redressa nerveusement les épaules tandis que Valia lui jetait de fréquents coups d'œil. Une légère rougeur lui monta aux joues, et il se sentait gêné.

Apparemment, il avait pris plaisir à lire un roman d'amour, cette de l’histoire d'amour enflammée d'une noble et d'un chevalier ; un classique depuis des générations, n'est-ce pas ?

'Si Xeno était là, ses yeux brûleraient déjà'

Robin, qui se tenait derrière, haussa les épaules. Xeno était resté bloqué dans le domaine de Garth pendant tout ce temps et n'était toujours pas revenu à la capitale mais ce n'était pas du fait de Shuden mais de Sean.

« Il a dit que les compétences de Xéno s'étaient améliorées, n'est-ce pas ? »

Il avait dit qu'il n'y avait rien d'autre à faire au manoir que de s'entraîner, alors il avait dû brandir ton épée toute la journée. Sean aperçut Xeno qui descendait au manoir, s'attendant à recevoir une tape dans le dos, il lui dit « Je suis désolé » puis lui expliqua qu’il devait améliorer ses compétences et venir à la capitale. Il n'y a pas besoin de le regarder pour savoir à quel point il a dû être bouleversé.

L'heure du thé s'annonçait donc normale et paisible.

S'il n'y avait pas ce visiteur inattendu.

« Hmmm. Faites comme chez vous, Duchesse de Garth »

« A votre service, Votre Majesté »

L'empereur, souverain de l'Empire, était soudainement entré dans les jardins du palais du prince héritier. Son arrivée n'était pas anodine car il était évident qu'il était venu en toute hâte, et Valia ne put s'empêcher de serrer la mâchoire.

« Alors, Duchesse, vous sentez-vous bien ? »

« Je vais bien, Votre Majesté »

« Quelque chose vous dérange ? »

Valia répondit, perplexe.

« Non. Je suis en paix, par la grâce de votre Majesté »

« Bien, bien »

L'empereur souleva enfin sa tasse de thé, l'air soulagé.

« Cet empereur pensait que vous étiez gravement malade »

« Quoi ? »

L'empereur expliqua à Valia, qui avait l'air perplexe, que « vous n'avez pas idée de l'inquiétude du duc de Garth. Hier, il a demandé un arrêt, pas des vacances. Le duc s’inquiète avec votre grossesse »

« ......Arrêt ? »

Valia n'avait jamais entendu cela auparavant.

« Non. J'ai seulement entendu dire qu'on lui avait donné des vacances...... ? »

Il lui avait dit qu'elle serait en congé prolongé pour la période de l’accouchement, c’était tout ce qu’elle avait entendu

« A cause de cela, les conseils militaires et aristocratiques sont extrêmes préoccupés Un personnage aussi important que le duc de Garth va être absent pendant plus de trois ans, ça va être un désordre très important »

Valia gardait une attitude calme en apparence, mais sa tête tournait, ne sachant même plus où elle en était.

« Vous avez l'air faible » dit-elle « si préoccupé par tout cela »

L'empereur gloussa. Il avait raison pour l'arrêt. Finie la persuasion, même la proposition de donner le titre au nouvel enfant, comme il l'avait fait la dernière fois, ne fonctionna pas, répondant que le premier enfant serait peut-être déçu.

À court de mots, Shuden exhorta l'empereur de revoir sa demande d'arrêt.

« Le duc de Garth est en effet le premier noble de haut rang à demander un arrêt, mais

......, ce n'est pas si mal. Une grande expérience est la vertu d'un monarque »

L'empereur toussa bruyamment.

« Pour l'instant, je traiterai cette demande comme des vacances, mais si le duc ne change pas d'avis, je devrai l'accorder. A moins que vous ne le fassiez changer d’avis »

« ....... »

Ces mots décousus étaient le résultat d'une longue réflexion avec le Marquis de Joan.

Leurs efforts larmoyants porteront-ils leurs fruits ? L'Empereur voulut sonder les sentiments de la duchesse de Garth, mais celle-ci resta toujours aussi impassible.

Ps de Ciriolla: Shuden en avance sur son temps... le congé paternel n'étant toujours pas rentré dans les mœurs de nos jours....

Tome 6 – Chapitre 169 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

« Shu »

Shuden avait-il menti à Valia ? Non, ce n’était pas un mensonge à proprement dit car plus exactement, il avait délibérément omis une vérité.. se montrant sans vergogne

« Si vous preniez un Arrêt, même si ce n'est que pour quelques jours ? Aucun noble ne fait cela »

« Madame »

« Quoi ? »

« Ce n’est pas grave, j’ai déjà créé des précédents au sein de l’empire »

« ...... »

Valia était abasourdie, réalisant que Shuden avait vraiment l'intention de demander un arrêt, mais pourquoi faire ? Il y avait des dizaines d'employés à Garth pour élever le bébé et s'en occuper.

« Valia, je crois que vous avez mal compris »

« Quoi ? »

« C'est pour vous que je m'inquiète »

« ......moi ? Pourquoi moi ? » demanda Valia d'une voix déconcertée. Son médecin était trop protecteur alors qu’elle était naturellement en bonne santé, accouchant facilement de Ludwigia, d'après les sages-femmes ; elle n'avait aucune idée de ce qui inquiétait Shuden.

Il était naturel de ne pas savoir car Valia n'avait pas entendu parler de cette histoire.

[ Tout le monde passe par là et a des enfants ]

Shuden n'avait pas oublié sa colère n’ayant même pas été autorisé à entrer dans la salle d'accouchement, et était hanté par le souvenir de Valia hurlant derrière la porte. « Que tout le monde passe par là » Ce qu'il entendit plus tard était encore pire, que ce fut ne naissance très facile pour un premier enfant

Il devait plaisanter.

Shuden dut rester derrière cette fois. Au début, il avait pensé à les ignorer et entrer, mais il s’inquiéta « Et si les sages-femmes étaient rancunières et perturbaient l’accouchement de Valia ? » Il n'était pas du genre à brûler les étapes, mais c'était plus fort que lui lorsqu'il s'agissait d'elle.

Finalement, Shuden arriva à une conclusion. Il pouvait rester avec Valia toute la journée, valant mieux rester où l'on était plutôt que d'essayer de forcer le passage d'une barrière, car cela devait qu'une demande de sortir et d'attendre, et on pouvait parfaitement ignorer.

Shuden laissa de côté tout ce charabia, il se contenta de rester simple « Cette fois, quand vous accoucherez, je serai à vos côtés »

« Et... »

« ...... Vous n'avez pas besoin de faire ça »

En vérité, Valia craignait d'arracher la tête de Shuden mais celui-ci, gardant secret le fond de sa pensée, n'avait pas l'intention de reculer. La dispute ne dura pas longtemps car Valia comprit qu'elle ne pouvait pas le faire changer d’avis

« Qu'est-ce que vous allez faire si je vous arrache la tête ? »

« Je m'en fiche, vous pouvez même m’étrangler »

« ......Vous le pensez vraiment ? »

« Pourquoi je vous dirais quelque chose que je ne penses pas ? »

« Mon dieu....... »

Valia comprit qu'elle devait trouver un autre moyen.

**********************

Le lendemain, Ludwigia était étendue dans le jardin, en train de lire un livre d'images.

Un livre pour enfants avec très peu de mots, mais beaucoup d'images colorées, devenu l’un de des trésors d’enfant préféré

« Mademoiselle. C'est de la neige. Quand il y en autant, personne ne peut bouger »

Robin expliqua doucement, mais Ludwigia ne semblait pas s'en préoccuper, pourquoi la surveillance de la petite fille était-il réalisé par des chevaliers, non pas des servantes ou des domestiques, mais des chevaliers eux-mêmes, car Ludwigia était exceptionnellement active.

« Whoa, mademoiselle ! »

Robin sursauta et s'empressa d'agir. Robin s'empressa d'arrêter le geste de Ludwigia, qui s'intéressait à l'épée d'un chevalier de Garth qui était épaisse et large, assez lourde pour écraser un enfant, et ce fut ce qui arriva

« Lua, c'est dangereux »

Une main inattendue saisit l'épée et la tint droite, c’était celle de Valia prit Ludwigia dans l’autre bras, qui gémissait, voulant saisir l'épée, alors que sa mère soutenait l’immense épée de son autre main.

« Monseigneur. Lua aime trop la grande épée, mets-la là-bas »

« Je suis désolé ! »

Le chevalier répondit joyeusement, même s'il avait l'air idiot, se précipitant pour ramasser la lourde épée, mais il était difficile de dissimuler l'ahurissement de sa jeunesse sur son visage, s’étonnant encore de voir madame tenir ainsi une épée car ce n'était pas le genre de poids que l’on pouvait soulever aussi facilement.

Robin était lui aussi perplexe, et il prit son épée.

« Euh, vieil homme....... »

« Tu ne crois pas que quelque chose ne va pas ? » Le regard de Robin fit prendre à Karl un air sérieux. Il croisa les bras et regarda attentivement un endroit et son regard tomba sur la dame qui tenait la demoiselle, qui devait penser la même chose.

« Sir Robin »

« Oui ! »

« Comme la petite Lua adore les épées, je suis sûr qu'elle fera un bon chevalier quand elle sera grande »

« Quoi ? »

Les oreilles de Robin se dressèrent un instant, Karl ne regardait pas Valia en disant cela mais la petite Ludwigia

Alors que ce n'était donc pas l'avenir de la demoiselle qui importait maintenant !

« Ne devrions-nous pas appeler le médecin ? »

« Eh ? Monseigneur est-il malade ? »

« Non. Pas moi....... »

« Pour le bras de madame, je veux dire ! »

L'exclamation silencieuse de Robin sembla être passée inaperçue aux yeux de Karl. Il s'avança et s'adressa à Valia.

« Valia, viens ici. Je vais porter Lua »

« Tu le feras ? »

Tout le monde était calme et paisible, sauf Robin qui essaya encore plusieurs fois, mais finit par abandonner, se sentant bizarre d'être le seul à sembler s’inquièter, sans parler du vieil homme.

« Monsieur, venez ici ! »

Robin s'approcha en titubant, comme affaibli, personne dans le jardin ne reconnaîtrait le jeune chevalier, du moins pas en cet instant. Valia rit en sirotant le thé que lui apporta la servante, puis baissa les yeux sur son livre. C'était le livre que Ludwigia avait regardé.

Il s'agissait de l'image d'un dragon piégé dans un château par une forte chute de neige.

Le genre de neige abondante que l'on voyait rarement à Gel, Valia ne put détacher son regard du livre pendant un long moment.

******************************

Paul avait senti que quelque chose n'allait pas ces derniers temps.

La cause n'était autre que Madame.

« Qu'est-ce qui ne va pas avec elle ? »

Lorsque la maitresse de maison n'était pas en mesure de s'occuper des affaires internes du foyer, par exemple en raison d'une grossesse, le majordome prenait le relais. A Garth, Paul, le majordome en chef, l'avait déjà fait une fois donc la transition se fit donc faite en douceur.

« Paul »

« Oui, Madame »

Installée dans son bureau, Valia feuilletait les papiers de gestion

« Ai-je raison de dire que tout ceci appartient aux Garth ? »

« Oui, madame. Celui-ci est celui situé le plus au nord....... »

Comme il sied à un grand majordome, il expliqua dans les moindres détails, mais resta perplexe devant le fait que Madame montrait beaucoup d’intérêts pour cette villa en particulier. Elle ne cherchait pas à en acheter une nouvelle, Valia examinait l'emplacement des cottages que Garth possédait déjà.

Elle s'intéressait particulièrement à ceux situés au nord et pas n'importe quel nord, cherchant les plus au nord, les endroits les plus inhospitaliers, où les chutes de neige hivernales étaient si importantes que l'accès était paralysé pendant une grande partie de l’hiver

Le plus drôle, c'était que dans tous ces endroits inaccessibles, il y avait une infinité de chalets qui appartenaient à Garth.

Elle n'arrêta pas de les chercher, se demandant s'ils pouvaient se trouver dans ces endroits, et bien sûr, c'était le cas. Avec autant de bâtiments, on pourrait penser qu'il y pouvait avoir un manque d'entretien, mais ce n'était pas le cas, la documentation à leurs sujets était précise et complète, si méticuleuse que les prix de vente et d'achat des villas étaient mis à jour et enregistrés chaque année.

Une villa en particulier avait un prix de vente particulièrement élevé.

« Paul. Pourquoi cette villa est-elle si chère ? Elle vaut plus que les quatre autres réunies

»

« Oh, madame, c'est parce qu'il s'agit d'une forteresse rénovée »

« Une forteresse rénovée ? Est-ce possible ? »

« J'ai cru comprendre qu'elle appartenait avant au Royaume du Nord »

Elle avait été achetée par les Garth et rénovée en villa. C'était une forteresse sur laquelle le royaume avait beaucoup travaillé, et elle possédait toutes sortes de sécurités magiques, doubles et triples niveaux et les oreilles de Valia se dressèrent lorsque Paul expliqua qu'elle survivrait à l'invasion d'une armée.

La maison était vide, sans locataire, une fois la neige tombée, elle pourrait ni entrer ni sortir, et c'était complètement sécurisé.

C'était exactement ce dont elle avait besoin.

« Paul. J'ai besoin que tu envoies quelqu'un dans ce cottage pour faire un peu de rangement »

« De quel genre d'organisation parlez-vous ? »

« Je vais y rester un mois »

« Vous ? »

Malgré l'évocation soudaine du voyage, Paul retrouva rapidement son calme.

« Madame, quand comptez-vous partir, car il fait très froid ici, peut-être dans cette semaine....... »

« Non, je pense partir entre la fin de l'hiver et le printemps »

« Par cette période......, vous faites référence au moment où vous serez sur le point d’accoucher ? »

Valia acquiesça, chaque réponse, Paul se sentait de plus en plus perdu.

« ......, madame »

Mais ce n'était pas une question à prendre à la légère ! Paul demanda avec prudence.

« Comptez-vous, par hasard, voyager avec Son Excellence ? »

Un hochement de tête.

« Si ce n'est pas le cas, alors....... »

« Je pars seule, et ne le dites pas à Son Excellence »

L'esprit de Paul s'emballa

Tout comme il y avait de grands nobles parmi les nobles, il y avait des employés de haut rang parmi les employés et les majordomes étaient au sommet de la hiérarchie, connaissant très bien la physiologie de la noblesse.

Ce n'était pas qu'il n'y avait pas de femmes qui quittaient leur manoir pour accoucher ; elles n’étaient pas nombreuses, mais cela arrivaient régulièrement mais lorsqu'elles le faisaient, c'était généralement pour se rendre dans un château à la campagne, ou dans leur maison de famille ou alors vers le sud, où le climat était plus doux.

Mais pas au nord, où il faisait si froid que certaines personnes mouraient de froid.

Et surtout.

« Ne pas le dire au duc ? »

La citation revint immédiatement.

« Ils avaient dû se disputer »

Une fugue….Une femme enceinte qui s'enfuit !

Il l'avait vu à la façon dont elle essayait de s'enfuir, ils avaient une bonne relation et se disputaient rarement, mais on ne pouvait pas toujours être d'accord, il ignorait quand cela était arrivé mais Paul prit les choses en main.

Quand ils se disputaient, cela aidait d'être séparés un moment car leur affection était si puissante.

« Je vais tout préparer pour vous, Madame »

Paul accepta de l'aider à préparer la fugue parfaite.

******************************

Malgré ses plans grandioses, il n'était pas dans sa nature d'aller où que ce soit donc plutôt que de partir, Valia décida d'essayer de persuader Shuden de changer d’avis exactement comme l'avaient espéré l'empereur et le marquis Joan.

« Shu. Vous savez »

« Oui, Valia »

Shuden frottait du baume sur le ventre de Valia et ça trois fois par jour, et il n’oubliait jamais de la faire

« Sa Majesté dit qu'il considère cela comme de longues vacances, pour l'instant »

En tant que confidente la plus proche de la princesse héritière et amie intime de la marquise de Joan, Valia savait comment les choses fonctionnaient. « Est-il vraiment normal que le seul duc de l'empire prenne trois ans de vacances ? » Ce n'était pas pour rien que l'empereur s'était assis avec Khalid pour en discuter

« Je vais bien, vraiment, mais pourquoi ne pas retourner au travail, et si vous êtes en vacances, c'est un processus simple »

« Valia »

Shuden leva la tête pour croiser son regard.

« Il n'y a pas tant de travail que ça au Palais Impérial »

Ce mensonge effronté rendit Valia furieuse.

« Je vous ai dit que je travaillais comme servante d'escorte, vous avez oublié ? »

Les mensonges étaient ainsi… Shuden sourit et baissa à nouveau le regard.

« Vous avez un enfant à élever »

« Il doit avoir plus d'une centaine de personnes au manoir pour s’en occuper, Shu »

« Pourtant, ne serait-ce pas mieux si je l'élevais ? »

« ....... »

Ce que ni l'empereur ni Khalid n'avaient compris, c'était que Shuden n'était pas un chevalier invaincu uniquement par la force des armes, s’étant lui-même assis à presque toutes les tables de négociation avant la guerre d'un jour avec l'Orient.

Valia ne savait pas comment convaincre Shuden car non seulement il ne cédait pas, mais elle se laissait peu à peu convaincre elle-même. Les yeux de Shuden se baissèrent légèrement, son regard fixé sur le ventre gonflé de Valia, ses mains massant avec le baume. Ses yeux rouges, perçant à travers des cils dorés, l'hypnotisaient.

« Je suis triste, car votre femme ne cesse de m’inciter à partir »

« Non, ce n'est pas ça....... »

« Seriez-vous, par hasard, fatigué de moi ? »

« Non ! »

Shuden rit doucement continuant paresseusement.

« Sinon, ce n’est pas grave »

« Vraiment vous....... »

Valia finit par se couvrir le visage avec ses mains. Peut-être était-ce une bonne chose ?

« Il est vraiment très beau »

Alors qu’elle murmurait cela face à son beau visage, son esprit tremblait comme un roseau. Vivre devant la beauté rendait si faible

« Devrais-je lui prendre de prendre un arrêt ? Cela ne ferait pas de mal de prendre un arrêt....... »

Ce n'était pas comme si nous étions en pleine guerre. Shuden ne pourrait-il pas prendre trois ans d’arrêt ? Alors que Valia réfléchissait à cette question, la porte de la chambre où ils étaient en tête à tête s'ouvrit et Ludwigia entra, portée par son serviteur.

« Maman ! »

Ludwigia trébucha vers Valia et alors qu'elle tentait d'entourer Valia de ses bras dans une étreinte affectueuse, Shuden la souleva doucement comme une poupée.

« Maman est fatiguée, joue avec papa »

Maman ou papa. Certains bébés sont plus difficiles que d'autres ayant une préférence marquée mais heureusement, Ludwigia n'était pas de ceux-là et s'accrochant au bras de Shuden, elle demanda.

« Papa. Est-ce que Ausé est là ? »

« Ausé ? »

Valia cligna des yeux.

« Lua, tu parles de nausées matinales ? »

« Oui ! »

« ..... nausée matinal ? »

L'expression de Shuden se durcit légèrement car il avait souffert des nausées matinales, comme pour la première grossesse, bien qu'elles fussent beaucoup moins graves que la fois précédente, juste une légère rougeur aux joues.

N’ayant dû entendre le médecin ou un serviteur en chemin. Ludwigia se fit l'écho des paroles sérieuses de Karl.

« Quand on pense qu'on va avoir un bébé »

« ...... »

Valia s'éffondra finalement de rire, ne pouvant pas se retenir de rire, même si elle regardait Shuden sans voix.

« Papa, ne vomis pas, prend »

Ludwigia tendit précieusement la bouteille, Shuden sourit et prend le biberon. Sa fille le pressa de le prendre rapidement, observant son mari perplexe, Valia s'adossa à la tête du lit et regarda la scène paisible se jouer et son cœur se sentait comme une pelote de laine duveteuse.

« Peut-être devrais-je simplement lui dire un arrêt »

Les remords impénitents de la duchesse auraient dû être ladernière planche de salut pour l'empereur de l'Empire, le marquis de Joan et le reste du noble conseil.

Mais, heureusement ou malheureusement, les remords de Valia furent de courte durée.

Tome 6 – Chapitre 170 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

« ......Comte Gertrude. Vous allez bien ? »

« Je vais bien, Duchesse de Gartk Kof kof kof kof kof ! »

Le vieux comte Gerturd toussait comme s'il était à bout de souffle.

Même si Shuden était en fait en arrêt qui avait été traité comme des vacances prolongées, il avait de nombreuses responsabilités et puis, il y avait le Conseil de Noble Il y avait un chevauchement entre l'armée et le conseil. Le comte Gertrude était donc venu au manoir avec des documents à discuter avec Shuden. Il se trouvait que c'est l'heure à laquelle Shuden sortait du terrain d’entrainement et que le comte prend le thé avec Valia

Comme ils se connaissaient, ils bavardèrent facilement et le comte Gertrude avait beaucoup de choses à dire à Valia

« Le nouveau membre du conseil restreint a choisi de repartir, Duchesse »

« ...... Vraiment ? »

Telle était la nature de la société aristocratique où les mondes social, politique et des affaires étaient étroitement liés. Le monde des affaires était strictement capitaliste. La politique n'était pas mal non plus, si grâce au déploiement planifié des talents par l'empereur, elle était paisible à l'extérieur, même si la jalousie régnait à l'intérieur.

Le problème, était les cercles sociaux. Il n'y avait pas plus pente glissante, avec la mode des robes et des costumes changeant tous les jours allant jusqu'à déformer délibérément leurs propres codes de laisser pour faire rire. Faut-il s'étonner qu'il ne reste que des factions similaires ? C'était la guerre des comtes et des rangs inférieurs.

Yeri, qui avait espéré réintégrer la société après avoir donné naissance à Sharon, n'a pas pu le faire en raison de la faiblesse de son deuxième enfant et par coïncidence, Diana et Valia étaient également enceintes.

Impératrice ? non. Princesse ? non. Concubines ? Les concubines d'Edgar VII restaient discrètes dans les cercles sociaux, c’était une règle tacite et la marquise de Logan ? Elle n'avait jamais été du genre à se battre en société ne fréquentant que peu les bals et banquets

Seule Yeri avait l'ambition de lui marcher sur les pieds quand elle ne savait pas de quoi elle parlait. La réalisation de son ambition enfonça un peu plus les cercles sociaux de la capitale dans le chaos.

Le comte qui choisit de partir cette fois-ci déclarait que sa femme n'était pas capable de s'adapter à cette société meurtrière. La frêle comtesse, sujette à des disputes et des batailles féroces, tomba malade et dût retourner au domaine, expliqua le comte Gertrude.

« C'est la deuxième fois, Duchesse. Même Son Excellence le duc de Garth n'est pas là.......

» dit avec nostalgie le comte Gertrude, l'aîné du petit conseil des nobles. Peut-être parce qu'il avait l'air d'un bon grand-père à l'ancienne, le comte donnait à son adversaire l'impression de le plaindre, alors qu'en réalité, le comte Gertrude mourait d'épuisement à cause de son emploi du temps éreintant.

« Mais je comprends vos sentiments, Votre excellence. Lorsque je prendrai moi aussi ma retraite, j'espère descendre au manoir et vivre le reste de mes jours avec ma femme dans le confort d'une maison de campagne »

C'était l'objectif de sa vie, même si ma retraite fut sans cesse repoussée......, même s'il y avait tant à faire......, même s’il retrouva à s’occuper de l’armée

« ....... »

Aucune personne saine d'esprit n'accepterait qu'une famille en bonne santé soit abandonnée après avoir entendu ces mots. Shuden était le plus jeune des nobles de haut rang, et il était exceptionnellement en forme, alors que le vieux comte en face de lui semblait sur le point de mourir.

Valia demanda.

« Comte Gertrude. Voulez-vous une autre tasse de thé ? »

« Merci, Duchesse. Kof Kof......, Koofff....... »

« Vous allez bien ...... ? »

« Bien sûr, Duchesse, je vais bien....... Kof Kof, kof kof ! »

« ....... »

C’était à ce moment-là que le plan larmoyant du marquis Joan, qui avait délibérément choisi le comte Gertrude et l'avait envoyée au manoir des Garth à temps pour le rencontrer, se concrétisa.

***************************

« Au fait, Majordome. Vous n'avez pas l'impression que quelque chose ne va pas ? »

Le médecin secoua la tête.

« Madame si vous avez une querelle avec Son Excellence, vous auriez dû partir tout de suite ; mais pourquoi allez-vous à Sandal, et d'ailleurs....... »

Si le duc et la duchesse de Garth s’était disputés, tous les couples du monde étaient en guerre D'ailleurs, encore une fois, Son Excellence semblait souffrir des nausées matinal et l’empereur ayant appris, envoya de nombreux médicaments directement Même s'il s'agissait d'un médicament très précieux et très bon aux yeux du médecin traitant, Shuden n'était pas heureux de le boire et c’était d'autant plus vrai après avoir lu la lettre que l'empereur avait jointe et dont le médecin n'avait aucune idée du contenu.

Quoi qu'il en soit, Paul était d'accord avec le médecin. Naturellement, il pensait qu’ils s’étaient disputés, mais ce soir-là, il se rendit compte qu’il se trompait et seul un imbécile aurait pu se méprendre sur le regard de Son Excellence lorsqu'il la regardait.

Il n'y avait plus qu'une question à se poser.

« Son Altesse a un but, ne pensez-vous pas ? »

« Oui, elle en a un. Elle ne fait pas les choses sans raison »

La confiance était la meilleure arme au monde, n'est-ce pas ? Depuis qu'elle s'était mariée, elle n'avait rien fait de particulièrement déraisonnable et il arrive des moments où cette image s’avérait utile ; comme maintenant, par exemple.

En arriver au point où ses employés lui faisaient aveuglément confiance, supposant que peu importe son comportement farfelu, il y avait toujours une raison à cela, était le signe qu'il n'y avait personne dans le manoir qui pouvait l'arrêter.

« Quoi qu'il en soit, préparez-vous bien. Son Excellence a obtenu un congé et est toujours au manoir, il n'y a donc qu'un seul jour où la Dame peut prendre la route »

« Est-ce que cette ...... est le genre de chose à laquelle vous allez vous préparer ? »

Pour être honnête, le docteur ne comprenait pas, et il était encore plus inquiet.

« Je pars avec vous, mais en quoi avez-vous confiance ? »

Et ainsi de suite.......

« Quand nous retournons au manoir, Paul sera-t-il toujours en vie ? »

****************************

Et le matin tant attendu se leva.

La servante, qui somnolait devant la porte, se sentit soudain bousculée. Levant la tête, elle se lève d'un bond.

« Madame ? »

« Où est Lua ? »

« Oh, elle dort encore »

« Vraiment ? »

« Voulez-vous entrer ? »

« Oui »

La servante m'ouvrit immédiatement la porte. C'était le crépuscule, avec peu de lumière du soleil. La chambre de Ludwigia, qui se trouvait à l'origine au quatrième étage, fut déplacée au deuxième, le ventre de Valia l'empêchant de monter et de descendre les escaliers.

Deux autres aides à domicile se trouvaient dans la chambre et lorsqu'elles virent la lumière entrer dans la pièce, ils se réveillèrent, reconnurent Valia et écarquillèrent les yeux. Valia, qui avait quelque chose à chuchoter à Ludwigia, congédia les serviteurs d'un geste.

La pièce, déjà silencieuse, le devint encore plus. Valia inclina légèrement la tête vers le berceau.

« Lua, joue bien avec papa »

Ce n'était pas pratique d'emmener la petite avec elle. Au manoir, il y avait Karl, qui s'occupait de Ludwigia tel un trésor, il y avait Paul, Sarah et il y avait Shuden.

Cet homme s'occupait beaucoup de sa fille ; elle n'arrivait pas à croire à quel point il s'occupait bien d'elle, devenant un mari plus doué qu'elle pour l'éducation des enfants donc si c'était Shuden, il s'occuperait très bien de Ludwigia.

« Lua »

Ludwigia dormait si profondément que Valia ne pouvait que chuchoter doucement.

« Je t'offrirai un cadeau quand maman rentrera »

« De quel genre de cadeau parlez-vous ? »

Les épaules de Valia se contractèrent. La main qui s'enroula autour de son bras fut un peu plus rapide qu'elle ne put se retourner, c'était Shuden.

« ......Quand êtes-vous arrivé ici ? »

« Je viens d'arriver »

« Pourquoi ne pas m’avoir prévenu ? »

« Je ne veux pas vous effrayer »

La chaleur de son corps était chaude contre son oreille et la main de Shuden était douce contre sa peau, légèrement humide.

« Je me demandais où vous étiez si tôt, et vous voilà »

« On m'a dit que vous étiez aux bains, alors j'ai pensé vous attendre en surveillant Lua »

Shuden se réveillait toujours avant Valia et aujourd'hui, ce n'était pas différent, sauf ce matin où Valia se leva quasiment auitôt et qu'on lui avait dit que Shuden était dans le bain.

« Pourquoi n'êtes-vous pas venue dans le bain au lieu d'attendre ? »

« Quoi ? »

Les yeux de Valia s'écarquillèrent. Elle se retourna et leurs regards se croisèrent.

Shuden, fraîchement lavé, avait l'air trempé et plus langoureux que d'habitude. Oh, non.

« De quoi parlez-vous devant l'enfant ? »

« Oh »

Le regard de Shuden se porta sur le berceau. Ludwigia dormait encore, inconsciente du monde alors Shuden sourit doucement.

« Alors sors et ....... »

« Vous ne pouvez pas sortir et parler ! »

Sous les cris de reproche, Shuden baissa enfin la tête et se mit à rire prenant la main de Valia et ils quittèrent la pièce ensemble, se retenant de saluer les sbires, Shuden demanda.

« Pourquoi êtes-vous debout si tôt ? »

Le soleil n'était pas encore levé, Valia répondit nonchalamment « Je suis excitée »

'Je suis excité, cela fait longtemps que je n'ai pas fait de fauconnerie »

C'était un mensonge, bien sûr vu qu’il n'y avait pas de fauconnerie dans son programme mais partir vers le nord nécessitait de la préparation, et avec Shuden toujours présent, il était difficile de le tromper alors elle a menti en disant qu'elle allait à la fauconnerie.

C'était sa propre tactique

Quel mari, doté de bon sens, qui partageait une relation harmonieuse avec sa femme, pouvait envisager qu’elle préparait une fugue, lui racontant même des mensonges pour arriver à ses fins

Shuden ne faisait pas partie de cette catégorie et n'avait donc jamais remis en question les paroles de Valia.

« Shu, vous avez dit que vous deviez partir tôt »

« J’ai largement le temps pour vous voir d’abord »

Shuden devait se rendre au palais aujourd'hui. Ce serait son premier voyage au palais impérial depuis que sa demande d’arrêt sous couvert de vacances avait été acceptée, pour une réunion d'importance nationale, et il était difficile pour un Shuden de la manquer ; de plus, Valia voulait qu'il y aille, lui ayant déjà reproché de prendre un arrêt.

Shuden obéit sagement aux souhaits de sa femme. C'était l'empereur qui allait être ravi car Edgar VII allait en profiter pour le capture d’une manière bien étrange.

« Pourquoi ne partez-vous pas aujourd'hui et ne revenez-vous pas dîner ce soir ? »

C'était ce qui fut décidé

« Euh, oui »

Demandant confirmation, et la réponse la fit tiquer.

« Si vous voulez me voir, envoyez quelqu'un. Je passerai ce soir »

« ...... Ce soir ? Et le travail ? »

« Dès que je peux »

On parlait encore dans les cercles sociaux du fait que le duc de Garth avait repoussé son inspection et avec cet homme, cela semblait possible.

« ...... Je vais bien, prenez votre temps »

Peut-être que s'il n'avait pas vu tant tousser presque à en mourir le comte Gertrude, Valia n'aurait pas voyagé vers le nord après tout. Shuden n'était pas le seul à être faible face Valia, elle-même était faible face à son mari

Cela faisait des mois qu’elle essayait de le convaincre, mais rien n’y faisait il ne m'entendait pas.

Une fois, elle s’était mise en colère et lui dit de partir, mais il ne fit que semblant de partir et tourna autour de Valia pendant le reste de la journée, mon Dieu, comment tenir face à cela.

Elle ne savait pas quoi faire d'autre.

« Aimait-elle la fauconnerie à ce point ? » se demanda Shuden perplexe, Valia préférait un simple goûter, ou un thé avec deux ou trois invitées La fauconnerie était un loisir pratiqué par la noblesse de Gel mais cela ne s'appliquait pas vraiment à Valia car le royaume de Risa était neutre et en paix depuis longtemps ; ce qui faisait que les habitants du royaume étaient naturellement paisibles et calmes,

originaire de là-bas, cela s’appliquait bien à Valia aussi. Sinon, pourquoi sa femme disait-elle qu'elle avait hâte d'assister à la fauconnerie au point qu'elle se levait même si tôt ?

Il se demanda s'il ne devrait pas lui offrir un beau faucon, elle n'aimait pas le cuir, mais aimerait-elle un faucon de chasse ?

Les pensées de Shuden ne durèrent pas longtemps.

Tome 6 – Chapitre 171 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

« Bonjour, Votre Excellence, Duc de Garth. Cela fait longtemps.'

La comtesse salua chaleureusement Shuden, celle-ci était membre du cercle de thé de Diana et naturellement, elle avait donc aussi un lien avec Valia. Il se souvenait l'avoir vue discuter avec sa femme à chaque grand banquet.

Mais la n'était pas la question.

« Qu'est-ce qui vous amène au palais ? »

« Oh, je me suis arrêté un instant à cause de quelqu’un à l’extérieur »

Un étranger ? Shuden ne comprenait pas. Elle avait dû oublier quelque chose et lui demander d'aller le chercher pour elle, mais un jour comme aujourd'hui, elle aurait dû engager quelqu'un pour le faire à sa place, un malentendu que son mari aurait mal pris s'il l'avait su.

« Ne serait-il pas trop tard si vous partez maintenant pour la forêt à l'extérieur ? »

« Comment ça, la forêt ? »

« Hmm ? »

Une question se dessinait en même temps sur les visages de la comtesse et de Shuden mais elle prit la parole la première, en souriant.

« Votre Excellence, je me demande si vous ne me prenez pas pour quelqu'un d'autre. Je ne vais pas dans la forêt aujourd'hui. J'ai un rendez-vous avec mon mari prévu depuis plusieurs jours »

Pendant un instant, la tête de Shuden tourna rapidement puis demanda d'une voix éteinte.

« N'est-il pas prévu que de nobles se réunissent pour pratiquer la fauconnerie, et j'ai entendu dire que la comtesse avait un bon faucon de chasse »

« Je suis honorée que vous le disiez, Votre Excellence, mais, comme vous le savez, je suis membre du goûter de la Marquise de Joan, et comme beaucoup d'entre nous sont sensible dans le froid, nous avons décidé d'attendre le printemps pour aller faire voler les faucons ensemble.'

Un printemps doux donc certainement pas aujourd'hui.

« ...... Merci pour l'information, je quitte en premier »

« Pas de problème, allez-y. Votre Excellence, Duc de Garth »

Mais évidemment, Valia était un membre régulier de ce goûter, et il était impossible que Shuden ne connaisse pas la physiologie de la haute société de l’empire.

Il y avait quelque chose qui clochait.

**********************

« Je suppose que Madame va bien »

Toute l’organisation du voyage se passait bien, Paul organisait les papiers en toute tranquillité. Aujourd'hui, dans la voiture de la dame serait accompagnée de son médecin et d'une de ses servantes de confiance, c’était une personne qui plaisait à Paul, car elle était très forte, robuste et intelligente.

Les chevaux partiraient vers le nord, et Valia aurait quelques déplacements à faire en attendant.

Elle en avait envie car depuis qu'elle était enceinte de son deuxième enfant, Valia passait tout son temps au manoir se rendant que rarement au palais ce qui devenait un peu ennuyeux, même pour elle. Sortir et se promener, la grandeur des domaines traversés valait la peine d'être explorée.

Non pas qu'elle puisse sortir de la voiture et se promener - elle serait trop occupée -

mais elle se contenterait d'admirer les nouveaux paysages Elle avait donc délibérément planifié un itinéraire plus long que nécesaire. La déformation de la route, une installation très coûteuse et temporaire dans la cour avant du cottage, avait une date d'expiration pour le lendemain matin. Valia avait prévu de voyager pendant trois jours et quatre nuits, puis de se réfugier au cottage pour se préparer à l’accouchement

En fait, Paul trouvait ce dernier développement plutôt amusant, c’était le genre de situation dramatique à laquelle un majordome d'une famille aristocratique aurait pensé.

Bien sûr, les chances que cela se produise réellement étaient faibles mais c'était quelque chose qui arrivait à la plupart d'entre nous au moins une fois dans notre vie donnant un étrange romantisme dans son travail

« Elle devrait être dans l'Ouest à l'heure qu'il est »

Pourtant, Paul se préoccupait avant tout de la sécurité de sa maîtresse ainsi tous les logements où elle devait séjourner avaient déjà été réservés pour la journée et avait même engagé des gardes du corps de confiance dans chaque pays ; Paul est vraiment un bon majordome

« Majordome ! »

Une voix l'appela d'urgence.

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Majordome, Son Excellence est sur le chemin du retour ! »

« Quoi ? Il rentre maintenant ? »

« Oui ! Un homme vient d'arriver du palais impérial »

Les yeux de Paul s'écarquillèrent car Son Excellence devait rentrer que ce soir mais pourquoi revenait-il soudainement à cette heure-ci ? Il y avait une raison, l'instinct du majordome se mit en marche.

Ses pensées furent rapides, ses actions promptes ; Paul se précipita

« Toi ! »

« Oui ? Oui ? »

Paul remit une feuille de papier et une note griffonnée dans les mains de son assistant le plus fidèle puis il dit d'une voix très pressante

« Sortez d'ici tout de suite, allez montrer ce mot à madame »

« Madame ? Elle n'est pas au manoir....... »

« Cours ! » ordonna Paul.

« J’y vais ! » répondit l’assistant en attrapant son manteau comme s'il avait reçu un coup de pied au cul.

« Ne t'arrête pas, peu importe qui t'appelle ! »

« Oui, monsieur ! »

Il courut comme le vent jusqu'aux écuries, l’air perplexe en laissant le majordome derrière lui et Paul descendit, hébété ; les employés étaient alignés dans le hall, impatients d'entendre la nouvelle du retour de Shuden.

Un certain temps s'écoula puis la porte s'ouvrit

« Votre Excellence »

« Votre Excellence »

Paul s'inclina très bas au côté de Sarah alors que Shuden passa devant les rangées d'employés pour monter au deuxième étage. Paul pouvait voir à son humeur qu'il n'était

pas dans son assiette. C'était effrayant alors les domestiques commençaient à se regarder les uns les autres.

Peu de temps après, Shuden revint dans le hall du premier étage.

« Paul »

Cela sonnait comme un avertissement de meurtre ; cela faisait longtemps que Paul n'avait pas entendu une voix aussi glaçante.

« Où est Valia ? »

Vous savez, ce ton qu'on n'entendait qu'avant son excellence soit marié.......

« Pas de réponse »

Paul déglutit difficilement.

***************************

« Marquis Joan, le duc de Garth est parti »

Le marquis de Joan, qui avait grimacé, se reprit.

« Est-il enfin parti ? »

« Oui »

« Est-il retourné au manoir de Garth ? »

« Non. Il est parti vers le nord »

« ....... »

Le marquis de Joan resta sans voix. L'empereur rit à gorge déployée même si en fait, il ne riait pas du tout car il avait vu le visage de l'homme qui venait de partir.

C'était un visage qui lui rappelait des souvenirs.

Shuden, juste après la guerre. L'empereur ne l'avait vu qu'une seule fois.

C'était la première fois que l'empereur se rendit compte que ses yeux rouges peuvent être injectés de sang, et si les éclaboussures de sang avaient été nettoyé mais on les devinait sans problème sur son armure, si toutes ses armes avaient été déposées avant qu'il ne rencontre l'Empereur, mais cela ne suffirait pas à effacer les marques de son meurtre. Le force animal, à peine dissimulés restait vraiment palpable.

Shuden entrait toujours au palais en grande tenue donc aucun noble de Gel ne pouvait donc l'imaginer sur le champ de bataille ; pas même l'empereur.

Ainsi, ce fut la première et la dernière fois qu’il le voyait ainsi et l’empire ne participant plus à la guerre, on supposait qu'il ne le reverrait jamais.

« Marquis Joan, comment va votre jambe ? Cela va mieux ? »

« Je suis gêné d'être vu ainsi devant Sa Majesté »

En fait, le marquis était allongé, sa jambe était si faible qu’il ne pouvait pas marcher.

L'embarras fut de courte durée même s’il était couché dans un lit devant l'empereur.

Il ne pouvait pas vraiment se lever, alors que faire ?

« Je comprends pourquoi Sa Majesté a toujours donné au duc de Garth beaucoup de temps pour préparer la cérémonie »

Une centaine de fonctionnaires s'évanouiraient, l'empereur dit gentiment .

« Je vois. Marquis, si vous comprenez, soyez plus loyal envers cet empereur »

« Je ferai de mon mieux, Votre Majesté »

Le monarque et son serviteur échangèrent d'étranges plaisanteries. Lambton entra et s'inclina.

« Votre Majesté, ils viennent de signaler que le carrosse de Garth a pris la déformation de la route »

« C'est rapide. Cela fait moins de vingt minutes qu’il avait quitté le palais, n'est-ce pas ? »

« Votre Majesté, je me demande si vous vous souvenez de la répression de la rébellion sodétienne il y a quelques années ? »

« Comment ...... Cet empereur a-t-il pu l'oublier ? »

C'était à l'époque où Shuden était encore simplement héritier au titre. Une rébellion avait éclaté dans le royaume le plus prospère de l'Ouest et pour honorer un traité conclu il y a plusieurs générations, Gel avait envoyé des renforts à la cour royale.

La guerre n'était mal partie ; les rebelles, composés de factions aristocratiques, étaient brillants et, naturellement, la confusion régnait dans les casernes de Gel ; l’armée impériale risquait d'être anéantie au moindre faux pas.

Forts de leur avantage militaire, les rebelles proposèrent à Gel de négocier avec Shuden.

Les rebelles exigeaient que Shuden Garth vienne en personne dans leurs casernes mais si l'empereur l’avait appris en premier, il l'aurait refusé d'un seul mot.

« Mais le duc Garth y est allé »

« Oui, en effet »

Ce fut ce soir-là que l'histoire changea vraiment.

On parlait de négociations, mais en réalité, en y réfléchissant ; pourquoi Shuden s'en irait-il si la conclusion était connue d'avance, et même s'il l'avait fait, une fois qu'on le lui aurait demandé, il aurait dû prendre le taureau par les cornes et revenir tranquillement, afin d'attendre le maréchal.

« Cet empereur pensait sincèrement que le duc Garth était devenu fou »

« Votre Majesté, ne vous inquiétez pas. C'est ce que tous les soldats de Gel ont pensé à l'époque »

« N'est-ce pas ? »

Lambton, qui se tenait derrière lui, hocha involontairement la tête.

« Je veux dire, comment pourrait-on briser le cou d'un chef à ce moment précis sans être fou ? »

Qu'est-ce qui lui a pris d'attraper le chef d'une armée ennemie et de lui tordre le cou dans leurs casernes, en plein cœur d’une négociation ? Prendre l'épée du commandant en second des rebelles alors qu'il se jette sur vous, terrorisé, et l'abattre directement ?

« Votre Majesté, en fait, je crains que la duchesse ne prenne trop le caractère du duc de Garth, j'espérais qu'elle le convaincrait de prendre de simple vacance....... »

« Disparaître au nord ! Est-ce le genre d'idée qu'un simple noble aurait »

« Non »

Le marquis Joan ne savait pas quelle est la différence entre le comportement de Shuden à Sodet et celui de la duchesse aujourd'hui.

« Mais il me semble, que le duc de Garth est pire. Lambton, qu'avez-vous dit tout à l'heure ? »

« J’ai dit que les mages qui ont mis en place la distorsion de route vers le nord viennent de revenir »

L'empereur venait tout juste d'apprendre que les sorciers avaient été mandatés par la duchesse de Garth, et pour autant qu'il le sache, la région était inhabitable une fois la neige tombée.

La distorsion de la route ayant disparu, comment allait-il faire pour aller par-là ?

****************************

« Oh non, mon seigneur. Vous ne pouvez pas aller plus loin »

Le cocher, qui l'avait suivi depuis le village, était furieux, s’étant vu offrir une belle somme, il l’avait suivi, mais il n'arrivait pas à comprendre jusqu'où il voulait aller.

« Vous allez mourir de froid. Je suis sérieux, monseigneur ! »

L'homme à l'allure aristocratique ne répondit pas, se contentant de fixer l’eau de son regard rouge

« Monseigneur ? »

Le cocher tapa du pied puis tourna la tête d'un coup sec car en vérité, le cocher était plus à l'aise avec l'homme à côté de lui qu'avec cet homme grand et bien bâti.

« Vous dites que vous êtes Julian » dit-il « et si vous êtes un serviteur, il va falloir le convaincre ! »

Contrairement à Shuden, dont le visage était plein de froideur, celui de Julian était hagard mais même face à cette apparence, il ne voulait pas entrer. La tactique du cocher fonctionna, car Julian, réfléchissant plus vite que quiconque, déversa un flot de paroles.

« Votre Excellence, un cocher qui vit ici depuis des décennies devrait le savoir mieux que nous. Cela n'a aucun sens, quel que soit l'angle sous lequel on regarde. Regardez cette grosse chute de neige. Si vous insistez, vous vous transformerez en bonhomme de neige, et on vous retrouvera mort, et vous ne vous en rendrez même pas coup. Quelle tragédie ce serait. Votre Excellence, s'il vous plaît, calmez-vous, faites le vide dans votre tête. Le plus sage ne serait-il pas que vous retourniez attendre ici. Je veux dire, Madame est enceinte, donc nous devons la faire se sentir bien, et il n'est pas logique de venir ici sans équipement en premier lieu....... »

« Julian »

Shuden parla pour la première fois.

« Tu as raison »

Le regard toujours fixé sur la neige qui tombait

« Oui ? Êtes-vous sûr, Votre Excellence ? »

Les mots de Julian touchèrent enfin le cœur de Shuden !

« Rentrons »

Shuden détacha son regard du chemin enneigé pour retourner dans la calèche.

Julian plaqua ses mains sur sa bouche, voulant applaudir, mais il n'y parvenait pas. Oui !

Le duc faisait preuve d’un peu de bon sens !

« Allons-y, avant que le duc ne change d'avis ! »

« Oui ! »

Julian monta à bord, et le cocher s'affala sur le siège du conducteur, tandis que la calèche enneigée tournait en direction de la ville.

********************

Valia tricotait.

« Comment ça se passe ? Vous aurez fini dans un mois, n'est-ce pas ? »

« Bien sûr, madame »

Elle était en train de tricoter un bonnet pour la naissance du bébé, mais elle ne savait pas si elle faisait du bon travail voulant faire deux bonnets et après avoir lutté un moment avec son tricot, Valia leva les yeux.

Elle n'avait jamais vu autant de neige, si elle devait peindre un paysage d'hiver, voilà à quoi il ressemblerait. Risa était un royaume aux saisons douces, et la neige y était rare, aussi Valia fut-elle surprise de voir un ciel aussi enneigé.

En fait, elle était surprise par tous les autres pays qu'elle avait vus sur la route car finalement Valia n'avait jamais vraiment voyagé auparavant et une partie d'elle aurait aimé prendre plus de temps pour explorer.

« Madame. Voulez-vous une autre tasse de thé ? »

« Oui »

Le majordome lui versa poliment une tasse de thé chaud, dûment sélectionner par Paul, se retrouva embarqué dans un long voyage depuis l'Empire du Gel sans savoir où il allait et en l'espace de quelques heures, le sol sur lequel nous nous trouvions avait changé cinq fois de nationalité

« Avez-vous vu le duc, par hasard ? »

« Non, madame. Je suis parti précipitamment »

« Vraiment ? »

Valia roula des yeux.

« Je suppose qu’il a déjà lu la lettre ? »

Valia se doutait bien que Shuden avait déjà lu les lettres en ayant écrit une séparé pour Paul, bien sûr et le médecin fut soulagé d'entendre cela.

Oui, même le plus loyal des Paul saurait que sa vie ne valait, devant garder la lettre avec lui et la brandir comme un bouclier face à la colère du duc Le médecin imaginait parfaitement la scène sans jamais l’avoir vu.

« Que fait Lua ? »

« Son Excellence s'amuse avec, n'est-ce pas ? »

« Je suppose que oui ? »

Valia rit, c’était si paisible pour quelqu'un qui avait créé cette situation.

Le marquis Joan avait dit qu'elle tenait de Shuden, mais ce n'était pas vrai. Comment en était-elle arrivée à être mariée à Shuden en premier lieu, alors qu'elle avait répondu à la sélection douteuse et bizarre des princesses ? Avant même de connaître l'avenir, Valia avait tenté de se présenter à la sélection malgré l'opposition farouche de Karl.

C’était dans sa nature d’avoir une personnalité originale Et puis, après ce qu'elle avait fait, Shuden n’aurait d’autre choix que de prendre un congé.

Et puis, c'était mieux que de voir sa femme s'enfuir quelque part.

Bien sûr, la conséquence de ce choix audacieux était que la jambe du marquis de Joan était blessée

La jambe du marquis de Joan et le renversement du manoir des Garth, mais il fallait parfois sacrifier un peu pour obtenir beaucoup.

« Madame. Vous n'avez pas froid ? »

« Non. Je vais bien »

C'était un chalet coûteux, mais il valait chaque centime. D'une manière ou d'une autre, elle était isolée par magie, si bien qu'il faisait chaud à l'intérieur alors qu'il faisait si froid à l'extérieur, sans compter que Paul avait rempli le manoir de fournitures magiques coûteuses ainsi la chambre était chaude et confortable, parfaite pour dormir.

« Bonne nuit, madame »

« Bonne nuit aussi »

La servante qui avait suivi Valia dans le carrosse depuis le manoir éteignit les lumières et partit ne restait qu’une seule boule de cristal magique, aussi pâle que le clair de lune, éclairant la chambre.

***************************

« Je ne pense pas que les sages-femmes pourront venir demain »

Les employés acquiescèrent aux paroles du médecin car tous s'y attendaient un peu.

La maison était parfaite ; il y avait suffisamment de nourriture et de médicaments pour durer des mois, mais ce n'était pas tout car il y avait des employés et des cuisiniers que Paul avait secrètement envoyés depuis le manoir avec même un médecin, un homme très compétent.

Seules les sages-femmes manquaient à l'appel. Le calendrier ayant été soudainement bousculé, la distorsion temporaire de la route n'existait plus et les sages-femmes qui

devaient l'utiliser pour se rendre au chalet le lendemain n'y arriveront jamais à cause des fortes chutes de neige

« Même s'il y avait des ours d'hiver, ils n'arriveraient pas jusqu'ici »

« N'est-ce pas ? »

Il n'y avait pas de sage-femme pour l'aider à accoucher mais ce n'était pas grave. Le médecin traitant venait d'admirer les dispositions avant-gardistes de Paul.

[ Je crois que le majordome est très minutieux, car toutes les servantes qui sont venues à la maison, à part moi, ont accouché d’un enfant ]

La servante qui avait accompagné la voiture de Valia l'en informa mais après tout, le majordome en chef d'une grande famille noble n'était pas n'importe qui.

Les employés, qui avaient déjà distribué le travail, discutèrent d’histoires fantastiques avant d'aller se coucher. Ils étaient également excités, car c'était la première fois qu'ils se trouvaient dans une villa enneigée.

L'histoire se terminait par un fantôme qui vivait dans une montagne enneigée ayant l'apparence d'un homme, qui errait toute la nuit dans les montagnes enneigées à la recherche d'un être cher.

C'était une histoire courante dans les pays enneigés, mais les employés avaient malgré tous des craintes.

« Et si le chalet était hanté ? »

Le médecin de famille, qui ne croyait pas lui-même aux fantômes, les rassura.

« Dieu nous en préserve, il n'apparaîtrait jamais »

« D'accord, mais pourquoi ai-je toujours froid dans le dos ? »

« C'est parce que c'est un chalet d'hiver......, ha ha ! »

La petite balance en verre que tenait le docteur tomba et se brisa et tous les employés se figèrent sur place.

Comme s'ils étaient réellement possédés par un fantôme, ils tremblèrent.

« ...... Votre Excellence ? »

Il apparut.

Enfin ils voulaient dire, l'homme qui ne devrait pas être ici.

Ps de Ciriolla: comme cela faisait trop longtemps... 20 pages d'un coup

Tome 6 – Chapitre 172 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

« Bouuhh, bouuhh, hmph....... »

« .....S'il vous plaît, arrêtez de pleurer »

« Mais docteur, je vous le dis, j'ai failli mourir ! » s'écria Julian.

En effet, Shuden n'était pas entré seul dans le cottage, car lorsque son Excellence était apparue comme un fantôme enneigé, tous les employés qui se trouvaient sur place pensaient que le cottage n'était pas un lieu où l'on pouvait arriver ainsi Pendant tout ce temps, seul le médecin traitant était au courant et un homme apparut derrière Shuden.

C'était Julian.

Le chef des assistants, ratatiné et pitoyable comme un gland abandonné un jour d'hiver.

« Son Excellence est folle......, folle....... » grommela Julian en se couvrant le visage de ses mains. Il avait l'air à moitié fou. C'était une réaction tellement compréhensible que les employés décidèrent de faire comme s'ils ne l'avaient pas entendu. Après tout, Julian n'était pas vraiment normal en ce moment.

« Ugh....... »

La neige s'était déposée sur son front d'apparence intelligente, ses joues étaient gelées, ses mains et ses pieds étaient froids, si il ne parlait pas on aurait pu croire à un cadavre gelé… Son teint était si bleu.

Il n'était pas tout à fait le fantôme d'une montagne enneigée en termes d'apparence physique, mais il en était assez proche pour être traité comme tel.

« Tenez, prenez de la soupe, s'il vous plaît »

« Merci, merci »

Julian se calma en avalant quelques cuillerées de soupe de poulet bien chaude. Le cuisinier s'était précipité dans la cuisine et avait porté la soupe à ébullition faite de bouillon de poulet et de pommes de terre, de carottes et d'oignons sautés que Julian avala goulûment la soupe en l'enfournant dans sa bouche.

« Votre Excellence, et vous ? »

« Il est partie prendre un bain »

« Quoi ? Il n’est pas directement voir sa femme ? »

Julian était presque à moitié inconscient, il ne savait donc pas quand Shuden avait disparu. Le médecin traitant s'expliqua.

« Le majordome a insisté, parce que l'air froid n'est pas bon pour les femmes enceintes »

« Oh....... »

Les larmes montèrent à nouveau aux yeux de Julian.

« Il n'a même pas fait semblant d'écouter quand je lui ai dit que le froid n'était pas bon pour moi non plus....... Je sais, mais lui et moi sommes très différents, très différents....... »

La cuillère qui remuait la soupe était amère. Le médecin examina le teint de Julian d'un regard mélancolique, qui semblait touillé sa colère

« Au fait, Julian. Comment êtes-vous vraiment arrivée ici ? » demanda l'autre servante, c'était ce qui les intriguait le plus car cet endroit était une forteresse ; une retraite hivernale en montagne où même un ours d'hiver ne pouvait entrer, sans parler d'une sage-femme. Comment Son Excellence était-elle montée ici si elle n'était pas un fantôme

?

« Ma bouche en a trop dit »

Julian se souvient de leur conversation quelques heures plus tôt.

[ Et je ne comprends pas comment vous voulez monter ici sans aucun équipement.......]

Il pensait avoir convaincu Son Excellence, mais non. Il ne lui était pas venu à l'esprit jusqu'alors que lorsque Shuden était monté dans la calèche, il n'avait pas l'intention de retourner à l'Empire, mais plutôt qu'il avait quelque chose à récupérer dans la calèche ne réalisant pas que Shuden avait trouvé le 'comment' dans les mots de Julian !

« Je veux dire, est-ce que c'est même une méthode ? Est-ce que c'est même un moyen ? »

« ......Donc vous avez utilisé ça pour faire fondre la neige pour monter là-haut ? »

« Oui....... »

Un outil magique de la taille de l'avant-bras d'un homme était abandonné sur le seuil de la maison. Tous ceux qui avait déjà fait du feu le reconnaîtront car il servait à allumer des branches, ce qu’il avait l'habitude de faire lorsqu’il devait dormir à la belle étoile.

C'était un élément essentiel de la plupart des chariots et naturellement, le chariot de Garth était équipé de ce qui se faisait de mieux

Mais elle ne servait qu'à allumer du bois. Quelle est la différence entre ça et prendre un couteau émoussé avec de la confiture de fruits et aller attaquer un dragon ! Julian n'y comprenait rien.

« J'ai vraiment cru qu’il plaisantait....... Serieusement....... »

« ....... »

Pendant que Julian faisait les cent pas, il se retournait le cerveau en pensant que tout cela n'était qu'un rêve. Si ce n'était pas un rêve, comment pourrait-il comprendre ce qui se passait devant lui d'une manière saine ?

« Au moins, au moins, Son Excellence ne m'a pas abandonné....... Vraiment....... »

« Et on est censé être impressionné ? »

Les expressions sur les visages des domestiques qui écoutaient les paroles de Julian devenaient étranges. Le cœur de Julian se serra… Tous doivent penser la même chose dans leur tête que le duc était devenu fou mais personne n’oserait le dire à voix haute Mais Julian était différent, et il pouvait le dire à voix haute.

« Tout est bon avec modération. Il est fou de sa femme, et il fait ces choses insensées sans te soucier du monde au risque de prendre la vie d'un de ses chers aides pour la rattraper »

Julian ouvrit grand la bouche !

« Je veux un bain ! »

Mais Julian n'ira pas plus loin. La servante se leva pour le conduire aux bains, son impression de mourir, de vaciller entre la vie et la mort, était passée.

Lorsque Julian vit l'eau chaude et fumante, il fut tellement submergé par l'émotion qu'il faillit pleurer.

« ......Que faites-vous là ? »

La femme de chambre était en train de déshabiller Julian.

« La main gauche de votre aide n'est-elle pas gelé ? Ça doit être difficile pour vous de vous déshabiller tout seul ? »

« Oh, ce n'est que temporaire à cause du froid......, excusez-moi, jusqu'où allez-vous l'enlever ! »

Julien repoussa la main de la servante avec dégoût.

« Il faut tout enlever pour se laver, n'est-ce pas ? »

« Il y a des domestiques ! Appelez les domestiques ! »

La forte servante qui interprétait Valia elle-même dit d'un ton doux.

« Les domestiques sont tous partis s'occuper du bain de Son Excellence »

« Non ! Je l'enlève ! Je l'enlève seul ! Ne z pas ! »

Quelque temps plus tard. Julian flottait dans la baignoire en bois, abasourdi alors que le médecin traitant faisait l'éloge de la femme de chambre avec satisfaction.

« J'ai dû le faire parce qu'il ne pouvait pas prendre le médicament que vous lui avez donné et que le majordome me l’a appris un jour »

« Après tout, le majordome est formidable »

« Il a vraiment l'air de penser à l'avance »

La servante versa cuillerée après cuillerée de la potion dans la bouche de Julian abasourdi et sourit avec fierté.

*********************

Au milieu de la nuit que Valia ouvrit les yeux en grognant.

Quand elle était enceinte, elle ne pouvait pas s'allonger confortablement, et elle dormait sur le côté, serrant ce qui ressemblait à un long oreiller sous les draps moelleux et une couette remplie de ouate douillette.

Mais le Nord, c'était le Nord, la partie la plus septentrionale du pays, où les hivers étaient rudes et les chutes de neige énormes. Pour réchauffer les chambres, les employés installaient des braseros rendant l'air naturellement sec donc Valia avait très soif.

« Eau....... »

Valia tendit des yeux ensommeillés et chercha à tâtons la table de nuit. Il devait y avoir une corde par ici, une corde qu'elle aurait pu tirer les yeux fermés dans le manoir original de Garth mais l'emplacement était différent dans le cottage.

Il fallut cligner des yeux dans l'obscurité mais lorsque Valia ouvrit lentement les yeux, un verre se trouvait magiquement devant elle.

Il sentait fortement le citron. C'était de l'eau froide avec du jus de citron, comme elle en buvait toujours mais quand on est plongé dans le sommeil, on n’était pas vraiment présent et quand on est enceinte, on était souvent perdu beaucoup dans le sommeil.

Valia saisit langoureusement le verre, comme dans un rêve, et but l'eau sans trop y penser. Elle pensait qu'elle rêvait, mais l'eau fraîche qui imbibait ses entrailles sèches était bien réelle tout comme l’odeur, la réveillant en sursus

« ...... C'est moi qui ai tiré la ficelle ? »

« Quand la femme de chambre est-elle revenue ? Non, mais elle n'est pas devant moi, alors qui m'a donné ce verre ? »n Les questions fusent dans l'esprit de Valia se trouvant dans le moment où l'aura du sommeil disparaissait comme un mensonge. Valia tourna la tête.

Et puis...

« ....... »

Un bruit sec.

Le verre qu'elle tenait s'effondra, se brisant dans un fracas de bruit de verre.

« Est-ce un rêve ? »

La voix claire et gutturale brisa cette pensée fugace.

Une voix.

« Madame »

« ....... »

Elle cracha l'eau qu'elle avait dans sa bouche. Shuden fit claquer sa langue tout en attrapant la fine serviette posée sur la table de nuit, essuyant doucement le menton et la poitrine mouillés de Valia.

« Je crois que vous devez vous changer »

« Uh....... »

« Si c'est trop difficile, vous pouvez dormir »

« Non....... »

« Serait-il préférable d'appeler les femmes de chambre ? »

« .....Non, Shu ! »

« Hmm ? »

« Mon Dieu ! La réalité est-elle toujours aussi en retard ? » Valia regarda Shuden avec des yeux vraiment indescriptibles en portant sa main à son visage. Shuden était aussi immobile qu'elle le touchait, ses yeux étaient d'un rouge vif.

« Ce n'est pas un rêve »

« Vous......, pourquoi êtes-vous ici ? »

Au son de sa voix incrédule, Shuden esquissa un sourire, laissant tomber la serviette pour saisir les mains de Valia qui touchaient ses joues.

« Vous m'avez devancé »

La voix de Shuden était différente de d'habitude. La main ferme qui couvrait le dos de la main de Valia glissa progressivement vers le bas, et avant qu'elle ne s'en rende compte, elle avait ses deux poignets dans sa main alors Valia commença lentement à paniquer

« J'ai vu la lettre, Valia »

« ....... »

« Mais vous n'avez pas besoin d'aller aussi loin »

« ....... »

Ce n'était pas le genre de chose que dirait un homme venu de si loin pour trouver une femme, mais Valia était distraite. « N'était-ce pas le chalet le plus au nord après tout, et pourquoi cet homme était-il devant elle ? »

« Je me demandais pourquoi le comte Gertrude était là à cette heure »

Le marquis de Joan était un fonctionnaire, c’était ainsi dans sa famille depuis des générations, mais la guerre n'est pas qu'une simple tuerie, c’était la stratégie qui avait permis à Gel de remporter tant de victoires était sortie du cerveau d'un homme dont les suppositions avaient été exact, et le marquis de Joan vacille en ressortit blessé

« Comment aurais-je pu savoir que le comte aurait eu une telle conversation avec vous ?

»

« C'est ...... ? »

Ces mots la ramenèrent à la réalité. Valia n'avait pas dit un mot sur le comte Gertrude dans sa lettre, alors comment Shuden l'avait-il su ? Elle voulait demander, mais elle n'était pas en mesure de le faire ayant l'impression qu'elle allait être dévorée vivante par l'intensité de ses yeux.

« Shu. Vous savez....... »

Valia ne put terminé sa phrase car Shuden avait baissé la tête, incliné le menton et plongé sa bouche dans la sienne. Tout ce qu'il touchait était chaud, chaque parcelle du corps de cet homme était activement brulante et les yeux de la jeune femme s'embrasèrent.

C'était le premier vrai baiser qu'elle avait eu depuis longtemps, depuis qu’elle n'avait plus le droit d'avoir des relations sexuelles mais le bruit humide de ce baiser était érotique et lui donna des frissons.

On dit que boire de l'eau de mer quand on a soif donne encore plus soif, et pour Shuden, embrasser Valia était exactement comme ça, plus il le faisait, plus il avait l'impression de haleter de soif. Valia laissa échapper un gémissement superficiel, il se demandait si elle se rendait compte que même ses cils battants étaient aussi tentants que des ombres dans une nuit de lune.

Elle ne le savait pas, il avait envie de l'allonger tout de suite, mais même s'ils s'embrassaient, les mains de Shuden ne bougeaient pas, se contentant de maintenir ses poignets ensemble. Ils étaient juste assez lâches pour qu'elle puisse s'en détacher si elle tirait assez fort.

« Valia »

Sa voix était étouffée par l'humidité de leur contact.

« N'alliez-vous jamais me revoir ? »

« Non...... ? »

« Si ce n'est pas le cas »

La femme qui s'était enfuie et l'homme qui avait escaladé la montagne enneigée pour la retrouver se regardèrent.

« Pourquoi êtes-vous venue ici, en dissimulant tes traces ? »

Sa voix était basse et ses mots froids, mais son regard ne l'était pas. A moins de fermer les yeux, elle ne pourrait jamais ignorer le regard qu'il lui lançait alors qu’il se trouvait juste en face d'elle, avec leurs respirations s'entremêlant.

Valia baissa légèrement le regard malgré l'atmosphère inquiétante, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle devait dire. Elle s'était mis en tête qu'il faudrait attendre un mois avant d'affronter à nouveau Shuden mais il était apparu comme par enchantement.

Quand on était surpris, il était difficile de trouver les mots justes.

Shuden prit la parole pour elle.

« Et s'il ne me laisse aller nulle part ? » se demanda-t-elle.

« ......était en fait inquiet à ce sujet au début »

« Vraiment ? »

Valia détourna le regard et hocha doucement la tête. Elle ne s'inquiétait de rien d'autre mais ce que Shuden avait dit l'inquiétait de la même manière et si cet homme ne lui faisait plus confiance et la suivait partout ?

« Vous êtes venu jusqu'ici en sachant cela ? »

« Um....... »

Il n'avait pas l'air en colère, mais encore une fois, ça ne lui ressemblait pas. Il n'y avait pas d'échappatoire. En fait, Valia n'était pas sûre d'être habituée à ce côté de Shuden.

Elle n'avait que de bons souvenirs de lui à bien des égards, mais en réalité, l'homme qu'il était avant de l’épouser .......était si différent. Les yeux de Valia étaient très objectifs et elle roula des yeux.

« J'y pense depuis des mois, en fait »

« Hmm ? »

« Je ne pensais pas que vous le feriez »

« Qu'est-ce que vous croyez de moi sur ...... pour en être aussi sûre ? »

Valia plissa les yeux.

« Vous êtes mon mari, bien sûr que je vous fais confiance. Je vous fais confiance plus qu'à n'importe qui au monde »

La réponse était rafraîchissante….Si rafraîchissante, en fait, que Shuden faillit rire aux éclats. En temps normal, il aurait ri mais là, il n'était pas d'humeur.

Comment quelqu'un en qui il avait confiance pouvait-il partir si vite ?

Lorsque Shuden détourna le regard, incapable de répondre, Valia parla doucement.

« Shu. Etes-vous en colère ? »

En colère, il ne savait pas, honnêtement, il ne savat vraiment pas. Si seulement Paul savait ce que ressent Shuden ou les employés, ou le marquis de Joan, d'ailleurs, tous auraient été incrédules. Si vous n'êtes pas en colère, mais regardez-vous vraiment les gens ainsi ?

Mais vraiment, il n'était pas en colère, juste dévastée par la disparition de Valia. Il avait été peut-être en colère, mais cela ne dura pas. Comment se fait-il que tous ces sentiments disparaissent au moment où je la vois endormie, tombant dans la paume de ma main ?

Il me sentait comme un flocon de neige vaincu par le soleil Shuden soupira, voulant se pencher et poser son front sur l'épaule de Valia, mais son ventre gonflé le gênait.

« Valia »

Sa main glissa le long du poignet de Valia, qu'il tenait toujours. Le dos doux de sa main s'enroula autour de la sienne. Shuden pressa les deux paumes de Valia sur mes joues, chaudes.

« Je ne le serai pas, alors ne me laisse plus jamais comme ça »

Valia avait raison, après tout.

« Mais si vous voulez me voir perdre la tête, vous pouvez »

« Etiez-vous ...... si inquiet ? »

« Vous demandez vraiment parce que vous ne savez pas ? »

« Mmm....... »

Shuden n'était pas encore tout à fait sûr des endroits où il était autorisé à toucher sa femme depuis qu'elle était enceinte mais Valia le saurait mais s’il avait demandé à son médecin, même pendant qu'il buvait une bière. « À quel point puis-je embrasser ma femme enceinte ? »

« Au fait, Shu. Vous croyez vraiment que vous allez me suivre partout ? »

« j’y compte bien »

« Vraiment ? »

En fait, il pensait à autre chose maintenant qu'ils étaient arrivés, le chalet isolé avait secrètement plu à Shuden, même s'il était, pour reprendre l'expression de Julian, pénible à escalader mais prendre des vacances et passer quelques mois avec Valia ne semblait pas être une mauvaise idée.

« Je ne sais pas si je pourrais le faire, vous détesteriez ça »

Valia posa encore quelques questions sur Ludwigia, puis prit la parole.

« Alors, Shu, comment êtes-vous arrivé au cottage ? »

Quelques minutes plus tard, Julian eut droit à des vacances surprises, Shuden lui expliqua qu'il allait lui offrir des vacances en guise de récompense. C'était un plan improvisé, bien sûr, mais Valia n'avait aucun moyen de le savoir.

À l'évocation des vacances, Julian trépigna d'excitation comme un chiot ; s'il avait eu une queue, elle frétillerait

Ps de Ciriolla une trés bonne année 2024 à tous les lecteurs ♥

Tome 6 – Chapitre 173 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

Valia mit ses mains sous son menton et regarda Shuden, la tête penché sur la lecture des papiers. Julian ne l'avait pas suivie pour rien, car même en se cachant dans cette forteresse pendant un mois, il restait des choses à faire, si tout ne pourrait pas être fait cela perdrait d’éviter d’accumuler trop de retard

Alors qu’il lisait les documents, il sentit des regards se poser sur lui.

Le regard de Shuden était baissé, mais les coins de sa bouche esquissait un sourire.

Cette situation arrivait régulièrement depuis leur mariage, Valia hypnotisée par le visage de Shuden, complétement hypnotisée que c’était devenu un de ses passe-temps, celui de faire semblant d'ignorer que sa femme le regardait pour la surprendre ensuite.

Mais maintenant qu’elle était enceinte, il ne pouvait plus le faire, mais la nuit dernière, il avait recommencé malgré lui au moment de son apparition inattendue faisait craché l’eau que buvait Valia, l’inquiétant que cela lui soit préjudiciable au vue de son état.

Ce fut pourquoi le docteur était venu dans la chambre après son arrivée Shuden leva la tête délibérément lentement, pour ne pas effrayer Valia mais c'était différent car les yeux de Valia pétillaient en le fixant.

« Valia »

« Oui »

La réponse revint comme si elle l'avait attendue. Shuden était perplexe.

« Qu'est-ce que vous faites ? »

« Je fais de l'éducation prénatale »

« Éducation prénatale ? »

Valia sourit, ses longs cheveux flottant autour de sa tête alors qu’elle la secouait

. «… … Qu'est-ce que regarder mon visage a à voir avec l'éducation prénatale ? »

« Cela a une très grande importance »

Les yeux de Valia étaient pleins de vie.

« Mon médecin m'a dit de regarder beaucoup de choses que j'aime »

Il n'y avait pas autant de livres dans cette maison d'hiver que dans leur demeure de la capitale, le papier étant lourd, il avait du limiter le volume des biens lors du transport.

Le médecin était très attentionné, craignant que Valia finisse de lire le livre et se lasse de regarder par la fenêtre enneigée, donc faisant placer des fleurs que Madame avait toujours aimé dans la chambre, mais Valia aimait plus que tout admiré le visage de Shuden

Pourquoi ai-je un beau mari qui encore plus beau à regarder que la plus belle des fleurs

?

« Alors vous me regardez ? »

« Oui, j'aime beaucoup votre visage »

« Vous ne dites que des choses agréables à entendre »

Shuden rit, mais c’était toujours plaisant d’être le centre d’intérêt de Valia donc il la laissa regarder, pensant qu'elle arrêterait de le regarder au bout d’un moment, mais Valia admira le visage de son marie pendant très longtemps Elle aimait que leurs yeux se croisent à chaque fois qu’il relevait la tête tout comme la façon dont il lui souriait.

Même à la villa, la routine de Shuden ne changea pas beaucoup, mise à part qu’il était coincé à l’intérieur, Shuden massait longuement le corps de Valia avec le baume parfumé

Son ventre avait pris une taille importante, il fallait donc être prudent ; voir sa femme enceinte, était incroyable, mais il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Il était perplexe quant à la façon dont son ventre pouvait prendre un tel volume ; c’était déjà la deuxième fois qu’il en faisait l'expérience, et chaque fois qu’il le regardait, il avait l’impression qu’il était plus grand mais c’était peut-être une illusion.

Alors qu’il fermait le flacon de parfum, il vit soudainement quelque chose à côté de l'oreiller alors Shuden tendit la main et Valia écarquilla les yeux.

« Oh, j'ai oublié de le ranger »

Elle avait le projet de terminer le bonnet pour bébé avant la naissance du bébé mais elle avait oublié qu’elle l’avait laissé la

« Est-ce que c'est le mien ? » demanda Schuden.

« Quoi ? Non ! »

Il semblait qu'il y avait un malentendu car ce bonnet avait été commencé il y a peu

« C'est un bonnet de bébé » dit Valia en brandissant l’ouvrage mou et inachevé.

« Vous avez prévu le mien »

« bien sûr… … .»

Valia, qui s'apprêtait à répondre sans réfléchir, changea rapidement de réponse.

« J'avais prévu d'attaquer le vôtre dès qu'ils seraient tous tricotés »

Même s’il était évident qu’il s’agissait d’une réponse préparée à la hâte, Shuden rit.

« Pourquoi devrais-je porter un bonnet en laine ? C'est bon »

« Oh je vois » En effet, il était homme à porter de tel accessoire.

« Madame »

Shuden jouait avec Valia

« Mais si vous le tricotez, je l'utiliserai dès que possible »

«… … Êtes-vous sérieux ? »

« Oui »

Valia pouvait à peine s'empêcher de vouloir rire tout comme les servantes derrière eux gardaient également difficilement la bouche fermée. Valia n'avait même pas envie de blâmer. Vraiment, quel genre de noble adulte porte un bonnet en laine ?

Cela ne c’était jamais vu chez un noble au royaume de Risa, et c'était pareil dans l’empire de Gel. Valia se demandait quel genre de fil elle devrait utiliser pour Shuden.

« Les fils sont tous noirs »

« Oh, ça »

Valia sourit.

« Vous avez dit la dernière fois que vous vouliez que le bébé ait les cheveux noirs à sa naissance »

« Alors vous n'avez utilisé que de la laine noire ? »

« Oui, j’allais vous le montrer en lui mettant un bonnet »

Tous ceux qui disaient que Shuden renoncerait devant la salle de naissance avaient tort ainsi il verrait probablement les cheveux de l'enfant avant Valia, qui serait probablement épuisée ; elle avait maintenant renoncé à convaincre Shuden Oui, c'était lui qui l'avait provoqué, lui promettant qu’il aurait pu lui arracher la tête, donc même s’il se faisait arracher la tête, cet homme ne devrait pas le regretter.

« Madame. Il est temps de prendre la décoction »

« Oh oui »

Le médecin traitant entra avec un bol de décoction alors Valia posa son tricot. La plante médicinale utilisée pour la soigner à l’époque était si amère et astringente qu'elle lui faisait mal à la langue, mais la plante médicinale pour l’aider dans sa grossesse était si aigre-douce qu’elle ne l’écœurait pas

Lorsqu’on est enceinte, les papilles gustatives deviennent très sensibles ainsi si le médicament à base de plantes était trop amer, il y avait un risque que le patient vomisse, c'était pourquoi le médecin était très prudent ; mais Valia avala la décoction.

« Laisse-moi prendre le pouls »

Comme toujours, le médecin prit le pouls de Valia en affichant le visage le plus sérieux et le plus concentré du monde, puis au bout d’un moment, le médecin retira sa main.

« Avons-nous terminé ? »

« Oui madame »

Le médecin traitant était ainsi mais quand il n’y avait rien de mal, il n’y avait rien à dire.

A ce moment, la servante prit la parole, Valia déplaça alors son regard. Le médecin traitant fronça les sourcils mais ayant un visage sérieux cela se remarquait pas Mais s’il y avait eu un télépathe, il l’aurait su. Le fait qu'il y ait un étrange sentiment d'anxiété flottant sous le visage du médecin ;anxiété résultant de possibilités incertaines.

« Pouah… … . »

Le médecin traitant soupira intérieurement.

***************************

Si le médecin traitant du chalet enneigé souffrait, il y avait un autre personnage qui souffrait encore plus, il s'agissait de Karl, qui séjournait au manoir des Garth

« Monsieur. Quand est-ce que mère rentre ? »

Boum… en espace d'un instant, tous les employés présents dans la pièce s'arrêtent de bouger, y compris Karl faisant de son mieux pour la divertir et il n’était pas ses parents Karl fit même une démonstration de son habileté à manier la masse, qui était si éblouissante au quotidien qu'elle volait le cœur de Ludwigia.

Ces efforts constant pour occuper Ludwigia du matin au soir mais elle s'amusait tellement qu'elle oubliait que ses parents étaient partis.

« Quand est-ce que papa rentre à la maison ? »

Mais leurs espoirs furent déçus. Paul, Sarah et Karl s'échangèrent des regards inquiets.

Le majordome en chef, la servante en chef et l'arrière-grand-père mercenaire !

« Hahaha, Lua ! »

Karl se mit à rire de bon cœur.

« Est-ce qu’on va avec ton grand-père voir les fleurs du jardin ? »

« Oui, oui, il y a beaucoup de fleurs printanières qui fleurissent, comme l'aime maman »

« Nous ne pouvons pas caché...... ! »

Mais même s'il était frustrant d'être un adulte, on ne pouvait pas se plaindre à un enfant.

Sarah garda son sang-froid.

« Mademoiselle, ils seront tous les deux de retour dans dix nuits »

En effet, il restait moins de dix jours avant le retour de Valia et Shuden.

« Ils reviendront après un séjour de dix nuits ? »

« Bien sûr. Ils ont dit qu'ils apporteraient un tas de cadeaux pour vous à leur retour »

« Des cadeaux ! »

Malgré son jeune âge, le visage de Ludwigia s'illumina immédiatement d'impatience alors Paul s'empressa d'intervenir.

« Il a dit qu'il m'apporterait tout ce que je veux ? »

« Oui, Lua, qu'est-ce que vous voulez, et j'appellerai votre grand-père pour lui dire de vous offrir tout ce que vous voulez ! »

« Ummm, Lua ne peut pas....... »

Les oreilles de Sarah étaient au aguet, elle ferait transporter tout ce que la petite fille voulait. Ludwigia montra le livre d'images qu'elle était en train de lire.

« Lua le veut, et elle veut un royaume ! »

« ...... ? »

« Un royaume...... ? Vous voulez dire un pays...... ? »

« Ung ! »

Comme il sied à une princesse à qui l'empereur avait accordé un titre, la demande était importante. Trop grande, c'était un problème. Paul et Sarah grimacèrent et leurs regards se tournèrent naturellement vers Karl, qui fut déconcerté par leur regard qui disait « Faites quelque chose. Que voulez-vous qu’on fasse ? »

« Vous n’allez pas l'acheter ? » se lamenta Ludwigia.

« Non, je vais l'acheter. Oui, je vais lui dire de l'acheter ! »

« Vraiment ? »

« J'en suis sûre. ......Khhhh. Lua. Quand as-tu déjà vu votre grand-père mentir ? »

« Wow ! »

« Non. Qu'est-ce que vous allez faire, raconter un mensonge comme ça....... »

Paul et Sarah se regardèrent mal à l'aise face à Karl qui feignait l'ignorance.

« Il se débrouillera »

Karl décida de laisser trouver la solution à Shuden.

Ps de Ciriolla: il est mignon le Karl, mais connaissant Shuden... il en serait bien capable

Tome 6 – Chapitre 174 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

Pendant ce temps-là, Shuden tenait le fil aux côtés de Valia.

Ayant tricoté le bonnet du bébé, il ne lui restait plus qu’à tenir ses promesses faites avec des paroles vides de sens.

Valia pensait que Shuden était effronté, mais en fait, elle l'était aussi, tricotant fièrement un bonnet de laine pour l’offrir à Shuden en cadeau. Les employés à proximité trouvaient que Madame et Son Excellence se ressemblaient étrangement et Julian le pensait particulièrement.

De toute façon, il n’y avait rien de spécial à faire dans la maison d’hiver. Ce serait du gaspillage de relire les mêmes livre donc le tricot n’était qu’une façon de tuer le temps.

Valia put fabriquer le bonnet en quelques jours seulement, d’une forme simple, comme celle portée par les bébés, mais la couleur avait été spécifiquement choisie pour être rouge.

Shuden savait très bien pourquoi Valia avait choisi la laine rouge, souriant en pensant à cette raison

Il le porte même dès le travail terminé mais Valia fit une expression perplexe.

« N'est-ce pas si bon ? »

« Non… … ? 'Est-ce que cela vous vas bien ? »

« Pourquoi? Bien sûr, tu pensais que ce serait bizarre, non ? »

« Est-ce parce qu'il est si beau ? »

« Alors je suppose que je devrais m'en vanter »

« Oui ? Non ! »

« Pourquoi pas ? »

« Bien sûr que non…… »

« Êtes-vous fier d'un bonnet comme celui-là ? » Même en regardant son expression faciale, il semblait vraiment sincère et Valia devint étourdie puis tendit la main à Shuden.

« S'il vous plaît, redonnez-le »

Les yeux rouges regardèrent la main de Valia, pensant qu’il lui rendrait le bonner mais ce fut la main de Shuden qui atterrit sur celle de Valia, continuant à lui parler tranquillement.

« Non »

« Est-ce que c'est ...... ? »

« Vous me l'avez donné »

« Bien sûr que je plaisantais ! »

« C'est vrai »

Shuden rit doucement. Malgré l'espièglerie de sa voix, son expression était détendue.

« Je ne plaisantais pas »

« Mon Dieu, quel genre de mari enlève le bonnet de laine de sa femme pour rien ? »

« Le prendre, madame, c'est vous qui me l'avez donné »

« Alors, ......, je vous en ferai un autre »

« C'est très bien »

« Vous êtes sûre que vous aimez celui-là ? »

« Oui. Je l’apprécie beaucoup »

« ......Vous n'êtes pas sérieux, n'est-ce pas ? »

« Quand m'avez-vous déjà vu vous mentir ? »

«… … .»

Valia était abasourdie. Elle savait que Shuden la taquinait, mais même si elle le savait, elle avait la forte intuition qu’elle ne pourrait pas récupérer ce bonnet facilement. Valia, qui se débattait depuis un moment, ne put récupérer son bonnet qu'après un long moment et bien sûr, il se s’arrêta pas là

« Shu…S'il vous plaît, donnez-moi votre main »

« Est-ce que vous me donnez vraiment ça ? »

« Si vous me promettez d’aller nulle part avec et vous en vanter »

« Ça me semble bien »

«… … Je vais dans ma chambre et m'isoler »

Shuden rit.

« Je peux venir aussi, Valia »

«… … .»

Elle était sans voix. Cet homme ne dirait-il pas que ce n'est pas grave si elle lui lance une pelote de laine ? Valia se débattait avec son bonnet, essayant de décider si elle devait être heureuse ou non. Il ne lui fallut pas longtemps pour le détacher, peut-être parce qu'il était délibérément gelé. Et puis, n'est-elle pas forte ?

Quelques jours plus tard, il était tard dans la nuit.

Les mains de Shuden étaient enveloppés de gants tricoté en laine rouge.

************************

Une villa paisible comme un hiver enneigé où seul me médecin traitant se débattait dans ses réflexion ; le problème venait du pouls de la femme, qui avait pris ce matin.

« C'est frustrant parce que je ne suis pas sûr. Mais évidemment… »

Il était alors.

CLAC ! La porte s'ouvrit brusquement avec un bruit de planches de bois cassées. C'était une servante forte qui était en charge de Valia.

« Docteur ! Nous avons de gros ennuis ! »

Il n’y avait qu’une seule chose pour une femme de chambre de crier ainsi ; l’accouchement de Madame ! Le médecin traitant, qui était tout à fait prêt à sortir en toute hâte au milieu de la nuit, se leva rapidement

« Je sais pas quoi faire, que dois-je faire ! »

Le majordome courait partout en panique, il s'y attendais déjà, mais comme il n'y avait pas de sage-femme, il se trouvait assez démuni. Dans la cuisine, l'eau chaude était bouillie sans interruption et les domestiques s'en chargeaient. Heureusement, ce n'était pas un manoir à deux étages et le trajet était court. Les servantes entraient dans la chambre à la place des sages-femmes.

« J'ai besoin de plus de serviettes chaudes ! »

« Amène les! attendez une minute ! »

Si pressé, il transportait des récipients d'eau à Julian, qui était célèbre parmi ses subordonnés pour ne pas faire de travail physique. Une femme de chambre avait attrapé Julian, qui gémissait devant la chambre comme un chien pris sous la pluie, et lui ordonna d'aller chercher de l'eau, mais lui, qui était un aide de premier plan de nom, ne pouvait même pas couiner.

« Médecin ! »

« Oui ! »

Le médecin traitant continuait à s'agiter. Les femmes de ménage n’étaient pas des sages-femmes professionnelles et n’étaient donc pas très compétentes. Pourtant, dans une certaine mesure, leurs efforts payaient L'air de la chambre était chaud. Shuden était entré dans la chambre comme tout le monde dans la villa s'y attendait.

« Je deviens fou » Ce fut la première pensée de Schuden.

Les cris ressemblaient désormais presque à la limite de l'inertie, il ne savait pas combien d'heures cela durait déjà. Son front était en sueur et ses lèvres étaient déformées. Tout comme Valia était inquiète, il aurait été préférable qu'ils arrachèrent simplement la tête de Shuden.

Valia ne semblait pas avoir la force de faire ça, il y avait une différence entre entendre un son vague venant de l’extérieur et le vivre en personne.

Si elle traversait une épreuve si difficile, pourquoi diable ne me laissez-vous pas être à vos côtés ? Il était à nouveau en colère contre les sages-femmes d'il y a trois ans. La colère dirigée contre les sages-femmes se dirigea naturellement contre le médecin traitant. Qu'aurait-on fait d'autre que de fabriquer un médicament pour réduire les douleurs des femmes enceintes ?

Et finalement, la personne vers qui la colère était dirigée, c’était lui-même. Shuden se décida pour ne plus jamais avoir d'enfant, se sentant une fois de plus ennuyé de prendre de telles décisions avec facilité.

Shuden ne pouvait pas être aussi détendu et tranquille que d'habitude alors qu’il continuait à surveiller attentivement l’état de Valia, il se sentit soudain perplexe. Les femmes de chambre étaient très gênées.

« Pourquoi fais-tu ça ? »

« Votre Excellence, c'est... »

Ce fut à ce moment-là que la servante, qui avait le plus d'expérience dans la naissance et qui était temporairement devenue la chef, ouvrit la bouche. Elle rebondit comme un ressort lâchant un cri d’urgence

« Docteur !! »

******************************

Julian, qui ne pouvait pas entrer tout le temps dans la chambre de l’accouchement, se dirigea vers la salle de médecine où la température était plus basse que dans les autres parties de la villa, il y faisait frais et un peu sombre pour stocker et préserver facilement les herbes médicinales et le médecin était seul au milieu en pleine préparation de médicaments

Julian marcha lentement et s'assit sur une chaise et puis il ouvrit lentement la bouche.

«… …Docteur »

Une voix sans aucun pouvoir, peut-être parce qu’il n’avait pas d’énergie, il avait même l’air un peu sombre. Le médecin qui entendit la voix de Julian ne prit même pas la peine de se retourner, se contentant de tendre la main pour chercher d'autres ingrédients médicinaux.

« Je me souviens du moment où le médecin est entré dans le manoir Garth »

Cela c’était arrivé il y a plusieurs années.

« Je suis le fidèle assistant de Son Excellence. C'était comme ça maintenant, et c'était comme ça aussi à l'époque. J’ai donc pensé que seul le meilleur conviendrait à Son Excellence. Il en va de même pour le médecin qui s’occupera de sa santé »

«… … .»

« Le professeur ne le sait probablement pas. Trouver un médecin qui possède d'excellentes compétences médicales et qui n'appartient pas encore à une autre famille…. combien de temps ai-je cherché dans l'empire ? »

Etait-ce à cause de la voix faible ? Ou était-ce à cause de la fraîcheur et de l’obscurité de la pharmacie ? Mais le médecin le savait. Julian, cet assistant, lui en veut.

« Désolé »

Le médecin pouvait donc répondre si facilement

« Aujourd'hui, je n'ai pas répondu à vos attentes, Julian »

«… … .»

Julien se leva, les jambes tremblantes contrairement à d'habitude.

« Aujourd’hui, c’était la première fois que mon médecin ne répondait pas à mes attentes.

Et ce sera le dernier…..Cela doit être la dernière »

Les pas hésitants s’arrêtèrent brusquement juste derrière le médecin. Une ombre apparut sur le visage de Julian

« Médecin » demanda-t-il sérieusement.

« Oui… »

« Pourquoi ignorais-tu qu'ils y avaient des jumeaux ? »

«… … Je m'y attendais »

« Alors tu aurais dû dire quelque chose ! Savez-vous à quel point Votre Excellence et Madame ont été surprises ? »

« J'ai été surpris aussi ! moi aussi ! »

Le médecin traitant parut immédiatement attristé par les cris de Julian.

« Avez-vous une idée à quel point il est difficile d'identifier des jumeaux simplement en prenant le pouls ? »

« Ah, alors je vous ai choisi pour que vous sachiez tout sur de telles choses »

Il parlait bien d'une voix faible. Le médecin traitant secoua la tête, obseravnt comme il était venu jusqu'ici pour lui parler alors que ses jambes étaient si fatiguées à cause des seaux d'eau à transporter entre les cuisines et la chambre Un jour, le majordome avait dit cela. « L'assistant en chef avait déclaré que même s'il tombait à l'eau, il aurait toujours quelque chose à dire »

« Maintenant, je n'en utiliserai plus, alors s'il te plaît, mange-en un peu »

Au moment où le médecin entendit la voix de Julian, il lui distribua une décoction fraîchement infusée. C'était une décoction qui réconfortait le corps fatigué d'un dur labeur. Julian se força à boire la décoction. Il détestait les médicaments cherchant à les éviter mais là il le but. En fait, la raison pour laquelle Julian était venu à la pharmacie était parce qu’il y avait un but.

« Docteur, puis-je simplement apporter cette décoction ? »

« Je peux le porter moi-même »

Il voulait juste voir les jumeaux, mais c'était tellement difficile d’entrer en salle d'accouchement après l'accouchement. Le médecin, qui ne pouvait pas aider Julian avec des mots, lui dit finalement de le faire.

« Madame. Je vous apporte la décoction ! »

La voix lumineuse de Julian résonna dans la chambre et dès qu'il entra dans la chambre, ses yeux trouvèrent les jumeaux nouveau-nés.

Ps de Ciriolla: 2 pour le prix d'un... tu m'etonnes que ce soit surprenant

Tome 6 – Chapitre 175 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

Les yeux de Shuden étaient fixés sur les jumeaux.

Valia regarda Shuden et rit un peu. L'homme qui n'avait pas pu rester à ses côtés pendant ses douleurs d'accouchement était désormais incapable de quitter les jumeaux des yeux. Lorsque Valia lui tendit la main, la servante lui remit rapidement le bébé. Le bébé qui venait de finir de prendre son bain dormait paisiblement. Elle aurait voulu les serrer tous les deux dans ses bras, mais elle était tellement épuisée qu’elle n'avait plus assez d’énergie pour le faire.

« Excellence »

Ainsi, le deuxième bébé atterrit dans les bras de Shuden. C'était toujours amusant de voir un petit bébé emmailloté dans les bras d’un homme costaud. Les servantes parlaient doucement.

« Madame, elle était si douce qu’elle n'a pas pleuré du tout lorsqu’elle prenait son bain »

« Ah bon ? »

« Elle ne pleures pas non plus ? »

Même Ludwigia pleurait pas beaucoup pour un bébé. « Est-ce ainsi pour les bébés de cette famille ? » Les servantes, qui comprenaient la question de Valia, riaient déjà.

« Elle ressemble beaucoup à la première demoiselle »

« C'est vrai, à vous et le maître »

Des jumeaux, une fille et un garçon ; celui dans les bras de Valia était le plus jeune, la petite demoiselle. Le sourire de Valia s'approfondit lorsqu'elle regarde le bébé. Elle tendit la main vers la tête de son bébé. La tête ronde et douce était recouverte d'un bonnet de laine noire sur lequel Valia avait travaillé dur pour le fabriquer à son arrivée dans la villa

« Shu, que dois-je faire ? »

Shuden, qui regardait attentivement le bébé dans ses bras, releva la tête et leurs regards se croisèrent.

« Que veux-tu dire ? »

Valia rit en retirant soigneusement le bonnet en laine du bébé.

« Encore une fois, ils sont tous les deux blonds »

Sans aucun doute possible, l’enfant était toute aussi blonde. Shuden fronça légèrement les sourcils.

« C'est un peu étrange »

« Quoi ? »

« Évidemment, tu as accouché, mais pourquoi me ressemblent-ils tous ? »

« C'est exact. Même ses yeux sont à nouveau rouges »

« En effet » Schuden n'aimait pas beaucoup cette ressemblance. « Est-ce qu'au moins un bébé ne pourrait pas ressembler à Valia ? On dirait qu'il a été copié les uns les autres »

Ressemblant tous à Shuden.

En fait, Valia aimait les cheveux blonds de ses enfants, qui ressemblaient à ceux de Shuden, tout comme elle aimait aussi leurs yeux rouges, de toute façon, elle s’était mentalement préparé dans une certaine mesure.

La salle des portraits du manoir dans laquelle Shuden entrait rarement, au contraire Valia qui la visitait plus d’une fois, admirant les portraits coûteux accrochés le long du long mur. Les visages de tous les chefs de famille Garth précédents sur les photos étaient similaires ayant tous les cheveux blonds et les yeux bleus. Seul Shuden avait les yeux rouges.

« Mais si je continue à accoucher, il y aura au moins un enfant.. »

N'y aurait-il pas au moins un bébé qui ressemble à Valia ?

« Mais ça fait tellement mal »

Comme il était difficile de donner naissance à un bébé ; Valia était inquiète mais elle ignorait le fait que Schuden ait décidé, qu’il n’y aurait plus de nouvel enfant.

Les servantes côte à côte avaient des pensées différentes, chuchotant pendant qu'elles donnaient le bain aux jumeaux. « La troisième demoiselle ressemble beaucoup à Madame » C’était un fait qui pouvait être connu que par elles car c’étaient des servantes qui avaient déjà eu un bébé.

Bien sûr, personne ne le dit à voix haut car lorsqu’on est employée, vous devez faire attention à ce que vous dites. Quoi qu'il en soit, les yeux des servantes ne se trompaient pas. Ludwigia, qui ressemblait à Shuden, tout comme le petit garçon mais la plus jeune fille ressemblait plutôt à Valia.

Le visage du bébé deviendra plus distinct avec le temps, on pourra reconnaître la ressemblance après un certain temps.

« Mais pour le moment, c’est difficile de s’en rendre compte »

Parce que Son Excellence fixa à nouveau son regard sur elle.

« Votre Excellence, Madame »

De plus, qui étaient les servantes de Garth ? Elle pensait qu'une fois qu’ils seraient tous les deux de bonne humeur, et que la servante disparaîtrait comme une ombre, pensant qu’elle donnerais une bonne raison pour que Valia ne soit pas triste

« Je pense que je vais bientôt m’endormir, tout comme lui »

« Oh oui »

« Prenez-le et allez le coucher »

Toutes ces techniques furent apprises auprès du majordome en chef et de la femme de chambre en chef. Bien entendu, Julian, qui ne passait jamais inaperçu partout où il passait, disparut également. Le cadeau qu’il apportée avec lui avait déjà été remise à Son Excellence et suivre les jumeaux était si excitant.

«… … .»

La chambre retrouva son calme, malgré la présence du couple, Valia regarda Shuden d'un air vide.

« Shu »

« Oui, Valia »

« Il ne fait pas chaud du tout, pourquoi fait-il aussi ……….chaud »

N’importe qui pourrait penser que le médecin avait versé de la lave bouillante sur Valia.

C'était bien que Shuden prenne soin de refroidir la décoction, mais même les bonnes choses avaient leurs limites. Après cela, elle pourrait boire son bol de décoction au bout de trente minutes.

« Donne le moi. Je vais le boire »

« Voulez-vous le boire vous-même? »

« Oui »

Shuden fronça légèrement les sourcils.

« Qu'allez-vous faire si vous vous brûlez en le buvant ? Je vais juste te le donner à la cueillière »

«… … Ça ne brûle pas à ce point, Shu »

« Madame »

« S'il vous plaît, donnez-le-moi rapidement »

Comme toujours, Shuden ne put pas tenir tête à Valia. Finalement, il lui tendit un bol de décoction mais d’une main vraiment réticente.

Le bol de décoction qu’on lui avait remis était très chaud. « C'est chaud? Est-il acceptable de se risquer qu’elle se brule le visage ? » Valia avala la décoction à la cuillerée puis se rinça la bouche avec du thé frais et aigre.

Shuden, qui regardait Valia tout le temps, ouvrit la bouche.

« Valia. »

« Oui »

« Maintenant, n'ayons plus d'enfants »

« … … Quoi ? »

« Si je ne veux pas accoucher moi même, je préfère que tu n’es plus à accoucher »

« euh… … .»

Elle pouvait comprendre sans même demander pourquoi Shuden avait dit cela et un sourire malicieux commença à apparaître sur les lèvres de Valia alors qu'elle le regardait.

« Euh, alors Shu » s’avança Valia en touchant la main de Shuden.

« Êtes-vous en train de dire que nous ne devrions plus dormir ensemble à l'avenir ? »

«… …Ce n'est pas ce que je dis, je dis juste que je vais prendre des médicaments »

« Alors c'est un problème »

Valia a répondu d'une voix rafraîchissante.

« Je ne peux pas simplement ne pas aller me coucher ? »

«… … madame »

« Oui, Shu »

«… … .»

Shuden regarda Valia avec une expression embarrassé mais finalement, elle éclata de rire. Valia leva la main et toucha la joue de Shuden et immédiatement, une chaleur fraîche recouvrit le dos doux de ma main, puis Valia murmura doucement

« Je ne t'ai jamais vu aussi embarrassé »

La douleur de l'accouchement était si terrible qu'elle était difficile à exprimer, on pouvait pas prendre le temps de s'inquiéter de son environnement. Même s'elle n'était pas toujours vraiment là, elle le voyait car c'était l’homme qui resta à ses côtés tout au long des contractions. L'expression de Shuden, que elle l’observait de temps en temps, était toujours la même. Elle était étonnée parce qu’elle pensait que ce type était bien incapable de faire une telle expression mais cela n'avait pas duré longtemps, emportée dans la douleur

« Tu n’as même pas arraché les cheveux »

«… … Shu. Tu veux que je t’agresse ? Non, donc cette affirmation est un peu étrange... …

Tandis que Valia fronçait les sourcils, Shuden rit un peu. C'était la première fois qu'il souriait depuis un moment….depuis que Valia fut prise dans les douleurs de l’accouchement, Shuden ne réussit pas sourire une seule fois.

En tout cas, on dirait qu'il était sincère lorsqu'il dit de ne plus avoir d'enfants Shuden supposa que ce serait une bonne idée de dormir un peu et rendit l'oreiller confortable en le tapotant un peu. Valia, appuyant sa tête sur un oreiller moelleux et le regardant la couvrir d'une couverture, cligna des yeux.

Si vous pensez vraiment que ce sera notre dernier enfant et si l’on y pense au fait que cet enfant est, miraculeusement, le troisième enfant.

Un nom lui vint soudain à l’esprit.

« Shu »

« Pourquoi ce nom court que j’ai entendu au passage m’est-il soudainement venu à l’esprit ? »

« Tu sais. Il y a un nom que je veux donner à la plus jeune »

« Un nom ? »

« Oui. Cela m'est soudain venu à l'esprit... … . Pourquoi l’avais-je oubliée ? »

Shuden, qui était sur le point de demander ce que c'était, haussa légèrement les sourcils.

Peut-être que Léo était redevenu joueur et lui avait encore proposé à sa femme un nom.

C’était une pensée soudaine, mais elle semblait très probable.

Ainsi, au lieu de demander quel était le nom, Shuden lui demanda autre chose.

« Par hasard, ce nom vous aurait-il été donné par quelqu'un ? »

« Hein? »

Valia écarquilla les yeux.

« Comment le saviez-vous ? »

Shuden répondit immédiatement d'une voix désagréable.

« Est-ce que c’est encore le comte Canut ? »

Il lui avait dit de ne pas envoyer de lettres à sa femme, mais il aura quand même oser le faire ?

« Quoi ? »

Valia rit de bon coeur « Ahaha »

« Non….Pensez-vous que le comte Canut soit le seul à me donner un nom ? »

«… … Si vous l’utilisez, ce n'est pas grave »

Shuden annula son projet d'envoyer des gens vers l'est. Il éteignit lui-même la lumière de la chambre et s'assit à côté de Valia, seule restait une boule de cristal émettant une lumière douce. La main qui écarta les cheveux ébouriffés du front de Valia était douce, des mains pleines de callosités, commant pouvaient-elle être aussi douces ?

« Alors qui te l’a donné ? »

Il y avait beaucoup de monde qui passait au manoir car beaucoup de gens connaissent Valia. La princesse héritière, le marquis Joan ou le grand-père maternel de Valia qui vivait au manoir, c’était la listes des gens auxquels les pensées de Shuden pensa

« En fait, cela ne m’a pas été officiellement donné, c’était juste un nom que j’ai entendu…

… .»

Donc il ne s'y attendait pas.

« Maintenant que j'y repense, je pense que c'est un bon nom »

Valia rit.

« Eden a un talent pour donner des noms »

*********************************

La chambre des deux bébés n’était pas loin de la chambre de Shuden et Valia. Même s'il n'y avait qu'un seul lit bébé, celui-ci était suffisamment grand pour accueillir les deux nourrissons

Julian était très intéressé par les jumeaux ; ils étaient vraiment incroyables, donc il resta dans cette pièce pour surveiller les jumeaux jusqu'à ce qu'ils s'endorment. Mais quelque temps plus tard qu'il fut embarrassé.

« Quoi ? …Tu veux que je boive encore ceci ? »

« Oui. C'est le médecin qui l'a envoyé »

Julien soupira profondément. La personne qui lui avait apporté la décoction même s’il ne voulait pas la boire était cette servante, celle où le jour où il était arrivée à la villa, une femme de chambre forte et robuste avait frappé Julian à l'arrière de la tête si fort qu'il s'est évanoui donc il n'avait pas d'autre choix que de pleurer et de boire de médicament amer

« S'il vous plaît, buvez vite…Quel genre de médicament pouvez-vous prendre si mal ? »

« Oh, c'est trop amer.. … .»

Julian, qui cherchait des excuses sans s'en rendre compte, reprit soudain ses esprits. Il l'avait oublié un instant, il était l'assistant principal de Garth. Il était nerveux parce qu'il s'était évanoui après avoir été battu par cette servante, mais si on y pensait, il n'avait aucune raison d'être en inquiet face à cette employée

« J'avais si peur » Dès qu'il s'en rendit compte, Julian redressa le dos.

« Cela semble un peu grossier »

« Qui ? Moi ? »

« Je n’ai pas de réel pouvoir au manoir, mais je peux renvoyer au moins une employé du domaine, n’est-ce pas ? » expliqua Julian, les bras croisés.

« Réponds-moi. Quel est ton nom? »

« C'est Laura »

« Super. Laura » murmura Julian se tenant à coté des jumeaux.

« Mademoiselle, Jeune maître. Chacun d’entre vous va bien, alors s’il vous plaît, appelez-moi par mon nom juste une fois. 'Mon nom est Laura. »

«… … .»

« C'est Laura. »

« Quelle est cette personne ? » Laura regardait Julian avec des yeux étranges.

Ps de Ciriolla : Il est vicieux le Julian, il espere que l'un des jumeaux dira Laura avant papa, et que Shuden vire le porteur du prenom comme il avait fait avec les autre pour sa première fille

Tome 6 – Chapitre 176 – Histoires

parallèles 1 : Mozaique

La veille de son retour à la capitale, Shuden était assis devant le berceau du bébé puis se pencha au dessus pour observer attentivement les jumeaux endormis d’une manière très sérieuse

« Shu »

Valia arrêta de tricoter et sourit.

« Que fais-tu ? »

« Valia. » Dit-il en se retournant vers Valia après s’être redressé « La plus jeune te ressemble un peu »

« La plus jeune ? comment ça ? »

« On dirait que ses yeux et sa bouche ressemblent aux vôtres »

« Hmm… …Les yeux et la bouche ? » sit-elle après avoir regardé les visages des bébés pendant un certain temps. C'était tentant d'y croire un instant.

« Shu, tu sais que tu as dit ça en regardant Lua, n'est-ce pas ? »

« Lua te ressemble, n'est-ce pas ? »

«… …as-tu correctement regardé ? »

Il n’y avait aucune confiance dans les paroles de Shuden ayant tenu le même discours leur aînée était un nouveau-né et plusieurs fois, Valia avait également dit : « Est-ce vrai ?

Est-ce que elle me ressemble un peu ? » Il fut un temps où elle le voulait mais réalisa vite que sa fille grandissait vite, devenant jour après jour, une version miniature de Shuden

« Est-ce qu'ils ne te ressemblent pas ? »

« Ils ne me ressemblent pas du tout »

« Hmm »

Alors Valia voulait parfois être à la place de Shuden, voir à travers son regards si les bébés vus étaient-ils différents ? Etait-il possible qu'une part de Valia se reflétait partout dans les petits visages clairs des bébés ? Bizarrement aux yeux de Valia, seuls les traits de Shuden étaient visibles.

« Valia. »

Valia, qui s'était assoupie, tressaillit de surprise. Elle leva la tête, voyant Shuden se trouvant juste devant elle, la regardant. Il se pencha et prit la main de Valia

« Tu as l'air fatiguée. Allons dormir » dit Shuden en prenant sa main.

Valia secoua la tête. Elle étendit le bras pour reprendre son tricot.

« Je dois terminer tout cela »

« Hmm ? »

« J’ai prévu de le donner à Lua »

Valia était restée dans cette villa du nord et avait confectionné deux bonnets en laine, un pour le bébé à naître et un pour Ludwigia resté au manoir. Mais les bébés nés étaient des jumeaux, donc les deux bonnets se retrouvèrent sur la tête de chacun des nourrissons, ils étaient un peu grand, mais les femmes de chambre avaient habilement réduit l’excédentaire.

En fait, le bonnet en laine était un modèle simple, confiez-le à une tricoteuse habitué et rapide, le bonnet sera réalisé en moins d'une journée. Cependant, ayant donné aux deux bébé des bonnets que elle avait confectionnés elle-même, serait-il acceptable d'offrir à Ludwigia un bonnet fabriqué par une employée ?

«Tu es aussi l'aîné. Imaginez le donner uniquement à vos jeunes frères et sœurs. N'êtes-vous pas déçu ? »

«… …Pourquoi je serai triste pour quelque chose comme ça ? »

« Moi, je serai vraiment triste, alors je dois le faire »

Même s'il avait un jeune frère, Shuden était nerveux. Valia, qui n’avait pas de frère cadet, faisait preuve d’une attitude ferme. Avant de recommencer à tricoter, elle avait très sommeil…Dans quelle mesure l’accouchement enlèvait-il de l’endurance ? Valia avait accouché, il y a moins d'une semaine.

A un moment donné, la laine tomba des mains de Valia.

« Valia. »

Shuden fit claquer sa langue.

« Ne vaudrait-il pas mieux rentrer et dormir maintenant ? »

« Je ne me suis pas endormie »

« Pas endormie ? »

« Parfaitement »

Valia mentit sans vergogne en attrapant le fil qui roulait sur le sol. Shuden rit. « Que vas-tu faire si tu t’endorme ainsi et tombe en avant ? » Shuden, se demandant quoi faire, regarda d'abord Valia tricoter.

Environ dix minutes s'étaient écoulées, Valia se concentrant sur la confection du bonnet en laine et Shuden se concentrant sur sa femme. Shuden se leva du canapé. Il s'inclina silencieusement devant Valia et elle lui lança un regard perplexe.

« Shu, pourquoi es-tu comme ça… … .»

Son corps trembla sous son action, Shuden, qui souleva facilement sa femme, pour s’installer confortablement sur le canapé ainsi en un un clin d'œil, Valia, se retrouva dans les bras de Shuden, elle parut perplexe.

« Shu ? »

« Ferme tes yeux….Je te réveillerai dans trois heures »

« Comme cela ? Ici ? »

« Si c'est inconfortable, je peux te porter sur mon dos »

« Tu veux me porter ? »

« Es-tu aussi mal à l'aise avec ça ? »

«… … Non, Shu. Savez-vous que je ne suis plus une enfant ? »

Shuden rit brièvement. Il leva les yeux et demanda de prendre une couverture à la femme de chambre qui était assise tranquillement près du mur qui se leva rapidement et sortit une couverture. La longue et douce couverture était agréable. La main de la servante, couvrant Valia d'une couverture du cou aux pieds, fut rapide et douce.

La sensation de sommeil qui venait de plus tôt était lourde sans compter que les bras de Shuden étaient larges et fermes, lui donnant une sensation de stabilité. ; elle pensait que cet homme la charmait seulement avec son visage et son corps, mais elle se rendit compte qu'il la charmait de cette façon aussi. C’était vraiment un homme aux multiples talents, Valia était impuissante face à cela

« Je vais dormir un petit moment, alors s'il te plaît, réveille-moi dans trois heures »

« D'accord. Madame »

Après avoir appuyé son visage contre la poitrine de Shuden pendant un moment, Valia s'endormit rapidement.

C'était calme pendant un moment. Shuden, qui regardait le visage endormi de Valia pour voir ce qu'il pensait, déplaça son regard. Ce que sa main tenait était le bonnet inachevé. Le fil était doux sur ses paumes calleuses avec au bout un petit bonnet en lainequ'à moitié fini.

[ Je dois terminé cela ]

Shuden retourna le petit chapeau en laine.

« Hmm »

*******************************

Julian se frotta les yeux endormis, se réveillant au son d'un bruissement.

« Médecin. que fais-tu ? »

« Oh mon Dieu, assistant. Est-ce que je vous ai réveillé ? »

« Eh bien, il est temps de se lever de toute façon… … . »

Le médecin déballait à nouveau tous ses bagages. Les sorciers devraient arriver dans quelques heures car cela fait déjà une semaine que la neige s'était arrêtée annonçant enfin le jour du retour dans l'Empire Gel. Les employés avaient déjà complètement préparé les bagages.

« Qu'est-ce que tu cherches ?... J’ai entendu dire qu’ils avaient laissé de côté les médicaments qui seraient utilisés immédiatement. »

« J'en cherchais un parce que je sentais que je devais en utiliser un de plus »

« Qu'est-ce que c'est ? Qui est malade ? »

« Ce n'est pas que je suis malade, c'est juste que je suis resté éveillé toute la nuit »

« Quoi ? Est-ce que votre femme reste éveillée toute la nuit ? »

Le médecin traitant secoua la tête. C'était la routine quotidienne du médecin de surveiller les bébés tôt le matin, avant le lever du soleil, et de vérifier s'ils étaient en bonne santé. Dans la pièce paisible où la petite demoiselle et le jeune maître dormaient sans se soucier du monde, même les servantes de garde somnolaient ; le médecin entra doucement et regarda soudain la table. Il y a quelque chose qui a attiré mon attention.

« Que….. »

Il s'agit d'un bonnet en laine que la dame tricotait sans s'arrêter même lorsqu'elle buvait des plantes médicinales…. Et il n’y avait personne d’autre

« Jusqu'au soir, seule la moitié était faite. Est-ce qu’elle est resté éveillée toute la nuit ? »

Le médecin travaillait jour et nuit pour assurer la parfaite santé de Madame comme elle avait dit qu’elle resterai éveillé toute la nuit pour le finir, il avait décidé d'ajouter quelques ingrédients médicinaux à la décoction.

« Ah, docteur »

Julien secoua la tête, il se demandait pourquoi il fouillait dans tes bagages tôt le matin.

« Son Excellence a fait cela »

« Quoi ? »

« Je l’ai vu clairement de mes propres yeux. Il tenait dans ses bras sa femme endormie pendant plusieurs heures »

Le médecin traitant parut perplexe.

« Assistant…Son Excellence, est-ce que le tricot est un de ses passe-temps ?....Mon dieu…

Aime-t-il tricoter ? »

Julian décida de gentiment s'expliquer pour ce médecin borné.

« Écoutez attentivement, docteur. Son Excellence, son passe-temps est Madame et votre spécialité est Madame »

« ah… … .»

« Tu comprends, n'est-ce pas ? »

« Oui….Parfaitement »

Le médecin traitant, qui devait préparer des pilules contraceptives pour Son Excellence dès leur retour au manoir, compris complètement

*************************

Au retour du printemps, chaque jardin était plein de fleurs colorées et le manoir Garth ne faisait pas exception. Surtout après la naissance des bébés, la variété des fleurs plantées fut augmentée. C’était à cause de la popularité des peintures de Gel. Lorsqu’on peignait un bébé, il était courant de peindre ensemble des fleurs printanières vibrantes.

Même si ce n'était pas forcément une mode picturale, les jardins en pleine floraison, c’était juste magnifique. Le paysage de cette journée de printemps l'excitait. Valia venait de rentrer du palais impérial où la fête du thé s'était terminée plus tard que prévu.

« Madame. Son Excellence est dans le jardin. Oh, le vieil homme, les demoiselles et le jeune maître sont aussi là bas »

« Ils sont tous ensemble dans le jardin ? »

« Oui. Aimeriez-vous y aller ? »

« Hein »

Lorsque Valia s'était enfuie de chez elle après être tombée enceinte, Shuden avait pris un congé. Ce qui était intéressant, c’était que l’empereur avait également pris du recul, se faisait un devoir d'accorder à Shuden une certaine période de vacances chaque

année. L'aventure du duc de Garth, parti jusqu'à l'extrême nord du pays après sa femme, avait dû être très rafraîchissant pour l'empereur.

Shuden avait annoncé « Si je prends un congé, je serai avec Valia et je m'occuperai des bébés »

Finalement, Valia s'était trompée car même lorsqu’il n’était pas en congé, Shuden restait aux cotés de Valia pour s’occuperdes bébés. La seule différence était que pendant les vacances, le temps de présence était très long. Valia fit un pas et se dirigea vers le jardin.

« Je pensais que ce serait bruyant »

Elle pensait entendre les bruits de fracas habituels, mais étonnamment, seul le silence régnait dans le jardin. « Est-ce qu’il y a un problème ? » Au moment où elle arriva au jardin, toutes ses inquiètudes avaient fondirent comme de la neige au soleil

« Votre mari est vraiment doué pour élever des enfants »

Valia se retourna avec surprise et avant qu’elle s'en rende compte, Karl était derrière elle

« Grand-père, s'il te plaît, n’arrive pas de manière aussi silencieuse ! »

« Comment faire ? J'ai clairement indiqué ma présence….Tu ne m’as pas entendu parce que tu etais tellement absorbée par l'observation de ton mari »

«… …Quand ai-je fait cela ? »

« Ce Grand-père a mis le doigt sur quelque chose, n’est-ce pas ? »

Valia s'éclaircit la gorge et quand elle détourna le regard, faisant semblant de ne pas le remarquer, Karl rit « haha »

Ce que Karl avait dit était vrai. Le problème était qu’il avait toujours raison. Un sourire apparut soudain sur les lèvres de Valia, quand elle se demandait pourquoi c'était calme avant de surprendre les trois enfants blottis autour de Shuden. Mis à part que les jumeaux ne marchaient pas encore vraiment bien, Ludwigia était d’une énergie folle Les yeux de cette charmante princesse étaient fixés sur la main de Shuden.

« Que fais tu ? »

« Je fais une couronne »

« Une couronne ? Ah, je vois »

Maintenant qu’elle y pensait, il y avait une couronne de fleurs sur la tête de Shuden.

« Il y a quelque temps, Lua me suppliait de faire quelque chose en regardant un livre d'images »

Le bonnet en laine pour lequel Valia avait travaillé si dur et que Shuden avait lui-même fini était depuis longtemps devenu une histoire ancienne, les trois enfants se désintéressant également du bonnet en laine depuis un bon moment Et là, dans ce jardin printanier fleuri, Shuden était assis et les trois enfants entourant leur père. Même la vue de chaque fleur tenue dans chaque petite main était charmante.

Shuden murmura quelque chose aux petits tout en tressant des fleurs, une expression douce sur le visage ; d'une manière ou d'une autre, son cœur était comblé et Valia restait là tranquillement.

Ce fut Shuden qui releva la tête le premier.

Au moment où les yeux rouges se tournèrent vers Valia, les bébés suivirent le regard en tournant la tête.

« Maman ! »

Ludwigia se précipita à sa rencontre alors que Léo et Eden trottinaient pour la rejoindre. Les jumeaux ne pouvaient pas marcher correctement sans quelque chose à quoi s'accrocher, alors les servantes devaient les tenir par la main.

En particulier, la plus jeune enfant, Eden, ne marchait pas encore bien, faisant quelques pas avant de retomber, mais cela ne sembla pas faire très mal, vu qu’elle se releva aussitôt

D’une manière ou d’une autre, aucun des bébés ne pleura vraiment beaucoup. Valia était très surprise à chaque fois qu’elle se faisait la refléxion

« Comment ai-je donné naissance à des enfants comme ça ? »

Valia tenait Ludwigia dans ses bras ainsi que Léo. Les servantes furent un instant inquiètes car il y avait deux bébés serrés étroitement dans ses bras., voulant demander si ce n'était pas lourd, mais l'expression de la dame était très si claire, ainsi même si cette scène s'était répétée d'innombrables fois, les employés de Garth restaient les mêmes, s’imaginant à tord que Madame était faible

« Eden. »

Shuden tenait Eden la main d’Eden alors qu'elle marchait de manière instable, comme s'elle était sur le point de tomber et tout comme Ludwigia qui utilisa le mot « Papa »

tardivement, Léo et Eden le firent également, appelant tous deux Shuden avec la même prononciation.

« Duc »

«… … .»

Y a-t-il quelqu'un qui savait qui avait pu lui inspiré un tel surnom ? Quand Eden dit cela pour la première fois, Valia n'en croyait pas ses oreilles.

Les petites mains d’Eden bougeaient en tremblant. L'endroit où la petite main touchait était le poignet droit de Shuden…Pour être exact, le couvre-poignet en fourrure rouge porté à droite. Shuden était étonné que ses jeunes mains essayaient de tirer si fort sur les couvres poignet comme par instinct.

« Eden. »

Shuden la prit dans ses bras et tout naturellement, elle repoussa le protège-poignet jusqu’à la manche., cela pouvait être si facile d’attirer l’attention des enfants si le timing était bon

« Duc »

« Eden va descendre »

Ludwigia et Léo se rapprochèrent le suppliant de poser Eden. Les deux enfants à ses pieds babillaient de la bouche sans arrêt. Shuden reposa Eden dans le jardin ainsi les trois enfants avec la même couleur d’yeux purent jouer tous ensemble

« Shu »

Valia tendit la main vers ses cheveux blonds roux, le voir couronné de fleur était amusant

« Es-tu un prince ? »

« Ah »

Shuden rit en retirant avec sa main la couronne de sa tête. C'était la première couronne qu’il avait réalisée avant de fabriquer de sa main les trois couronnes pour chacun des enfants se tenant côte à côte. Les enfants n'arrêtaient pas de tendre la main et d'essayer de la prendre alors il avait dû finir par la mettre sur sa tête.

« J'ai fait ceci avec l'intention de te la donner en tant qu'épouse »

Une couronne rose tomba comme le soleil sur ses longs cheveux. Valia caressa la couronne sur sa tête avec sa main, adorant la sensation des pétales de fleurs aux couleurs vives qui se balançaient doucement.

« Tu as du talent »

« Aimes-tu ? »

« Oui…J'aime beaucoup »

« Je suis content que tu l'aimes »

Shuden tenait la main de Valia observant les enfants jouant plus loin, un trio de têtes blondes brillant, soudain, Shuden regarda autour de lui dans le jardin ou d’innombrables fleurs s’épanouissaient et où le printemps revenaient toujours.

Comme toujours…

« Madame »

« Oui »

« Valia. »

Valia, qui regardait les enfants, déplaça son regard tout en tenant la couronne de fleurs d'une main.

« Pourquoi m'appelle-tu ? »

« Valia. »

Shuden rit.

« J’aime t’appeler ainsi »

Fin de l’histoire parallèle 1

Ps de Ciriolla: Au sénariste et dessinateur du webtoon... vous nous avez privé de l'image de Shuden portant un diadème... ok... mais la... je veux l'image de Shuden tricotant un bonnet et couronné de fleurs... comment vous pourriez oser passer outre

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